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Etalons : Eviter de revenir tôt à la maison

Publié le mardi 17 novembre 2009 à 01h35min

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Les Etalons, on le sait, ont décroché leur billet pour Angola 2010 après leur courte victoire face au Syli de Guinée (2-1) le 11 octobre à Accra lors de l’avant-dernière journée de ces éliminatoires, qui avaient débuté en mars dernier. Après deux absences (2006 et 2008) à la grand-messe du football africain, les Burkinabè renouent avec la compétition. Leur dernière participation à la phase finale, c’était en 2004 en Tunisie où ils avaient essuyé un cuisant échec. Basé à Tunis, dans le groupe B, avec le Sénégal, le Mali et le Kenya, le Burkina avait enregistré deux défaites et un match nul.

Un point en trois matches, c’était naturellement le retour à la maison après le premier tour. Une autre élimination prématurée qui avait fait grand bruit à l’époque. A mode française depuis un certain temps, l’équipe était dirigée par le Français Jean-Paul Rabier.

Parmi les 22 sélectionnés, on peut citer des joueurs tels que Moumouni Dagano, Abdoulaye Cissé, Tanguy Barro, Patrick Zoundi, Madi Panandétiguiri, Mahamoudou Keré, Rahim Ouédraogo, Amadou Touré, Kambou Bèbè, Moussa Ouattara dit Bouffe-tout, Amadou Coulibaly, Ousmane Traoré, Lamine Traoré, Jean Michel Liadé Gnonka, Mohamed Ali Diallo et Amara Ouattara. Les gardiens de but avaient pour nom Mohamed Kaboré, Abdoulaye Soulama et Daouda Compaoré.

Aujourd’hui, ils sont pour la plupart en activité même si beaucoup ont perdu leur place en équipe nationale. C’est la loi du sport et il faut être compétitif avec un bagage footballistique important pour taper dans l’œil d’un sélectionneur national. Quatre ans après, le Burkina revient dans la cour des grands avec de nouveaux éléments qui ont, entre-temps, intégré la sélection nationale.

Depuis la CAN 98, il n’a plus franchi le premier tour. En 2000 à Kano au Nigeria, 2002 à Ségou au Mali et 2004 à Tunis en Tunisie, les Etalons avaient été renvoyés à leurs chères études dès la première phase. Si on remonte plus loin, en 1978 au Ghana, ils n’ont pu passé le premier tour (défaites contre le Nigeria 4-2, la Zambie 2-0 et le Ghana 3-0.

En 1996 en Afrique du Sud, les nôtres avaient été également recalés d’entrée de jeu sans avoir marqué le moindre point (défaites face à la Sierra Leone 2-1, une nouvelle fois la Zambie 5-1 et l’Algérie 2-1).

Leur seul exploit reste la qualification obtenue sur le terrain, pour la CAN 96, devant les Eléphants de Côte d’Ivoire et les Lions de l’Atlas du Maroc. Rappelons qu’en 78, au Ghana, les Burkinabè avaient remplacé les Ivoiriens suspendus pour fraude sur l’identité d’un joueur.

Pour cette 27e CAN, le capitaine Mahamoudou Keré et ses coéquipiers pourront-ils faire mieux ? C’est la question qu’on se pose à deux mois de cette grande fête du football continental. En Angola, les gros bras seront encore là avec leur expérience et leur sérénité. Quand on va à une telle épreuve, il faut forcément s’attendre à être dans un groupe relevé.

Le tirage au sort, qui aura lieu ce vendredi, va certainement le confirmer. En attendant, le plus dur reste à faire. Passer au moins le premier tour et faire bonne figure en quarts de finale, c’est le redoutable et exaltant devoir qui incombe aux Etalons.

Au lendemain de leur victoire contre les Flames du Malawi, ils ont été l’hôte du président du Faso à Kosyam. Il nous revient que des conditions exceptionnelles seront créées pour leur permettre de se préparer dans de bonnes conditions. Comme on le voit, le onze national burkinabè mesure toute la portée de sa mission.

Selon l’entraîneur, Paulo Duarte, il a déjà arrêté son programme de travail et c’est au Portugal qu’il va se préparer avec son groupe. Et de là-bas, il mettra le cap sur l’Angola où il affrontera ses trois premiers adversaires. C’est connu, le premier match est toujours déterminant. A bien regarder les choses, le groupe, qui sera dans le pays du président Dos Santos, ne connaîtra pas de modification.

En un mot, Duarte renouvellera sa confiance aux mêmes joueurs dont certains sont au crépuscule de leur carrière. A l’aube de la septième phase finale de la génération Dagano, l’équipe du Burkina a-t-elle tout ce qu’il faut en magasin pour être une équipe coriace ?

En Angola, on attend un autre football que celui qu’on a vu le 5 septembre dernier au stade Félix-Houphouët-Boigny contre la Côte d’Ivoire. Un match qui avait mis à nu les lacunes de l’équipe. Pour faire une bonne CAN, il faut être costaud dans tous les compartiments avec un bloc compact. C’est la haute compétition qui l’exige et les Etalons devront en tenir compte pour éviter de revenir tôt à la maison.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga

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