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« Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

Publié le jeudi 10 janvier 2019 à 23h19min

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« Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique  Dr Siaka Coulibaly

A la suite de l’assassinat du chef de village de Yirgou dans la province du Sanmentaga et de cinq autres personnes par des individus armés non identifiés, les groupes d’auto-défense Koglwéogo de la localité ont mené une expédition punitive contre la communauté peulh faisant une cinquantaine de morts, de nombreux dégâts matériels et des milliers de réfugiés. Dans l’entretien ci-après, Dr Siaka Coulibaly, analyste politique, acteur de la société civile, estime que la réaction de l’exécutif n’est pas à la hauteur du drame. Mieux, il appelle à la mise en place d’une commission inter-ministérielle pour adresser les différentes exigences de ce dossier, car « Yirgou pose clairement le problème de la coexistence entre les différents groupes qui composent la population burkinabè ».

Lefaso.net : L’année 2019 a commencé avec le massacre d’une cinquantaine de personnes à Yirgou et ses environs, quelle analyse cela vous inspire en tant qu’analyste politique ?

Siaka Coulibaly : la crise de Yirgou vient s’ajouter à la crise sécuritaire ouverte que connait le Burkina Faso déjà depuis 2015, dans une autre dimension, sa dimension inter-communautaire. Là, on voit qu’un acte terroriste qui a consisté en l’assassinat du chef de village de Yirgou, a suscité des réactions de la part des groupes d’auto-défense. Sur cette base, des actions considérées comme des représailles de la part des groupes d’auto-défense ont entrainé la mort violente de près d’une cinquantaine d’individus, des blessés qui restent encore à dénombrer et des personnes déplacées qui doivent être identifiées.

A ce stade, la crise sécuritaire prend une autre dimension, en ce sens qu’il pourrait y avoir un développement communautariste de la crise par les oppositions basées sur l’ethnie, étant donné que la crise de Yirgou est nettement une crise inter-ethnique et c’est ce qui fait qu’on s’attendait, de la part des autorités, à une réaction beaucoup plus complète que celle qu’on a vu jusqu’à présent qui se fait par fragment, d’abord une tentative de médiation de la part du chef de l’Etat, ensuite une enquête ouverte sur des bases qu’on ne maîtrise pas très bien.

Si on reste sur cette lancée, on pourrait avoir un enlisement du traitement judiciaire du dossier, à savoir un ramollissement de la justice sur la question, comme ce fut le cas à Tialgo, à Karangasso et à Tanghin, et finalement l’impunité pour ceux qui ont posé les actes.

Le chef de l’Etat s’est rendu sur les lieux du drame cinq jours après, comment peut-on analyser ce déplacement ?

Ce déplacement du chef de l’Etat, symboliquement, montre la dimension qu’il accorde à ce conflit. Pour lui, il s’agit de contradictions sociales entre des gens qui cohabitent et qu’il faut régler par des appels à l’apaisement, des appels à la compréhension, des appels à la cohésion, puisqu’il dit que les Koglwéogo doivent comprendre que leurs vrais ennemis, et nos ennemis à tous, ce sont les terroristes et non pas la population.

Donc, lui, il pose le problème sous l’angle de la cohabitation des populations, alors qu’on devait s’attendre de sa part, à une demande plus claire de justice, parce que, comme il y a la séparation des pouvoirs, il n’est pas responsable de l’action judiciaire, mais il doit appeler à la justice, la justice intégrale, qui consisterait en des arrestations et des incarcérations des auteurs des crimes. Et ça, on ne l’a pas du tout entendu dans son intervention lors de son déplacement, ni non plus dans le message qu’il a adressé à la nation à l’occasion de ces évènements-là.

Il a tout de même essayé de se rattraper, dans son message adressé à la nation, de retour de Yirgou…

Il parle de justice en général. Mais, on s’attendait à des expressions plus précises, comme des arrestations, des incarcérations, des identifications, etc., mais aussi l’appréciation même sur les milices, les groupes d’auto-défense en général qui font débat déjà dans le pays depuis 2016. Donc, sur ces grandes questions, on n’a pas d’indications précises du chef de l’Etat.

La question des Koglwéogo fait débat depuis 2016, rappelez-vous, est-ce que ce n’était pas l’occasion pour l’exécutif de résoudre une bonne fois pour toute, cette question en dissolvant l’association ?

On a compris depuis le départ que l’exécutif ne veut pas aller dans le sens de la démocratie, dans le sens de l’état de droit, dans le sens des droits humains en considérant que les Koglwéogos sont des acteurs de la sécurité qui jouent des rôles là où le service classique de la sécurité n’arrive pas à travailler, en pleine zone rurale. C’est ce qu’ils avancent. La solution qu’a proposée l’exécutif, entre temps, est de les intégrer dans le dispositif de sécurité. Ce que les Koglweogos, eux-mêmes, ont refusé.

Donc, on peut penser qu’avec Yirgou, et malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué par rapport à cette question des groupes d’auto-défense qui sont dans l’illégalité totale. Non seulement, ils ne sont pas conformes au dispositif légal, ils ne sont pas conformes au dispositif de sécurité parce qu’ils auraient dû être des auxiliaires des services de sécurité pour dénoncer, pour aider à interpeler les délinquants.

Mais ils ne font pas ça et ils agissent en marge des services de sécurité de l’Etat. Sur la base des évènements de Yirgou qui éclairent sur la nature réelle de ces Koglwéogo, l’Etat aurait dû prendre une posture beaucoup plus ferme et beaucoup plus conforme au droit. Ce qui n’a pas été le cas. Donc, sur cette question précise des Koglwéogo, on peut penser qu’il n’y a pas une réaction du gouvernement dans le sens de sa normalisation.

La crise de Yirgou présente le visage réel des Koglwéogo, mais est-ce qu’elle ne met pas à nu une autre réalité qu’on se refuse de voir, à savoir la question ethnique au Burkina, et particulièrement la question peulhe ?

Oui, c’est en cela que je disais que l’affaire de Yirgou était connectée à la question de la sécurité, mais aussi à la question de la cohésion nationale et à la question de l’unité nationale. Yirgou pose clairement le problème de la coexistence entre les différents groupes qui composent la population burkinabè en ce sens que cette coexistence n’a jamais été clairement définie dans les textes, on a tenté de les occulter ne pensant qu’avec le temps, ce problème allait disparaitre de lui-même.

Mais on voit aujourd’hui que cela n’a pas été le cas. Et la question Peulh est une question posée, pas seulement par Yirgou, mais depuis longtemps déjà, y compris depuis le temps de la colonisation jusqu’aux indépendances, la question Peulh, entre autres questions des minorités n’a pas été clairement résolue. Du coup, cette question reste entière parce que la question Peulh inclut l’intégration de ce groupe qui est un groupe extraterritorial puisqu’il existe dans plusieurs autres pays, mais surtout celle de sa grande mobilité.

Etant donné qu’ils se déplacent assez facilement, ils ont souvent posé des problèmes de gestion de terroirs, de ressources naturelles, l’eau ou les pâturages dans un premier temps, mais dans un second, le problème de son intégration dans les autres groupes est aussi posée. Cette intégration, quand on fait l’observation à grande échelle, on se rend compte qu’elle est diversement réglée, selon les groupes en présence.

Si on prend le cas de l’Ouest au Burkina Faso, on peut dire sans trop de risque de se tromper, que c’est une intégration presque réussie, étant donné que tous les villages de l’Ouest comprennent des hameaux Peulh, parfois, il y a des interactions sociales qui se font normalement. Pour l’Ouest, on peut penser qu’il n’y a pas un grand problème de coexistence hormis les questions classiques de terre, de bétail volé, etc.

Mais, on se rend compte qu’il y a d’autres régions du pays où l’intégration est beaucoup plus difficile notamment au plateau central où vous trouvez qu’il y a rarement des villages Peulh totalement intégrés aux villages Mossi. Donc, c’est un aspect qui doit être étudié sérieusement. Je sais que Yirgou ne peut pas permettre de régler totalement cette question qui est une question fondamentale de l’Etat burkinabè.

Mais, il est important, à partir de Yirgou, d’ouvrir des fenêtres de recherche et de réflexion sur cette question Peulh et comment la résoudre parce qu’elle a une dimension sécuritaire maintenant, puisque la question du Djelgodji a été le point d’entrée de la question terroriste au Burkina. Il faut donc savamment étudier cette question Peulh pour voir comment elle pourrait être résolue dans le cadre d’un ensemble étatique.

Pour régler ce problème, il faut d’abord reconnaître son existence, pourtant on tourne autour des termes. Ne faut-il pas commencer par appeler les choses par leurs noms si on veut réellement aller vers de vraies solutions au problème ?

Il y a le cas spécifique de Yirgou qui en appelle à des questions de justice, mais sur le plan sociologique, en général, les questions peuvent aussi être soulevées par des études. Quelqu’un fait une étude dans laquelle il y a des conclusions et ces conclusions peuvent interpeler et conduire à des politiques publiques.

C’est pour cela que la mise à l’agenda public de cette question, peut-être, n’est pas forcément du ressort du gouvernement seul, ça peut venir de la classe politique en général, de la société civile, mais elle peut aussi venir du monde de la recherche.

Depuis le massacre de Yirgou, l’indignation est générale. Un collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés a vu le jour et organise une marche le samedi 12 janvier 2019, que pensez-vous de cette initiative ?

C’est une réaction tout à fait normale, au sens de la forme qui a été utilisée. On aurait pu s’attendre à des réactions violentes de la part des membres de ce groupe Peulh dont certains parents ont été massacrés. Mais, le collectif est une réponse républicaine à un problème qui se pose, et je souhaite qu’il atteigne des résultats probants.

Je fais, moi-même, partie d’un groupe qui a aussi fait une intervention dans ce sens le samedi dernier. Donc, la naissance de ce collectif n’est qu’un des épisodes de l’ensemble des réactions qui auront lieu à partir des évènements de Yirgou.

Avec Yirgou, on a peut-être atteint le paroxysme de l’horreur, quels sont les risques si le cas n’est pas traité avec efficience ?

Les risques sont évidents. Ils sont liés à la sécurité, à la cohésion nationale et à l’unicité du territoire. Les Peulhs sont l’essentiel des troupes des mouvements séparatistes terroristes sous la forme de Ansar-oul-islam qui revendique le Djelgodji séparé et vivant selon les préceptes de l’islam, et cette question est autant une question politique, sociale que sécuritaire. Donc, à partir de Yirgou, on peut avoir soit des conflits intercommunautaires entre Peulhs et Mossis par endroits, étant donné que ce sont les deux peuples les plus répandus sur le territoire burkinabè.

Dans tous les villages du Burkina Faso, vous trouverez un groupe Mossi, un groupe Peulh qui cohabite à côté des autochtones. Donc, c’est fort possible que sur d’autres endroits du territoire, on ait le même type de conflits. Ça, c’est un premier niveau, le niveau communautaire.

Le deuxième niveau, c’est que les terroristes, jusqu’à présent ne s’attaquaient pas aux personnes civiles, ils s’attaquaient aux forces de défense et de sécurité. Les civils qui ont été tués étaient suspectés d’avoir faits des dénonciations et donné des informations aux FDS. Maintenant, à partir de Yirgou, on peut craindre que les terroristes n’utilisent Yirgou comme un prétexte pour commencer à attaquer certaines populations.

En se basant sur les massacres qui ont eu lieu, on donne aussi un prétexte à ces gens, peut-être que ce ne sont même pas des gens qui partagent la cause Peulh forcément, mais ils peuvent utiliser ce prétexte exactement comme l’islam est utilisé comme prétexte pour le terrorisme. Donc, c’est une crainte qu’on peut avoir. Tout dépendra de comment l’Etat va répondre à cela. Peut-être que l’état d’urgence et les mesures qui vont suivre vont permettre de résoudre la question, on verra bien.

A votre avis, quelle est l’urgence au niveau de l’exécutif aujourd’hui ?

L’urgence, c’est de mettre en place tout de suite des structures qui vont prendre en charge la question dans toutes ses dimensions. La dimension judiciaire est urgente, tout comme la dimension sociale (coexistence) et la dimension cohésion nationale (intégrité du territoire et sécuritaire).

Donc, pour moi, on devrait avoir mis en place des responsables là-dessus même si on sait que dans certains ministères comme l’administration territoriale ou la sécurité, il y a déjà des structures qui peuvent commencer à s’ébranler, de même qu’au ministère de l’action sociale. Mais, je crois que la question vaut la mise en place d’une commission inter-ministérielle qui se chargerait d’adresser les différentes exigences de ce dossier-là.

Interview réalisée par Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 janvier 2019 à 01:07, par 007 En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

    "Si on prend le cas de l’Ouest au Burkina Faso, on peut dire sans trop de risque de se tromper, que c’est une intégration presque réussie...Mais, on se rend compte qu’il y a d’autres régions du pays où l’intégration est beaucoup plus difficile notamment au plateau central où vous trouvez qu’il y a rarement des villages Peulh totalement intégrés aux villages Mossi"
    Siaka Coulibaly est entrain d’instrumentaliser le drame de Yirgou pour opposer inutilement les peulhs aux mossis. Ce qui s’ est passé à Yirgou n’est pas simplement une vendetta des kogleweogo contre les peulhs mais un crime contre l’humanité. Et pour ce crime, nous attendons tous des sanctions sévères, à la hauteur du drame et du même coup la dissolution de cette milice villageoise de hors-la-loi. Lorsque Siaka Coulibaly indexe spécifiquement le plateau central, comme la region réputée dans la stigmatisation et la persécution des peulhs, je ne vois là que la manifestation de sa haine envers une ethnie, les mossis. Sinon que les peulhs sont persécutés partout à TORD. A Passakongo (Dedougou), en 2012, les peulhs ont subit la furie des bwabas, leurs parents à plaisanterie. Au Sud ouest, en 2012, il ya eu une expeditidion meurtrière des lobis contre les peulhs. A Bouna, dans le nord de la Cote d’ivoir en 2016 et au mali, en 2018, la communauté peulh a été martyrisée respectivement par les lobis et les dogons. Bouna (Nord de la Cote d’ivoir) et le Mali sont culturellement proches de l’Ouest du Burkina.
    Siaka Coulibaly, STP, ne nous oppose pas aux peulhs, nos frères. Nous aspirons à vivre en paix dans un Burkina où toutes les communeautes se tiennent la main. Ce qui est arrivé à Yirgou est très grave, ensemble faisons en sorte que les assassins soient punis et que plus jamais au Burkina, personne ne soit tuée sur la base de son appartenance ethnique. Au delà du fait que l’l’émotion suscitée est nationale, je dirais qu’a près les peulhs (les victimes), c’est nous, les mossis qui sommes le plus consternés dans cette histoire. Personne de normal ne souhaite voir son ethnie être mêlée dans le massacre des membres d’une autre communauté !
    A bas l’esprit de division !

  • Le 11 janvier 2019 à 01:12, par quisait En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

    Peut-etre que la posture du gouvernement est dictée a la fois par la protection et ou la peur des Kogl weogos mais aussi de ce que RFI publie : " La « katiba Serma » recrute dans la communauté peule du centre du Mali et serait impliquée dans des opérations terroristes importantes dans les pays voisins ; particulièrement au Burkina Faso."

    • Le 11 janvier 2019 à 18:48, par Similitude En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

      Il ’y a eu mort d’Homme et ca n’est pas bien. Il ’ya eu vengeance en contournant les systèmes légaux et ca c’est n’est pas bien. Ceci dit, si ce que RFI dit est vrai c’est a dire que " La « katiba Serma » recrute dans la communauté peule du centre du Mali et serait impliquée dans des opérations terroristes importantes dans les pays voisins ; particulièrement au Burkina Faso."
      Alors il faudra être honnête, analyser a tete froide et reconnaitre que quelque part des Peules ont exposé d’autres peuhles a la vindicte populaire des koglweogo.
      Au Mali il y’a eu le meme type de massacre des Peules par les Dogons ; peut-être pour les mêmes raisons car pensent-ils que les Peuples ont une position de duplicité donc pas claire. A tous les groupes ethniques du Burkina cultivons le vivre ensemble et faisons block pour combattre le terrorisme et évitons d’exposer les nôtres. Nous sommes tous pauvres au Faso et vous laissez pas tromper par la réthorique des gars de l’AZAWAT qui réclament leurs territoires dans un territoire et se plaignent de n’être pas développé ; ca finit toujours dans le bain de sang ce genre de revendication. Allez dans les villages reculés du Burkina toutes les ethnies sont logée a la meme enseigne. Maintenant prendre des armes pour developer sa propre ethnie au detriment des autres pose problème et ca finit toujours mal.

  • Le 11 janvier 2019 à 04:31, par lily En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

    "ce groupe qui est un groupe extraterritorial".
    Juste une correction
    Le groupe n est pas extraterritorial, il est transnational.

  • Le 11 janvier 2019 à 05:01, par PAK En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

    Monsieur COULIBALY, Je reste dans ma conviction que nous nous contentons de faire juste des raisonnements intellectuels sans nous préoccuper du contexte sociologique dans lequel évolue nos populations. Je suis d’avis que les Koglwéogos de par leurs agissements posent parfois problème. Reconnaissons aussi qu’ils donnent des satisfactions à des millions de nos compatriotes qui se reconnaissent en eux à cause de l’absence d’une offre de sécurité vécue pendant des années. Aucun intellectuel n’a osé évaluer les pertes en vie humaine qu’on enregistrait en moyenne par an dans beaucoup de localités au Burkina Faso liées à l’insécurité ambiante pendant une période donnée et voir en simulation l’apport des koglwéogos pour une période similaire à compter de leur existence. Tant que des Burkinabè vont se retrouver dans un rayon de 25 à 50 km sans voir une offre de sécurité permanente et efficace, on a beau dissoudre les koglwéogos sur papier, on trouvera d’autres formes d’organisation des populations pour se protéger de l’absence de l’Etat face à l’insécurité. Il revient à l’Etat d’améliorer significativement avec des résultats efficaces la sécurité et les kokgwéogos vont disparaitre d’eux-même. L’Etat doit prendre toutes les dispositions pour sanctionner les fautifs. Votre approche me semble peu pertinente.

  • Le 11 janvier 2019 à 07:36, par sandokan En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

    De toutes évidences, si le gouvernement actuel n’a pas été suffisamment ferme avec les koglweogos c’est qu’il y voit une arme fatale qu’il pourrait utiliser en cas d’élections contestées pour la réélection de Roch en 2020. La tentative de maillage de tout le territoire ne témoignerait-il pas de cet agenda caché ? En tout cas l’attitude trouble du président face à ces koglweogo est plus qu’inquiétante. Moi je ne serais pas surpris que des affrontements entre militants éclatent par endroit mettant en avant ces milices armées si les résultats de votent sont défavorables à Roch.

  • Le 11 janvier 2019 à 07:45, par le révolutionnaire En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

    On se rend compte qu’il y d’autres régions où l’intégration est beaucoup plus difficile notamment au Plateau Central où vous trouvez qu’il y rarement des villages peul totalement intégrés aux villages Mossi. Je pense que c’est une méconnaissance totale du Plateau Central et des insertions de ce genre qui causent des problèmes. C’est une insulte grave au plateau Central, je dirais même que c’est une haine pour les Mossi de la part d’un Siaka Coulibaly. Heureusement que tous les gens gens de l’Ouest ne sont pas comme lui. Nous déplorons tous ceux qui est arrivé et nous condanons fermement cela. Mais ne stigmatisons pas les Mossi car on risque d’avoir l’effet contraire. Monsieur Siaka les habitants mossi du plateau central sont indignés par cette assertion

    • Le 11 janvier 2019 à 12:54, par Africa En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

      Voici une réaction qui confirme que l’Etat Unitaire n’existe plus dans la conscience nationale ; sinon, comment peut-on s’offusquer autant des analyses d’un universitaire qui nous apporte des éclairages pour mieux appréhender ce qui s’est passé à Yirgou-Fuldé ? En basculant dans un chauvinisme ethnique et régionaliste, ce genre de réaction confirme que nous devons résoudre sans délai la question "des états-ethnies" qui se sont reconstitués dans notre pays.

      • Le 11 janvier 2019 à 19:16, par LUI En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

        C’est par ce que ça vient d’un soit disant universitaire proche des putschiste de 2015 que ça pose problème.Je m’indigne d’autant plus que la récupération politique que font ces monsieurs nous feront plus de mal que le comportement des kolgwéogo.Je m’indigne d’autant plus que ce faut intellectuel ignore les mœurs et coutumes moagha.Qu’il retourne voir ses vieux cahiers soif s’il a pris ses cours avec un enseignant menteur,Que cet intellectuel pyromane se renseigne alors.Le peuple mossi qu’on dit majoritaire a une histoire,car tous n’étaient pas mossi au départ .La politique de l’assimilation y est pour beaucoup.Pourquoi parle-t on de mossi peulh ?Qu’il parcourt le plateau central pour mieux comprendre que le SILIMIMOAGHA est totalement intégré jusqu’à la culture moagha.Les mossi dont il tente de criminaliser sont constitué d’un mosaïque de peuple.Donc qu’il se taise car il fait que distiller des propos mensongers.

  • Le 11 janvier 2019 à 08:28, par le justicier En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

    Belle analyse , mais il faut savoir on ne cessera de le répéter les Ajouter au dictionnaire viennent d’eux difficile de faire quoi que ce soit,.Mais ça c’est la communauté et on le souhaite et fier de leur victoire ils continuent et tuent d’autres ethnies plus belliqueuses .

  • Le 11 janvier 2019 à 09:05, par YAWOTO En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyse politique Dr Siaka Coulibaly

    Une cinquantaine de mort, c’est cinquante morts ou plus si vous ne comprenez pas français, qui vous a donné ce chiffre ?

  • Le 11 janvier 2019 à 09:55, par Batin En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Depuis Tialgo, depuis les multiples oppositions des koglweto avec les dozzo et les autres ethnies, l’exécutif prouvait déjà dégager un minimum de règlement pour cadrer cette milice de koglweto et si c’était fait, Yirgou n’aurait pas eu lieu de cette manière là.
    Je sais aussi qu’il ya des hommes très intelligents au Burkina pour trouver très rapidement le statut qui peut convenir aux koglweto et proposer un règlement qui leur soit imposé purement et simplement.
    Yirgou donc met les autres ethnies du Burkina sur le qui-vive. Et ayant vécu de près la situation de Tialgo je sais ce que je dis.
    Une décision claire sur les koglweto n’est pas seulement nécessaire, c’est OBLIGATOIRE.
    Si après Yirgou rien n’est fait, il y aura une prochaine des koglweto et je ne suis pas sûr que cette prochaine erreur aura le silence comme réponse. Il nous faut un peu de bon sens au Burkina.

  • Le 11 janvier 2019 à 10:59, par dd En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Ce monsieur on devrait lui donner un autre nom que analyste politique, moi je dirais qu’il n’analyse pas mais qu’il est politicien

  • Le 11 janvier 2019 à 11:23, par Christian En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Je pense qu’il faut essayer de cernerr le problème de Yirgou autrement, au lieu de tout balancer sur les kogloweogho. Il s’agit là d’un responsable coutumier et sa famille d’une communauté, et dans une situation pareille tous les membres de la communauté deviennent des Kogloweogho. Ce problème est à considérer autrement parce qu’il va au delà de la question de kogloweogho. Alors prudence.

  • Le 11 janvier 2019 à 11:41, par Sandwidi En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    C est dommage. Non seulement les questions du journalists sont suggestives, mais en plus l analyse me semble completement erronee ou subjective, sauf quand elle reconnait qu un certain groupe terroriste operant au Mali et dans la partie nord du Burkina, recrute principalement parmi les peulhs du Sahel.
    Le drame de Yirgou qui est tres regrettable, ne traduit nullement un probleme de cohabitation inter ethnique, parce que les elements du reportage font ressortir clairement que les communautes attaquees en repressaille ne l ont pas ete en consideration de leur ethnie, mais plutot parce soupconnes d heberger les terroristes, donc d en etre des complices.
    Evidemment , il n apoartenait pas a la population de se rendre justice elle meme, encore que le fait que l Etat soit incapable de les proteger les met dans un dilemne.
    En tout etat de cause, IL faut eviter d assimiler les kolweogo (groupes d auto defense qui ne compte pas que des mosses) a un groups ethnique quelconque, surtout qu il y a des mosses qui n ont jamais ete favorables a ces groupes.
    Il est par ailleurs completement faux et dangereux de comparer l integration des peulhs dans l ouest et au plateau central en faveur de l ouest, sauf si on a des problems personnels avec les habitants du plateau central.
    Faisons attention pour me pas etre Les declencheurs de problemes inter ethnique dans ce pays ou les gens se frequentent sans consideration ethnique ou de religion.
    Parce que personne ne s en sortira sain et sauf.
    Dieu benisse ce beau pays et ces personnes qui par leurs retenues, permettent a la paix et la cohabitation pacifique d y etre toujours des realites.
    In challah il en sera toujours ainsi en depit.....
    L

  • Le 11 janvier 2019 à 12:15, par TANGA En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Monsieur SIAKA COULIBALY à l’heure actuelle l’une des priorités du Burkina est l’apaisement des cœurs.
    Vous parlez des Koglewéogo comme si ces groupes étaient constitués de mossi uniquement. C’est par ce que le nom est en mooré ou quoi ? Savez vous que ces groupes koglewéogo résolvent plus de problèmes qu’ils n’en créé ; évidemment ce n’est pas le cas de yirgou. Si nous devons juger les kogleweogo à travers les écrits sur les différentes plates formes comme ici, on va se tromper énormément. Et puis, YIRGOU, étaient ce des mossi, la population et uniquement des kogleweogo ? Bref.
    Vous avez parlé d’intégration de différents groupes et avez pris l’exemple de l’ouest du pays. C’est bien. Cela veut dire que les mossi peuvent s’intégrer chez les autres. C’est dire que les mossi, quand ils arrivent quelque part, ils s’adaptent ou se plient pou s’intégrer. Pourquoi d’autres ne prendraient ils pas cet exemple ?
    Monsieur SIAKA COULIBALY, prions pour que les malins génies ne prennent pas les cœurs de certains Burkinabès pour les pousser au Djihadisme sous des prétextes que l’on peut remettre en cause.
    Monsieur COULIBALY, les mossi acceptent très bien les autres, les intègre tellement bien que l’on est tenté de dire que il y a des gens qui s’assimilent aux mossi. Je prend l’exemple des yarcés. Ce sont des peulhs du fouta communément appelés toucouleurs qui après un pèlerinage à la Mecque (cela se faisait à pieds, le voyage durait de années et il fallait s’arrêter chez les autres histoire de cultiver pour des provisions) ce sont arrêtés en pays mossi ; ils ont été très bien accueilli et demandé de rester pour apprendre l’islam aux mossi. De nos jours, ils sont calculés comme mossi. Prenons quelques groupes de Ouagadougou ;
    Gnoncsin les Dermé sont des musulmans mandé auxquels les Naaba mossi ont demandé de s’installer dans le royaume pour la religion (leur travail de bijou n’ai que pour cacher leur rôle à certains l’empire).
    La Famille Bâ à Samandin ; leur grands parents sont arrivés à la demande du Mogho Naaba pour l’Islam (renforcement et exorciser des places).
    Bandé dont le nom même indique clairement son origine peulh.
    Alors rien que ça, doit vous dicter de revoir votre façon de montrer les choses. Il y a d’autres exemples.
    _

  • Le 11 janvier 2019 à 12:30, par garkou En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Monsieur Coulibaly
    On dirait que vous vivez dans un autre pays. Avez vous un frere, un promotionnaire ou un ami qui a fait la zone de l’est, il y a quelques années. Téléphonez le et il vous fera la situation d’avant et maintenant. Il ya des états aux USA ou des milices s’organisent pour juste aider à défendre leurs communautés. Nous en Afrique, on ne peut réfléchir et créer des structures inspirées de nos traditions et bien encadrées pour respecter la loi. Les commissariats de police des communes comportent combien d’agents ?, sont ils à combien de km les uns des autres, les gendarmeries pas dans toutes les communes ? Nous autres agents de l’eat en partant en mission la peur bleue des coupeurs de routes, combien de fois STAF et autres compagnies ont été braqués sur l’axe Fada ouaga et Bobo Ouaga ? Aujourd’hui Dieu merci ca va beaucoup mieux des l’apparition des Kolweogho. Eduquons bien les Koloweogho, sinon les supprimer, c’est la mort. Chez moi, les poules et chevres savent qu’elles peuvent dormir tranquille,allez chez les voisins et retourner le soir a la maison.

  • Le 11 janvier 2019 à 12:34, par le pays va mieux En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Slt. Je ne suis pas d’avis avec toi coukibaly. Cette question n’a rien à voir avec Koglewéogo. Les Koglewéogo sont ils de la population ou ce sont des individus à part entière ? S’ils font partir de la population alors c’est toute la population de yirgou qu’il faut condamner.

  • Le 11 janvier 2019 à 13:40, par KONE En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Le règne de dieu c’est la justice et l’ équité dans la répartition des biens et fruits de la croissance
    La justice devra être revue a travers une reforme systématique pour parvenir a cet idéal
    C’est l’absence ou la non compétence ou encore le non pragmatisme de la justice à rendre justice pour les faits de la société qu’ont entrainé les kolwegos qui agissent souvent vite mais se laissent aller vers des conclusions hâtive pour se rendre justice
    Il faut les supprimer pour qu’ils soient des agents de renseignement pour la justice sous sa nouvelle réforme afin d’éviter la guerre civile
    Nous voulons copier le système de justice françaises alors que nous ne vivons pas les mêmes réalités encore moins le même environnement macroéconomique en terme de stabilité politique économique socioculturelle technologique ecologique et légal
    Nos forces de l’ordre non pas de moyens en terme de cameras vidéo surveillance ni en presence physique dans les quartiers villages et villes
    Cela fait que la justice a dissuadée les forces de l’ordre que si on ne prend pas un voleur ni un criminel la main dans le sac en flagrant délais on ne peut plus faire de contrôle et alors bonjour a la liberté des escrocs et bandits qui se rassurent et se sécurisent dans la réalisations de leur activité au Burkina Faso
    Pendant d’autres se tuent pour travailler durement et gagner leur vie d’autres burkinabés sont en sécurité depuis ces dernières décennies pour escroquer voler maltraités et abuser des autres au vu et au su des forces de l’ordre qui prétendent dire n’avoir pas de preuves palpables mais ne font rien pour en chercher. le pays vivant sans justice officielle pragmatique et opérationnelle les kolwegos ont vus le jours dans certaines localités mais eux aussi en abusent car se laissant guidé par des mensonges et des rancœurs entre les individus vivant dans la société
    Alors qu’on revue a la hausse les salaires au niveau de la justice on attend les résultats qui sont les gages de la paix sociales et d u développement et la réduction de la pauvreté
    L’escroquerie et la corruption ont pris une forme institutionnelle légale au niveau des forces de l’ordre régulant la circulation et autres au niveau des quartiers les bandits viennent monter la garde pour voler librement les citoyens sans protection. Les mécaniciens certains enlèvent le sonnes pièces des engins qu’on les amène en réparations pour vendre ailleurs et revenir continuer leurs activités

  • Le 11 janvier 2019 à 14:33, par la force révolutionnaire En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    on ’appelle cela analyse mais ressentiments. le sueur siaka n’a rien compris.nous nous intéressons aux analyses objectives.
    il ne connait pas la géographie du BURKINA le paysage et son peuplement.sait il où se trouve BARKOUNBA et y habitent.
    il comprendra.
    une crise est il faut qu’on sache la gérer et évitons de spéculer.dans l’histoire des mossi un peulh a été roi.cherche des historiens et tu comprendras.
    tenons nous la main dans la main pour conjurer de tel événement au lieu de jeter l’huile dans le feu.
    merci.

  • Le 11 janvier 2019 à 15:58, par warzat En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Siakaly, dans les critères d’intégrations des koglwéogo , il n’ ya pas’’être mossi’’, chez les dozo non plus,l’ appartenance ethnique n’est pas un critère. Du reste, il y a des blancs dozo. De plus frangin, dans les familles mossi, il est rare celle qui n’ont pas leur peul. Les papas sont leurs amis et malgré l’école, il y a des familles mossis où les enfants sont des amis des enfants de ces peuls. On abandonne pas les amis de son père. De plus, j’ai fréquenté avec un ami peul de Barkounouba qui est au plateau central. Donc ces tentatives pseudo-intellectuelles de diviser, de faire parler de soi, de profiter d’une situation qui n’honore personne, ne te ressemble pas à moins que....ce qui m’étonnerait, tu ne peux pas tomber si bas Siakaly. Il faut que tu es une discution avec le koro quand il sera de passage au pays. Fraternellement.

  • Le 11 janvier 2019 à 17:15, par Truman En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Moi, je n’ai jamais considéré ce monsieur comme un analyste politique. Un analyste fait généralement preuve d’objectivité. Siaka Coulibaly a toujours montré un parti pris dans ses analyses. De grâce ne l’appelez plus "Analyste politique".
    Pour ce qui est du fond, il n’a pas totalement tord.

  • Le 11 janvier 2019 à 18:41, par Amadou Ahidjio En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    1er jan 2019 : massacre e peuls au Mali. Bilan 37 morts. Question à SIAKA : c’est Koglweogo ça ?
    sept 2018 : massacre de peuls frontière Mali - Niger : Question à Siaka : C’est Koglweoogo ça ?
    Toujours 2018 : massacre de touaregs par des Peuls à Menaka (?!), non loin du Burkina. Question à Siaka : C’est Koglweoogo ça ?
    Toujours 2018 au Mali : massacre peuls à Tamkoutat (?!) : Question à Siaka : C’est Koglweogo ça ?
    Bilan 2018 au Mali : près de 500 personnes massacrés.Cause : conflit inter-communautaires.Question à Siaka : C’est Koglweoogo ça ?
    Repos pour les ames des personnes massacrés à YIRGOU. Plus jamais ça. Soutenons les Peuls et tous ceux pris entre le marteau et l’enclume dans la verité. Ne prenons pas les effets pour les causes ou vice-versa.

  • Le 11 janvier 2019 à 19:16, par Kpièrou En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Dans cette analyse, ce que je souligne en positif c’est l’insuffisance de l’aspect judiciaire : m^me dans la famille quand un membre sous prétexte de correction fait atteinte à la vie d’un autre, il est arrêté et passe à la justice ; les FDS (policier, militaire ou gendarme ou autre) qui dans une manifestation ou dans ses actions font atteinte à la vie d’une personne, on réclame justice et l’intéressé passe en justice. Et dans ce cas pour des personnes identifiées dont la mission n’est pas républicaine viennent à tuer près d’une cinquantaine de personnes en se faisant justice non prouvée, c’est étonnant qu’il n’y ait aucune arrestation pour présumés fautifs.
    Là personnellement je suis dépassé et dans ce sens le gouvernement n’a pas évoluer par rapport à "ses" " kolgweogos" .

  • Le 11 janvier 2019 à 21:20, par gohoga En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Je suis désolé mais Siaka COULIBALY ne connait rien de l’Oust du Burkina. Les peulhs sont plus tuer à l’Oust qu’au plateau Central. J’invite mr Coulibaly à lire l’évènement n°389 du 10/01/2019.
    Dans le pays moogo, le peulh est propriétaire terrien. Ce qui ne jamais le cas à l’Ouest. Je dis ça parce que je suis peulh et ma mère est originaire de l’Ouest et mon père du plateau Central. Le grand père de ma mere est arrivé avec sa famille vers 1856 et s’est installé à 20 km à l’Est de SYA (ancien nom de Bobo-Dioulasso), il n’y avait aucun village sur un rayon de 20 km, le père de ma mère y est né, ma mere également. A l’époque la zone était sécurisée par les Tiefo à l’Ouest et sud et, par les Boaba au Nord et l’Est.
    Les bobo fing sont arrivé plus tard. En 1989 les bobo ont décidé de chasser mes oncles sur prétexte que le peulh n’a pas de terre. Cet un grand intellectuel Bobo qui voulait le terrain. En ce qui concerne les Koglwego, il faut dire la vérité. Sans koglwego la vie est impossible en campagne. Nos FDS s’enferment dès la nuit tombée dans leur Brigade et Commissariat. Même à Ouagadougou ce comme ça. L’avantage de Koglwego est toutes les nationalités ont leur Koglweogo : Peulh, Bissa, Foulsé, Manrancé, Gourmantche …..
    En ce qui concerne le massacre de Yourgou, C’est tout simplement l’impunité de crime contre le peulh. De Banfora à Diapaga, tué peulh ne conduit pas en prison. Sa provoque des négociations. Par contre si un peulh a problème à la justice, là ce grave.
    Le blanc avait une solution simple : lourde peine très dissuasive. Pendant long temps aucun crime ne commis dans la zone.
    Il faut remarquer les peulhs sont minoritaire à la justice, à la police et à la gendarmerie, mais ils sont majoritaire dans les prisons. Goohoga nia Kaaloum.

  • Le 11 janvier 2019 à 22:02, par jeunedame seret En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Pardon Mr Coulibaly ; vous avez l’air possédé. Oui ; par le mauvais génie. Sinon, avec vous :
    - nous reconnaissons qu’il y a eu drame à Yirgou ; mais entre habitants d’une même communauté villageoise.
    - nous reconnaissons que c’est un dérapage humain qui mérite sanction à la hauteur. Donc des individus qui se sont forcés cette justice doivent être punis. Mais il n’y a aucune haine ethnique ; sauf si vous voulez l’insuffler.
    - nous reconnaissons que RMCK a présenté une réaction froide et incompatible au mal ; ce qui n’était plus espéré. Nous voulons une justice sévère et immédiate aux malfaiteurs ; mais pas à un groupe ethnique.
    J’ai l’impression que RMCK a peur de des hommes puissants en exil ou en prison. Je suis sûr que ROCK est sous pression parce qu’il veut contenter des cœurs comme ceux de Djibril, Diendéré, et Blaise les vrais créateurs et employeurs des terroristes..

  • Le 12 janvier 2019 à 06:20, par Jules de Babi En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Les terroristes sont en train d’atteindre leur but : nous diviser et créer le désordre. A nous de ne pas tomber dans le jeu.

  • Le 12 janvier 2019 à 15:16, par Machia En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Je suis pour une sensibilisation sur la question terroriste. Je suis pour l’emergence des valeur culturelle. Je suis pour qu’on fasse des emissions sur l’histoire positive du vivre ensemble entre les differents peuples du Burkina.Yirgou n’est qu’un derapage de quelques individus appartenant a une communauté. N’importe quelle comminauté au BF pouvait avoir ses quelques membres derapés.Pourquoi vouloir generalisé l’erreur de quelques individus sur l’ensemble de leur communauté ? Souvenez-vous que les questions de terres , de parturage ou autres amènent souvent des blessures et/ou des tueries entre clans quartiers,villages d’une mème communauté au BF. Quel mossi se rejouit-il de la tuerie de yirgou ? La question de yirgou est très sensible qu’il est imperatif de faire attention a certain propos surtout sur les medias.

  • Le 13 janvier 2019 à 08:44, par Dibi En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    C’est dur et difficile à dire ou à entendre ! Mais la réalité est que nombre de nos petits politiciens de culture moaga ou d’orientation néocoloniale — un classique dans notre pays — ont du mal à condamner cette milice ethnique que sont les koglowéogo ; et ont du mal à demander leur dissolution. C’est sentimental et bien déplorable pour notre présent commun et avenir !
    En Droit cette milice est illégale et illégitime ; parce que armée et ne peut se prévaloir de l’exercice de missions régaliennes à savoir le droit de disposer de la force armée pour arrêter et juger des concitoyen(ne)s.
    En tant qu’associations armées ces Koglowéogo sont une milice de fait et constituent potentiellement des forces supplétives que des entrepreneurs politiques réactionnaires pourraient mettre à leurs services dans des contextes de crises.
    Ancienne institution de contrôle social dans les féodalités mossi gangrenées par les inégalités de statuts et de conditions sociales, et donc infestées par des vols endémiques, ce service d’ordre d’un autre âge est resté historiquement circonscrit à l’espace moaga. Et c’est seulement l’incompétence et la démission de l’Etat contemporain face à l’exercice de ses missions régaliennes d’encadrement sécuritaire de la nation, qui pousse nos petits politiciens gérants d’affaires néocoloniales à ressusciter les Koglowéogo ; cette institution ethnique surannée et anachronique dans le cadre d’une nation pluriculturelle, une et indivisible, qu’est le Burkina-Faso. Un Etat républicain à prétention démocratique même néocolonial.
    La reconnaissance des Koglowéogo pose d’autres questions sans réponses : sont-ils déclarés en Préfectures avec statuts écrits qui en précisent leurs buts, leurs champs d’action, leurs membres, leurs moyens financiers, leurs sources financières et trésorerie, leur fonctionnement interne (siège, mode de délibération interne, d’adhésion, d’auto-dissolution...) ?
    Toutes ces considérations indiquent que les Koglowéogo sont illégaux et anticonstitutionnels. Une illégalité et une anti-constitutionnalité qui appellent et exigent en droit leur dissolution pure et simple. Mais il est difficile pour certains d’aller dire à Manga, Zorgo, Kaya..., dans un contexte néocolonial et néo-féodal que les Koglowéogo sont interdits ?
    Ni les Koglowéogo, ni les Dozo qui sont des associations de chasseurs, ne peuvent recevoir délégation express de l’exercice de la violence et du droit légal et légitime de l’Etat, en lieu et place des corps constitués et armés de la République (Police, Gendarmerie et Forces militaires) ?

    La non-dissolution de cette milice en rajoute, pour demain, à nos nombreux problèmes sociopolitiques qui s’accumulent à l’horizon ; en plus de la lutte sans stratégie claire et offensive, contre le terrorisme. Cette lutte qu’on nous vend depuis longtemps, comme une guerre asymétrique ingagnable par notre peuple.
    C’est dire que le néocolonialisme et ses éléments de langage nous paralysent, avant même de sortir dans l’arène de la lutte contre cette vermine manipulée par l’impérialisme occidental. Une vermine sans nom, sans visage, sans base arrière (au Mali, au Niger...?) sans soutiens (locaux, étrangers ?), sans autres ressources hors la seule foi de l’Islam wahhobo-djihadiste ?...).

    Et que peuvent les Koglowéogo moaga dans cette affaire ? Rien, sinon en rajouter à la confusion qui aide à la carrière de petits politiciens locaux inscrits dans le néocolonialisme criminel !
    Voilà une milice dédiée à la protection de l’ordre social féodal moaga, et qui, dans les grands moments de notre histoire qu’ont été les résistances primaires et secondaires de notre peuple contre la domination coloniale, voilà une milice dis-je, qui a été totalement absente du champs des luttes anticoloniales.

    Nous savons par expérience que dans les néo-colonies, les petits politiciens de peu de crédit, manipulateurs et potentiellement criminels, pour les besoins de leur carrière, n’hésitent jamais à faire de l’ethnicisme et de l’ethnie, une arme de destruction massive. Et ce d’autant plus facilement que, de nos jours, l’impérialisme-prédateur occidental, pour le contrôle-destruction de certaines nations, n’opère plus par des coups d’Etat, mais s’appuie dorénavant sur des milices et rébellions ethniques portées par des politiciens véreux qui s’érigent en chefs de guerre ; une modalité classique de prise de pouvoir aujourd’hui en Afrique. Et à oublier les leçons de l’histoire, on finit par se la prendre en pleine gueule ! Et les exemples sont nombreux en Afrique !
    Aussi, pour éviter que des feux violents n’emportent la savane, évitons de préparer le terrain à tous ces vautours en constituant et en acceptant l’existence de milices ethniques de types Koglowéogo.
    Toutes ces raisons appellent d’urgence à leur dissolution ! Notre avenir commun l’exige !

    Sans être un révolutionnaire, Maurice Yaméogo s’était tenu aux règles qui fondent une République ; d’où sa lutte contre la chefferie ; c’est à dire, contre toutes ces féodalités et leurs structures surannées et anachroniques.
    Il a négocié "l’indépendance" dans le cadre d’une République une, indivisible, laïque et à prétention démocratique même néocoloniale. Laquelle est aujourd’hui tenue par des traites, des bandits et des voleurs de grands chemins.
    Na an lara, an sara !
    La Patrie ou la mort !
    En d’autres termes : La République ou la mort !

  • Le 15 janvier 2019 à 06:39, par Kogl-Restons En réponse à : « Malgré Yirgou, la posture du gouvernement n’a pas évolué sur la question des Koglwéogo », regrette l’analyste politique Dr Siaka Coulibaly

    Yirgou est une mise en scene savament orchestrée par les peulhs jihadistes. Il n’est un secret pour pesonne que les Koglweogo gènent enormement les jihadiste dans leur sale besogne. Alors comment faire pour les discrediter une fois pour toute et amener le gouvernement a les supprimer. Le choix d’eliminer le chef du village et des membres de sa famille n’est pas fortuit. Ce choix visait a provoque la reaction des Koglweogo pour enfin les accuser du massacre ou genocide et je ne sait quoi. Tant qu’il n’y aura pas une vrai enquete independante rien ne prouve que toutes les victimes sont des victime des Koglweogos. Les Jihadistes on propablement agravé ces tueries pour obtenir le resultat escompté aupres des la populations qui on aussitot organiée des marches meeting. Dieu merci Rock n’est pas tombé dans le panneau en supprimant par decret les Koglweogo. Si vous tuez votre chien c’est la chevre du voisin qui vous mord. Nos FDS ne peuvent etre partout. Les bavures des Koglweogo est insignifiante par rapport au bien fait qu’ils apportent aux poluplations et relativement aux perte dues au jihadistes. Nous n’allons pas faire le jeux des Jihadistes en supprimant les Koglweogo. Tant que nous continuerons a avoir des attaques terrosites on ne les dissoudra. Les jihadiste de la katiba Serma du Mali se croient plus malin mais ils sont demasqués. Les Koglweogo contribuent a leur manniere a ralentir les Jihadistes. Sans me tromper je puis affirmer que sans les Koglweogos le pays serait a genoux pour de bon. Meme les militaires ou le policiers font des bavures. On l’a vu en Guinée au stade avec Dadis. Encore une fois Nous souhaitons garder les Koglweogo en attendant de voir claire dans tout ca. La tentative de stigmatiser les mossis ne marchera pas (Precision : je ne suis pas mossi). Le peulhs ne sont pas si innocents qu’ils veulent le faire croire. Il y’a des responsabilités de part et d’autre. Touch pas a mon Koglweogo pour l’instant. Notre pays est devenu le repère de toute sorte de groupes armés (jihadiste, bandit de grand chemin reconverti en jihadiste pour piller et tuer, Ancines militaire mecontent, etc..) Le Burkina ne va pas se faire ARAKIRI.
    Il y’a eu des pertes en vie c’est vraiment dommage mais les Koglweogos restent le seul espoire pour 99% de nos populations vivant en zones rurales. En conclusion je dirais : Belle tentative de la part des Jihadiste mais ca ne marchera pas. Vous verez toujours 1 ou 2 Koglweogos qui viendront contrarier vos plans. En temps utile on s’occupera de nos Kogleweo mais la on les garde pour l’instant. OK ?
    Si ca continue on fait une descent a la katiba Serma avec les Dozos, les Dogons, les Koglweogo pour nettoyer tout ca. Y’en a marre a la fin. Vous faites le vicitmes et a cause du politiquement correct les homme de pouvoir ne peuvent pas parler. S’il ne condamnent pas avec la derniere energie c’est qu’il ya une raison. Mais on peux pas tout dire.

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