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Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

Publié le vendredi 8 avril 2016 à 12h00min

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Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90%  va-t-il résoudre le problème ?

Pendant 48 heures, artistes, hommes de médias et de culture ont échangé sur les modalités de promotion de la culture burkinabè dans les médias audiovisuels nationaux. Par le biais de la Coalition pour la renaissance artistique au Burkina Faso (CORA-BF), les artistes burkinabè demandent une revalorisation du quota de la musique burkinabè à 90%, sur toutes les radios et télévisions du pays. D’un quota de 60% pour les médias confessionnels et communautaires et 40 % pour les médias commerciaux, le taux de diffusion des œuvres musicales burkinabè pourrait passer à 90%. Les travaux de réflexions sur l’application de la nouvelle mesure qui ont débuté le mardi 5 avril 2016 dans les locaux du Conseil supérieur de la communication (CSC), ont pris fin ce mercredi 6 avril 2016.

Le constat est évident : l’espace musical du Burkina est envahi par les œuvres étrangères. « Contrairement aux pays comme le Mali, la Côte- d’ivoire et le Sénégal, il n’y a qu’au Burkina, où rien qu’en écoutant les plages musicales, on ne sait pas où est ce qu’on s’y trouve. Nous ouvrons nos médias et notre pays à la musique étrangère, mais en retour, on ne nous renvoie jamais l’ascenseur. La musique burkinabè n’est jouée nulle part », a indiqué Océan, artiste, animateur télé et chargé de l’information de la CORA-BF.

S’il est vrai que la musique burkinabè n’est jouée nulle part, elle n’a pas non plus la place qui lui revient au plan national. Cela voudrait peut être dire, qu’il n’existe pas assez d’œuvres de qualité au Burkina et par là, que les artistes burkinabè proposent aux mélomanes, des œuvres qu’ils n’apprécient pas.

Pour leur part, les artistes ne partagent pas cet avis et soutiennent qu’il faudra éviter de tirer la musique burkinabè vers le bas, c’est –à dire, la médiocrité. « Nous avons eu 475 sorties musicales en 2015. Les médias ne font pas une recherche de la qualité. Il y a entre 10 et 20 clips produits par semaine au Burkina. Il faudra faire quelque chose pour nous-mêmes. Parlant de la qualité, dans tous les pays, il y a des excellents, des moyens et des médiocres. Il va falloir qu’on puisse évoluer, donner un coup à notre fierté, il faut s’aimer soit -même. Certes, il y a des efforts à faire, mais pour le moment, il y a beaucoup d’œuvres de qualité. Il y a des artistes burkinabè qui font le tour du monde pourtant, on peut faire 3 à 5 mois sans les entendre dans nos médias », a signifié Aboudou Dabo Dabs de la CORA-BF.

Ce cri du cœur des artistes semble être entendu, puisqu’à l’issue de l’atelier, beaucoup se disent satisfaits. L’adoption du quota de 90% réjouit ces derniers qui se disent honorés par la nouvelle mesure. Et si Aboudou Dabo Dabs de la CORA-BF estime qu’il faut accompagner les médias afin qu’ils puissent s’approprier le nouveau quota, l’artiste Océan quant à lui, note qu’il s’agit de corriger une double injustice. « En 1998, lorsque le quota a été fixé, la production musicale n’était pas assez fournie, assez qualitative et diversifiée comme maintenant. A titre d’exemple, lorsqu’on prenait cette décision en 1998, on avait tout au plus 40 albums l’an. Aujourd’hui, on a plus de 400 albums par an, de tous les goûts et de toutes les couleurs » a-t-il dit.

La qualité avant tout

La question du quota est un faux débat pour certains hommes de médias comme Lido Thierno. Pour le journaliste de la radio Pulsar, le plus important dans toute œuvre, c’est la qualité. « J’aurais été d’accord avec les artistes, si je voyais la musique burkinabè passer sur les médias internationaux et ne pas être diffusée sur les médias nationaux. Là, j’allais dire qu’il y a un problème », a-t-il confié.

Et Lido Thierno d’ajouter : « Aujourd’hui, on constate que la musique burkinabè n’est pas diffusée sur les médias internationaux, parce qu’il n’y a pas de qualité. Sur les chaînes internationales, on remarque la présence des artistes comme Floby et Dez Altino. Au plan national, ce sont les mêmes artistes qui sont en vogue. Quand on fait un bon travail, il n’y a pas de problème, ça passe, on n’a pas besoin de quota ».

Par ailleurs, il soutient que le quota n’est pas la solution au problème, mais plutôt le travail de qualité. Aussi, en souhaitant que « charité bien ordonnée commence par soit même », il indique qu’une préoccupation a été soulevée lors de l’atelier. « Il y a des maquis qui sont gérés par des artistes burkinabè, alors que la musique jouée n’est pas 100% burkinabè. Eux-mêmes, ils jouent la musique étrangère. Maintenant, pourquoi ils en veulent aux médias, c’est la plus grande question » s’est-il interrogé.

La mise en œuvre du quota

En attendant la réalisation du souhait des artistes burkinabè et pour que le nouveau quota soit effectif, un comité devra étudier les modalités d’application de la nouvelle mesure. Raison pour laquelle, des questions importantes comme la restructuration du métier d’artiste et la production d’œuvres musicales en qualité et quantité ont été évoquées. A cet effet, Justin Tionon, chargé de mission du CSC et rapporteur de l’atelier, souligne qu’au terme des travaux, l’idée a été émise de mettre en place un comité qui va se charger d’approfondir les réflexions. Le but étant de voir dans quelle mesure, les recommandations seront effectives.

Abdoulaye Dao, directeur de l’instruction des plaintes et des études du CSC s’inscrit dans cette dynamique. Selon lui, Il s’agira de sensibiliser les médias. Ce qui sous-entend une motivation au niveau des médias et des mesures d’accompagnement comme la formation des animateurs et des artistes. A titre d’exemple, l’idée a été envisagée de proposer des bonus aux médias qui vont respecter ou dépasser le taux de diffusion de la musique d’inspiration burkinabè.

Aux artistes donc de produire des œuvres de qualité car quoiqu’on dise, on ne peut pas obliger les burkinabè à consommer des œuvres qu’ils n’apprécient pas.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 avril 2016 à 16:12, par Idrissa COULIBALY En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Le Ministre BARRY est-il nommé pour appliquer le programme culturel du MPP ou celui du PAREN qui nous a séduit ?
    Pour ma part, on ne peut pas imposer aux médias de faire la promotion des artistes ; la qualité de leurs produits musicaux devait les imposer cela si vraiment l’Artiste se distinguait.
    Par contre, comme l’a dit Monsieur le Ministère de la Culture, "Tout est question de volonté politique". Commençons d’abord en collaboration avec le Ministère des Affaire Etrangères, d’obliger chaque attaché culturel d’Ambassade à organiser au moins deux tournées artistiques et culturelles dans sa circonscription diplomatique. Vous verrez le résultat concret s’appellera boom musical burkinabé.

  • Le 7 avril 2016 à 16:23, par MOUSTAPHA En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Je vois a travers le souhait des artistes Burkinabè de relever le quota de musique Burkinabè un simple problème alimentaire : recevoir des droits d’auteurs cela est normal mais entre nous peut on stricto sensus qualifier plus de 5 individus dans ce pays d’artistes ? j’ai honte quand je regarde les clips a la télé, ce sont sans variation les mêmes pas de dance qui accompagnent tous les clips sans exception !!! Nos artistes manquent de créativité, ils sont prie comme par une frénésie de précipitation, il y en a qui, en 1 année sortent 2 albums !!!! soyons sérieux, entre 2 albums d’un artiste comme alpha Blondy ou Salif keita il y a au minimum 3à5 ans le résultat est que le produit rendu est impeccable sur tous les plans. nos artistes sont a cours d’inspiration ceux qui semblent sortir du lot sont en réalité ceux qui ont adopté des styles musicaux étrangers(Zouglou pour le grand nombre) il m’arrive de faire difficilement la différence entre produit zouglou Burkinabè et ivoirien
    Si la mesure relevant le quota a 90% venait a être appliquée ça sera scandaleux car on court droit vers un abêtissement des auditeurs
    Nos artistes ici ont trop facilement accès aux média( télé surtout) si les producteurs devaient payer de l’argent conséquemment afin de faire passer les médiocres produits de leurs poulains très peu de ceux qui s’affublent de ce titre d’artiste n’auraient pas eu de producteur, soyons sérieux, travaillez sérieusement et la récompense viendra d’elle même

  • Le 7 avril 2016 à 16:53, par aliankah En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    C’est un faux problème ; il faut juste faire de la bonne musique et s’imposer !

  • Le 7 avril 2016 à 18:18, par L’Oeil du peuple En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Le quota que veulent imposer certains artistes aux médias et aux consommateurs est un faut problème. C’est d’abord montrer leur incapacité à demeurer médiocre au lieu de chercher à s’améliorer sinon je ne peux pas comprendre qu’un bon produit ne puisse pas se vendre seul sur le marché. Le consommateur doit trouver son compte dans ce que vous les artistes vous produisez comme musique. Si un produit est bon, il se consomme seul. S’il n’est pas bon, on n’est pas obligé de le consommer ou d’imposer au public. Nous sommes dans un monde concurrentiel où chaque artiste doit se battre pour faire des œuvres de qualité et non dormir sur ses lauriers. Ce n’est pas aux médias de faire la promotion des artistes. Les artistes doivent eux-mêmes se prendre en charge ,faire leur propre promotion en organisant des concerts dans le pays et hors de nos frontières. Tout ce qui est bon fait sa propre publicité et on n’a pas besoin de battre le tambour pour se faire entendre. Les promoteurs des médias vivent aussi de leurs télévisions, de leurs radios ; et ils doivent jouer la musique qui plait à leurs auditeurs, sinon ce sont des médias qui vont se voir fermer, faute d’écoute. Nous sommes au 21ème siècle et il faut évoluer.

  • Le 7 avril 2016 à 18:26, par Amadoum En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ? : LA FIERTE NE S’IMPOSE PAS !

    Samboue Jean Bernard, Issouf Compaore, Sandwidi Pierre, Salambo, Cisse Abdoulaye, Traore Seidou Richard, Tidiani Coulibaly, Amadou Balake, Toe Fele, l’orchestre Harmonie Voltaique (Simpore Maurice, Francois..), Hado du Larbe Naba. D’autres noms peuvent etre ajoutes a cette liste. Nombreux parmi ces musiciens sont decedes, mais leurs oeuvres demeurent. Tous ont produit de la musique dont nous sommes fiers et avons ecoute beaucoup, sans quota. La musique de cette époque avait sa place dans nos coeurs et elle avait une identite.
    Je crois que le probleme de la musique Burkina est du, en partie, a deux problemes : (1) un complexe d’inferiorite dont souffrent beaucoup d’entre nous ; (2) la tendance a voulor copier ce que font les autres. Qu’elle que soit la qualite d’une copie, elle ne vaudra jamais l’original.
    Il a fallu un effort gigantesque de la part du president Sankara pour que nous decouvrions notre "voix vestimentaire", a travers le Faso Danfani qui est aujourd’hui apprecie par nombre de Burkinabe et au-dela de nos frontieres.

    C’est tentant de recourir au quota, une approche facile, pour essayer de resoudre un probleme dont la solution est tres complexe. Jusqu’a demain quand j’ecoute la musique des gens que j’ai cites-dessus, ca me donne une grande fierte et me fait vraiment du bien.

  • Le 8 avril 2016 à 05:19, par allison En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Je comprend pourqoi nous sommes la capitale du cinema Africain.trop de comediens dans ce pays. c’est pas sorcier mr les artist, faite du Bon boulot on va ecouter et meême acheter.on ne va pas encourager votre mediocrite.

  • Le 8 avril 2016 à 07:35, par Le Pacifiste En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    90%, c’est de la rigolade. Je suis parfaitement d’accord avec MOUSTAPHA qui a bien dépeint la situation. Il faut le dire de façon claire ; nos artistes ne sont pas bons. Leur musique n’est pas écoutable ou dansable. Le problème n’est pas dans un quota de 90%. Le problème se situe dans la qualité même de leurs produits. S’ils sont bons, leur musique s’imposera d’elle-même. Si les Ghanéens écoutent leur musique, c’est que c’est bon. Si en côte d’ivoire, les musiciens s’imposent à l’internationale, c’est qu’ils font un bon travail ; Vous vous dormez et vous accusez les gens de ne pas aimer la musique burkinabè. Les radios et les télés ont besoin de jouer de la bonne musique pour espérer attirer des auditeurs et par ricochet des annonceurs. Ce n’est pas en jouant de la médiocrité qu’on peut espérer attirer des annonceurs. Or, il faut que les télés et les radios privées vivent. Dja press l’a dit un jour ; il ne prendra pas le risque d’aligner à son koundé que des musiciens burkinabè ; il ne remplira pas un café car la musique c’est du bisness et il veut vivre de son bisness. Et puis quand on parle de culture, les musiciens pensent que c’est la musique seulement ; la musique n’est qu’un petit pan de la culture. Chers musiciens pour ne pas vous discréditer, travaillez encore vos produits et vous serez consommables et vendables partout dans le monde. Et puis, n’investissez pas dans les hommes ; c’est à dire ne chantez pas pour les hommes puissants du moment mais investissez dans un idéal et vous verrez que ça va marcher.
    Excusez-moi d’être sévère. C’est tout simplement que je veux que mes frères, mes compatriotes qui ont choisi de faire de la musique, le fassent très bien pour la gloire de notre pays.

  • Le 8 avril 2016 à 08:57, par ATS En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Bonnes gens, soyons un peu indulgents vis-à-vis de nos artistes.
    Si tous les patriotes s’accordent à reconnaître qu’il faut revaloriser le Faso Danfani, c’est parce que ça contribue à l’éssort économique de notre pays. Il en est de même pour les autres segments de notre culture dont fait partie la musique. Ce que les artises demandent n’est pas exagéré à mon entendement. Il suffit que nous mettions en place un mécanisme pour encourager les plus méritants afin d’inciter les médiocres comme certains le mentionnent à persévérer pour se hisser au firmament de notre paysage culturel ;
    Cela pourrait s’identifier à une espèce de solidarité qui est aussi un nos multiples traits culturels à nécessairement préserver.

  • Le 8 avril 2016 à 09:22, par Bachir Doussa En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Ce quota est une belle initiative a’ saluer ! Pour la qualite’ dont certains exige il faut dire qu’ elle en decoule meme du probleme de l’industrialisation du show biz burkinabe’. Combien de maison de production dispose le Burkina ?
    Les clips etrangers dont vous revez tant que vos artistes en produisent savez vous combien cela coutent ? Remettre en question la qualite des oeuvres Burkinabe’ c’est remettre en question leurs talents. Pourtant ils le sont ! C’est juste une question de moyens financiers..combien d’annee floby a t il traine’ dans les bars et maquis avant d’etre sorti de l’aubaine par une maison de production.Dez altino, son premier album est passe’ presque inapercu par manque de moyens..
    Des artistes comme Alif Naaba bil aka koro ou encore amety meria est ce parce qu ils sont pas talentueux que leurs clips ne passent pas a’ l’etranger ? Non !!! L’artiste proposera toujours aux couleurs intrinseques de ce que son environnement lui offre..

  • Le 8 avril 2016 à 10:00, par Le Baron En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Le bon produit se vend lui-même, sans trompette ni tambour......Faut-il au nom d’une prétendue affirmation culturelle, obliger le consommateur à agresser, traumatiser quotidiennement son appareil auditif ? sur les 400 albums produits annuellement, il y en a combien qui sont vraiment digeste ? Je vous assure qu’il y a des albums que même cadeau, je ne voudrais voir trôner sur mon bac à disque. L’amour pour une œuvre de surcroit musicale ne se décrète pas. Mettez-vous au boulot, produisez de la musique de qualité, les burkinabé seront fiers d’en consommer. Même des paroles évasives, de la rythmique approximative, des pas de danses monotones, je ne veux pas, sans pour autant être un apatride. La réussite est au bout de l’effort. Floby, Dez, Alif Naba et dans une moindre mesure Dico Fils n’ont pas besoin de pleurnicher pour que le public adopte leurs œuvres. TRAVAILLEZ SEULEMENT....

  • Le 8 avril 2016 à 10:25, par Opinion En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Une question : pourquoi ces artistes qui gèrent des maquis ne font pas jouer de la musique Burkinabè, voire la leur ? Ils le feraient que les maquis se videraient. Le problème évoqué de la qualité des productions est réel. Vous faites passer le taux à 90% et on arrête d’écouter les chaines nationales...c’est tout ! On a pas besoin d’imposer la qualité, elle s’impose d’elle même, sans bruit. Essayons donc de gagner ce combat...

  • Le 8 avril 2016 à 11:27, par Gaël En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Tout le monde à raison mais le problème est que chacun veut tirer la couverture sur lui, et ceux-là même qui devaient faire la promotion se transforme en art- triste et font leur propre promotion. Quand un animateur se dit artiste pesez-vous qu’il aura pour souci la promotion des autres surtout qu’il a l’opportunité ?. Pourquoi vouloir faire une musique dont les Burkinabè ne se reconnaissent pas et vouloir qu’ils aiment et écoutent cette musique ? Quand on critique l’accoutrement (habillement qui ne met pas en valeur la culture Burkinabè) des artistes, ils dissent qu’ils sont libres de s’habillent comme ils veulent, alors on peut répliquer en disant que les gens achèteront et écouteront qui ils veulent. Si je ne me sens pas concerné dans ton oeuvre pour quoi doit-je m’investir dans sa promotion ?

  • Le 8 avril 2016 à 22:00, par Cequejenpense En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Il faut reconnaitre que les consommateurs n’ont pas les meme exigences musicales. En milieu rural et dans les petites villes la musique burkinabe est tres bien ecoutee et appreciee. Dans les grandes villes la tendance est aux musiques importees meme si quelques artistes locaux arrivent a s’imposer par la qualite de leur travail quoique de l’imitation...

    Le quota c’est un faux probleme. Ce n’est pas parce que radio Nostalgie joue une musique locale que je l’apprecierai. Quand c’est pas bon, ou quand ca ne plait pas l’auditeur change de chaine que ce soit la radio ou la tele. Et personnellement quand ce n’est bon nul part je prefere le silence en arretant tout ou alors je joue ce que j’aime sur mon telephone ou avec ma cle. Bcp de consommateurs sont ainsi.

    Les musiques etrangeres qui envahissent nos media et notre Burkina viennent des pays ou il y a aussi de la mediocrite. Ce ne sont surement pas ces mediocres qui nous envahissent.

    Il y a des musiques qui vehiculent des messages et des musiques qui ne sont que du folklore, du bruit pour danser, s’amuser... Je ne suis pas fan d’Arafat mais je reconnais qu’il fait de la "musique de qualite". La qualite ne se limitant pas au message...

    Nous avons des artistes qui font la fierte du pays. Et nous en avons connu qui ne sont plus mais dont la musique a depasse nos frontieres. Au Mali, tres souvent vous entendrez la voix de Black So Man...

  • Le 9 avril 2016 à 07:46, par gnoumous En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    moi je me dis meme avec ces 90% le problème ne sera pas résolu. surtout avec le net chacun peut aisément télécharger sa musique qu’il veut écouté.De vous netre sans le savoir que le Burkina est pays qui a une forte diaspora dans la sous région en particulier en CI donc au moins 30000 entrent au Burkina surtout les bacheliers donc ces gens emporte avec eux la culture du pays.et vous savez que les diaspo sont adulés donc les autres essai de faire comme eux.
    Et il ya un constat que j’ai fait quand je suis arrivé au Burkina.au plan musical j’ai le sentiment que Ouagadougou et bobo n’ont pas les meme approche

  • Le 9 avril 2016 à 08:46, par peres bebeto En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Nous obligé a écouter leur merde il ne restait plus que ça

  • Le 9 avril 2016 à 10:20, par Dambé En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Si le gouvernement pouvait aussi imposer aux commerçants un taux de présence de 20% de produits burkinabé dans les rayons et étagères des boutiques et alimentations, je serai prêt à battre le pavé pour une telle démarche. Mais là, là, je suis désolé de ne pas suivre nos Arts-tristes dans cette volonté de nous servir 90% de monotonie et de chorégraphie pornographique.
    Ceux qui ont pris leur boulot au sérieux ne font pas la courbette aux pieds des chefs de programmes des Radio ou n’accompagnent pas leur CD Promo par un billet de banque pour être joué. De surcroit, les Fan-Club se créé librement et fièrement.
    TRAVAILLEZ ET PRENEZ DE LA PEINE. Seul le travail paie surtout en musique ; ou pour la plus part, c’est un métier de seconde chance ou on rentre dedans pour "séyé voir".

  • Le 10 avril 2016 à 16:18 En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Mesure demagogique qui va enfoncer davanatge les artistes sans talents ! On appelle ca, manquer d’ idees et de vision. Alors on prend des decisions popuistes qui vont vous mordre apres.C’ est ridiculement ridicule. Si c’est pas bon, faut pas forcer. Comment voulez- vous imposer des gouts aux gens ? Moi je ne vais pas ecouter de la musique mal fairte ou les gens racontne t les memes miseres que moi- meme je vis. La plupart des musiciens burkinabe n’ ont pas de talents et ils se declarent artistes. Merci de nous dire que vous voulez qu’ on boycotte les emissions a 90%. C’est si simple que ca. Amenez votre vache de force a la riviere. C’est la- bas on verra si vous allez le forcer a boire de votre eau. Tahirou l’ homme qui promet lutter contre les homosexuels, tu as deja recense combien/ Tu veux lutter contre quelque chose que tu ne connais meme pas. Bonn ses nous touce.

  • Le 11 avril 2016 à 09:01, par L’Oeil du peuple En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Le quota ne veut rien dire dans un monde concurrentiel. Revoyez svp votre style et vos thèmes de chanson. Ayez de la bonne inspiration dans vos chansons. Vivez le quotidien dans vos thèmes comme le font les autres. Faites de la musique immortelle comme les ALPHA BLONDY,OGER KABORE,GEORGES OUEDRAOGO,ZEDESS,AWA BOUSSINE,TYKEN DJAH,SMOKEY,ALIF NAABA,BOBO MARLEY,FLOBY,DICKO FILS,ERNESTO DJEDJE, ADAMA DRAME,etc....Et ça marche très bien

  • Le 11 avril 2016 à 10:03, par L’Oeil du peuple En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    L’égoïsme et le vouloir voler seul de l’artiste Burkinabè ne lui permettent pas de faire un travail de qualité. Il faut créer des groupes musicaux haut de gamme à l’instar des MAGIC SYSTEM, des BOZAMBO, de BOB MARLEY AND THE WALLERS, etc....Bon an mal an nous constatons que FLOBY,DEZ ALTINO,IMILO LE CHANCEUX,AWA BOUSINE s’en sortent très bien à l’extérieur Leurs concerts dans les pays voisins font le plein des salles. Cela veut dire que à quelque part, il y a de la qualité. Bravo à ces artistes et continuer à faire de la qualité. Seul le travail bien fait paie et personne ne peut vous retirer ce que vous savez faire. Continuez à conquérir les marchés internationaux, faites de grands concerts avec des titres de chansons de qualité. Arrêter de faire de éternels assistés, des mendiants. La musique n’est pas la voie facile pour réussir pour certains. On va pas en musique qui veut, mais qui peut. Il faut avoir de la qualité. On voit souvent des animateurs radios ou télés qui se transforment brusquement en artiste musicien avec des sons près à briser le tympan des auditeurs. La musique ne se force pas ; la musique est un art.

  • Le 11 avril 2016 à 11:57, par Idgomyan En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Belle initiative mais sachez que vous ne pourrez forcer personne à écouter du "sarabia" si elle n’est intéressée ! Nous avons plein de musiques que nous aimons tant dans nos cartes mémoire de portables que nous écoutons à longueur de journées ! Allez-vous nous les retirer ? La musique doit s’imposer ! Si nos artistes se laissent dominés par l’extérieur, on s’en moque ! Suivez : on a commencé avec les congolais, puis avec les ivoiriens et actuellement avec les nigérians ! Les ivoiriens l’ont compris et actuellement ils cherchent à faire du feat avec les nigérians ! Que le BF s’illustre aussi à l’image de Floby et de Dez Altino !

  • Le 11 avril 2016 à 18:24, par Johnson Melo En réponse à : Promotion de la musique burkinabè dans les médias : Le quota de 90% va-t-il résoudre le problème ?

    Comme beaucoup le disent, je conclue que la musique doit toucher le cœur si elle est bonne. Ce n’est pas une histoire de patriotisme. On ne doit imposer la musique mécaniquement mais elle doit s’imposer d’elle-même de part sa qualité. Ceux qui ont persisté dans l’amélioration continue s’en sortent comme beaucoup l’ont déjà dit. Il n’y a pas de complexe. Tu es bon, on t’écoute. Le monde est devenu un village. On ne peut empêcher personne d’écouter sa musique préférée avec les nombreuses chaînes de télé auxquelles on a accès.
    Chers artistes Burkinabé, travaillez pour faire votre place, à l’exemple de Sana Bob, Floby, Smarty, Faso Kombat, etc. C’est pas de la blague. Donc aucun slogan, ni quota de 90% ne pourra imposer un artiste même si nous devons aussi faire l’effort de soutenir nos artistes en achetant leurs œuvres ; c’est ce qui leur permet de vivre.

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