Visiter dix espaces et organismes culturels de la capitale en dix heures ; tel était le chronogramme du ministre de la culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry et son équipe ce lundi 20 juin 2016.
Ainsi, tour à tour, ils ont visité les locaux du Studio Berger de Aly Vérhutey ( une maison de production et réalisation), le Centre culturel Barso ( un centre polyvalent et de formation en art plastique), le Jardin Reemdoogo (une centre municipal pour la promotion de la musique et un cadre d’accompagnement des jeunes artistes), le CITO ( carrefour international du théâtre à Ouagadougou), l’ATB (Atelier théâtre burkinabè, une structure théâtrale), Seydoni Production (une maison de production musicale, cinématographique), la Fédération du Cartel (une structure administrative et de gestion commune mise en place par des compagnies de théâtre burkinabè) , le Centre Lukare (un centre d’art contemporain), le Ciné Neerwaya ( une centre de promotion cinématographique) la CDC Termitière (un centre de développement chorégraphique) , et la Faîtière de la culture ( une association pour l’Emergence culturelle et touristique du Burkina Faso).

Il s’agissait pour lui de s’imprégner des conditions dans lesquelles fonctionnent ces organisations culturelles et partant, d’encourager davantage les responsables dans la promotion de la culture burkinabè.

A chacune de ces étapes, la délégation a partagé environ 30 mn d’échanges et d’ambiance avec les promoteurs.
Au ciné Neerwaya, après une brève présentation d’une réalisation de Yacouba Napon alias M-C-Z, « Adieu belle mère ! », le responsable, Rodrigue Kaboré a remis une lettre de doléances à « l’artiste du jour » (ministre de la culture) et a dit compter sur l’accompagnement du département de la culture pour la rénovation de son institut.

A l’issue de cette visite, le ministre a exprimé sa satisfaction pour « ces acteurs culturels du Burkina Faso, qui se battent comme des beaux diables pour relever des défis dans des conditions souvent très difficiles. En tant que responsable, cette situation nous interpelle ». disait-il.

Il poursuit en expliquant que les difficultés qui lui ont été communiquées par les responsables de ces espaces sont généralement d’ordre financier, matériel, humain et technique. « Il y a énormément de choses à faire ; des améliorations à opérer tant sur le plan managérial que sur le plan organisationnel. J’ai souhaité rencontrer tous ces acteurs dans un cadre mieux adapté pour aborder ensemble toutes ces questions et y trouver des solutions » a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a signalé que les autres régions ne sont pas exclues de son programme et qu’il a aussi un regard objectif sur leur potentiel culturel.

A la Faîtière de la culture, dernier arrêt de la délégation, le responsable, Vincent Koala s’est dit très touché par ce déplacement du ministre de tutelle.

« Je salue cette hauteur d’esprit et de vision du ministre. Il est toujours reproché à ce secteur d’être mal organisé. Cependant, ces programmes artistiques concrétisent et donnent une vision très claire de ce que le ministère veut. Cette vision suppose à la fois le développement de différentes filières de manière individuelle et de manière structurelle. C’est à ce prix que les voix des acteurs non étatiques peuvent être conjuguées avec celle de l’Etat, pour que la culture soit un vecteur de développement pour ce pays » a-t-il conclu.

A l’issue de sa visite, le ministre a loué les efforts des promoteurs des espaces visités et dit sa fierté à leur égard. Il dit également avoir noté les doléances adressées à son département par ceux-ci et a proposé, en outre, de trouver un cadre d’échanges afin qu’ensemble, des solutions aux différentes préoccupations soient trouvées.

Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net
Crédit photo : Africa Stars