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Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

Publié le mardi 24 mars 2009 à 02h10min

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Elles sont mères sans être mariées. Certains ont fini par leur trouver une appellation : FM (filles-mères). Malgré les campagnes de sensibilisation à l’utilisation du préservatif pour se protéger contre le Sida, les maladies sexuellement transmissibles et, partant, pour éviter les grossesses précoces et, non désirées, des adolescentes et des jeunes filles continuent de faire des enfants sans l’avoir voulu. On estime à 87 millions le nombre de grossesses non désirées dans le monde.

A l’échelle nationale, on n’a pas besoin de statistiques pour reconnaître l’importance du phénomène aussi bien en milieu urbain que rural. Bobo-Dioulasso fait partie de ces villes où la problématique est cruciale, car beaucoup de jeunes filles comme partout ailleurs au Burkina Faso, y manquent d’informations justes et vivent dans des situations précaires qui les exposent à la merci des hommes. A cela s’ajoutent l’inconscience et l’insouciance dans les comportements sexuels. Des jeunes s’expriment dans la ville de Sya avec des témoignages sur des cas certes isolés mais qui constituent une photographie de la situation réelle.

Assita Traoré, nommons-la ainsi, 23 ans. Célibataire et déjà mère de deux enfants : Kader et Aïda. Le premier, né en 2003, lorsque sa mère avait 18 ans, est le fruit d’une aventure amoureuse. Avec la crise en Côte d’Ivoire, beaucoup de Burkinabè de la diaspora ivoirienne sont rentrés au pays pour investir.

Aziz fait partie de ces jeunes qui ont fait fortune au bord de la lagune Ebrié et qui ont décidé de délocaliser leurs affaires au Faso. Cela l’amène à faire des va-et-vient entre Abidjan-Ouagadougou et Bobo-Dioulasso où réside sa famille biologique. Lors de ses séjours à Sya, il fait la connaissance d’Assita.

Commence alors une relation amoureuse ( ?) qui aboutit à une grossesse dont Aziz refuse, dans un premier temps, d’assumer la paternité parce qu’il n’était pas le seul partenaire sexuel d’Assita.

"En fait, j’avais un autre copain sur place à Bobo que mon "Ivoirien" a découvert. Mais la grossesse est de lui", affirme Assita avec un air de certitude. Néanmoins, a-t-elle raconté, le jeune de la diaspora a finalement reconnu le petit Kader, mais a fuit ses responsabilités.

"Depuis, il ne m’appelle plus et ne s’occupe pas de l’enfant". Et la vie est devenue désormais un calvaire pour Assita, qui n’a pas de boulot et vit dans une famille modeste.

"Mes rapports avec mon père sont devenus tumultueux puisqu’au niveau de la mosquée du quartier, il était mal vu surtout que je n’étais pas la seule fille de la famille à tomber enceinte. Du coup, ma mère en a pâti parce qu’il l’accusait de ne pas bien surveiller ses enfants. Mon autre copain aussi m’a abandonnée".

Pour ne rien arranger, cinq ans plus tard, la jeune fille pique une nouvelle grossesse avec un "faux type" selon ses propres termes, un fonctionnaire résidant dans un département du Houet qui lui avait promis le mariage :

"J’ai pensé qu’en faisant un enfant avec lui, il allait m’épouser, surtout qu’il avait l’air de quelqu’un de sérieux. Il s’occupait bien de moi, respectait ma famille et amenait même Kader chez lui pour quelques jours.

C’est après ma grossesse qu’il m’a dit qu’il était marié, qu’il y avait en fait une bagarre entre lui et sa femme, qui est institutrice vers Ouahigouya et qu’il y a eu réconciliation. J’était très choquée. J’ai dû quitter la famille pour vivre avec une tante dont le mari était un fonctionnaire international".

Deux rejetons dans deux relations qui se sont soldées par la déception. Des histoires du genre sont légion à Bobo-Dioulasso. A l’instar d’Assita, de nombreuses jeunes filles continuent de faire des enfants hors mariage avec parfois des pères différents.

Pourtant, avec la lutte contre le VIH/Sida, qui a provoqué la prolifération des associations diffusant des messages de sensibilisation à la fidélité, à l’abstinence ou au port du préservatif, le phénomène des grossesses non désirées devrait se réduire considérablement. Pourquoi une telle situation ?

"En réalité, la capote n’est pas utilisée pendant longtemps. A un moment donné, la confiance s’installe dans la relation, et on fait des rapports non protégés. Moi, je suis marié, j’entretiens une relation avec une fille depuis trois ans.

Nous avons tous les deux fait le test du VIH qui s’est révélé négatif. Depuis, nous faisions des rapports non protégés jusqu’au jour où je me suis rendu compte qu’elle sortait avec deux autres, un étudiant et un fonctionnaire.

Quand j’ai voulu m’en plaindre, elle a répliqué qu’elle voulait se donner des chances d’avoir un foyer. Je lui donne raison. Mais j’ai regretté mes rapports non protégés, puisqu’il est possible qu’avec mes rivaux, elle ait adopté le même comportement sexuel avec tous les risques que cela comporte", raconte un jeune cadre de banque.

Faire un enfant avec un homme, un passeport pour le foyer ?

Karim Sanou soutient qu’il est très difficile d’entretenir longtemps une relation sans succomber à la tentation de s’adonner au plaisir sexuel sans protection. Mais, pour lui, le phénomène des grossesses non désirées à Bobo est lié à la naïveté des filles et à leur faible niveau d’information sur les méthodes contraceptives :

"Beaucoup de nos sœurs, a-t-il dit, pensent que faire un enfant avec un homme est un passeport pour le foyer. En plus, en dehors du préservatif, qui est d’ailleurs mal utilisé par beaucoup de gens, elles ignorent les méthodes contraceptives".

Une assertion confirmée par les réponses données par des adolescentes que nous avons interrogées sur les moyens contraceptifs : la plupart d’entre elles ne connaissent que les pilules du lendemain et la capote. "Tard souvent la nuit, les jeunes filles défilent dans les pharmacies de garde pour se procurer la pilule du lendemain parce qu’elles ont fait un rapport non protégé", constate Ahmed dont le "grin" de thé est situé à côté de la pharmacie Sarfalao.

"C’est cette pilule du lendemain qui fait que nos sœurs n’ont plus peur de faire des rapports non protégés parce qu’elles ont une solution immédiate à leur problème", déplore Yassia. "Elles n’ont que ça dans leur bouche lorsqu’elles se retrouvent pour causer", ajoute Fabrice.

Les autres méthodes contraceptives, elles en ont entendu parler vaguement sans avoir d’informations précises là-dessus. Pourtant, il existe un centre d’écoute sur la santé de la reproduction de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF). "Je ne suis pas au courant de l’existence d’une telle structure, même si j’en étais informée, je n’irais pas là-bas parce que quand les gens vont te voir, ils vont penser que tu es enceinte".

Annick fréquente le Centre de l’ABBEF avec ses copines. Mais elle soutient que face à la pression des hommes qui les draguent, certaines oublient les conseils qu’on leur donne pour commettre des bêtises.

"Il faut que la sensibilisation soit beaucoup axée sur les jeunes qui ont un faible niveau scolaire. Je suis sûre que la plupart des filles que vous avez interrogées ne sont pas allées loin à l’école. Moi, je suis étudiante, je suis informée de toutes les méthodes contraceptives. Je ne vois pas comment je pourrais tomber enceinte.

Je constate aussi que les filles qui sont victimes de grossesses sont issues de familles pauvres. Certaines d’entre elles ne peuvent même pas se payer des dessous. Si les parents se cherchent, comment voulez-vous que les enfants ne soient pas des proies faciles pour les hommes ?

Même à l’université, des étudiantes ont plusieurs mecs à cause des problèmes de survie, mais, avec l’information, elles prennent leurs précautions", raconte une étudiante en secrétariat-bureautique.

"C’est vrai que la pauvreté y est pour quelque chose. Mais il faut reconnaître que les parents ont démissionné. Beaucoup n’éduquent plus leurs enfants selon le Coran et les Hadiths", soutient El hadj Hamidou Kabré qui cite les versets coraniques qui condamnent la fornication et l’adultère. De l’avis de Harouna Dicko, la réalité sociale fait que les préceptes religieux sont difficiles à respecter.

Il raconte qu’un de ses parents déflatés d’une société s’est retrouvé dans la misère alors qu’il a une famille nombreuse dont huit filles. Bien qu’il ait effectué le pèlerinage à la Mecque et soit un musulman pratiquant, il n’a aucune emprise sur sa descendance.

"Aujourd’hui, certaines de ses filles sont devenues presque des prostituées avec la mauvaise compagnie et les mauvais conseils. Conséquence : elles ont à leur actif plusieurs avortements. En tout cas, c’est ce que j’ai entendu dans le quartier et auprès d’amis officiant dans la santé".

Pour M. Dicko, l’alcool joue aussi un mauvais rôle dans le comportement sexuel. Et de citer sa propre expérience : "Un soir, après m’être bourré de bière dans un maquis, j’ai couché avec une fille qui était aussi saoule, sans préservatif. C’est au réveil que je me suis rendu compte de la catastrophe. Mais chose plus ahurissante, ma compagne d’un soir était sereine et m’a dit qu’aucun de nous ne ressemble à un séropositif.

C’est dire que il y a des gens qui font des rapports protégés seulement à cause du VIH/Sida et croient que le séropositif, c’est celui qui est maigre. Il n’est donc pas étonnant qu’on assiste au phénomène de filles-mères et à l’avortement clandestin".

"La recherche du gain facile est la principale explication des grossesses non désirées. Ici, à Bobo, les jeunes filles n’aiment que les hommes qui ont l’argent. Je les vois défiler dans nos chambres avec des "vieux pères" et des gens qui viennent en mission.

Et la boulimie fait qu’elles ont de nombreux partenaires. Tôt ou tard, elles tombent enceintes. Nous autres qui n’avons pas le fric, nous ne pouvons même pas adresser la parole à certaines demoiselles", affirme un employé d’hôtel de la place.

La solution à ce phénomène est simple selon Adama Sawadogo, enseignant de son état : "Il faut introduire très tôt les questions de santé de la reproduction dans les écoles, puisque, dès les premières règles, les filles commencent à coucher avec les garçons.

Il faut également vulgariser les moyens contractifs et sensibiliser aussi les hommes à leur utilisation". A l’évidence, la sous-information, l’insouciance et l’inconscience, ajoutées à la pauvreté, constituent le cocktail qui favorise les grossesses non désirées en milieu jeunes.

Cette frange de la population doit être sensibilisée à l’utilisation des méthodes contraceptives afin de briser les préjugés et d’éviter les grossesses non désirées, qui entraînent des avortements clandestins.

Adama Ouédraogo dit Damiss

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 24 mars 2009 à 07:12, par stanislas En réponse à : Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

    bonjour a tous moi je suis un etudiant Burkinabe aux USA et jaimerai ajoute aussi une contribution a ce t article.
    le sexe reste toujours un sujet tabout pour beaucoup de jeunes du burkina surtout a bobo, la region la plus reconnue pour ca.
    les jeunes doivent s’auto former eux meme, essayer de trouver des voies et moyens pour resoudre ce probleme au sein de leur societe afin de preserver leur jeunesse et celle des autres generations a venir. les parents aussi doivent doivent jouer leur role dans l’eduction de nos freres et soeurs du pays surtout a parler plus du sexe avec eux cela aussi peut permettre une bonne comprehension de la chose par les jeunes. il faut toujours se preserver, surtout contre le VIH/sida parece que un rapport sexuel non proteger expose a une grande possibilite de seropositivite du moment que beaucoup ne connaissent pas leur statut.
    mes freres et soeur la vie est trop belle pour etre courte. protegeons nous et soyons maitre de notre destin et que Dieu benisse le Burkina.

  • Le 24 mars 2009 à 08:57, par Bèb laada En réponse à : Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

    Voyez-vous on pensait que certaines pratiques etaient liées à l’ignorance du fait du manque de l’education scolaire mais cet article nous fait voir autre chose. Des jeunes filles qui font des bébés esperant ainsi etre epousées, ou beneficier des centimes pour l’entretien des enfants malheureux nés de ces unions basses.Et pousser plus loin vous nous demontrer qu’en fait les plus instruits qui sont souvent les modeles de la societé sont , la nuit venue , les predateurs de nos enfants et soeurs pour assouvir leurs appetits sexuels qu’ils aiguisent à longueur de journées à travers les sites pornografiques. Tant que le langage des gens dites bien ne cadrent pas avec leur conviction profonde , on a beau tenter de lutter contre les maladies et les grossesses indesirées , ca ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau. Vous savez traditionellement lorsque vous engrossez pour emprunté le terme de monsieur tout le monde, la fille de quelqu’un la sanction etait tres lourde et digne de l’epoque. Aujourd’hui les pauvres paysans ne peuvent rien d’autres que de banir leur propre fille puisque les auteurs sont souvent les representants de l’etat avec la pression que cela pose pour les populations lorsqu’ils tenteront de se faire justice legalement ou illegalement. Il faut comme le disait Sankara , deux bibles ou deux corans car pour le riche et le pauvre ces deux entités ne peuvent avoir la meme sigification.Donc la loi qui est calquée sur le modele occidental ne peut pas resoudre tous les problemes de facon satisfaisante sous nos cieux. Alors qu’on vote des lois qui punissent les hommes fautifs qui pour un plaisir vole les deniers publics et empechent ces femmes de poursuivre des etudes et donc d’etre des dignes filles du burkina.

  • Le 24 mars 2009 à 10:12, par Donmozoun En réponse à : Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

    N’importe quoi ! c’est pas sérieux de faire un écrit de ce genre en ciblant Bobo comme si ce ’est qu’à Bobo que le phénomène existe. je crois qu’il faut faire attention et toujours baser ses propos sur une certaine évidence scientifique. Quelles statistiques vous montrent que le phénomène est plus important à Bobo qu’ailleurs au Burkina ? Il ne suffit pas de voir quelques cas et faire des extrapolations. Il n’ya pas longtemps, la presse décrivait la situation des grossesses d’adolescentes dans une de nos provinces parce que la situation était alarmante. En "professionnel", il faut faire de bonnes analyses avec des statistiques pour éclairer le public et non se baser sur ses à-priori pour faire ses choux gras. Ce sont ces genres d’écrits qui mettent dans la tête des gens que Bobo est la ville burkinabè du sexe facile. J’ai à maintes reprises rencontré des gens en mission dans cette ville, qui n’avaient d’autres choses en tête que s’offrir une belle paire de fesses parce qu’on leur avait dit, que ca courait les rues. Avec un tel esprit, comment ne voulez vous pas qu’il y’ait des adolescentes avec grossesses quand ces "missionnaires du sexe" sont prêt à squatter le salon d’un parent ou d’un ami et de mettre les frais de mission dans les fesses. Damiss, tu n’a pas du tout été proffessionnel sur ce coup !!!

    • Le 24 mars 2009 à 13:46 En réponse à : Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

      Je pense qu’il ne vaille pas la peine d’incriminer le journaliste pour son article. C’est un constat qu’il a fait. Que ce soit à bobo ou ailleurs ça n’a pas d’importance. C’est une triste réalité. Moi je suis de Bobo et toutes mes cousines sont des filles mères abandonnées par leurs copains. L’éducation que nous avons reçue n’est pas la même que celle de nos petites sœurs. Je me rappelle pendant ma jeunesse, même si un camarade de classe venait me rendre visite à la maison, j’ai des explications à donner après son départ. Aujourd’hui c’est le laisser-aller. Je crois comme l’a dit un internaute, les parents ont vraiment démissionnés et approuvent cette situation parce qu’ils ont même peur de leurs progénitures. Le journaliste n’a fait que mettre le doigt sur une plaie, ne le prenons pas en mal mais essayons de trouver des voies et moyens pour remédier cela.

    • Le 25 mars 2009 à 02:05 En réponse à : Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

      Je suis d’accord avec vous. Ce qui est bizare le probleme de est present aux Etats Unis. Il ya plusieurs filles (adolescentes qui sont enceintes...Est ce qu’on parlerait d’ignorance ? Je ne le crois. Elles sont tres informees mais cela arrive quand meme. Ce n’est pa sl’information qui manque mais il va falloir adopter une autre strategie.

  • Le 24 mars 2009 à 17:57, par un fidel lecteur En réponse à : Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

    je suis d’avis avec le dernier intervenant il serait preferable d’utiliser des statistiques car ce phenomene existe surtout dans les grandes villes et je crois que bobo n’est pas la premiere ni la seule.Et a utiliser de tels propos ca n’encourage que les missionnaires qui croit pouvoir enrichir les CV sexuels en allant la bas.donc journalistes evitons ces analyses.

    • Le 25 mars 2009 à 02:23 En réponse à : Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

      Pas necessairement. On n’appelle cela un "study case" meme si cela n’est pas aussi professionnel comme vous le dite. Au moins l’article nous informe d’un probleme qui existe et qui a besoin d’etre resolu. Pour mon frere qui bosse aux states, j’aimerai lui dire que le sexe n’est pas un sujet tabou dans la culture bobolaise. Au contaire, elle l’est chez les Mossis.

      • Le 26 mars 2009 à 15:14, par Obikoko En réponse à : Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

        Salut à tous,
        Permettez moi de donner mon point de vue sur ce débat aussi houleux. Ma conscience m’interpelle sur un sujet qui suscite tant de passion. Je voudrais inviter tout un chacun à plus de retenue car la bagarre démontre bien notre état d’impuissance face à ce phénomène qui n’épargne personne. Je pense que tous les internautes que nous sommes avons dans notre entourage souvent immédiat (famille, école, quartier) des cas de filles qui sont tombées enceintes très tôt, trop tôt même. Et à chaque fois cela se termine de façon dramatique (bannissement, délaissement, avortement clandestins, suicide etc). Mais si vous avez remarquez, on accuse tout le temps la fille, elle est mal éduquée, elle est dévergondée, ignorante, et le garçon qui dit"c’est elle qui ne s’est pas protegée !".
        Moi je crois que notre société est malade, d’une maladie si grave qu’elle semble echappée à notre emprise. c’est une réalité que beaucoup de gens sont pauvres, c’est vrai aussi que ya le SIDA, on ignore pas non plus qu’on peut être enceinteur ou enceintée, mais tout cela chacun s’en fout. La raison c’est "qu’est ce qu’on peut y faire ?" Tout le monde ou presque se sent impuissant face à la dérive de notre société. Personne, ni les hommes de réligion, loin s’en faut les politiciens, les parents et autres éducateurs, tous n’offrent aucun modèle à suivre.
        Notre parenté du pays de l’Oncle SAM dit que :" les jeunes doivent s’auto former eux meme, essayer de trouver des voies et moyens pour resoudre ce probleme au sein de leur societe afin de preserver leur jeunesse et celle des autres generations a venir. les parents aussi doivent doivent jouer leur role dans l’eduction de nos freres et soeurs du pays surtout a parler plus du sexe avec eux cela aussi peut permettre une bonne comprehension de la chose par les jeunes". Je voudrais dire à mon parent que le pays est dur et que cet "empowerment" auquel il croit n’existe pas.
        Aussi, je crois que le changement ne viendra pas non plus des leaders familiaux. Il nous reste les politiques et les hommes de religion. Nous reprochons aux premiers d’être corrompus donc incapables de faire ce que eux mêmes prédisent de faire. Quant aux seconds, il sont taxés de durs, de rétrogrades donc d’empêcheurs de tourner en rond. Ainsi, nous acceptons la religion mais pas ses principes et lois. Voyez vous même combien partent à l’église ou a la Mosquée et que vous ne retrouverez pas immediatement au maquis du coin en train de matter "ce que vous savez" de la serveuse.
        En sommes, il ne reste plus personne pour nous venir en aide. Nous devons tout simplement attendre que la parabole de la courbe atteigne le sommet et recommence a descendre, en ce moment on aura la paix. Tout simplement pour dire que lorsque le raz lz bol sera total et que tous nous comprendrons que nous somme au bord du gouffre, bien entendu on fera un pas en "ARRIÈRE" hi hi, qui est fou.

        OPP

  • Le 27 mars 2009 à 10:19, par Engagé En réponse à : Grossesses non désirées en milieu jeunes : Sous-information, inconscience et insouciance

    J’ai lu avec un grand intérêt cet article et vos différentes interventions.
    Ce problème nous interpelle vraiment.
    Je crois savoir qu’en tant que jeune, nous pouvons apporter notre contribution ainsi minime soit-elle ?
    On attends quelque chose des pouvoirs politiques et réligieux ou même de la société sans satisfaction en me référant aux prospos de mon prédécésseur. Voilà la réalité du problème. Qu’on le veuille ou pas la société évolue dans une très grande mouvance et certaines choses sont dépassées rapidement. Il nous faut donc nous remettre en cause. Les jeunes ont besoin du nouveauté et des réponses concrêtes à leur situation. Il faut donc leur donner l’information juste et une éducation sexuelle sans tabou et le plus tôt possible. Nous sommes tous concernés par ce problème car il y a des cas dans toutes les familles. Allons nous continuer à attendre des solutions prêtes à apporter ou bien allons nous reveiller et bouger pour faire changer les choses car ce systeme social a vraiment un problème sérieux. Nous sommes intelligents, soyons alors très créateurs et innovateur pour sortir l’Afrique dans la misère et la pauvrété qui est en grosse partie la cause de ces différents maux dont le proplème des "filles mères". A nos réflexions.

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