Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
La fuite des cerveaux, d’ordinaire, c’est au détriment du continent africain. Un expert en sécurité informatique, Younoussa Sanfo, propriétaire et directeur général d’Intrapole, a décidé de prendre le chemin inverse. Après avoir bâti son entreprise labélisée en France, malgré une solide réputation et une notoriété taillées au sein de la communauté internationale « des génies de l’informatique », il a décidé de délocaliser « sa boîte » au Burkina Faso, la terre de ses aïeux. Au Faso, cet ancien inspecteur de police a décidé de se placer aux avant-postes d’un combat contre l’insécurité en informatique. L’ennemi peut provoquer le chaos national. Sa force de nuisance donne froid au dos. En face, la réaction est timide. Ce qui n’est pas du goût de l’expert Sanfo.
Sur le terrain quel est exactement le domaine d’action de votre entreprise ?
Notre domaine d’action touche trois cibles principales. La population pour qui nous faisons essentiellement de la sensibilisation, afin que la jeune fille de 16 ans, qui discute dans un cyber avec des inconnus ne se retrouve dans un réseau de prostitution très loin de sa famille. Ensuite, les entreprises publiques ou privées qui disposent d’informations. Nous avons le devoir de faire de sorte que les informations sensibles ne tombent pas entre les mains de personnes malveillantes et veiller à ce que l’entreprise puisse disposer de ses informations sans interruption. Dans le domaine de la cybercriminalité, outre la sensibilisation, nous aidons les entreprises à se protéger contre les menaces en réduisant considérablement leurs vulnérabilités.
Quant aux investigations électroniques, elles concernent les affaires criminelles pour lesquelles un ordinateur, un réseau, un téléphone, Internet ont été utilisés. Notre rôle consistera alors à participer à la manifestation de la vérité en aidant le juge ou les forces de l’ordre dans les enquêtes sur les ordinateurs, les téléphones, les réseaux d’entreprise ou sur Internet. Pour cela, il faut qu’une plainte ait été déposée, qu’une enquête soit en cours et que nous ayons été réquisitionnés.
Comment un officier de police burkinabè s’est-il retrouvé en France à tutoyer les sommités de l’informatique ?
L’informatique, c’est ma seconde vie. Dans la première, j’étais inspecteur de police. Un beau jour, j’ai tout abandonné pour aller faire des études en France. J’ai simplement eu envie de faire autre chose. Pour dire vrai, quand je partais en France en son temps, je n’avais aucune idée des études que j’allais y faire. Sur place, j’ai été pris en charge par le Centre d’information des jeunes pour l’emploi qui m’a soumis à un test psychotechnique. C’est à l’issue de ce test que des enseignants de l’AFPA (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes), m’ont suggéré la formation d’analyste-programmeur en télétraitement et conversationnel.
Une fois diplômé, je devais servir la région Normande qui avait besoin d’informaticiens capables de gérer de gros systèmes informatiques, appelés « mainframe » généralement utilisé dans de très grosses structures, comme l’Armée, certains ministères, des industries, etc. Mais, dès la fin de la 1ère année, les enseignants me proposent une inscription au Conservatoire National des Arts et Métier (CNAM). J’y ai suivi un cycle d’Ingénieur, ensuite une spécialisation en sécurité informatique. A la fin de mes études, lors de ma soutenance, un industriel m’a proposé un emploi.
J’ai soutenu un jeudi et le mardi suivant je signais mon premier contrat pour mon premier emploi en qualité de responsable informatique de GDE la filiale française de Traffigura Industries. 5 ans après, j’ai travaillé dans une entreprise du nom de IN-SNEC, un prestataire de services notamment de l’Armée française. Pour y entrer, il faut montrer patte blanche. Je dois avouer y avoir beaucoup appris, notamment dans le domaine de la stratégie. C’est pour cette raison que, toute modestie gardée, je pense pouvoir être utile aux Etats africains pour mettre en place des stratégies de sécurité des systèmes d’informations sensibles (entreprises stratégiques, forces de sécurité, fichiers électoraux, banques, etc …).
Vous êtes un expert de renom en Europe. Comment se fait-il qu’au Burkina vous soyez très peu connu ?
En effet je ne suis pas connu, ce qui ne me dérange nullement. Ce qui est important pour moi, ce n’est pas la publicité autour de ma personne, mais le service que je souhaite rendre à mon pays et aux Etats africains. Mais, j’avoue que j’ai un petit pincement au cœur quand les organisateurs des conférences me présentent comme un expert français. Je suis 100% Burkinabè, et fier de l’être. Je veux être utile à mon continent, car je sais à quel point, l’informatique peut être paradoxalement une menace pour notre monde contemporain.
Au vu de l’informatisation peu avancée du Burkina, la qualité de l’expertise nationale en sécurité informatique et les risques d’attaque, peut-on dire que le Burkina a à craindre pour sa sécurité ?
Pour être honnête, le Burkina Faso est très vulnérable en matière de sécurité de ses systèmes informatiques au même titre que bon nombre de pays africains. Compte tenue de l’ampleur des vulnérabilités et des menaces, j’estime que la lutte devait être plus concrète et basée sur des décisions immédiatement applicables. Pour moi, des unités devaient être créées pour sécuriser les entreprises stratégiques. La situation actuelle est telle qu’il n’est pas difficile pour un ennemi, à l’aide de l’outil informatique, de faire que notre pays se retrouve du jour au lendemain sans électricité, sans eau courante, sans téléphone, dans l’impossibilité de payer les salaires des fonctionnaires, etc. Au jour d’aujourd’hui, c’est possible. C’est même d’une facilité primaire ! Je sais que les gens n’aiment pas entendre cela, mais si on me demande des preuves, je peux les fournir. Pour moi, la bonne attitude n’est pas la politique de l’autruche. Il faut se parer et barrer la route aux criminels.
Nos entreprises, dites-vous ne sont pas en sécurité. Pouvez-vous le démontrer ?
La démonstration est possible. Je l’ai même déjà faite à la demande de certains clients. Ce qui est important à mes yeux, c’est qu’au vu de la situation, une structure officielle prenne naissance qui pourra alerter, assister et parfois imposer aux structures stratégiques des règles qui les exposeraient moins. J’en profite pour lancer un appel à mes collègues informaticiens, pour qu’ils évitent de « rassurer » les décideurs, en leur disant que tout va bien. La menace est là.
Comment choisir le bon mot de passe ?
Le bon mot de passe n’est pas court. « 1 2 3 4 », « toto », « tata » choisis pour faciliter la mémorisation comporte des risques. Il faut aussi éviter les mots de passe tirés du dictionnaire. Les pirates ont résolu cette question. Ils ont des bases de données des dictionnaires français, anglais, espagnols… Si vous choisissez « papaye », ou « mangue » en moins de 5 mn, le pirate peut retrouver votre mot de passe. Les malfrats disposent aussi de la méthode dite « brute force » pour lever le secret des mots de passe. Il s’agit de connaître la longueur du mot de passe. Ce qui n’est pas difficile. Après, il suffit de faire l’anagramme de toutes les combinaisons possibles. Le bon mot de passe doit être fort. Il doit disposer d’au minimum 9 caractères. Il doit combiner minuscules, majuscules, chiffres, caractères spéciaux (virgule, point-virgule, point d’exclamation, etc).
Le pirate pour découvrir, à l’aide de la brute force ce mot de passe, a besoin de 20 ans de travail s’il dispose d’un seul ordinateur ! Il y a une méthode mnémotechnique qui vous permet d’avoir un bon mot de passe. Tout part d’une phrase, d’une formule que vous ne pouvez pas oublier. On pourra retenir les premières lettres de chaque mot de la phrase. La combinaison de ces lettres d’avec vos chiffres fétiches et quelques caractères spéciaux ( ! ? , ; : ) garantit le mot de passe. Un exemple : « Nul homme ne peut se vanter de se passer des femmes ! » Un mot de passe qui en naîtra : « Nhnpsv2spdF ! ». Deux majuscules ont été introduites pour compliquer encore le mot de passe.
Le petit génie en informatique qui pirate un réseau informatique peut-il créer un compte et l’alimenter ou ordonner un mouvement d’argent comme on le voit dans les films futuristes hollywoodiens ?
La réalité est beaucoup plus complexe même si certains films de science-fiction s’en approchent. Ne nous focalisons pas sur les banques. En général, quand notre clientèle se montre frileuse sur la protection de ses données informatiques confidentielles, nous proposons un test d’intrusion. Evidemment, nous demandons qu’une autorisation préalable nous soit fournie. INTRAPOLE se met dans la peau d’un pirate. Nous simulons un pirate de base sans grande connaissance et dépourvu d’outils spécialisés, ensuite nous augmentons la complexité au fur et à mesure, jusqu’à la simulation d’une organisation criminelle disposant d’énormes moyens de piratage. Comme vous citez des banques, je peux juste vous dire qu’à la suite de nos tests d’intrusion, des banques ont pris des mesures vigoureuses pour sécuriser leur réseau. Je ne peux pas en dire plus.
Les logiciels de piraterie, les différents plans d’attaques, les outils des cybercriminels…tout se vend sans condition sur Internet. Autant dire que la lutte ne sera pas facile ?
La première arme, c’est la sensibilisation. Lors de nos séances, il nous arrive de faire des démonstrations pour permettre à l’auditoire de toucher du doigt la réalité du terrain. Nous activons par exemple le micro d’un téléphone portable qui permet à la salle de suivre à distance l’utilisateur du téléphone en question. Nous interceptons des messages instantanés… A chaque fois, nous attendons que l’auditoire nous demande comment alors se protéger des éventuels pirates. Mais non ! En réalité les gens veulent savoir comment espionner ou pirater ! On veut savoir comment réussir une écoute téléphonique. C’est dangereux. Déjà, c’est condamnable par la loi. Et notre rôle n’est pas d’enseigner le piratage. Nous ne sommes pas des pirates, mais notre métier nous oblige à connaître toutes les techniques utilisées par les pirates ! Mais comme vous le dites, sur le Net tout se vend.
Quelqu’un après avoir assisté à nos démonstrations ou motivé par toute autre chose peut vouloir jouer aux apprentis-sorciers car les sites d’apprentissage ou d’outillage de piratage ne proposent rien sans rien. Quelqu’un, en y allant, peut livrer tout de son entreprise. En effet, les logiciels de piratage que vous allez y télécharger intègrent eux-mêmes parfois des chevaux de Troie (logiciels espions), introduits par ceux qui les ont mis en ligne. Une personne qui, du poste de son bureau télécharge ce type de logiciels, ouvre une porte d’entrée de son entreprise à des pirates plus expérimentés et plus aguerris. Voulez-vous pirater la boîte E-mail de votre collègue ? Internet vous en donne les clés. Sauf que l’outil ou les outils qui vous ont été fournis peuvent permettent à ceux qui vous ont permis de réussir votre piratage, de vous pirater et de pirater l’ensemble de votre entreprise ! Imaginez un banquier qui s’hasarde sur ce terrain. C’est la catastrophe ! Par ailleurs, les vrais pirates sont des praticiens qui ont souvent fait de hautes études parfois même dans le domaine de la sécurité en informatique. Si un policier ou un gendarme décide de devenir cambrioleur, il est clair qu’il sera difficile de l’appréhender.
Le Burkina n’est peut-être pas avant-gardiste dans la lutte contre la cybercriminalité. Mais des textes existent. Que dit la loi en la matière ?
Je suis le premier à dire qu’en matière de sécurité informatique, on n’en fait pas assez. Mais rassurez-vous, bien de choses sont faites. L’ARCEP est en train de mettre en place des structures de lutte contre la cybercriminalité. La CIL est aux côtés des entreprises pour les aider à préserver la vie privée de leurs clients en protégeant les informations à caractère confidentiel. Les forces de sécurité appréhendent régulièrement des malfrats de l’informatique. Mais j’en veux plus. Je veux une action d’envergure, professionnelle et pérenne. En matière juridique, les dispositions existent. La loi classique peut s’appliquer aux cybercriminels. Mais aussi des textes spécifiques ont été pris. Seulement, je pense que pour pouvoir dire la loi, les magistrats, les juges, les forces de sécurité doivent être informés. Des formations à ces profils ne seront pas superflues, et c’est là que le bât blesse.
Interview réalisée par Jérémie NION
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 28 novembre 2011 à 02:58, par zoumhussein En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
J’ai beaucoup de respect pour la décision de rentrer en Afrique proposer ses services quand on sait que se faire une place dans notre pays uniquement à la sueur de son travail et de ses compétences (sans piston, ni politique) est presque mission impossible. Je lui souhaite donc bon vent. Les informations techniques sont pertientes mais j’ai comme une interrogation sur le titre meme de l’article :
« Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Je sais qu’un tel niveau elevé de vulnérabilité des systèmes informatiques d’un organisme depuis une attaque extérieure (venant d’internet) n’est possible qu’avec un haut niveau d’informatisation et d’ouverture coté réseau. Paradoxalement les services publiques du Burkina sont très peu informatisés et pas du tout ou très peu interconnectés. Encore moins centralisé de sorte que prendre le controle d’un tel système depuis l’exterieur est d’autant plus difficile. Pour les opérateurs telecom c’est effectivement possible vu le metier réseau qu’ils font.
Au vu de tout ça comment peut on affirmer qu’il est aussi facile du jour au lendemain de ne pas payer les fonctionnaires ou ne plus avoir d’eau, d’électricité dans le pays ?
Merci de vos contributions (argumentées biensur sinon ce n’est pas vraiment utile !)
2. Le 28 novembre 2011 à 05:41 En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
c’est bien tout ça mais sans les cybercriminels,on nous coupe l’eau,on nous coupe l’électricité par des délestages
3. Le 28 novembre 2011 à 08:27, par Mike En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Ce n’est vraisemblablement pas trop tôt mais c’est déjà un grand pas qu’un "expert" en parle, simplement parce que des "flateurs" sans vergogne détourne le débat ailleurs : se remplir les poches. Je ne suis pas un expert, mais je suis convaincu que si je consacre une demi journée à tripoter sur le Net, je réussirai un grand coup de poker (banques, caisses populaires, sociétés privées, etc) ; ce que notre expert a peur de prononcer, a été dit à 60% dans ses propos : nos systèmes de sécurité, informatique ou sociale, sont trop fiables, on se ferme les yeux avec la main et on regarde entre les espaces des doigts. C’est selon la façon dont on serre les doigts. Les GAB, les opérateurs téléphoniques et quoi d’autres encore... il n’y a rien de plus facile que d’introduire un mot de passe pour l’accès. La plupart des mots de passe tourne autour de leurs intimités (femmes, enfants, père, mère, copins et copins...) Combien de jeunes filles tombent dans ces pièges à la recherche d’une amitié sur le Net ? Je reste sur l’exemple de sites comme Facebook, il n’y a aucune intimité, on rentre dans la vie privée des internautes comme dans n’importe quel maquis ici. Vivement qu’on y pense et ce, sérieusement.
4. Le 28 novembre 2011 à 08:42, par ALI COMPAORE En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
DU COURAGE YOUNOUSS LES CHOSES VONT CHANGER AVEC DES JEUNES COMME TOI ON A ESPOIR.
5. Le 28 novembre 2011 à 08:52, par sony En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Bel interview. On apprend beaucoup de choses. Ce monsieur mérite une meilleure place au Burkina. Il est vrai que nul n’est prophète chez soi. Mais on ne peut avoir une telle expertise et "importer" encore des techinicien. Le burkina peut prendre de l’avance en matière de sécurité informatique. Bravo à Sanfo
6. Le 28 novembre 2011 à 11:32 En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
« Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
eh,Mr Sanfo ?! Autant dire que ce serait l’apocalypse. Mais soyons tout de même optimiste car coté eau et électricité il faut dire que cela est pratiquement irréalisable ; c’est vrai que des machines sont pilotées par des systèmes informatiques mais il y a toujours une possibilité d’exploitation manuelle de ces équipements. Néanmoins pour les salaires cela semble plausible si des dispositions idoines n’étaient pas prises. C’est pourquoi d’ailleurs j’ai eu à attirer l’attention du ministre de la fonction publique sur les éventuels risques liés à son projet de "biométrisation" de la paie des fonctionnaires.Les innovations technologiques sont bien beaux mais il faut observer un minimum de prudence avant de les utiliser dans des domaines stratégiques.
7. Le 28 novembre 2011 à 11:38, par parlepasboku En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
tres bien ! j’ai suivi une de ses demonstration je peux vous dire que c’es stupefiant .
Je veux savoir pourquoi il a quitter la police ? on a besoin de lui labas aussi ou bien !
Enfin je reste convaincu d’une chose , c’est qu a defaut des ressources naturelles(mer , bois , fer , diament , petrole,etc )sauf l’or dont nous peinons a gouter le fruit ... nous avons le cerveau par ici l’Etat ne s’en rend meme pas compte ’cest dommage .
ABE@sEMl (A Bon Entendeur @ salut Et Merci labas . cest un bon mot de passe aussi )
8. Le 28 novembre 2011 à 13:41, par Bénéwindé En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Respectons ce monsieur et surtout encourageons le d’être revenu au pays pour le servir.
Merci au journaliste pour la pertinence de ses questions. Mais comme l’a remarqué un internaute, sera t-il prophète chez lui ? Attendons de voir.
9. Le 28 novembre 2011 à 13:59, par Robert ZANGA En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
« Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
C’est vrai que tout système informatique mérite une protection mais il ne faut pas être alarmiste à ce point. Sanfo (je connais le personnage) est très alarmiste, peut-être cherche-t-il à valoriser ce qu’il sait faire (professionnellement parlant). Mais disons-nous une chose : il n’y a pas que le système informatique au Burkina qui a besoin de sécurité. La sécurité informatique est de loin la plus importante dans notre pays.
Il y a la sécurité alimentaire qui à mes yeux est plus importante que la sécurité informatique. Il faut protéger les populations contre l’insécurité alimentaire. Les aliments qu’on nous propose dans nos villes ne sont pas suffisamment protégés.
A côté de la sécurité alimentaire, il y a aussi la sécurité sanitaire avec toutes ces pharmacies "par terre" qui foisonnent partout dans nos quartiers, nos villes et villages.
Donc, Sanfo, soyons moins alarmiste avec cette question de sécurité informatique et gardons la tête froide.
Robert ZANGA
Informaticien
Le 28 novembre 2011 à 15:44, par Alexio En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
La cyber-criminalite est alarmant.En tant informaticien s est
etonnant votre defensif.Vous parlez de la securite alimentaire et medicale,si la distribution etait numerique, donc il conviendrait d assoir en reseau de supervision pour pallier eventuellement a toute tentative d escroqueries,de virus qui peuvent saboter une banque,l hopital,en fait toutes les activites numeriques d une nation comme le Faso.
Le 28 novembre 2011 à 16:55, par Robert ZANGA En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
« ... si la distribution etait numerique,... »
Vous utilisez bien le conditionnel. Il s’avère effectivement qu’à la date d’aujourd’hui la distribution n’est pas numérique, nos hôpitaux ne disposent même pas d’un vrai système de gestion médicale informatisée. Vous voulez sécuriser quoi ?
La question qui se pose ici est la suivante : En matière de sécurité, qu’est-ce qui est prioritaire aujourd’hui au Burkina ? Est-ce la sécurité informatique, la sécurité alimentaire ou la sécurité médicale ? A cette question j’ai repondu que dans le cas du Burkina Faso d’aujourd’hui la sécurité informatique était bien loin derrière la sécurité alimentaire et médicale. Pourquoi, parce que le paysan dans sa GNAGNA profonde se moque de la sécurité informatique, l’informatique n’est pas sa préoccupation. Son souci, quand il se réveille c’est de faire bien manger sa famille et veiller à sa santé, un point c’est tout.
Dans notre pays d’aujourd’hui, combien de nos compatriotes ont des besoins informatiques au quotidien ? Très peu.
Je suis un informaticien, mais un informaticien réaliste.
Robert ZANGA
Le 28 novembre 2011 à 18:06, par writer En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Si toi tu es informaticien, moi je suis le pape.
Monsieur Sanfo parle de sécurité informatique parce que c’est ça son métier. L’expert en médecine parlera des médicaments dangereux. C’est curieux que toi informaticien, tu confond sécurité alimentaire, sanitaire et informatique.
Tu devrais approcher Monsieur Sanfo pour apprendre des choses au lieu de montrer ton aigreur sur la toile.
Lis les commentaires, beaucoup de gens disent qu’ils ont assisté à des démonstrations et que c’est très sérieux.
Moi même en qualité de journaliste, j’ai participé à une démonstration qui fait froid au dos. Je me rappelle qu’il avait dit ce jour là que les ordinateurs les moins sécurisés sont des ordinateurs d’informaticiens. Calme ton coeur mon ami, pour lui là c’est pas bouche. Sans rancune.
Le 28 novembre 2011 à 18:29, par Robert ZANGA En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Je n’ai pas de commentaires à faire. Vous rabaissez le niveau de la discussion. Je croyais à faire à un professionnel. Je connais bien Sanfo, ne vous en faites pas.
Robert ZANGA
Le 28 novembre 2011 à 18:46, par Tapsoba En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Je suis vraiment désolé mais c est vous plutot qui rabaissez le debat.Lorsque vous dites que les aliments qu on vend dans nos villes ne sont pas bien protégés,adressez-vous à un medecin ou l expert en sécurité informatique ? Est-ce mr Sanfo est medecin ? Je crois savoir que chacun a son domaine de competence.Vous ne devrez pas sécuriser vos outils informatiques parce qu un paysan n a pas assez à manger ? L aide que vous apporterz à ce paysan n est-il pas le fruit de vos compétences en informatique ? Et si vous êtes victimes d un criminel ,vous et celui à qui vous aurez à secourir ne serez pas les perdants ? Mr Zanga,même dans le pays où évoluait mr Sanfo,est-ce qu’ il n y a pas de pauvres ? Est-ce tout le monde en France qui utilise l internet ? Sachons raison garder.Bien à vous.
Le 29 novembre 2011 à 00:17 En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Tapsoba, faut faire pardon. Le Burkina a quelle degre de connectivite pour qu’ on puisse ceder a cette peur millenariste de Younoussa ? Les coupures d’eau ou d’ electricite, ca n’ a pas attendu des criminels pour etre la. Pardon. C’est un faux debat pour le cas du Burkina, un pays agricole, arriere ou le raaport ordinateurs : habitants est de 1 pour :300 mille.
10. Le 28 novembre 2011 à 14:38, par burkimbila En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Je connais ce monsieur. Au cours d’une réunion il nous a démontré séance tenante qu’il était possible de lire les emails de tout le monde, de capturer les discussion sur yahoo, facebook etc ... Il nous a même fait écouter des conversations téléphoniques de téléphones portables.
Après son intervention, la direction a interdit les utilisations des clés usb + d’autres mesures qu’il avait recommandé.
1 an plus tard c’est redevenu comme avant, on utilise les clés, des gens viennent avec des ordinateurs portables qu’ils branchent dans le réseau, certains utilisent des clé des opérateurs de téléphonie sur les ordinateurs au travail.
Ce que je veux dire, c’est que le monsieur connait bien son travail, mais si les gens ne respectent pas ces recommandations ça ne sert à rien. Je suis sûr que sil il revient chez nous aujourd’hui, il sera malade de voir ce que les gens font. C’est le burkinabe même qui est comme çà. Yelkayé jusqua ce que ça se passe mal
11. Le 28 novembre 2011 à 16:23, par Honoré En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Courage Youn.
12. Le 28 novembre 2011 à 16:44, par informaticien En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Tout à fait d’accord pour la sensibilisation du commun des mortels !
Mais pour les entreprises je voudrais dire ceci :
si votre responsable réseau ou sécurité (informaticien) ne peut pas vous faire ces démonstrations ( envoyer le en formation)
s’il en est capable et que vous ne l’écoutez jamais, nous n’aurez que vous yeux pour pleurer en cas de dommage.
si vous n’en avez pas du tout, commercez par recruter, et donner lui un salaire acceptable
Le 28 novembre 2011 à 18:35, par Informaticien-expérimenté En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
La sensibilisation est importante pour tout le monde. Les patrons qui prennent les décisions, les utilisateurs, mais surtout les informaticiens. Quand Intrapole (la société de Mr Sanfo) est venue chez nous, ils ont fait un jour de formation pour les patrons, un jour pour les utilisateurs et 2 semaines pour les informaticiens. J’ai participé à cette formation et je vous assure que j’ai changé ma vision de la sécurité depuis.
Je suis informaticien bac + 4, j’ai appris des choses dont je n’avais jamais entendu parler ou vu sur Internet. Pourtant j’ai 12 ans d’expérience. Le jour que vous assisterez à une formation de Mr Sanfo vous changerez d’avis. Ne croyez surtout pas que les informaticiens sont meiux que les autres en matière de sécurité. Il nous a expliqué et convaincu qu’un informaticien pouvais être très dangereux pour son entreprise. Un peu d’humilité ne vous fera pas de mal.
Autre chose, vous dites que tous les informaticiens peuvent faire ce qu’il fait ? Laissez moi rire, lui il a fait 7 ans d’étude et avant il était inspecteur de Police. Réfléchis un peu mon gars, yapa photo comme disent les jeunes.
13. Le 28 novembre 2011 à 19:12 En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Chacun preche pour sa chapelle comprenez donc
14. Le 28 novembre 2011 à 19:18, par yeral dicko En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Courage mon cher yarga ! Et le Clusif du Colonel Aouba que nous avons crée il y’a de cela quelques années et que dans votre longue interview vous ne dite mot ????
15. Le 29 novembre 2011 à 05:43, par Bebe En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
je pense Que c mr est bon pour vendre du sable a la Zad, comment comprendre que mr sanfo explique ce qu`il sai sur la securite informatique et cela te fait Mal. dit nous c Que toi tu sai faire en informatique. jaloux la. il parle de la securite informatique et tu nous parle de la nouriture. dit moi pourquoi tu a fait des etudes en informatique,et pour Quoi pas la Pharmacie ?? Tu est vraiment 1 Nul...
16. Le 29 novembre 2011 à 17:18, par Bebe En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
je pense Que c mr est bon pour vendre du sable a la Zad, comment comprendre que mr sanfo explique ce qu`il sai sur la securite informatique et cela te fait Mal. dit nous c Que toi tu sai faire en informatique. jaloux la. il parle de la securite informatique et tu nous parle de la nouriture. dit moi pourquoi tu a fait des etudes en informatique,et pour Quoi pas la Pharmacie ?? Tu est vraiment 1 Nul...
17. Le 29 novembre 2011 à 17:23, par Bebe En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
je pense Que c mr est bon pour vendre du sable a la Zad, comment comprendre que mr sanfo explique ce qu`il sai sur la securite informatique et cela te fait Mal. dit nous c Que toi tu sai faire en informatique. jaloux la. il parle de la securite informatique et tu nous parle de la nouriture. dit moi pourquoi tu a fait des etudes en informatique,et pour Quoi pas la Pharmacie ?? Tu est vraiment 1 Nul... courage mr Sanfo, Que le Bon Dieu vous assiste avec son Amour Parfait et vous Protege avec des Hommes comme Zanga. Le Faso a besion de vous.
18. Le 1er décembre 2011 à 13:12, par Poko En réponse à : Younoussa Sanfo expert en sécurité informatique : « Le Burkina peut se réveiller sans eau courante, sans électricité et dans l’incapacité de payer les salaires »
Pitié !!!
que se passe t’il au juste ? c’est quoi le problème ? vous voulez dire qu’on n’a pas besoin de securité informatique au Burkina ?
Mr Younoussa parle de ce qu’il maîtrise, de son domaine avec des preuves à l’appui, qu’est ce qui vous derange Mr Zanga ?
vous vous en voulez peut être de ne l’avoir pas fait avant ????
vous savez, pour aider ce pays, on n’a pas besoin de faire tous la même chose. Mr Youn est expert informaticien, quelqu’un d’autre est cardiologue, un autre agronome...... vous par exemple vous êtes informaticien mais pas encore EXPERT mais le pays a besoin de nous tous pour avancer.
j’aurai critiqué Mr Youn si par exemple il avait decidé de ne pas revenir au pays mais il est revenu et je dis BRAVO !!
BRAVO Mr Youn et que le TOUT PUISSANT te benisse et te guide