Le Rassemblement populaire des citoyens (RPC) exprime sa reconnaissance au monde de la presse. Il a convié à cet effet, des journalistes le vendredi 8 février 2008 dernier à son siège sis à Kalgondin, au cours d’une cérémonie de présentation de vœux. D’entrée de jeu, le président du RPC a justifié la tenue de la présente rencontre par le fait que « notre parti entend ainsi exprimer sa reconnaissance au travail qui se fait dans le professionnalisme et l’esprit de suite, quoique le métier de journaliste ne soit pas toujours sans difficultés ». Pour Antoine Ouaré, il s’agit pour le RPC de saluer la formidable objectivité dont ont fait montre les médias dans la relation et l’analyse des actes posés pour ou contre « notre parti ».

Se prononçant sur les défis du parti en 2008, M. Ouaré a annoncé que l’ambition est de consolider l’élan de sympathie qui s’est manifesté à l’égard du RPC lors des législatives du 6 mai 2007. Créé le 13 décembre 2006, le parti du coq qui, « loin de faire piètre figure à cette consultation populaire nonobstant les fraudes et autres manoeuvres dont les élections ont été entachées » a obtenu un siège à l’Assemblée nationale. Présent dans huit provinces aujourd’hui, le RPC espère couvrir l’ensemble du territoire national pour pouvoir tenir son congrès d’ici à la fin de cette année. « C’est dire l’intensité des actions de mobilisation des populations et de mise en place de nos structures de base qui attend nos militants », a indiqué Antoine Ouaré.

Concernant la situation nationale, le RPC exprime sa solidarité aux Burkinabè pris malgré eux dans la spirale de l’inflation et qui ont du mal à joindre les deux bouts. Il appelle le gouvernement à prendre la juste mesure de la difficulté de vie des Burkinabè tout en recherchant les voies et moyens pour revaloriser le pouvoir d’achat des ménages. Reconnaissant que la corruption est en passe de devenir un véritable danger pour le développement et la paix sociale, le RPC se félicite de ce que, par ses déclarations, le gouvernement semble avoir pris la pleine mesure de la gravité du phénomène. « Nous sommes impatients de voir les grandes déclarations faites ici et là, se traduire en actes concrets, rapides et tangibles », a estimé le président du RPC.

Pour lui, la lutte contre la corruption n’a plus besoin de séminaires ni de colloques, elle a surtout besoin d’enquêtes diligentées dans le respect des procédures et de procès conduits selon les règles du droit. « Le travail abattu (...) par les corps de contrôle et les nombreux rapports qui dorment dans les tiroirs, fournissent à eux seuls, toute la matière (...) pour lancer ici et maintenant une opération mains propres », a lancé Antoine Ouaré. Qu’il s’agisse du code électoral, du financement des partis, des Accords de partenariat économique (APE), de l’intégration économique, tous ces sujets préoccupent le parti du coq. Dénonçant la situation au Kenya et au Tchad, le parti s’est dit solidaire des populations éprouvées tout en souhaitant un retour rapide de la paix afin « qu’ensemble, nous puissions construire une Afrique plus unie et plus forte ».

S . Nadoun COULIBALY

Sidwaya