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Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à une cessation des hostilités

Publié le samedi 8 juin 2013 à 14h21min

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Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à une cessation des hostilités

A la reprise des pourparlers de paix intermaliens ce samedi matin à Ouagadougou, Blaise Compaoré a appelé les belligérants à une cessation des hostilités. L’intégralité de son discours.

-  Excellence Monsieur le représentant du Co-médiateur ;

-  Messieurs les représentants spéciaux de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et des Nations Unies ;

-  Excellences Messieurs les Ambassadeurs ;

-  Monsieur le Chef de la délégation du Gouvernement malien ;

-  Messieurs les Chefs de délégation du Mouvement National de libération de l’Azawad et du Haut Conseil de l’Azawad ;

-  Mesdames et Messieurs.

Je voudrais, tout d’abord, souhaiter la cordiale bienvenue à Ouagadougou aux membres des deux (02) délégations maliennes, les représentants spéciaux de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne et des Nations Unies.
Je salue la présence de tous dans le cadre des négociations directes dont l’objectif est de trouver une solution durable à la grave crise qui secoue en ce moment le pays frère qu’est le Mali.

Je félicite les deux délégations maliennes pour leur engagement à poursuivre les pourparlers de paix dont l’un des points culminants a été la rencontre du 04 décembre 2012 de Ouagadougou, qui a posé les bases du dialogue entre les frères maliens.

En effet, dans la déclaration de Ouagadougou, les différentes parties avaient affirmé leur détermination à respecter l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la forme républicaine de l’Etat et la laïcité de la République du Mali.

Les pourparlers de paix qui débutent ce jour s’inscrivent dans le cadre de la poursuite et de l’approfondissement du dialogue déjà entamé afin d’aboutir à la paix qui parachèvera les efforts déjà déployés par les maliens et toute la communauté internationale.

-  Mesdames et Messieurs,

Ce dialogue s’impose pour deux raisons majeures :

-  Premièrement l’impérieuse nécessité de tenir l’élection présidentielle dont la date est fixée au 28 juillet 2013. Cette élection qui marquera la fin de la période de transition, consacrera la mise en place d’un pouvoir démocratique et légitime à même d’engager l’Etat malien dans la recherche de solutions durables de paix.Il s’avère donc indispensable de créer les conditions propices à la tenue de cette importante consultation électorale qui déterminera l’avenir politique et institutionnel du Mali.

-  Deuxièmement, il est également urgent de consolider l’unité nationale et la cohésion sociale mises à rude épreuve par la crise afin que le Nord du Mali ne soit plus le sanctuaire des groupes extrémistes à vocation transfrontalière.

La réussite des pourparlers favorisera le retour des personnes déplacées et des réfugies. Elle constituera le socle d’un processus de stabilité et de paix pour le Mali et l’ensemble de la région ouest-africaine.

-  Monsieur le Chef de la délégation du Gouvernement malien ;

-  Messieurs les Chefs de délégation du Mouvement National de Libération de l’Azawad et du Haut Conseil de l’Azawad,

Au cours des présentes négociations, je vous proposerai un plan de discussion qui s’articulera autour des points essentiels suivants :

1. la cessation des hostilités qui créera les conditions de sécurité indispensables à la tenue d’élections libres et transparentes tout en favorisant le retour des réfugies et des personnes déplacées.

2. le redéploiement de l’administration générale, des services sociaux de base, des forces de défense et de sécurité au Nord du Mali et en particulier à Kidal selon des modalités pacifiques qui seront à négocier.

3. la création de mécanismes de suivi et d’évaluation comme mesure d’accompagnement composé des pays et organisations partenaires techniques et financiers du Mali.

4. la poursuite des pourparlers de paix après l’élection présidentielle en vue de l’établissement d’une paix définitive et d’un développement durable et inclusif dans le nord du Mali.

Je souhaite ardemment que nos discussions se déroulent dans un esprit cordial et fraternel en mesurant à sa juste valeur les aspirations légitimes de développement et les besoins urgents de sécurité du peuple malien et de l’ensemble des pays de notre sous-région.

En définitive, il nous faut à travers cette plateforme de négociations, construire un espace de paix reposant sur la bonne gouvernance et sur des nations fortes et stables capables de garantir les libertés fondamentales, la paix et le développement.

Je vous remercie.

Ouagadougou, le 08 juin 2013

Blaise COMPAORE

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Vos commentaires

  • Le 8 juin 2013 à 14:43, par Gbabili En réponse à : Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à un cessez-le-feu immédiat

    "le redéploiement de l’administration générale, des services sociaux de base, des forces de défense et de sécurité au Nord du Mali et en particulier à Kidal selon des modalités pacifiques qui seront à négocier" il est difficile voir impossible de négocier avec une partie déraisonnée ; BC fait semblant d’ignorer cette donne

  • Le 8 juin 2013 à 17:25, par Jeanine Debo En réponse à : Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à un cessez-le-feu immédiat

    Pourquoi ne pas appeler les groupes armées à désarmer ? Comme stipuler dans les résolutions des nations unies !

  • Le 8 juin 2013 à 18:04 En réponse à : Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à un cessez-le-feu immédiat

    Je suis certain que le MLNA trouvera un moyen pour saboter cette concertation. Aucune paix ne leur est ni utile, ni favorable. Ces gens là ne savent rien faire d’autre que le banditisme et l’esclavage. Entre, dit dites concrètement ceux qu’ils savent faire de leurs dix doigts à partir de quoi ils peuvent se développer. Les infrastructures socio économiques qu’ils ont détruit pendant la rébellion prouve que ces gens-là ne veulent pas le développement. Il ne faut aucun sentiment envers eux ni aucune concession avec eux sinon ils seront des épines dans les yeux de toute la population de l’Afrique de L’Ouest. Ils sont capables d’alliance avec Al Quaïda et autres terroristes en moins d’une seconde. Pour les piéger, dites leur qu’au moindre soupçon de collusion avec les autres groupes armées, ils sont discrédités à jamais et vous verrez leur réaction ! C’est leur point faible

  • Le 8 juin 2013 à 18:40, par Eric de KOURIA En réponse à : Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à un cessez-le-feu immédiat

    Excellence Monsieur le président.
    Personne ne doute de votre bonne volonté à vouloir aider le peuple frère du Mali, mais les conditions dans lesquelles vous avez décidé de prendre ou d´accepter la médiation dans cette crise intriguent la majorité des Burkinabé. En effet beaucoup de dossiers pendants nécessitent que le président du Faso soit un président à temps plein. Au nombre de ces dossiers je ne citerai que les plus virulents á mes yeux.
    Beaucoup de Burkinabés veulent savoir ce que vous pensez des rumeurs persistantes qui courent, et qui vous attribuent l´envie de vouloir modifier l´article 37 de la constitution.
    Les Burkinabés dans leur ensemble s´opposent à la création du sénat. Cependant il leur a été imposé.
    Ils sont aussi nombreux à se demander pourquoi vous êtes invisible et si peu bavard quand il s´agit de prendre des mesures pouvant améliorer leur quotidien, et beaucoup trop visible et trop bavard quand il s´agit des questions d´ordre extérieur à leur quotidien. En effet ces dix dernières années ont été exclusivement consacrées aux actions tendant à améliorer la seule image du président du Faso, mais pas le quotidien du peuple Burkinabè. Qu´a gagné le Burkina dans toutes ces médiations si ce n´est le revers de la médaille, c´est à dire l´animosité de certains pays.
    L´université se meurt lentement mais sûrement. Nos étudiants, l´avenir de tout le Burkina sont confrontés aux successives années blanches, sans espoir d´amélioration. Nos écoles manquent de tout et les enseignants croupissent dans la misère. Nos CSP à l´image du CHR de Ouahigouya meurent doucement. Cependant á Ouaga 2000 ne cessent de pousser de luxueuses villas. La pollution dans nos grandes villes, le manque d´assainissement, la réduction du niveau de vie, le grand banditisme se développent de façon vertigineuse. Cependant vos proches se moquent notoirement de la misère du peuple. Leur arrogance est connue et sue de tous, y compris vous.
    Excellence, je sais que vous ne fréquentez ni les buvettes ni les cabarets, mais ce qui s´y passe vous en êtes informé. Des jeunes qui sont nés après votre arrivée au pouvoir, n´hésitent même pas á vous insulter publiquement devant les caméras. Le revers vécu par le premier ministre en mars dernier à l´université est assez significatif du degré de déphasage entre le pouvoir et le peuple. Mais hélas cela ne semble guère vous inquiéter ! Excellence, il n´est pas trop pour reprendre la situation en main. Le peuple attend de vous, de grandes et fortes mesures afin de permettre la volonté populaire de prendre le dessus, sur les querelles intestines dont vous et votre entourage sont victimes.
    La patrie ou la mort, Nous vaincrons !

  • Le 8 juin 2013 à 18:46 En réponse à : Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à un cessez-le-feu immédiat

    Tout ça c’est du woura woura où on dit tout et tout son contraire car comment on peut parler de redéploiement de l’administration à Kidal et en même temps on negocie avec des criminels ?Sous le sigle mnla se cache des terroristes trafiquants fainéants inutiles qui ne dépassent pas 500 bandits escrocs.Il faut les massacrer avec nettoyage de cette zone sinon cette mascarade d’élection du 28 juillet ne changera rien et en plus je ne crois pas à des élections à cette date même pour un pays "normal".Arretez de nous emmerder,je suis sûr que le prochain président est choisi avant même cette escroquerie où on fait semblant de dépenser des milliards dans des élections pour rien.Mare mare mare de tout ça.

  • Le 8 juin 2013 à 23:17, par Burkimbila En réponse à : Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à une cessation des hostilités

    M. Le presi Compaoré apparamment vous vous plaisez à vou occuppez des affaires des autres pays que celles de votre pays hein ? Jarrive pas à comprendre votre attitude face aux problèmes que les burkinabè traversent. Ainsi vous êtes bouche ’’B’’ par rapport aux questions importantes de notre pays et s’il s’agit vous vous excite et courrez comme un lion sur sa proie à travers des voyages à n’en pas finir.webby veuillez publier sans rancune.

  • Le 9 juin 2013 à 14:57, par saambiiga En réponse à : Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à une cessation des hostilités

    Prési,
    Moi je n’ai pas lu quelque part où vous avez appelez le mnla à déposer les armes et cela me désole profondément. Et puis, tout le monde sauf le mnla évite le mot "azawad" dans les discours mais vous, non.
    Si vous n’êtes vraiment pas libre pour utiliser votre propre diplomatie afin aider les maliens, je vous conseille de rendre le tablier car, les primes et les ovations sont tjrs pour vous et votre clan et les conséquences nefastes au Burkina entier.

  • Le 9 juin 2013 à 15:01, par douss@ En réponse à : Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à une cessation des hostilités

    Nous n’avons jamais vu deux armées dans un pays !! La solution, c’est de les désarmer, s’ils veulent bien que les choses soient résolues à l’amiable !!

  • Le 10 juin 2013 à 13:21, par Augusto En réponse à : Négociations intermaliennes : Blaise Compaoré appelle à une cessation des hostilités

    Le message : " Tous va bien chez moi, donc je vais allez m’occuper des problèmes des autres !".
    Voici le message de notre chère président que nous avons élu pour nous sortir du gouffre ( chômage, pauvreté, insécurité, la faim, l’économie, la production alimentaire, le logement, ...) !
    Nous savons maintenant à quoi nous en tenir !
    merci.

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