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Robert Sangaré, directeur général du CENOU : "Le logement étudiant est un casse-tête chinois"

Publié le mardi 4 décembre 2007 à 10h41min

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Robert Sangaré

Nous avons rencontré le directeur général du Centre national des oeuvres universitaires (CENOU), Robert Sangaré. En plus de la lancinante question du logement étudiant, il aborde à travers cette interview celle non moins cruciale de la restauration, ainsi que de biens d’autres.

"Le Pays" : Quel est l’état des lieux du logement étudiant au Burkina Faso en cette rentrée universitaire ?

Robert Sangaré : A chaque rentrée, la question du logement étudiant représente une préoccupation majeure, un casse-tête chinois pour le Centre national des œuvres universitaires. Cette année est particulière, en ce sens qu’il y a près de 15 000 nouveaux bacheliers, qui vont déferler sur les trois campus, dont environ 12 000 pratiquement sur celui de Ouagadougou. La plupart d’entre eux viennent de l’intérieur du pays et de pays voisins. C’est dire avec quelle acuité la question du logement se pose. Or, ce sont les traditionnelles cités que nous avions, celle de Kossodo étant toujours en construction. Néanmoins, compte tenu de la forte affluence de cette année, nous avons sollicité d’autres bâtiments en ville, notamment la cité dite chinoise, à côté du stade du 4- Août. Nous sommes également en négociation avec les hôtels Don Camillo. Nous espérons, avec tout cela, accroître l’offre, parce qu’après la réadmission, il nous restait à peine 600 chambres contre près de 3 000 demandes exprimées. Si nous devons tenir compte de ceux qui n’ont pas pu déposer leurs demandes et qui vont défiler par la suite, ce chiffre peut être revu à la hausse. A Koudougou, nous avons eu recours à 15 villas de FASOTEX, que nous avons prises en location, pour loger progressivement les étudiants. A Bobo, on devrait logiquement pouvoir satisfaire la demande malgré l’augmentation. Mais comme tout est lié aux inscriptions, nous attendons toujours de voir. On peut dire, de façon générale, que c’est un gros problème que nous avons pris à bras-le-corps, et nous pensons que tout devrait bien se passer.

La location ne revient-elle pas plus cher à l’Etat ? Ne serait-il pas mieux de privilégier la construction de nouvelles cités ?

Le problème n’est pas lié à la cherté ; mais surtout au fait que ces bâtiments auxquels nous sommes obligés de faire recours n’ont pas été conçus au départ pour ce type d’exploitation. Ce qui fait que leur entretien est très coûteux, avec notamment les questions de vidanges. Aujourd’hui, ce que nous recherchons, ce sont des solutions réalistes et durables. En ce sens, nous avons organisé un colloque impliquant l’Etat, le secteur privé et bien d’autres partenaires. Dans tous les pays du monde, il est difficile pour un Etat de pouvoir construire des cités universitaires en nombre suffisant. Il y a des formules de recours, des combinaisons avec la contribution du secteur privé, par certaines mesures incitatives, pour faire face à cette question. Donc ce n’est pas tant le recours au privé qui coûte cher, mais c’est plutôt le fait que cela n’est pas organisé de manière à ce que les bâtiments répondent aux besoins. L’Etat a plusieurs manières de financer une opération. Il peut le faire directement de lui-même, ou de manière indirecte en accordant à des privés des facilités pour le faire. Je connais des pays qui ont résolu leurs problèmes de cette manière. Je pense que cela est possible dans notre pays aussi.

Les étudiants reprochent de plus en plus au CENOU une certaine opacité dans la gestion des cités universitaires. Le processus d’attribution, selon eux, serait caractérisé par une absence de transparence. Qu’en dites-vous ?

Il y a une démarche, des règles ont été convenues depuis longtemps avec les étudiants eux-mêmes, par exemple, les pourcentages de 60% pour les filles et de 40% pour les garçons. Lorsque les dossiers arrivent, un premier tri est fait, on distingue ceux qui ont obtenu le bac hors de Ouaga de ceux qui l’ont eu à Ouaga. On considère que ceux qui l’ont obtenu à Ouaga ont déjà de la famille, donc ont moins de difficultés de logement. Par la suite, des critères bien déterminés existent pour déterminer les bénéficiaires. On commence par les orphelins (de père et/ou de mère), ensuite on regarde les conditions des parents, ainsi de suite. On arrive à une attribution limpide que personne ne peut contester, étant donné que tout se passe devant tout le monde, y compris les représentants des étudiants. Aucune possibilité de tricherie n’est envisageable. Les résultats sont toujours affichés publiquement. Chacun peut le vérifier soi-même ; je ne vois aucune opacité dans ce domaine. Le directeur général ne préside pas la commission d’attribution.

Maintenant, il y a des quotas qui ont été définis très clairement. Un quota de 5% est destiné à l’administration du CENOU. Je rappelle qu’à mon arrivée, ce quota était non seulement de 10%, mais également il était prélevé sur le nombre total de lits. Aujourd’hui, sur proposition des étudiants eux-mêmes, ce quota a été revu à la baisse et n’est plus appliqué au nombre total de lits des cités, mais sur la quantité restante après la réadmission. Donc, je ne vois vraiment pas à quel niveau on peut parler d’opacité.

Mais quand l’offre n’arrive pas à couvrir la demande, c’est toujours ainsi ; ceux qui n’ont pas été satisfaits réagissent de cette façon. Du reste, j’ai donné des instructions à la commission que rien n’est à cacher chez nous dans ce domaine. La presse peut aller suivre de bout en bout le déroulement de l’attribution. Vous verrez qu’il n’y a l’ombre d’aucune magouille, ni aucune possibilité de tricherie.

Certaines rumeurs font aussi état de trafic de chambres. Des étudiants de 3e cycle, des fonctionnaires et même des commerçants seraient logés en cité. Qu’en est-il exactement ?

Chaque année, effectivement, à la rentrée, l’insuffisance de chambres fait qu’on entend toutes sortes de rumeurs, même des plus folles. On pense toujours qu’il y a de l’affairisme partout. C’est au niveau des étudiants qu’il y a, comme dans tous les pays du monde, des formes de solidarité, de petites affaires, que l’administration ne maîtrise pas forcément. Mais il ne s’agit pas de fraudes organisées telles qu’on veut le faire croire. Il y a le phénomène de "cambodgeage" qui est très répandu, il y a des étudiants qui sous-louent leurs chambres à d’autres, voire à des étudiants étrangers, mais tout cela n’est pas le fait de l’administration. D’ailleurs, lorsque nous avons connaissance de cas suspects, nous ne manquons pas de sévir.

Ensuite, on a des cas où des bénéficiaires peuvent être admis à des concours sans que nous n’en soyons informés. Certains peuvent continuer d’habiter frauduleusement la cité ou bien, en partant, ils sous-louent leurs chambres à leurs camarades. Souvent, nous allons même jusqu’à suivre les résultats des concours au ministère de la Fonction publique pour pouvoir débusquer certains. Mais j’avoue que c’est un travail extrêmement difficile si bien que des cas peuvent nous échapper.

En ce qui concerne les commerçants en cité, à moins qu’on ne m’apporte des preuves, je sais seulement qu’il y a des commerçants qui naviguent autour de la cité, mais c’est beaucoup plus pour vendre leurs articles. Qu’un étudiant s’avise à loger un commerçant chez lui, ce n’est pas le fait de l’administration. Je mets au défi quiconque de donner des preuves de ce genre de trafic. Quel que soit mon collaborateur qui se livrerait à ce genre de pratique, il peut être sûr qu’il répondra de ses actes ; je ne suis pas du tout complaisant à ce sujet.

Quant aux étudiants de 3e cycle, juridiquement, un étudiant de 3e cycle n’est pas exclu des œuvres universitaires car il reste un étudiant avant tout. A ce titre, il a droit à être logé en cité. Si on a limité la durée du séjour en cité à deux ans, c’est par insuffisance de disponibilité, sinon aucune règle n’interdit à un étudiant de 3e cycle de résider en cité. Dans le cas précis de cette année, il se trouve qu’avec l’ouverture de Ouaga II, il est prévu, sauf changement de dernière minute, que des étudiants de 3e cycle de cette université prennent les cours au Centre de formation professionnelle de la CNSS, situé à Tampouy. Dans ce sens, grâce à l’intervention du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, auprès de son homologue en charge de la Sécurité sociale, le CENOU a obtenu la gestion du bloc d’hébergement situé dans cette enceinte. Le ministre nous a donc instruit d’héberger prioritairement les étudiants de cette université, qui auraient des problèmes d’hébergement, étant donné qu’ils y prennent cours. Ce sont des chambres d’un certain niveau de confort, qui sont déjà meublées, et dont les conditions d’accès ne sont naturellement pas comme celles des cités traditionnelles. Il faut dire que la CNSS tient au bon entretien des lieux, raison pour laquelle nous préférons y loger des étudiants d’une certaine maturité.

Certains trouvent aussi qu’il y a trop de quotas qui ne sont pas tous justifiés. Qu’en dites-vous ?

Dans tous les pays du monde, ces quotas existent dans les cités universitaires. Ailleurs, c’est fixé de façon arbitraire, mais ici, cela fait l’objet d’une entente avec toutes les associations estudiantines. Il y a un quota pour l’administration pour lui permettre de faire face à certaines situations particulières, ce qui est normal. Il y a un quota pour les handicapés, nous sommes tous des handicapés potentiels et on ne peut pas ne pas dégager un quota pour eux ; il y a un autre quota pour les réfugiés : notre pays a souscrit à des conventions internationales, et grâce à sa paix et à sa stabilité, il reçoit beaucoup d’étrangers qui viennent pour son hospitalité. Nous devons pouvoir les aider à se construire un avenir. Nous prévoyons quelques chambres pour faire face à ces situations lorsque le HCR nous saisit. C’est vrai que nous ne connaissons pas ces problèmes aujourd’hui, mais nous devons venir en aide à nos frères africains qui viennent vers nous à des moments difficiles.

Je pense que tout ceci répond à des causes assez nobles. Il faut que certains étudiants arrêtent d’être égoïstes, parce que demain, eux aussi peuvent se retrouver dans de pareilles situations.

Concernant la cité de Kossodo, si tant est que cette cité est aussi moderne, telle que ça se dit, est-ce qu’il ne faut pas craindre que les conditions d’accès soient draconiennes pour les étudiants moyens ?

Il est évident qu’avec un tel niveau d’investissement, la cité restera une cité universitaire avec son caractère social, mais il faut accepter aussi que, vu le niveau de confort, on ait des conditions un peu plus rigoureuses, non pas forcément sur le plan financier, mais sur le plan entretien. Connaissant le caractère des étudiants, il est évident que nous serons très rigoureux par rapport au bon entretien des locaux. Nous allons édicter des règles très sévères parce que nous pensons qu’il n’est pas normal que l’Etat fasse des efforts aussi énormes et que quelques individus les anéantissent en un laps de temps. Sinon, sur le plan financier, le prix de la chambre sera fixé de concert avec le conseil d’administration, et je pense que, quel que soit le prix, il y a des chambres individuelles et des chambres doubles ; chacun devrait trouver son compte. Mais, j’insiste que pour cette cité, c’est surtout le sens de responsabilité des étudiants que nous allons exiger.

Concernant la sécurité du bâtiment, il ressort que les deux cités construites par l’Etat présentent d’inquiétants signes de défaillances. Comment comptez-vous remédier à cette situation afin que le pire ne se produise un jour ?

Il faut savoir que ces cités ont été construites dans des contextes particuliers. La cité de Zogona a été construite sous la Révolution, avec du matériau local expérimental. Celle de la Patte d’oie a connu des difficultés dans sa construction.

Il faut dire que cette situation est surtout liée au fait que toutes ces cités sont surexploitées aujourd’hui. A Zogona, par exemple, pour 448 chambres, on se retrouve avec trois fois plus de locataires. C’est vraiment une surexploitation à outrance ; lorsqu’on met un robinet, au bout de 2 semaines,hors d’usage parce que c’est manipulé sans cesse.

Notre ambition est de réhabiliter toutes ces cités. Quand on montait le dossier de la cité de Kossodo, la réhabilitation de Zogona était un aspect qui y était inclus, mais nous voulons aller par étapes. La question est de savoir si aujourd’hui elle est fonctionnelle. Il faut peut-être revoir ce qui est avantageux entre réhabiliter et reconstruire une nouvelle cité. Ensuite, est-il opportun, dans l’enceinte même de l’université, d’avoir une cité ? Ce sont autant de questions que nous allons analyser. Mais je reconnais que toutes ces cités sont totalement dépassées pour surexploitation, et cela nous revient très cher que de réparer tout le temps, mais je pense qu’on n’ira pas jusqu’à des écroulements de bâtiments. En tout état de cause, en 2008, nous prévoyons demander à un architecte de nous proposer un plan de réhabilitation de cette cité et même celle de la Patte d’oie où toutes les tuyauteries sont aussi dépassées.

Un autre problème lié à cette hausse soudaine d’effectifs est certainement celui de la restauration. Qu’est-ce qui est prévu à ce niveau ?

Nous avons reçu instruction de la part du ministre des Enseignements secondaire et supérieur pour tenir compte de cette arrivée massive et nous adapter à ce nouveau flux. Un conseil d’administration extraordinaire s’est tenu à ce sujet. Sans entrer dans le secret des délibérations de ce conseil d’administration, je voudrais simplement dire que cette session a eu à se pencher sur certaines questions d’importance et d’urgence telles la restauration des étudiants devant prendre leurs cours sur le site du SIAO, la fixation du nombre de repas à servir journalièrement dans les différents restaurants universitaires de Ouaga, Bobo, Koudougou, l’accroissement de la capacité d’accueil des restaurants universitaires de Ouaga à travers un projet de construction d’un autre restaurant universitaire de 500 places.

En principe, la plupart des restaurants ont connu un relèvement de la quantité de repas journaliers. Maintenant, le problème est qu’il y a beaucoup d’amphithéâtres qui sont concentrés autour du restaurant central. Cela fait qu’on craint de longues files d’attente à midi. Toutefois, nous sommes en train d’anticiper en procédant à des extensions au niveau du restaurant central. Normalement, si les conclusions du conseil d’administration sont acceptées par les autorités de tutelles technique et financière, Zogona devrait passer à 10 000 repas par jour, Babanguida à 4 000. Tout cela, avec les restaurants des différentes cités, devrait pouvoir faire face à la situation.

Concernant le coût du plat, certains trouvent que ce qu’ils mangent ne vaut pas les 600 F CFA qu’on leur fait payer. Qu’en dites- vous ?

Les étudiants ont tendance à toujours demander plus. En fait, ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que quand on dit que le repas revient à l’Etat à 600 F CFA, ce n’est pas le coût du riz ou de la pâte qui se trouve dans le plat. Quand on parle de la privatisation de la restauration, cela veut dire que le prestataire vient, fournit les vivres, travaille. Il a des charges d’exploitation, des salaires des impôts, la TVA, etc. à payer. Nous exigeons, d’ailleurs, par souci d’objectivité du tarif, que le coût unitaire du repas soit obligatoirement décomposé dans l’offre de chaque prestataire. Le coût unitaire moyen est de 600 F CFA/TTC. Sur ces 600 F, la TVA est d’environ 100 F. C’est dire qu’en réalité, le coût de revient du repas pour le prestataire est d’environ 500 F, car la TVA est reversée au budget de l’Etat. Les 600F que nous payons au prestataire couvrent les charges variables, c’est-à-dire les vivres et condiments, les charges d’exploitation, de personnel, fiscales, etc. Tous ces éléments rentrent en ligne de compte dans la détermination du coût du service que le prestataire facture. Mais les étudiants, et même certaines personnes extérieures, ne comprennent pas que la restauration est un tout qui va au-delà de ce qui est servi dans le plat. Il faut également savoir qu’un repas au restaurant universitaire au Burkina Faso, comprend 3 composantes : une entrée qui est un quart de pain ; un plat central, en général de 300g de céréale avec un bon morceau de viande ou de poisson et, enfin, un dessert qui est un jus, un fruit, un gâteau ou parfois même un yaourt. Dans la sous-région, il n’en existe pas de pareil, car dans la plupart des pays il n’y a que le plat central qui est servi. Là où il y a une entrée ou un dessert, c’est payé à part par l’étudiant.

En 1996, lors de la première privatisation, le prix du repas était déjà à 596 F CFA TTC. Ce qui veut dire que de 1997 à nos jours, soit en 10 ans, nous avons pu contenir l’augmentation du prix du repas dans une proportion de 4 F seulement. Quand j’entends souvent les gens dire que le plat est cher, je dis que c’est parce qu’ils ne connaissent pas la réalité. A moins de ne pas servir la qualité du repas que nous servons aujourd’hui, il est pratiquement impossible d’exploiter un restaurant universitaire en dessous de ces conditions. Si les gens pensent qu’on dépense beaucoup dans la restauration, ce n’est pas lié au coût unitaire du repas mais au nombre d’étudiants et des universités. Je signale aussi que, dans la sous-région, les étudiants burkinabè sont ceux qui mangent moins cher, avec 100 F, et ce, depuis 1997.

Et les questions de qualité ?

En matière de cuisine, même dans les hôtels 5 étoiles, il y a des jours où le repas peut être raté. C’est dire que c’est un domaine où il serait irresponsable de dire que du 1er au 31, le repas sera au top. Maintenant, je pense que globalement, il y a une nette amélioration. Ce d’autant plus qu’on n’enregistre plus les plaintes intempestives concernant la qualité du repas. Mieux, nous avons introduit assez de variations dans les menus. Le contrat fait obligation aujourd’hui au prestataire de proposer au minimum deux types de repas. Ceux qui ont de gros équipements arrivent même jusqu’à en proposer cinq. L’étudiant a donc le choix de sorte à avoir un plat qui coïncide avec son goût. Moi-même, je me fais souvent le devoir d’aller goûter au repas, et je peux dire que c’est acceptable.

En outre, depuis près de 3 ans, nous travaillons avec le Laboratoire national de santé publique qui fait des prélèvements périodiques et qui nous fait des suggestions. Toute chose qui nous permet de corriger certains aspects au fur et à mesure. En début octobre dernier, nous avons du reste fait une formation avec ce même laboratoire, sur les pratiques d’hygiène dans la restauration collective. Tout cela pour dire que, de plus en plus, nous obligeons nos prestataires à plus de professionnalisme. Comme je l’ai dit à cette occasion, la débrouillardise ne sera plus de mise parce qu’au fur et à mesure que le nombre d’étudiants augmente, il faut plus de rigueur dans leur restauration collective. Notre rôle est aussi de protéger la santé des étudiants.

C’est dans cette dynamique que nous n’avons pas hésité, quand bien même certains étudiants voulaient en faire un problème, à suspendre le "dèguê", pour nous assurer, avec le Laboratoire national, des conditions de préparation. Tout prestataire devra notamment disposer d’un bâtiment aseptisé, avec des règles strictes, pour être autorisé à servir cet aliment bien délicieux mais aussi délicat.

Propos recueillis par Ladji BAMA

Le Pays

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