Reconduit à la tête du parti, il entend lui imprimer sa marque dans la droite ligne d’un des plus vieux partis de l’Afrique. Est-ce pour expliquer pourquoi il préfère une sorte d’opposition conviviale en soutenant Blaise Compaoré plutôt qu’une opposition frontale et stérile, cause souvent de troubles et de crises politiques ? Toujours est-il que Gilbert Ouédraogo, dans son discours d’ouverture, a prononcé 11 fois l’expression "paix sociale".

Dans une salle climatisée du SIAO où avaient pris place près de 4500 personnes, et après les messages d’amitié de partis amis (PDCI/RDA de Côte d’Ivoire, RDR de Côte d’Ivoire, PDS du Sénégal, PPN-RDA du Niger, Réseaux des partis libéraux, Internationale libérale, US RDA du Mali, PDG de Guinée-Conakry et UMP de France), le président de l’ADF/RDA a campé l’esprit et la lettre de ce congrès : s’approprier les enjeux politiques, économiques et sociaux de l’Afrique, car la formation politique, enfantée sur les bords du Djoliba en 1946, se sent toujours en première ligne "dès lors qu’il s’agit de préserver la paix sociale, la dignité de l’Africain et de promouvoir les valeurs républicaines de la démocratie". La crise économique qui s’annonce, conséquence du crash financier mondial, doit être saisie à bras le corps par les dirigeants africains, selon le patron de l’ADF/RDA.

L’ADF/RDA compte jouer sa partition, en y proposant des solutions concrètes et réalistes. D’où, fera remarquer Gilbert Ouédraogo, le lien étroit "entre développement économique et préservation de la paix sociale. Et il a martelé que "la paix est le socle séculier sur lequel doit se construire un développement solidaire et durable". Tout en condamnant certaines orientations de la mondialisation, Gilbert Ouédraogo a laissé entendre que les questions liées au développement (santé, éducation, sécurité) ont toujours été les préoccupations du RDA.

"Rassemblement et conscientisation" ont également constitué les batailles du RDA, que défendaient ses dignes représentants qu’ont été Félix Houphouët-Boigny, Ouezzin Coulibaly, Amani Diori, Justin Ahomadégbé, Sékou Touré ; une tâche qu’entend perpétuer le fils du duc du Yatenga. Ayant la préservation de la paix sociale chevillée au corps, le président de l’ADF/RDA est revenu plusieurs fois sur l’éducation des militants afin de responsabiliser chacun en ce qui le concerne, et dans "l’intérêt national et la préservation de la République et de la paix".

Après deux jours de travaux, le 14e congrès de l’éléphant du BF s’est penché également, entre autres questions sur : l’insuffisance du système éducatif actuel, le développement de la corruption, la résolution de la question, foncière, la crise alimentaire, la question du soutien de l’ADF/RDA à Blaise Compaoré.

Enfin, le clou de ce raoût politique, dont l’ouverture et la clôture ont duré des temps records (4 heures chacune), fut la reconduction de Gilbert à la présidence, qui est intervenue le 30 novembre aux environs de 2h du mat. Ce dernier a sitôt après composé son secrétariat exécutif national (SEN).

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

Quelques membres du SEN

 Président : Noël Gilbert Namdouda Ouédraogo
 1er vice-président : Dia Mamadou Koné
 2e vice-président : Poko Philippe Ouédraogo
 3e vice-président : Kupiendieli, roi de Fada
 4e vice-président : Ousséni Tamboura
 5e vice-président : Pathé Jean-Claude Kabré
 6e vice-président : Mme Kayoulou Joséphine Drabo
 7e vice-président : Michel Nana

L’Observateur Paalga