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Médias et Sécurité : Le secret défense expliqué aux journalistes

Publié le mercredi 13 juillet 2016 à 23h50min

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Médias et Sécurité : Le secret défense expliqué aux journalistes

Le 18 février 2016, le conseil supérieur de la Communication décidait de suspendre pour une durée d’un mois la parution du journal L’Evénement pour « diffusion d’informations relevant du secret militaire ». La sensibilité du sujet avait ramené à l’ordre du jour les débats sur la définition du secret défense, de son contenu et de ses implications. Afin d’éclairer la lanterne des hommes et femmes de médias, l’association des Journalistes burkinabè (AJB) a consacré un module de formation à la question au dernier jour d’un séminaire qu’elle a organisé à Koudougou. C’était ce 12 juillet 2016.

« Depuis la nuit des temps, il y a eu des incompréhensions entre les forces de défense et de sécurité et les journalistes », pense Sita Sangaré, directeur de la justice militaire et formateur du jour. Pourtant selon lui, il faut concilier les exigences sécuritaires et celles de l’opinion à la recherche de la denrée qu’est l’information juste. La clarification du champ du secret défense s’impose et les journalistes doivent s’imprégner davantage de la question pour éviter les imbroglios avec les forces de défense et de sécurité.

De prime abord, Sita Sangaré a fait remarquer que cette question de secret défense est traitée par l’article 101 du code pénal et la loi 051-CNT du 30 aout 2015. Que dit le code pénal en son article 101 ?
"Sont notamment réputés secrets de la défense nationale pour l’application du présent code :
• les renseignements d’ordre militaire, diplomatique, économique ou industriel qui, par leur nature ne doivent être connus que des personnes qualifiées pour les détenir et doivent, dans l’intérêt de la défense nationale, être tenus secrets à l’égard de toute autre personne ;

• les objets, matériels, écrits, dessins, plans, cartes, levés, photographies ou autres productions et, tous autres documents quelconques qui, par leur nature, ne doivent être connus que des personnes qualifiées pour les manier ou les détenir, et doivent être tenus secrets à l’égard de toute autre personne comme pouvant conduire à la découverte de renseignements appartenant à l’une des catégories ci-dessus visées ;

• les informations militaires de toute nature non rendues publiques par le gouvernement et non comprises dans les énumérations ci-dessus dont la publication, la diffusion, la divulgation ou la reproduction aura été interdite par une loi ;

• les renseignements relatifs soit aux mesures prises pour découvrir et arrêter les auteurs et les complices de crimes ou délits contre la sûreté extérieure de l’Etat, soit à la marche des poursuites et de l’instruction, soit aux débats devant la juridiction de jugement "

Un outil de protection

La menace justifie la classification du secret défense selon le colonel Sita Sangaré. Et l’article 36 de la loi N°051-2015/CNT portant droit d’accès à l’information publique et aux documents administratifs donne les différents paliers de protection de l’information. Il y a « le très secret défense, le secret défense et le confidentiel-défense (la loi en fichier joint). Pour le communicateur, le secret défense est un outil de protection contre les menaces à la sécurité nationale et non une entrave à la liberté d’exercer du journaliste. « Ce n’est pas parce qu’une information est classifiée que le journaliste ne peut pas en parler », a souligné Sita Sangaré qui ajoute que le journaliste peut demander une habilitation à l’autorité compétente pour accéder à l’information classée secret défense.

Rééditer de telles rencontres

Dans la même lancée, le chargé de communication de la gendarmerie nationale, le capitaine Guy Hervé Yé, estime que sur le terrain, personne (gendarme, policier ou journaliste) ne doit empêcher l’autre de faire son travail. Une compréhension des missions de chaque entité est une nécessité pour le pandore qui pense que de tels séminaires de formation doivent être renouvelés. L’AJB à travers son président Gézouma Sanogo a exprimé sa volonté de s’inscrire dans cette logique et d’aller au-delà des débats en mettant un document à la disposition des journalistes.

Rassemblés par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 juillet 2016 à 12:50, par ka En réponse à : Médias et Sécurité : Le secret défense expliqué aux journalistes

    Pourquoi tout ce cinéma ? Les journalistes savent toutes les règles de conduites de leur métier, car il y a un code de déontologie des journalistes au Burkina qu’on applique à la lettre, et on sanctionne de manière impitoyable tout manquement. Ce qu’on appelle tolérance zéro. Par contre je condamne l’état et ses inspecteurs de contrôle du denier public, qui oublient quelques services pendant un certain temps comme le CSC avec une fraude d’une somme importante dont c’est bouche cousue du côté de l’état. Je demande à l’état que les contrôles du denier public dans l’ensemble des ministères soient faits, et non quelques échantillons en oubliant le CSC. Le problème du Burkina, c’est comment certains responsables des secteurs publiques comme le CSC puissent donner des leçons à nos journalistes tant dit que dans la caisse de ce service il y a un trou des centaines de millions ? Je suppose que le responsable de ce service ait pu faire pendant un certain temps obstruction a une mission de contrôle en tant qu’une femme de fer. La racine de la corruption a ciel ouvert est toujours vivante dans les mains de nos responsables de service. Que Dieu tout puissant vienne en aide au Burkina

  • Le 14 juillet 2016 à 16:04, par ka En réponse à : Médias et Sécurité : Le secret défense expliqué aux journalistes

    Pourquoi tout ce cinéma ? Les journalistes savent toutes les règles de conduites de leur métier, car il y a un code de déontologie des journalistes au Burkina qu’on applique à la lettre, et on sanctionne de manière impitoyable tout manquement. Ce qu’on appelle tolérance zéro. Par contre je condamne l’état et ses inspecteurs de contrôle du denier public, qui oublient quelques services pendant un certain temps comme le CSC avec une fraude d’une somme importante dont c’est bouche cousue du côté de l’état. Je demande à l’état que les contrôles du denier public dans l’ensemble des ministères soient faits, et non quelques échantillons en oubliant le CSC. Le problème du Burkina, c’est comment certains responsables des secteurs publiques comme le CSC puissent donner des leçons à nos journalistes tant dit que dans la caisse de ce service il y a un trou des centaines de millions ? Je suppose que le responsable de ce service ait pu faire pendant un certain temps obstruction a une mission de contrôle en tant qu’une femme de fer. La racine de la corruption a ciel ouvert est toujours vivante dans les mains de nos responsables de service. Que Dieu tout puissant vienne en aide au Burkina

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