C’est sous une surveillance d’éléments de la gendarmerie nationale et en présence d’un huissier de Justice, Me Ghislaine Sanou, que l’assemblée générale de « publicitaires associés » s’est tenue samedi 9 octobre. Annonce pour houleuse, cette AG na finalement pas dégénéré. Le président démissionnaire de « publicitaires associés » Jean Paul Hilaire a été le premier à s’adresser aux 16 membres présents (à la rencontre) sur 23 que compte l’association.

Après un bref rappel de la création de publicitaires associés en 2006, Jean Paul Hilaire est revenu sur des manquements sur le plan éthique et professionnel dont se seraient rendu coupables plusieurs membres de l’association.

Selon Hilaire, la goutte d’eau de trop qui l’a amené à la démission, concerne les annales 2010 du premier ministère, un document sur les actions du gouvernement, dont la réalisation s’est faite sous la houlette de l’agence Syn
ergie. Jean Paul Hilaire dénonce en effet l’Agence synergie de Désiré Comboïgo le fait que Synergie ait été présentée comme ayant imprimé le document et a dit ne pas comprendre que l’Agence de Désiré Comboïgo ait refusé de mentionné le nom d’un partenaire qui a travaillé sur le document.

Pour le président démissionnaire, les Annales du premier ministère ont été imprimés en France par une imprimerie française colore trente six et la mise en page et la conception graphique ont été faites par « Graphique Design » au Burkina, une structure dirigée par un graphiste indépendant Michel Wagner et dont le nom ne figure pas dans le document. Une faute, selon Jean Paul Hilaire.

« Ma réaction a donc valeur de symbole et vocation à signifier à la profession que notre association ne partage pas ce type de comportements, elle s’en démarque et pour en tirer les conséquences, je me devais de retirer mon agence de publicitaires associés », a signifié Jean Paul Hilaire, qui en plus de démissionner de la tête de « publicitaires associés » retire effectivement sa propre agence « publie express » de l’association.

Après des moments de débats sur la conduite à tenir, à l’issue des explications du démissionnaire, l’assemblée générale a constaté et a pris acte de la démission de Jean Paul Hilaire. Ne pouvant plus rester au présidium, celui-ci a cédé sa place à Lamoussa Yaro de l’Agence accent sud, pour la police des débats. Séance tenante, des membres de publicitaires associés, considérant que Jean Paul Hilaire ne faisant plus partie de l’association parce qu’ayant retiré sont agence ont souhaité que celui-ci quitte la salle.

Les esprits s’échauffent un petit peu. Finalement Lamoussa réussit à calmer les uns et les autres. Jean Paul Hilaire peut rester. La parole est par la suite donnée à Désiré Comboïgo pour « sa défense ». Le directeur général de Synergie a indiqué ne pas savoir quoi dire « à quelqu’un qui ne fait plus partie de notre association » et a signifié être étonné du comportement de Jean Paul Hilaire et se pose beaucoup de questions.

Désiré Comboïgo s’est demandé si le bureau a-t-il été saisi des manquements dont parle l’ex-président et s’est aussi interrogé sur le fait que la commission déontologie et d’éthique et des membres incriminés de l’association dont Jean Paul Hilaire est censé défendre les intérêts n’ont pas été approchés, avant d’annoncer sa démission à la presse. « Sinon à quel dessein, Jean Paul Hilaire porte dans la rue des manquements d’une corporation dont il est censé être garant de la bonne image » s’est aussi interrogé Désiré Comboïgo.

Après avoir réussi une fois encore a dépassionner les débats l’assemblée générale sous le conduite de Lamoussa Yaro, a trouvé un intérimaire à Jean Paul Hilaire, pour la marche de l’association. Et cela en se référant aux textes de la structure. L’unanimité s’est faite autour du secrétaire général, Hyacinthe Zouré de l’Agence MBA, pour assurer la transition jusqu’en février 2011, date de la fin du mandat de Jean Paul Hilaire.

Gabriel SAMA

Sidwaya