LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Daboura dans la commune de Solenzo : Deux ouvrages sur l’historique du village offerts aux générations futures

Publié le mardi 1er août 2017 à 18h50min

PARTAGER :                          
Daboura dans la commune de Solenzo : Deux ouvrages sur l’historique du village offerts aux générations futures

‘‘Les paroles passent, disaient les Romains, mais les écrits demeurent’’
Que restera-t-il de la tradition orale quand nos anciens auront disparu avec les dernières bribes de l’histoire de nos familles, de nos villages, de nos peuples ? Que restera-t-il de nos chansons, de nos traditions quand nos griots ne sauront plus jouer du tam-tam, du balafon ni réciter les louanges attachées à chaque famille ? Beaucoup de pas de danses traditionnelles disparaissent au profit de danses dites modernes. Si nos enfants, nos petits enfants sont coupés de leur histoire, disons de leurs racines, si en plus du fait que nos langues maternelles ne sont pas écrites, elles ne sont plus parlées, à quoi ressemblerons-nous ? Quelle sera notre couleur au sein de l’arc-en-ciel qui va du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest ? Un arbre n’est vraiment puissant que si ses racines sont profondément enfouies dans le sol qui le nourrit. Ecrire l’histoire de la famille BOMBIRI ? Oui, mais pour aboutir à quoi ? Quand sur la base des enquêtes, des récits oraux plus ou moins historiques, des chansons, de l’analyse des noms et formules totémiques, j’aurai pu réunir une série de documents, que je les aurai agencés dans un texte cohérent et compréhensible, si je n’ai pas évacué de mon cœur et de mon esprit ce nuage qui plane au-dessus de nos têtes et qui reste une interrogation perpétuelle pour le noir scolarisé.

Celui qui nait et qui ne connait pas son histoire est un arbre sans racines. Mais celui qui meurt et qui ne dit pas son histoire à ses fils et filles, est un arbre sans branche, et celui à qui son histoire est signifiée et qui vit sans la cultiver est un baobab planté au milieu d’un village qui ne donne ni ombre ni sauce », ces paroles sages sont tirées des deux œuvres ‘’NICIOMOUSIN’’ qui signifie en langue bwaba ‘’c’est bon d’être humain’’ et ‘’le Village de Daboura’’.

‘‘NICIOMOUSIN ! C’est ce nom qui est donné à ce collège, c’est ce nom qui va être notre programme de vie, c’est ce nom qu’enfants et vieillards vont prononcer, c’est ce nom que jeunes gens et jeunes filles vont chanter, c’est ce nom que les hommes et les femmes vont cultiver ! Histoire de nos ancêtres ! Réalité pour nous les enfants et Espoir pour nos petits fils et filles’’. Nous font savoir les deux œuvres. Les paroles de ces deux œuvres ont été recueillies et transcrites par Tibiri DAKUYO et Cyriaque ZONOU, textes rédigés par l’Abbé BOMBIRI Emile. C’est à travers ces deux ouvrages, que les fils et filles de Daboura village situé dans le département de Solenzo, province des Banwa et dans la Région de la Boucle du Mouhoun, vont connaitre leur histoire.

La 1ère œuvre est sortie en novembre 2003. Puis le second, le 1er novembre 2005. « Nous remercions de tout cœur Cyriaque ZONOU, notre neveu qui a bien voulu rassembler tous ces éléments pour que Daboura écrive en lettres d’or pour les générations d’aujourd’hui et de demain ce qui fut et demeurera son histoire. Merci à tous nos vieux. Les femmes de Daboura ont ainsi déjà écrit l’histoire de leur association. Et les jeunes, à vous de jouer ! Que Dieu bénisse Daboura et ouvre nos cœurs au pardon, au partage à la fraternité et au développement !Moundasso, 28 octobre 2005. Abbé Emile BOMBIRI ». [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

David Demaison NEBIE
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique