Ils participent depuis avril 2000 au développement socio-économique de notre pays en apportant leur expérience dans plusieurs domaines au profit des populations hôtes tout en créant avec celles-ci des liens d’amitié et de complicité. Eux, ce sont les volontaires japonais qui soufflent leur 15e bougie dans notre pays et fêtent leur 50e anniversaire dans le monde. Et c’est le ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale qui a abrité cette double célébration déroulée en toute convivialité en présence de quelques ministres invités et de représentants d’organismes nationaux et internationaux.

Sur les 26 volontaires actuellement en activité, dix interviennent dans le développement communautaire dont la santé, l’eau et l’environnement ; huit sont dans le domaine de l’éducation ; trois apportent leurs expériences dans le secteur de l’agriculture et cinq évoluent dans l’encadrement de la jeunesse et la formation technique précisément dans le judo, le karaté, le baseball et l’audio-visuel. Et de 2000 à nos jours, ce sont au total 375 volontaires qui ont été accueilli dans plusieurs localités du pays. Présents pour une mission de deux ans, ces hommes et femmes exportent leur savoir-faire du pays du soleil levant au Burkina et en repartent enrichis culturellement.

Une proximité renouvelée

Bien que les différences linguistiques et les habitudes alimentaires soient des difficultés rencontrées sur le terrain, Ryo Matsuyama, représentant des volontaires, fait remarquer que ses camarades et lui ont particulièrement apprécié l’hospitalité et la générosité du peuple burkinabè, « des valeurs devenues rares au Japon », confie-t-il. Pour lui, l’accueil chaleureux qui leur a été réservé a été d’une importance capitale dans l’accomplissement de leurs missions. C’est sans doute cet environnement sain qui a permis à d’autres de développer des initiatives. Des exemples, M. Ogawa Toshio, Directeur général du secrétariat du JOCV/JICA, en a fait cas. Une volontaire qui a séjourné à Banfora de 2003 à 2005, a monté une entreprise au Japon pour la transformation et la commercialisation du beurre de karité et depuis lors fait la navette entre son pays et le Burkina Faso. D’autres, en revanche, ont décidé de s’installer dans notre pays en tant que consultant dans le cadre de projets de coopération technique financés par le Japon. Et pour l’ambassadeur Futaishi Masato, l’action volontaire est bénéfique pour les deux parties en ce sens qu’elle donne à la coopération une grande spécificité, la proximité.

Du divertissement pour terminer

Tout en remerciant le ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale et les populations pour leur bienveillance à l’égard des volontaires, le diplomate japonais a souhaité que la sécurité de ceux-ci et de leurs biens soient une priorité afin de faciliter leur séjour et leurs missions. Le ministre Moussa Nébié, quant à lui a rendu un hommage aux volontaires pour leur « don de soi » et a remis à l’ambassadeur, un certificat de reconnaissance, preuve que les autorités burkinabè apprécient hautement les activités menées en faveur des populations.

Rappelons que cette célébration a été ponctuée par la prestation du « prince aux pieds », Alif Naaba, puis des volontaires qui ont fait montre de leur talant en exécutant une danse traditionnelle japonaise. Les officiels ont également visité des stands d’exposition d’images des actions menées sur le terrain par les volontaires.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net