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Commémoration du 15 octobre : Thomas Sankara et Che Guevara seront célébrés au Burkina

LEFASO.NET | Herman Frédéric Bassolé

Publié le samedi 30 septembre 2017 à 06h00min

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Commémoration du 15 octobre : Thomas Sankara et Che Guevara seront célébrés au Burkina

Dans le cadre de la commémoration du 30e anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara, l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) a convié les journalistes, ce vendredi 29 septembre 2017, pour dérouler son programme d’activités planifié avec le Comité international du mémorial Thomas Sankara.

Le dimanche 15 octobre 2017, cela fera trente ans que le père de la révolution d’août 83 a été assassiné au Conseil de l’entente avec 12 de ses compagnons. Dans l’attente d’une justice pour les victimes, partis politiques et organisations de la société civile qui seréclament héritiers du capitaine rebelle et de ses idéaux immortalisent chaque année, la date du 15 octobre à travers une série d’activités. C’est devenu presqu’un rituel. Cette année encore, l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS)et le Comité international du mémorial Thomas Sankara ont prévu un paquet d’activités dans un contexte assez particulier.

Perpétuer l’héritage des deux hommes

Le président du Comité d’organisation, Samdpawendé Ouédraogo

Selon le président du Comité d’organisation, Samdpawendé Ouédraogo, par ailleurs Secrétaire national à la jeunesse de l’UNIR/PS, la commémoration de ce 30e anniversaire du président Sankara se tient dans un contexte marqué par le centenaire de la révolution bolchevik d’octobre 1917, et le cinquantenaire de l’assassinat de Rafael Ernesto Guevara connu sous le nom de « Che Guevara ». « Thom Sank » et le « Che » seront donc célébrés cette année et l’Ambassade de Cuba au Burkina a décidé de parrainer l’événement.

« Cette commémoration permettra à la fois de perpétuer leur héritage et de disséminer leurs pensées et leurs actes, principalement au sein de la jeunesse africaine et burkinabè en particulier », foi du président d’organisation. Et le Dr Adama Dera, secrétaire général de l’UNIR/PS d’expliquer que « La révolution a montré qu’avec peu de moyens, on peut arriver à faire en sorte que nos populations se sentent mieux. La révolution est salutaire car elle vous apprend à mieux travailler, à vous prendre en charge ».

Activités prévues

Dr Adama Dera, secrétaire général de l’UNIR PS

Au programme de cette commémoration qui se tiendra à la Maison du peuple, il est prévu des témoignages d’anciens camarades de Thomas Sankara, une exposition de photographies, de livres et d’écrits retraçant la vie des deux révolutionnaires, des panels sur les sources révolutionnaires qui ont forgé les convictions du président Thomas Sankara, le combat de Che Guevara. Le Pr Aziz Fall, président du GRILA, mouvement de lutte contre l’impunité et pour la justice pour Thomas Sankara donnera également une communication.

Mais avant la date du 15 octobre, notons que le Comité international du mémorial Thomas Sankara compte lancer une série d’activités à compter du 2 octobre avec l’opération de souscriptions populaires, jusqu’au 27 octobre avec colloque international autour de l’héritage en partage de Sankara.

Sankara, Che Guevara… Et Kadhafi ?

Mousbila Sankara, ancien ambassadeur du Burkina en Libye sous la révolution

Le continent africain a porté des révolutionnaires. Thomas Sankara, Jerry Rawlings, dans une certaine mesure Kwamé N’krumah le panafricaniste, etc. Mouammar Kaddafi, l’ex-guide libyen est très peu cité en exemple. Que pense l’UNIR/PS de cet homme assassiné, le 20 octobre 2011 ? Selon Mousbila Sankara, ancien ambassadeur du Burkina Faso en Libye, « Kaddafi a entrepris d’importantes réformes qui consistaient à nationaliser tout ce qui était entre les mains de la famille royale et de l’Occident et à remettre toutes les richesses à la disposition de son peuple. Il a réalisé de grandes choses : l’éducation et la santé étaient gratuites. Kaddafi nous a beaucoup aidés mais je ne dirai pas inspiré. Il nous a aidé sous plusieurs formes mais a été une personne controversée, à l’instar de tous les personnages historiques.

Pour nous Kaddafi fut un partenaire très généreux, il fut exemplaire pour atteindre l’indépendance mais vers la fin, il y a eu beaucoup de problèmes qui l’ont exposé aux attaques des Occidentaux. Nous n’avons pas eu le pouvoir de le défendre et même quand il est mort, vous constaterez que malgré que le Burkina ait bénéficié de plusieurs aides après le 15 octobre 1987, on a fait comme si rien ne s’était passé. Cela traduit la perversité des hommes politiques. Nos peuples ne peuvent pas oublier Kaddafi ; regardez nos routes, notre palais de Justice, (…)Kaddafi était un ami du Burkina ».

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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