Il s’est agi au cours de cette rencontre qui se veut périodoque, d’évoquer les questions d’intérêt commun en ce qui concerne la défense de la liberté de presse et une communication sociale qui réponde aux attentes des citoyens burkinabé dans leurs diversité.

Le CSI , organe de régulation de l’information au Burkina Faso n’est pas en reste dans les préoccupations d’avant campagnes éléctorales. C’est la raison pour laquelle dans ce contexte où l’actualité informationnlle est consacrée dans la plupart des médias aux futures élections, ses responsables ont jugé nécessaire de rappeler aux responsables de médias les principes déontologiques dans le traitement de l’information. Au cours de la rencontre qui a eu lieu au siège de l’institution, trois point essentiels ont fait l’objet de la rencontre.

Le premier avait trait à la question du traitement de l’actualité politique liée aux élections. Sur ce point le président LUC ADOLPHE TIAO a jugé positif l’effort fourni par tous les médias , qui , dans un souci d’équité, ouvrent leurs colonnes et leurs antennes à toutes les sensibilités politiques.

Cependant à préciser le président TIAO, "le CSI s’attend à ce que cet effort soit accompagné par des articles de fonds et des émissions de haut niveau à même de contribuer à éclairer et préparer les citoyens à effectuer des choix judicieux aux prochaines élections."Pour lui, l’institution qu’il dirige doit attirer l’attention des responsables de médias sur le fait qu’ils devront adopter une attitude qui rassure tous les acteurs quant à leur impartialité dans la couverture des évènements.

Il a donc appelé au respect du pluralisme et de l’équilibre de l’information.
A ce niveau les préoccupations des responsables de médias avaient trait à l’implication des hommes politiques à ce genre de rencontre pour que ceux-ci comprennent davantage les rouages du traitement de l’information.Ils ont également interpellé le CSI à s’impliquer dans la recherche des moyens pour une bonne couverture de la campagne électorale.

S’agissant du second point débattu, il avat trait aux principes d’éthique et de déontologie.A ce niveau , le CSI a constaté un manque de professionnalisme dans le traitement de l’information dans certains médias.Il s’agit entre autres d’accusations infondées contre des citoyens ou des institutions, la place prépondérante de la rumeur dans certaines colonnes de journaux et à la non vérification de certaines informations publiées.

Sur ce point M. TIAO a invité les uns et les autres à ne pas exacerber les tensions au point d’affecter le climat social.
Le dernier point débattu avait trait à la situation des entreprises audiovisuelles. Tout en rappelant la crise qui a sécoué Radio Pulsar, il a souligné que cela était une preuve manifeste des insuffisances et des dysfonctionnements des entreprises de presse.

Il a souligné que le flou qui entoure certaines entreprises quant à leur statut et gestion n’est pas de nature à préserver un climat sain de collaboration. Il a saisi la brèche pour évoquer le cas de la Convention collective qui de son avis devra faire appel à l’instauration d’un cadre de concertation dans les jours à venir.

Ismaël Bicaba