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Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

Publié le lundi 27 novembre 2017 à 08h30min

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Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

Djikofè (derrière l’eau en langue Dioula), une banlieue de la capitale burkinabè, sise à l’arrondissement 11. Dans ce quartier pratiquement coupé de Ouagadougou en saison pluvieuse, des milliers d’habitants vivent dans des habitats précaires, encore appelé « non lotie ». Ici, les populations manquent de tout ou presque : adduction d’eau potable, électricité, infrastructures sanitaires et scolaires, voies d’accès… C’est par ce quartier que le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, accompagné des élus nationaux du Kadiogo (opposition et majorité), a entamé, le 25 novembre 2017, une tournée dans les différents arrondissements de la capitale. Et, pour cette première étape, le langage de vérité semblait la chose la mieux partagée.

Djikofè répond bien à son nom. Effectivement, ce quartier est séparé de la capitale par un barrage et un bas-fond. L’accès y est très difficile parce qu’il n’y a pas de routes réellement praticables, ni de ponts. Les infrastructures sanitaires et scolaires se comptent au bout des doigts. Trouver de l’eau potable relève d’un parcours de combattant. Il n’y avait donc pas meilleur endroit pour s’imprégner des réalités des habitants en zone non lotie. C’est là que le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé et ses camarades élus du Kadiogo ont entamé une tournée aux allures d’une mission d’information parlementaire.

Alassane Sakandé et les autres députés du Kadiogo face à la population de Djikofè

« Ce soir, nous sommes passés à Djikofè pour nous enquérir de la situation dans laquelle vivent les populations. Pendant la campagne électorale, plusieurs partis politiques sont passés faire des promesses. En tant que Président de l’Assemblée nationale, il était de bon ton de faire une sortie pour nous enquérir de la situation sur le terrain. Donc, nous avons entamé une série de sorties dans les différents arrondissements et nous allons l’étaler aussi au niveau des provinces du pays. Nous sommes bien placés au niveau du parlement pour constater ce que l’Etat a pu réaliser ou n’a pas pu réaliser et quelles sont les besoins réels des populations et pouvoir attirer l’attention de l’exécutif sur ces questions », a précisé Alassane Bala Sakandé, le président du parlement burkinabè.

forte mobilisation des femmes

Les populations, à travers les maires de Saaba et de l’arrondissement 11, mais aussi du chef traditionnel de Yamtenga (Djikofè et environ) ont présenté une série de doléances à Alassane Sakandé et sa délégation. Elles se résument en construction d’infrastructures socio-éducatives et sanitaires, de voix d’accès à la zone, mais aussi en besoin de crédits pour les femmes et jeunes. Et le Président Sakandé n’est pas passé par quatre chemins pour leur répondre. Il a précisé que le rôle de l’Assemblée nationale est de contrôler les actions réalisées ou qui doivent être réalisées par l’exécutif. Néanmoins, il a promis plaider en leur faveur toutes les fois que cela sera possible. Mieux, il a promis revenir avec les ministres en charge de l’eau, de l’éducation, et des infrastructures.

Mais, la plus grande préoccupation dans cette zone est sans conteste la question de la levée des suspensions des lotissements. Et Alassane Bala Sakandé n’a pas manqué de situer les responsabilités. Et selon lui, il faut évacuer le passif de la mauvaise gestion des lotissements passés avant de lever la mesure de suspension.

le président de l’Assemblée répondant aux questions

« Au niveau de l’Assemblée nationale, nous avons mené une enquête parlementaire sur le foncier. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il y a des problèmes et nous avons fait des recommandations qui consistaient à recenser ces problèmes dans les lotissements déjà faits et voir les solutions possibles. Nous disons aux populations que tout le monde est responsable dans ces problèmes qu’engendrent les lotissements : les maires, l’exécutif, mais les demandeurs de parcelles aussi.

Au niveau des maires, nous avons dit qu’on ne doit pas venir à la tête des mairies pour pouvoir s’enrichir par le fait des lotissements, il faut que ça s’arrête. Deuxièmement au niveau des populations, elles-mêmes, c’est trop facile de réclamer des lotissements, on le fait et les bénéficiaires vendent ces parcelles, achètent des grosses motos, investissent dans le désordre et elles vont encore s’installer plus loin et demander encore à ce qu’on vienne lotir. Ouagadougou ne peut pas s’étaler indéfiniment, il faut que les populations prennent conscience qu’on ne va pas lotir à l’infini parce qu’il faut penser aux générations futures », a martelé l’occupant du perchoir.

une vue de quelques députés

La campagne électorale étant passée, il a également invité les populations à laisser le chef de l’Etat mettre en œuvre son programme. « Nous ne sommes pas contre les revendications, mais nous disons simplement qu’il y a une période pour la campagne et il y a une période où on doit laisser celui que le peuple burkinabè a choisi, exécuter son programme », a-t-il lancé.

Le lendemain dimanche 26 novembre 2017, le président de l’Assemblée nationale était à la rencontre des résidents quartiers non lotis des arrondissements 7, 8 et 9 de Ouagadougou, précisément au secteur 30, secteur 35 (Bissighin) et 38 (Marcoussis et Yagma).

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 novembre 2017 à 08:55, par sai En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    on doit définitivement arrêter les lotissements y compris les sociétés immobilières sinon on finira par morceler tout le pays.

  • Le 27 novembre 2017 à 09:24, par Un indigné En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Vous anciens et fervents militants du CDP êtes les responsables de cette situation de dégradation continue. Vous avez dilé les parcelles entre vous. Vous n’avez pas eu de vision sur le plan du foncier que de piller les parcelles et les diler. Maintenant que vous êtes dos au mur, vous dîtes que tout le monde est responsable. Ils sont combien ceux qui ont vendu leur parcelles pour aller s’installer dans un autres non lotis ? Négligeable en nombre. Qu’avez vous fait pour éviter cela ? En quoi un citoyen qui cherche à avoir un toit est responsable de cette situation par rapport à vous qui vous êtes accaparé de dizaines de parcelles ? Sachons raison gardée.

  • Le 27 novembre 2017 à 09:28, par dddd En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    sur 100 personnes vivant dans un non loti combien ont vendu une précédente parcelle pour ensuite se retrouver plus loin dans non loti encore ? il y’a certe des cas isolés mais ce n’est rien comparé au cas de détournement de milliers de parcelle à l’actif des maires et politiciens tordus. pire encore, c’est devenu plus organisé : ce sont les promoteurs immobiliers qui volent les terres avec la complicité assourdissante de l’Etat.

  • Le 27 novembre 2017 à 09:57, par &éé En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    M. le PAN ! votre reveil sera douleureux , waga n’a plus de limite, jusqu’a Kombissiri, Komsilga, Tanghin Dasssouri , Pabre ,Ziniare, et j’en passe ! Et personne ne pourra délogé qui que ce soit au vu des investissements que les gens y mettent !
    Masturbez vous et rire parce que bientot la campagne commence en 2018 ! On vous attends de pieds ferme !!!
    Allons seulement....

  • Le 27 novembre 2017 à 10:45, par LAMBY En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Félicitations. Mais penser aussi à sanctionner tout même. Pour ses quartiers, Les populations demandent des routes, ensuite des csps et enfin des écoles. Faites tout pour les satisfaire svp

  • Le 27 novembre 2017 à 10:58, par yamwékré En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    MR le PAN aviez vous un chiffre exact de ceux qui ont vendu leur parcelle pour se retrouver dans des non lotis.ces personnes ne l’on pas fait parce qu’il voulait mais tout simplement il subissait des pressions de la part des voleur de parcelle.soit disant que c’est un quartier de riche et il faut le vendre et aller vivre avec les gens qui sont de la même société que toi.c’est vraiment dommage que le ministre de l’habitat n’ai pas un logiciel qui lui permet de détecter ceux qui des centaines de parcelles.Que DIEU protège notre chère patrie

  • Le 27 novembre 2017 à 11:17, par armel En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Je ne suis pas de ceux qui soutiennent Mr Sakande depuis au il a essayé après nos primaires de changer les résultats au profit de ses amis,mais j avoue que son dynamisme depuis qu il est PAN me convainc

  • Le 27 novembre 2017 à 12:03, par kabalmo En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    je suis d’accords avec le PAN. Il faut informatiser le fichier de tous les lotissement et tous ceux qui ont déjà eu des parcelles n’auront plus droit à un lopin de terre. Le Burkina Faso nous appartient tous. Sinon c’est trop facile. tu gagnes une parcelle dans une zone à Ouaga et après tu parts dans un périphérie de Ouagadougou et exiger des parcelles pour toi et ta famille sous prétexte que c’est ton village.

  • Le 27 novembre 2017 à 12:48, par zenabada En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Et nous qui somment dans cette zone non lotie depuis 25 ans, reconnu comme résident officiel en 2003 payer 50000 fcfa en 2003 avec des reçu a l’appuis et qui continue d’attendre , pendant combien de temps il faut pour attribuer ses parcelles, pendant que le PAN va parler de ceux qui sont encore très loin, ou bien là bas il y a des esprits qui vous chassent ou quoi MR le PAN régler d’abord le problème de cette zone avant de parler d’autres chose. c’est plus précisément la zone non lotie de la zone une en allant jusqu’à Tabtenga nous avons payé il ya plu de 13 ans le lotissement est fait et quoi encore.mes trois enfants sont né là et l’aîné doit avoir 22 ans bientôt.
    Ce que vous êtes entrain de faire est politique et purement politique.c’est pour avoir l’esprit de ses pauvre qui n’ont ni allé comme moi comment en bon Mossi n’avez vous pas terrassé Poko et vous faite appelle à Raogo.
    Sinon dans les jours avenir vous verrais se front des résident de cette zone abandonner a leurs sort
    Merci de lire

  • Le 27 novembre 2017 à 13:08, par Commission Ad hoc du foncier En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Voilà 12 ans que le pouvoir de Blaise Compaoré a empoché mes 100000CFA par l’intermédiaire de l’Ex mairie de Bogodogo. Et jusque là on ne m’a pas encore designé ma parcelle. En 12 ans, j’aurais fini de construire ma parcelle et beaucoup sont dans la même situation. en 12 ans combien en pareille situation sont décédés, ont perdu leurs emplois alors qu’ils auraient pu faire quelque-chose. Vivement que les commisssions ad hoc du foncier arrivent à débloquer les choses pour permettre à ceux qui sont toujours en vie de pouvoir entrer en possession de leurs parcelles loties.

  • Le 27 novembre 2017 à 13:26, par L’enfant Noir En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Très belle initiative du Président de l’Assemblé a mon avis. De toute les façon chacun est libre d’interpréter l’élan comme il veut, comme il pense et en fonction de ses capacités de discernements. Des solutions peuvent être trouvées mais, ne peuvent venir que du pouvoirs c’est a dire l’État et seul l’État. Ça, c’est mon point de vue. Imaginez un CSPS comme celui de Yamtenga accueillant les malades de Djikofè et sans accès(route) pour le passage de l’ambulance. Le CPS lui même en souffrance éclairage c’est la que je pense que nos responsables tout confondus devraient emboiter le pas du President du Parlement.

  • Le 27 novembre 2017 à 13:30, par Prince Givson En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    hummm ! Vous voulez limiter ouaga en laissant les pauvres dans leurs non lotis et vendre le reste des terres aux promoteurs immobiliers ? Et sachant qu’aucun pauvre ne peut acheter une parcelle ou une villa chez un promoteur immobilier ? Le non loti est le seul espoir pour le pauvre d’avoir une parcelle.

  • Le 27 novembre 2017 à 14:58, par Vraiment En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Courage Bala. Il faut que nous travaillons à résoudre nos problèmes au lieu d’en créer chaque jour. Au dela de ce que tu fais, il faut que les militants MPP occupe les réseaux sociaux et les radios pour contre carrer les BASSOLMA qui parlent au hasard là. On est ensemble

  • Le 27 novembre 2017 à 17:40, par Substance Grise En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Mr le PAN ;votre message aux élèves et á ceux vivant dans les non lotis mettent en exergue votre volonté de cracher les vérités. Good
    Alors dites la verité aux hommes politiques ;fonctionnaires qui plutôt que de reflechir á comment developper le BF ;pensent seulement á s’enrichir.
    L’affairisme est de trop dans l’administration publique et des hommes politiques d’où les consequences que vous denoncez
    La corruption est un cancer pour notre developpement
    Tout commence par l’acceptation de mise en place de principes de gouvernance que chacun acceptera suivre et respecter.
    Tant que ceux qui gouvernent ne donnent pas l’exemple ;on ne pourra pas mettre les populations sur le bon chemin.
    La bonne gouvernance nous manque alors que la democratie commence par là et le developpement suit. Autrement dit nos pays seront ingouvernables par manque de ressources humaines de qualité .
    La question : sommes nous prèts pour une bonne gouvernance ?

  • Le 27 novembre 2017 à 18:39, par Ouarma En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Qui es qui amen la vente des zone non Lotti a Ouagadougou ces la pauvreté mai si le gouvernement pourait’il continue a aider la jeunesse et nos maman es que céla peut il toujours nous arrivés

  • Le 27 novembre 2017 à 20:29, par Le vigilant du Sahel En réponse à : Quartiers non-lotis de Ouagadougou : Langage de vérité entre Alassane Bala Sakandé et les résidents de Djikofè

    Les burkinabè en général et les Ouagalais en particulier sont insaisissables. Si une autorité est silencieuse, on dit qu’elle dort, qu’elle ne fait rien pour la population. Lorsque celle-ci tente de s’imprégner du vécu quotidien des gens, (comme la tournée du PAN), des voix s’élèvent pour dire que ce n’est pas clair. Finalement, que voulons-nous ? Une Représentation nationale dynamique ou dormante ? L’assemblée Nationale est parfaitement dans son rôle. Elle doit vérifier ce qui se fait ou ce qui se passe sur le terrain. Le député ne saurait être un bureaucrate. C’est avant tout un élu.

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