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Au coin du Palais : 3 ans fermes pour l’exciseuse récidiviste

Publié le mercredi 25 février 2009 à 00h29min

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K.T., 61 ans, a été condamnée à 3 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour avoir excisé trois fillettes le 21 janvier 2009. Cette sexagénaire paye son entêtement à faire l’excision, une pratique pourtant rétrograde et punie par la loi. Récidiviste car ayant déjà connu la prison, K.T. n’est pas la seule à tomber cette fois-ci sous le coup de la loi.

Elle l’est avec quatre autres femmes, toutes des complices. Celles-ci ont écopé de 12 mois assortis de sursis chacune pour avoir participé à l’opération. Mais comment en est-on arrivé là ? Le 21 janvier 2009 S.O., une des quatre femmes impliquées, décide sans l’avis de son mari, de faire exciser ses deux fillettes âgées respectivement d’un an et de trois ans par K.T. Pour mettre à exécution son plan, elle prétexte d’aller passer quelques jours chez sa sœur cadette, A.O., avec les enfants. En route pour le domicile de sa sœur, S.O. fait escale chez une de ses connaissances, Ad.O. Elle la convainc de faire exciser elle aussi son bébé de deux mois à l’insu de son époux. A.d.O. ne trouve pas d’inconvénients et donne tout de go son accord.

Dans cette dynamique, A.T. et une autre femme (en fuite et dont l’identité n’a pas été dévoilée), ont été également associées au projet. C’est ainsi que les deux fillettes de S.O. et le bébé de son amie, Ad.O., ont subi la lame “assassine” de l’exciseuse K.T., moyennant 1 500 F CFA par enfant.
Après examen de l’affaire, les juges ont établi la culpabilité de K.T. pour mutilation génitale féminine et la complicité des quatre autres femmes à savoir S.O., sa sœur A.O., et son amie, A.d.O. ainsi que A.T. Cela à l’exception de la fugitive.


Condamné pour tentative de corruption

Pour avoir tenté de corrompre un élément de la brigade de recherche (BR) de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso, A.B., un commerçant, a été condamné à une peine d’emprisonnement ferme de 1 an. C’est en voulant sortir son frère, F.B., du pétrin que A.B. s’est rendu coupable de tentative de corruption, un fait réprimé par le code pénal en ses articles 158 et 159. Tout est parti d’un vol de 17 plaques solaires dans la nuit du 22 au 23 août 2008 appartenant à une dame à Bobo-Dioulasso.
Saisis par rapport à ce forfait, les gendarmes ouvrent une enquête. F.B., le frère de A.B., tombe dans la nasse des enquêteurs qui ont retrouvé les cadres des plaques solaires dans son garage. F.B. est donc mis aux arrêts. Informé de la situation, son frère A.B. qui, en réalité est le receleur des plaques volées, prend attache avec le gendarme chargé de l’enquête et tente de le corrompre.

Après avoir proposé une somme de 500 000 F CFA, dans le but d’étouffer l’affaire, A.B. finalement, lui fait parvenir 400 000 F CFA par l’entremise d’un autre frère. Outré du fait qu’on veuille le corrompre, le pandore informe sa hiérarchie de l’attitude de A.B. qui, après coup, disparaît dans la nature. Mais manque de pot pour lui, il sera rattrapé à Ouagadougou et ramené de force à Bobo-Dioulasso où il est traduit en justice.
Malgré tout, A.B. nie le fait de tentative de corruption à lui reproché devant les juges. Il s’en défend en expliquant que son attitude visait à réparer le préjudice du vol. Un argument qui ne convainc pas le tribunal car le prix des plaques volées est estimé à 1 550 000 F CFA et non 400 000 F. D’où la peine de 1 an de prison ferme infligée à A.B.


12 mois avec sursis, assortis des conseils du président du tribunal

Alors qu’ils étaient en transit à Bobo-Dioulasso pour Bamako en décembre 2008 avec leur camion chargé de climatiseurs, Abdoulaye Barro et Bruno Somé, deux apprentis chauffeurs ont soustrait un climatiseur. Ils ont profité du sommeil de leur patron vers 4 heures du matin, pour commettre leur forfait. Le climatiseur dérobé est embarqué sur une charrette et vendu dans la matinée. C’est seulement une fois à destination que le vol est constaté par le transitaire du propriétaire de la marchandise. Ainsi, le chauffeur mis en cause décide de retourner sur ses pas à Bobo-Dioulasso pour porter plainte à la gendarmerie. L’enquête aboutit à l’interpellation des deux apprentis qui reconnaissent les faits. A la barre du tribunal correctionnel, ils sont restés constants dans leurs déclarations tout en demandant la clémence du tribunal. Ils s’en sortent avec 12 mois avec sursis en plus des conseils du président du tribunal o

Rassemblés par Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 25 février 2009 à 17:12 En réponse à : Au coin du Palais : 3 ans fermes pour l’exciseuse récidiviste

    pourquoi le gendarme a attendu qu’ on donne 400.000 au lieu de 500000 avant d’ etre "outre" ? est-ce pcq c’ est pas arrive ? Nauriat- il agi des qe l’ avance a ete faite ?
    Mias bravo, tout de meme.

  • Le 25 février 2009 à 20:33 En réponse à : Au coin du Palais : 3 ans fermes pour l’exciseuse récidiviste

    Je crois que la stratégie de lutte contre l’excision ne paye pas. Il faut changer le fusil d’épaule. Nous l’écrivions ici même à un certain moment qu’on ne peut pas lutter contre une coutume mais contre des pratiques. Or jusqu’à présent, l’excision relève des coutumes. Il faut trouver la solution qui consiste à la désacraliser et elle tombe toute seule. Si vous ne pouvez pas, rendez-nous notre argent.

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