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20 ANS DE LA FONDATION KONRAD-ADENAUER : La lutte pour la démocratie continue

Publié le mardi 15 mai 2012 à 01h56min

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La fondation allemande Konrad-Adenauer-Stiftung fête ses 20 ans d’engagement pour la démocratie. Elle fait le bilan et dégage les perspectives du programme Dialogue politique en Afrique de l’Ouest. La représentation burkinabè, pour sa part, a organisé une cérémonie le 11 mai 2012 à Ouagadougou, où a été à l’honneur l’ancien président fédéral d’Allemagne, Dr. Horst Köhler.

Cela fait maintenant vingt ans que la fondation Konrad-Adenauer-Stiftung œuvre pour l’émergence et le maintien de la démocratie en Afrique. Partout dans les six pays où elle est représentée, le bilan et les perspectives du programme qu’elle défend, celui du dialogue politique en Afrique de l’Ouest, sont faits. Au Burkina, dans la soirée du vendredi 11 mai 2012, une réception a été donnée et elle a connu la présence d’un invité de marque : l’ancien président fédéral, Dr. Horst Köhler, en visite au Burkina après être passé par Cotonou, siège de la fondation. Devant un parterre d’invités, avec la présence remarquée de membres de l’opposition politique burkinabè, dont notamment son chef de file Me Bénéwendé Sankara, Elke Erlecke, représentante résidente de la fondation, a axé son speech sur ces 20 ans. Elle dira qu’en ce qui concerne le Burkina, ce qui l’a marquée, c’est que « les jeunes ont un grand intérêt pour la chose politique ».

Toutefois, il reste des choses à faire, car s’agissant de la démocratie, « il faut se battre continuellement pour la maintenir ». Mais elle insistera surtout, tout comme Gabriele Steinhauer, Premier secrétaire de l’Ambassade d’Allemagne, sur le nécessaire engagement de la femme en politique.

Le Village d’Opéra, « exemple de grande humanité »

Horst Köhler a opiné dans ce sens et a insisté sur la nécessaire promotion du dialogue politique. Face aux crises que traverse l’Afrique, notamment au Mali, il pense qu’ « il est important qu’on se parle ». Il estime par ailleurs que les rapports entre l’Afrique et l’Occident doivent changer. Il dit en substance que : « Le temps où l’Afrique était un simple récepteur de message est bien révolu ». Mais l’ancien président allemand n’a pas fait que parler des 20 ans de la fondation. Le village d’Opéra de Ziniaré l’a également attiré. Il s’est longuement étendu sur ce qu’il a appelé « un exemple de grande humanité ».

Se considérant comme le parton du projet de Christoph Schlingensief, il a trouvé nécessaire pour lui de venir constater les progrès de l’héritage laissé par l’artiste allemand. Horst Köhler a appelé les invités présents à soutenir ce site où, dit-il, « l’Afrique et l’Europe se rencontrent ». La soirée s’est terminée par un sketch sur la démocratie et le règne du peuple sur les dictateurs, magistralement exécuté dans la langue de Goethe par des étudiants en Allemand de l’Université de Ouagadougou. Et les compatriotes de Angela Merkel présents dans la salle en ont ri jusqu’aux larmes. Tel est aussi le pouvoir de l’art !

L’ancien président Köhler reçu par le Premier ministre

Reçu en audience le samedi 12 avril 2012 par le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, l’ancien président fédéral allemand, Horst Köhler, a indiqué qu’il a parlé jeunesse et Village d’Opéra de Ziniaré. Pour ce qui concerne les jeunes, il a confié qu’il a été « très impressionné par le sérieux avec lequel il (le Premier ministre) a évoqué la situation de la jeunesse marquée par la difficulté de trouver un emploi et un revenu ». Le même sentiment l’a animé devant « le sérieux » avec lequel le gouvernement a décidé de remédier à cette situation.

Abdou ZOURE

Le Pays

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