C’est vers le CIRDES que F.S. a été arrêté par les gendarmes aux environs de 5 heures, avec en sa possession les animaux. Devant les juges, l’artiste- comédien a affirmé qu’il conduisait au moment de son arrestation, les bêtes en un lieu sûr pour les ramener, dès qu’il fera jour, à la mairie de Dafra. Selon sa version, il serait sorti au petit matin avec une torche pour faire du sport. Arrivé au niveau du rond-point de Sarfalao, il a surpris les moutons en train de brouter les fleurs de la mairie. Il s’est donc mis à les chasser parce qu’ils détruisaient les plantes de la mairie. Mais au lieu de se limiter à la mairie, F.S. a poursuivi les moutons jusqu’au CIRDES près de la gendarmerie où il a été appréhendé sur dénonciation des balayeuses. F.S. a soutenu qu’il n’avait pas l’intention de voler les trois animaux, mais de les garder et de les livrer après à la mairie pour destruction de biens publics.

Le tribunal correctionnel aurait cru au sieur F.S. si un autre prévenu, A.C. dit “ Caporal ”, ne l’avait pas accusé à la barre de receler des bidons d’huile et des sacs de riz qu’il avait volés à l’école Sarfalao A. Ce complice a même ajouté qu’il opérait avec F.S. au secteur n°17, mais l’artiste-comédien a rejeté ces accusations. Il a néanmoins reconnu avoir reçu de A.C. six bidons d’huile qu’il a vendus à 75 000 F. Selon des témoignages, A.C. dit “ Caporal ” est un bandit bien connu à Sarfalao pour ses multiples vols. Il a été l’objet de plusieurs plaintes et a été condamné à plusieurs reprises pour vol et escroquerie. Il comparaissait le 13 mars pour ces mêmes motifs. Après avoir entendu les deux prévenus qui se sont présentés ensemble à la barre, le Parquet a reconnu F.S. coupable de vol de moutons et de recel. Il a demandé de le condamner à 3 mois de prison ferme. Quant à A.C. dit “ Caporal ”, 5 ans de prison ont été requis à son encontre. Le tribunal rendra son verdict le 20 mars prochain.

L’escroc se faisait passer pour un devin

S.O. comparaissait le 13 mars devant le tribunal pour avoir escroqué une dame en la dépossédant de ses pagnes et argent. Selon ses déclarations, il a accosté la dame, une commerçante de pagnes, en lui demandant de l’aider à retrouver une cour dans laquelle il voulait se rendre. Pendant qu’ils échangeaient, un autre individu M.K. est intervenu en affirmant qu’il connaît bien la cour en question. Pour remercier la dame de l’avoir écouté. S.O. qui dit avoir des pouvoirs magiques, lui a fait croire qu’elle sera bientôt victime d’un accident et que ses pagnes serviront à organiser ses funérailles. Pour conjurer ce mal, S.O. demande qu’elle lui remette les pagnes et une somme de 2 000 F. Prise de panique, la vendeuse de pagnes fait ce que l’escroc lui a demandé.

Ainsi, les pagnes et l’argent sont remis à S.O. dans une cour que ce dernier avait indiquée à la dame. Pendant qu’ils y étaient, S.O. a exigé encore de la cola pour parfaire les sacrifices. La commerçante étant sortie à la recherche de ce produit, l’escroc en a profité pour s’éclipser. Au retour de la dame, la cour était vide. S.O. a été arrêté quelques jours après suite à la plaine de la dame. M.K. a été aussi interpellé comme étant le complice de S.O. A la barre, S.O. a tenté de nier les faits tandis que M.K. a soutenu fermement ne pas être associé à cette opération. Les arguments de ce dernier ont convaincu le parquet qui a demandé au tribunal de le relaxer. Quant à S.O., un récidiviste, le parquet a requis à son encontre 3 ans de prison ferme. Le délibéré a été fixé pour le 23 mars prochain.

Un évadé à la barre

A.T. est un commerçant. Il purgeait à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB) une peine de 60 mois. Après y avoir passé 46 mois, celui-ci s’est évadé alors qu’il ne lui restait que 14 mois à faire à la prison. Rattrapé à Ouagadougou où il affirme s’être rendu pour se faire soigner, A.T. a été reconduit à Bobo-Dioulasso. Il a donc été jugé le 13 mars pour évasion. Une évasion qui risque de lui coûter cher puisque le parquet a exigé qu’on le condamne à 3 mois de prison ferme qui viendront s’ajouter aux 14 mois. A.T. sera situé sur son sort le 23 mars, date à laquelle a été fixé le délibéré.

Rassemblé par Adaman DRABO

Sidwaya