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Projet Ziga II : L’eau du barrage arrive à Ouagadougou en mars 2017

Publié le vendredi 14 octobre 2016 à 02h33min

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Projet Ziga II : L’eau du barrage arrive à Ouagadougou en mars 2017

Le ministre de l’eau et de l’assainissement était ce jeudi 13 octobre 2016 à Ziga où il a visité les chantiers de construction des infrastructures entrant dans le cadre du projet Ziga II. Une visite qui lui a permis de se rendre compte de l’état d’avancement des travaux et aussi de féliciter les entreprises qui ont ensemble décidé de travailler à réduire le délai d’exécution des travaux.

Au lieu de juin 2017, c’est un peu plus tôt, soit en mars 2017 que les Ouagalais boiront l’eau du projet Ziga II. Une réduction du délai d’exécution des travaux qui devrait permettre aux habitants de la capitale de passer la période de canicule sans trop de difficultés. C’est ce que souligne Arba Jules Ouédraogo, directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), « Ziga II, c’est de faire en sorte que la grande crise, la grande pénurie d’eau que nous avons eue en mars-juin 2016 ne se reproduise plus en mars-juin 2017. »

Une réduction du délai qui réjouit le ministre de l’eau et de l’assainissement Ambroise Niouga, qui a saisi l’occasion de cette visite pour féliciter les entreprises impliquées dans le projet. Il n’a pas manqué de saluer la cohésion et l’attente qui règnent parmi ces entreprises. Une cohésion qui leur a permis de se concerter et de convenir d’une réduction du délai d’exécution des travaux.

Taux d’exécution des travaux satisfaisant selon le ministre

Pour se rassurer que les délais seront respectés, le ministre a visité les sites concernés.

C’est par la station de traitement que la visite a débuté. A ce niveau, les travaux sont à un taux d’exécution de plus de 80% pour le génie civil et un taux global de 65%.

Puis le ministre s’est rendu au laboratoire environnemental de l’ONEA où Augustin Neya, environnementaliste, lui a expliqué que l’ONEA utilise des poissons pour détruire le sulfure d’hydrogène et des algues vivant dans le barrage et qui sont nuisibles pour la santé. Ces poissons sont ainsi utilisés comme tamis pour purifier l’eau avant qu’elle n’arrive à la station de traitement. Pour le barrage de Ziga qui fait 200.000 000 m3 d’eau, il faut 4.500.000 poissons. L’ONEA élève donc dans ce laboratoire, des poissons qui sont ensuite relâchés dans le barrage.

Du laboratoire, le ministre s’est rendu au réservoir de Boudtenga, d’une capacité de 6000m3. Sur place, les travaux sont bien avancés et tout est mis en œuvre pour que le délai de mars 2017 soit respecté.

Il a également pu constater tout le long de la route conduisant à Ouagadougou, la pose des conduites d’adduction gravitaires qui conduiront l’eau de Ziga traitée à la capitale.

A l’issue de la visite, le ministre s’est dit satisfait de l’état d’avancement des travaux du projet Ziga II qui devra à terme permettre de couvrir les besoins en eau potable de la ville de Ouagadougou. Le projet permettra également l’accès à l’eau potable à 457 000 personnes supplémentaires.

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Vos commentaires

  • Le 14 octobre 2016 à 07:29, par leregard En réponse à : Projet Ziga II : L’eau du barrage arrive à Ouagadougou en mars 2017

    Je suis toujours surpris d’entendre des responsables politiques traiter la question de l’eau à Ouagadougou avec autant de légèreté. Ouagadougou est dans une zone sans eau. La ville n’est alimentée par aucune fleuve, aucune rivière venant d’ailleurs. L’eau disponible vient des forages et de petits barrages insignifiants en terme de capacité de stockage. L’effort actuel pour apporter l’eau de Ziga ne pourra répondre aux besoins de la population que jusqu’en 2030. Après 2030, on fait quoi ? A mon avis, ce n’est pas la première fois que je partage mon idée, il faut mettre en place une politique de dépeuplement de Ouagadougou et faire de Ouagadougou une ville purement administrative. Toutes les usines et autres institutions grandes consommatrices d’eau doivent quitter Ouagadougou pour être installées près des sources d’eau. Il y a de nombreux villages et villes autour de Ouagadougou. Il faut e faire des villages et villes dortoirs pour les travailleurs de Ouagadougou. Cela aura l’avantage de créer des emplois (transports, restauration, parking, etc.). En dehors de cela, toute solution n’est que temporaire et le moment venu, les choses seront beaucoup plus difficiles à solutionner à cause de la démographie.

    • Le 14 octobre 2016 à 10:21, par Sanvoix En réponse à : Projet Ziga II : L’eau du barrage arrive à Ouagadougou en mars 2017

      Monsieur Leregard,
      je viens par ces mots saluer votre clairvoyance. Prévenir l’avenir du Burkina d’ici 2030, c’est avoir de la vision. D’autres l’on eu avant vous, comme Nasser, Nkrumah avec la construction du Barage d’Akonsombo, qui continue toujours de soulager les ghanéens. Les problèmes d’énergie sont vitaux pour le présent et l’avenir d’une nation. Je vous invite à persévérer dans vos idées sans doute que vous serez entendu par même les plus sourds un jour, car ne dit on pas que c’est la goute d’eau qui finit par rompre le rocher ?

  • Le 14 octobre 2016 à 14:12, par Antonio En réponse à : Projet Ziga II : L’eau du barrage arrive à Ouagadougou en mars 2017

    Merci Leregard pour ta contribution,
    J’ai travaillé dans cette compagnie, pendant quelques années avant de m’en aller. Le problème d’eau de Ouaga doit etre traité plus sérieusement que ce que l’on voit. Je l’ai toujours dit et répété, Ouaga n’est pas une ville viable a long terme car manque de la ressource la plus élémentaire qu’est l’eau même pour les habitants à fortiori l’industrie. C’est juste une course poursuite avec un terminus qui n’est pas loin. L’ONEA est un société sous perfusion du Danemark et des banques de développement. Au cours des 15 dernières années l’investissement a été immense, des centaines de milliards de CFA. Ceci pour resoudre un problème temporairement. Après 2030, les couts du problèmes seront encore immenses avec l’augmentation de la population et l’ensablement inévitable de Ziga. Il faudra soit aller chercher de l’eau a Koudougou dans le fleuve Mouhoun, ou aller la chercher a Bagré. Et ce n’est pas évident que les bailleurs seront toujours généreux. Déjà qu’avec le nouveau DG certains bailleurs ont gélé leur financement compte tenu des détournements qu’il a opéré lorsqu’il était directeur de l’Assainissement.

    Pourtant d’autres solutions existent : développement d’une ville comme Koudougou au bord du Fleuve Mouhoun et proche de Ouagadougou, Délocalisations de certains services (comme l’assemblée) a Bobo dont la nappe regorge d’une grande quantité d’eau pour favoriser son dévéloppement, développement de nouvelles villes dans le sud ouest ou nord ouest où l’eau existe etc. Il suffit d’arrêter d’investir massivement dans l’eau a Ouaga et les compagnies qui en ont besoin quitteront pour aller ailleurs.

    Mais pour cela il faut aller au dela de sa propre personne et voir l’intérêt réel du pays. Ce qu’on ne peut pas attendre des politiciens actuels

  • Le 14 octobre 2016 à 14:23, par blaiso forever En réponse à : Projet Ziga II : L’eau du barrage arrive à Ouagadougou en mars 2017

    bravo au Blaiso pour sa clairvoyance et sa clairaudience ! le Blaiso forever

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