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Assemblée nationale : « Notre rapport à la démocratie représentative doit être reformulé » (Alassane Bala Sakandé)

Publié le mercredi 26 septembre 2018 à 23h40min

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Assemblée nationale : « Notre rapport à la démocratie représentative doit être reformulé » (Alassane Bala Sakandé)

L’Assemblée nationale a ouvert, ce 26 septembre, sa 2e session ordinaire de l’année 2018. Outre la loi de finances, une dizaine de projets de lois seront examinés au cours de cette session budgétaire. Par ailleurs, dans son discours d’ouverture, le président du Parlement, Alassane Bala Sakandé, a annoncé la création d’un « Bureau du citoyen » pour servir d’interface entre l’Assemblée nationale et les citoyens.

Deux jours après la clôture de la session extraordinaire consacrée à la situation sécuritaire, les élus de la 7e législature sont de nouveau en session. Cette fois-ci, il s’agit d’une session ordinaire consacrée à l’examen du budget de l’État, gestion 2019. S’exprimant sur la situation sécuritaire, le président Alassane Bala Sakandé a rappelé que la situation demeure préoccupante. Aussi, il a rappelé l’engagement des parlementaires à contribuer à hauteur d’un million de francs CFA, chacun, pour soutenir nos forces de défense et de sécurité. « Cet effort de guerre que les députés se sont engagés à consentir n’est pas antinomique à l’exercice de leurs missions régaliennes. Il vient plutôt en complément aux missions du Parlement », a-t-il précisé.

Cette deuxième session ordinaire de l’année 2018, appelée session budgétaire, est consacrée en priorité à l’examen et à l’adoption de la loi de finances de l’État gestion 2019. Trois mois durant, les députés vont passer à la loupe le projet de budget de l’État, dans contexte sécuritaire et ses effets induits sur l’économie nationale. Tout en invitant ses collègues parlementaires à garantir à l’exécutif tous les moyens nécessaires pour la bonne conduite des affaires de l’État, il les a exhortés à exercer leur mission de contrôle de l’action gouvernementale sans complaisance. Outre le projet de loi de finances, cette session parlementaire examinera une dizaine d’autres projets de lois.

Un « Bureau du citoyen » pour servir d’interface entre l’Assemblée nationale et les citoyens

La désaffection croissante des citoyens à l’égard de la politique est de plus en plus perceptible dans le monde. Et le Burkina ne fait pas exception, comme en atteste la baisse tendancielle des taux de participation lors des élections. « Moins que l’idéal démocratique, c’est son mode de fonctionnement dans le monde d’aujourd’hui qui mérite d’être repensé ; c’est notre rapport à la démocratie représentative qui doit être reformulé dans une logique de rapprochement des élus des citoyens », estime Alassane Bala Sakandé. À l’en croire, c’est la véritable alternative à la crise de la représentation.

Pour « ressourcer la légitimité et renforcer le lien représentatif », le Parlement burkinabè a décidé d’inscrire dans son règlement administratif, un nouvel organigramme dénommé « Bureau du citoyen ». Cet organe, qui sera opérationnalisé dans les mois prochains, aura en charge « d’organiser, en collaboration avec les autres services techniques et les commissions générales, les mécanismes de participation directe des populations et des organisations de la société civile au processus législatif comme le prescrit l’article 98 révisé de la Constitution ». Il servira donc d’interface entre l’Assemblée nationale et les citoyens. Toute chose qui permettra aux élus nationaux d’être davantage à l’écoute de leurs mandataires.

Le discours du Président de l’Assemblée nationale : https://www.assembleenationale.bf/spip.php?article738

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 septembre 2018 à 08:52, par Substance Grise En réponse à : Assemblée nationale : « Notre rapport à la démocratie représentative doit être reformulé » (Alassane Bala Sakandé)

    Le nom interressement des pooulations croissant aux consultations électorales s’explique simplement par la mauvaise gouvernance de nos dirigents ;surtout en Afrique caracterisée par la corruption le nepotisme le laxisme detournements de fonds publics et surtout une justice injuste pour les pauvres citoyens.
    Finalement cette démocratie coûte très chère à l’Afrique tout en étant un boulevard de tous les maux qui minent notre developpement.
    Pourquoi c’est en faisant la politique qu’on devient riche ?C’est qu’il y’a de l’escroquerie dans le système.
    Et pourtant on peut asseoire une meilleure démocratie à condition que les hommes politiques aient une volonté.
    C’est ce manque de volonté qui est à la base de toutes les grandes crises dans les pays africains.
    Mr le PAN si vous êtes sincères on est prèt à construire avec vous une meilleure démocratie pour le bien être des génerations futures.

  • Le 27 septembre 2018 à 09:29, par Citadin En réponse à : Assemblée nationale : « Notre rapport à la démocratie représentative doit être reformulé » (Alassane Bala Sakandé)

    Pourvu que le PAN aille jusqu’au bout, qu’il soit soutenu et que là encore on ne politise pas cette initiative. Merci en tout cas d’indexer cette faiblesse majeure de cette démocratie imposée (La Baule (1990)).

    • Le 27 septembre 2018 à 19:19, par Substance Grise En réponse à : Assemblée nationale : « Notre rapport à la démocratie représentative doit être reformulé » (Alassane Bala Sakandé)

      Le probleme c’est la politisation negative.
      Les populations sont degoutées des politiques majorité comme opposition
      En effet les populations sont prises en otage par les deux bords
      Vous verrez des gens qui se disent de l’opposition et qui roulent en cachette pour la majorité et vice versa ;pendant ce temps les populations naives qu’elles soient payent au prix de leur vie quand les deux bords se rentrent
      Changeont notre façon de faire la politique .
      Prouvons à nos peuples qu’on se bat pour eux d’abord et n’abusons pas d’eux à des fins personnelles car c’est être pire que nos colonisateurs. Nous devons servir nos populations et non nous servir.
      Courrage PAN.

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