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Enseignement catholique : Contribuer à une meilleure formation de la petite enfance

Publié le mardi 26 février 2008 à 09h59min

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Le Centre de formation pédagogique et pastorale (CFPP) de Saaba a reçu la visite de ses partenaires du Québec venus voir la bonne marche de leur projet commun, la prise en charge de la petite enfance. C’était le samedi 23 février 2008.

"La faiblesse du système éducatif de notre pays dans la prise en charge de la petite enfance est assez notoire et relevée par toutes les analyses. Avec moins de 1,5% de taux de préscolarisation, notre pays est parmi les derniers, sinon le dernier au niveau mondial".

Cette affirmation est du directeur du Centre de formation pédagogique et pastorale (CFPP) de Saaba, Abbé Pascal W. Ramdé. Elle a été dite le samedi 23 février 2008, lors de la visite effectuée par des partenaires du Québec composés de Mme Nicole Rouillier, directrice générale du CEGEP et de Jean-Pierre Miron, directeur du développement international. La visite est une appréciation de l’exécution du Projet prise en charge de la petite enfance. En effet, consciente que cette frange de la population a une importance capitale dans le développement humain, l’Eglise catholique a voulu intensifier son action auprès de l’Etat.

Pour cela, en collaboration avec le CEGEP Marie-Victorin de Montréal, le CFPP a ouvert une filière de formation de la petite enfance. Car, pour M. l’Abbé Pascal W. Ramdé, l’église "croit en l’enfant, elle aime l’enfant et veut mettre l’enfant au centre de ses préoccupations".Le partenariat entre le CFPP et le Collège d’enseignement général et professionnel (CEGEP) Marie Victorin de Montréal a permis la mise en place d’un cursus de formation. Celui-ci prend en compte d’abord, la spécificité de l’enfant burkinabè. La formation est également basée sue l’approche par compétence. Cette approche vise à mettre l’apprentissage au centre de la démarche pédagogique d’où une part active de l’apprenant. La première promotion des éducateurs de la petite enfance compte 19 élèves. Après deux ans de formation, ils seront mis à la disposition de l’Etat et des structures privées. Elle est composée de Burkinabè et de Tchadiens.Mme Nicole Rouillier tient sa motivation d’aider le CFPP, du fait qu’elle a à cœur le bien-être des enfants.

Pour elle, éduquer un enfant est une responsabilité pour tous. Dans ce sens, un proverbe africain dit que c’est tout un village qui éduque un enfant. "Et je voudrais faire partie de votre village", a souhaité Mme Roullier. Et pour tenir parole, elle a accepté de revenir au Burkina Faso pour parrainer la sortie de la première promotion. Pour sa part, Jean-Pierre Miron s’est dit rassuré de la bonne marche du projet et du désir ardent de l’Eglise catholique de soutenir l’Etat dans ses efforts de développer le secteur éducatif. "Nous allons continuer nos démarches pour mieux faire. Nous vous assurons de tout notre soutien pour le bien-être de l’enfant burkinabè", a-t-il dit."L’enfant est le père de l’homme", dit l’adage. Et l’Eglise catholique, pionnière dans l’enseignement au Burkina Faso, a enfourché son cheval de bataille pour contribuer à la formation de ces hommes de demain.

Jonathan YAMEOGO

Sidwaya

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