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“L’Afrique doit être unie et non divisée”, Déré Chabi Nan, Gouverneur de Natitingou au Bénin

Publié le vendredi 4 novembre 2016 à 20h21min

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“L’Afrique doit être unie et non divisée”, Déré Chabi Nan, Gouverneur de Natitingou au Bénin

Le Gouverneur de Natitingou au Bénin était en visite à Pama (Est du Burkina) en octobre dernier. C’était à l’invitation du Haut Commissaire de la province de la Kompièenga, dans le cadre de la journée culturelle de l’administration publique (JCAP). Nous l’avons recontrée pour vous.

Lefaso.net : Bonsoir madame, veuillez vous présenter à nos lecteurs.

D.C.N : Bonsoir monsieur. Je me nomme DERE CHABI NAN à l’état civil. Juriste administrateur civil de formation, je suis un produit de l’ENAM (Ecole nationale d’administration et de la magistrature, ndlr) de ouagadougou, préfet du département de l’ATAKORA (gouverneur à Natitingou) au Bénin.

Lefaso.net : Dites nous, où et comment s’est déroulée votre formation professionnelle ?

D.C.N : J’ai eu mon bac dans les années 2000 à Cotonou au Bénin et je me suis inscrite à la faculté de droit et de science juridique à l’Université de Cotonou où j’ai obtenu une maitrise en droit.

Lefaso.net : Après cette formation à l’université, comment a été le début de votre carrière professionnelle ?

D.C.N : J’ai débuté ma carrière professinnelle dans une commune, plus précisément à la mairie de Koandé comme assistante technique. Une année après, je suis partie à la préfecture avec une coopération allemande pour travailler dans le cadre du programme de développement des communes (CPDC) à Natitingou. Après ce séjour à Natitingou, j’ai décidé d’aller poursuivre mes études en 2010 à l’ENAM à ouagadougou dans le souci d’améliorer les choses au Bénin, faire du droit burkinabè pour comparer à celui du Bénin pendant deux ans (2010_2012).

Lefaso.net : A la fin de vos deux années d’études à l’ENAM de ouagadougou, qu’aviez vous décidé de faire ?

D.C.N : Je suis rentrée au Bénin où j’ai travaillé dans une entreprise privée comme assistante de direction et c’est en octobre 2014 que j’ai été admise au concours d’entrée à la fonction publique avec pour poste d’affection la préfecture de Natitingou. Après quelques mois de service, on me nomme assistante du préfet (gouverneur) à qui j’ai succédé actuellement. Voila un peu qui est DERE CHABI NAN.

Lefaso.net : Dites-nous comment est née cette rélation d’amitié avec les autorités de la région de l’Est du Burkina, notamment le haut commissaire de la province de la Kompienga (Pama) et explique votre présence avec une forte délégation à Pama pour cette JCAP 2016 ?

D.C.N : Merci pour la question. Il faut dire que c’est l’ancien préfet (gouverneur) qui a su garder ses relations. Je suis toujours ses pas afin d’apporter ma touche à l’intégration régionale et laisser mes empreintes par rapport à la question de Koloukoalou, parce qu’il faut savoir que nos frontières dont on parle sont des frontières artificielles que le colon nous a imposées. Nos populations ne connaissent pas les frontières et nous en tant qu’administration devons être au-dessus de ces frontières et régarder en face les réalités dont nos populations ont besoin, telles que la paix, vivre dans un monde meilleur dans la joie, la fraternité et la cohésion. Donc elles (populations) n’ont pas besoin de frontière entre nos pays (Burkina Faso, Bénin, Togo, Niger etc...), elles veulent se sentir africaines, c’est cela qui est important.

Lefaso.net : Qu’elle est votre satisfaction du séjour des 72heures à Pama, dans le cadre de cette journée culturelle de l’administration publique (JCAP) ?

D.C.N : L’accueil a été très très chalereux et je n’ai même plus envie de rentrer à Natitingou, mais continuer à ouagadougou voir mes anciens amis, les promotionnaires de l’ENAM, car je me suis sentie chez moi et c’est chez moi.

Lefaso.net : La JCAP est à sa première édition. Serriez-vous prête à revenir et accompagner les autorités provinciales de la région de l’Est plus précisement celles de la Kompienga pour la 2e édition ?

D.C.N : Cela n’est plus une question à poser, nous sommes dans l’intégration, donc quand le Burkina organise une activité, nous nous sentons consernés et nous serons là et cela est pareil du côté Béninois.

Lefaso.net : Nous avons constaté l’absence d’un autre pays voisin et frère qui est le Niger. Un mot sur ce pays absent.

D.C.N : Bon, à mon avis cela est dû à un contre temps de dernière minute qu’ils ont eu. A priori cela n’est pas dû à une mauvaise volonté et je pense que c’est ce qui a prévalu pour qu’ils ne puissent pas repondre favorablement à l’invitation du haut commissaire.

Lefaso.net : Votre dernier mot ou un appel à lancer ?

D.C.N : Mon appel est que l’intégration soit effective entre le Burkina Faso, le Bénin, le Niger, le Togo et tous les pays de la sous région. En général l’Afrique doit être unie et non divisée. Je vous remercie pour m’avoir donné l’occasion de m’exprimer sur votre canal. Bon vent.

Propos recueillis par Soumaila Sana

Lefaso.net

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