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Contre-terrorisme : Des cadres de la police nationale renforcent leurs capacités

Publié le lundi 2 octobre 2017 à 23h53min

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Contre-terrorisme : Des cadres de la police nationale renforcent leurs capacités

Réunis à l’Ecole nationale de Police, ce lundi 2 octobre 2017, 45 élèves-Commissaires et Commissaires de police en fonction prennent part à une session de formation sur le contre-terrorisme. Initiée par l’Académie de Police, cette formation est assurée par l’Institut d’études de sécurité basée en Afrique du Sud et une palette de formateurs de la sous-région.

« Il y a quelques années, le terrorisme était juste une menace pour le Burkina Faso. Nous ne savions pas de quel phénomène il s’agissait. Depuis 2015, nous savons ce qu’est le terrorisme parce que chaque année, disons, chaque mois nous sommes frappés par les actes terroristes », a rappelé le directeur de l’Académie de Police, le Commissaire divisionnaire, Hamadou Guigma. Face à cette situation, il est urgent pour les forces de défense et de sécurité notamment les futurs cadres de la police nationale de savoir à quoi ils ont à faire et quels sont les dispositifs de lutte contre le phénomène aux plans national et sous régional.

Les autorités polières avec à leur tête le directeur général des écoles de Police lors de la cérémonie d’ouverture

C’est dans ce cadre que l’Académie de Police, après une première formation en juin 2016, a rebelote en regroupant élèves commissaires et commissaires de la direction générale de la police nationale afin de les outiller sur le contre-terrorisme. Et c’est son partenaire sud-africain, l’Institut d’études de sécurité qui assure la présente formation dans l’enceinte de l’école nationale de police. Selon le formateur, Willem Els, les apprenants recevront les connaissances nécessaires sur « quand et comment » lutter contre les terroristes, comment renforcer le système de renseignement, comment mener une enquête après une attaque terroriste, etc.

Willem Els, formateur à l’Institut d’études de sécurité

« Nul besoin de vous rappeler que ce cours est très important. Si vous n’avez pas de l’or vous direz que cela ne vous intéresse pas, mais le terrorisme intéresse et concerne chacun de nous ici. Cette formation doit et devrait nous permettre d’être en avance sur cet ennemi à travers le renseignement, le contre-terrorisme. Tant que nous n’allons pas arriver à ce stade, nous allons toujours ramasser nos cadavres et essuyer nos larmes », a soutenu le directeur général des écoles de Police, le Contrôleur général, Alain Joachim Bonzi. Il a joint sa voix à celle du Commissaire divisionnaire, Hamadou Guigma, pour exhorter les apprenants à être assidus tout le long de la formation. Car « il en va de la sécurité de tous »

Selon le Controleur général, cette formation doit et devrait permettre d’être en avance sur l’ennemi

« Il y a une évolution dans la compréhension du terrorisme. Des alliances se créent entre les Etats qui arrivent à mieux planifier leurs réponses », a indiqué l’expert, Willem Els, qui dit avoir fait le tour de plusieurs pays en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Et le directeur de l’Académie de police s’est réjoui de constater que de plus en plus les mentalités des populations changent. En matière de renseignement, la protection des sources d’information doit être une priorité. Pour le Commissaire Guigma, la question doit être discutée au plan national. Les moyens aussi, car « cela peut coûter énormément d’argent de protéger des personnes qui détiennent des informations précieuses ».

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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