LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Transfert des compétences et des ressources de l’Etat : Gouvernement et collectivités territoriales accordent les violons

Publié le vendredi 26 janvier 2018 à 00h16min

PARTAGER :                          
Transfert des compétences et des ressources de l’Etat : Gouvernement et collectivités territoriales accordent les violons

La rencontre entre le gouvernement et les présidents des conseils des collectivités territoriales du Burkina se tient du 25 au 26 janvier 2018, à Ouagadougou. Deux jours durant, les participants vont échanger autour du thème : « transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités territoriales pour une mise en œuvre optimale des plans locaux de développement ».

Effective depuis 2006, la décentralisation intégrale au Burkina consacre 302 communes rurales, 49 communes urbaines et 13 régions. 11 domaines de compétences sont prévus par le code général des collectivités territoriales et ont tous fait l’objet de transfert par décrets depuis 2014.

Mais, le transfert des ressources pour l’exercice des compétences transférées s’opère lentement. Au stade actuel, le transfert de ressources est effectif seulement dans quatre domaines. Cette rencontre vise donc à organiser des échanges sur les actions à mettre en œuvre pour un transfert effectif des ressources aux collectivités territoriales en accompagnement des compétences qui leur sont transférées. Ce qui permettra une mise en œuvre réussie du PNDES (Plan national de développement économique et social), le référentiel national. Ainsi, au cours de ces deux jours de travaux, à travers des communications en plénière présentées par les chefs des départements concernés, la rencontre permettra de :

- faire l’état des lieux des transferts des compétences et des ressources à la date d’aujourd’hui et par domaine ;

- définir un mécanisme d’arrimage des plans locaux de développement au PNDES ;

- définir des mesures et actions fortes pour résoudre toutes les préoccupations liées aux processus.

« Depuis l’adoption des 21 décrets portant modalités de transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux collectivités, il est courant d’entendre que l’Etat a transféré des « problèmes » aux collectivités territoriales sans y adjoindre les moyens pour les résoudre. Pour rompre avec cette perception et faire voler en éclat le sentiment d’abandon de l’Etat, le gouvernement a décidé de donner un souffle nouveau à notre pays en adoptant en 2016 le PNDES », a confié Siméon Sawadogo, le ministre de l’administration territoriale. Mais, il serait illusoire de penser à l’atteinte des ambitieux objectifs du PNDES sans une contribution notable des collectivités territoriales qui ont la charge de son opérationnalisation à la base à travers la mise en œuvre des plans locaux de développement. C’est pourquoi, est prévu la signature de contrats d’objectifs entre le gouvernement et les collectivités en vue de réussir l’arrimage des plans locaux de développement avec le PNDES.

une vue des participants

« La mesure des enjeux de notre processus de décentralisation commande de faire un état des lieux des compétences et ressources transférées aux collectivités en vue de diagnostiquer les goulots d’étranglement et suggérer par conséquent des solutions idoines et consensuelles à la dimension des objectifs visés. C’est le sens de la tenue de la présente rencontre », a rappelé le ministre Sawadogo.

Le transfert des compétences et des ressources constitue une composante à part entière dans la vision prospective de la décentralisation, de la politique nationale de décentralisation et de la stratégie décennale de la décentralisation.

De 2009 à nos jours, plus de 175 milliards de francs CFA ont été transférés aux collectivités territoriales pour l’exercice des compétences. Pour 2018, près de 44 milliards de francs CFA seront transférés, aux collectivités avec de nouveaux domaines couverts tels que les foires, les abattoirs, la sécurisation foncière, la formation professionnelle, etc.

La 2e journée de cette rencontre sera consacrée à des échanges directs entre le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba et les présidents des conseils de collectivité territoriale.

Moussa Diallo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 janvier 2018 à 15:54, par chapité En réponse à : Transfert des compétences et des ressources de l’Etat : Gouvernement et collectivités territoriales accordent les violons

    Le transfert de compétence est un leurre et une source de conflits entre les collectivités et les-dits secteurs transférés. Le enseignants se réfèrent à leur chef de circonscription ou au DPBA ; quand ils viennent à la mairie c’est pour le certificat de prise de service, de non logement.. ;pour les affectations, ils estiment que le maire n’est pas un professionnel afin de placer leurs camarades, copines,militants...l’Etat ne transmettant pas à temps voulu les fonds pour les fournitures, ils disent que le maire ne fait rien.Cette situation se vit dans tous les domaines transférés malgré les protocoles signés et lorsqu’un conflit éclate des hauts-commissaires sans vergogne en quête de promotion font des rapports contre le maire sans même lui en faire ampliation. Que la centrale gère ses contradictions ou donne plein pouvoir au maire afin de faire face aux responsabilités qui leurs sont délégués.

  • Le 26 janvier 2018 à 17:28, par un mis a disposition En réponse à : Transfert des compétences et des ressources de l’Etat : Gouvernement et collectivités territoriales accordent les violons

    il faut que l’Etat ou le MATD prend un decret a l’egard des conseillers municipaux. en effet certains conseillers municipaux s’acaparent des differents missions ou attributions reservés aux agnets mis a disposition tous simplement a cause des maigres retombés financières liées aux postes. cela ne permet pas d’atteindre les resultats fixés par les differents politiques sectorielles .
    si cela continu toujours , surement nous allons retournés a notre ministère de tutelle.
    on ne peut pas travailler dans le desordre et etre efficace

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique