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Meeting du CED du 21 0ctobre : « Chacun est libre de marcher et même de rouler », Saidou Zangré, commerçant

LEFASO.NET | Par Marcus Kouaman

Publié le vendredi 20 octobre 2017 à 10h13min

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Meeting du CED du 21 0ctobre : « Chacun est libre de marcher et même de rouler », Saidou Zangré, commerçant

Le Regroupement des structures syndicales et associatives des commerçants du Burkina (RSSAC) était face à la presse ce jeudi 19 octobre 2017, à Ouagadougou. Au menu : le comportement de certains acteurs de la société civile qui appellent à manifester sans autorisation des autorités.

Le comportement de certains acteurs de la société civile n’est pas du goût de certains commerçants. Au cours d’une sortie médiatique ce jeudi 19 octobre 2017, le Regroupement des structures syndicales et associatives des commerçants du Burkina (RSSAC) interpelle les autorités du pays et prend l’opinion à témoin face à cet état de fait. En effet, depuis des semaines, certains acteurs de la société civile appellent à manifester dans les rues de Ouagadougou « avec ou sans autorisation ». Selon Saidou Zangré, membre fondateur du RSSAC, ce qui préoccupe les acteurs économiques membres du Regroupement est la protection et la sécurisation de leurs biens et lieux de travail (marchés et yaars, boutiques sur rue etc…).

« Chacun est libre de manifester. Mais quand des gens disent qu’ils vont bloquer des voies, nous disons non. Nous allons vaquer à nos occupations car ce n’est pas une grève. Même si c’est une grève, chacun est libre », a-t-il lancé.

Les commerçants ne veulent pas que des gens profitent de ce cafouillage pour piller leurs commerces. Pour l’heure, ce qui préoccupe le monde du commerce est la relance économique, d’où leur soutien au gouvernement pour la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), la lutte contre l’insécurité, le terrorisme.

Saidou Zangré membre fondateur du RSSAC

« On a eu des marchés incendiés, aucun acteur de la société n’a plaidé, ou contribué pour que l’on soit dédommagé. On dit qui ne dit rien consent », a-t-il souligné. A la question de savoir si cet appel s’adresse au mouvement de Pascal Zaida qui depuis des semaines fait un tapage médiatique sur sa volonté de manifester le samedi 21 octobre 2017, sans autorisation de la mairie, M. Zangré répond : « quand vous parlez de Pascal Zaida, c’est un individu qui est à la tête d’une coordination. Nous aussi nous sommes des responsables d’associations professionnelles dans un secteur bien précis qui n’a rien à voir avec. Quand il y a beaucoup de bruit, l’argent à peur du bruit ». Loin d’eux l’idée de démobiliser les gens de Zaida, seulement cela ne les intéresse pas du tout.

Pour les commerçants du RSSAC, le Burkina est un pays de droit et chacun est libre de manifester, mais pas dans le désordre. « Chacun est libre de marcher et même de rouler » a-t-il lancé. Car la Constitution prévoit cela avec des limites aussi. N’étant pas des salariés, les commerçants se débrouillent chaque jour pour vendre, afin de rembourser leurs prêts en banque. Il a donc invité ses camarades à ouvrir leurs commerces, et à vendre comme si de rien n’était.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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