En plus du chef de la délégation, Bénéwendé Sankara, sept autres députés burkinabè étaient présents à Antananarivo. Il s’agit de Saïdou Ba de la commission des affaires politiques, Maïmouna Ouédraogo et Abdoulaye Mossé, tous deux membres de la commission des affaires parlementaires, Henri Koubizara et Mamadou Diallo de la commission de la coopération et du développement et Jacques K. Palenfo et Goulla Odagou, membres de la commission de l’éducation, de la communication et des affaires culturelles. Anatole Bonkoungou, lui, n’a pu effectuer le déplacement. Qu’à cela ne tienne, la délégation burkinabè n’a pas fait de la figuration aussi bien lors des réunions de commissions générales que pendant la plénière. C’est du reste ce qui se dégage de la déclaration liminaire lue par Maïmouna Ouédraogo.

Pour une révolution des consciences

A la plénière qui s’est tenue sous le thème « Croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone », les députés burkinabè par la voix de Me Bénéwendé Stanislas Sankara ont soutenu qu’une "véritable révolution des consciences sur les défis en partages" est nécessaire pour l’atteinte d’un modèle économique basé « sur une croissance inclusive et partagée, créatrice d’emplois et distributrice de richesses pour le plus grand nombre ». Une conviction qui a conduit la délégation à recommander que soit mise en exergue « la nécessité d’articuler les réformes majeures et courageuses en matière de gouvernance, de résilience, de politique sociale, d’éducation au développement durable, de jeunesse, d’environnement, etc. »

Résolution contre le terrorisme international

Cette plénière a été précédée de la réunion du bureau de l’APF, de celle du réseau des femmes parlementaires et de la réunion des quatre commissions. Lors de cette dernière, plusieurs résolutions ont été prises dont l’une concerne le terrorisme international. Les parlementaires ont d’abord condamné « fermement tous les actes de terrorisme, dans toutes ses formes », ensuite exhorté les États à « respecter les engagements pris dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ». Ils ont appelé enfin au « renforcement du partage de l’information en matière de sécurité et de renseignement pour lutter contre les mouvances terroristes et à intensifier l’application effective des instruments juridiques nationaux et internationaux pertinents dans le respect des droits et libertés publiques ».

Le Burkina de retour sur la scène

Au cours de la 42e session de l’APF, la mise sous observation du Burkina Faso à titre préventif durant la transition politique, a été levé. La levée de cette mesure imposée depuis 2014, selon Me Bénéwendé S. Sankara, intervient après que le Burkina Faso a réussi le pari de l’organisation des élections présidentielle, législatives et municipales. Le pays retrouve donc pleinement sa place au sein de l’assemblée générale des pays qui ont le Français en partage. Toute chose qui a conduit le réseau des femmes parlementaires de l’APF et le réseau de lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose à porter leur choix sur le Burkina Faso pour abriter leur prochaine réunion en septembre et octobre prochain.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net