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Vacances : Quand jeunesse rime avec réjouissance

Publié le vendredi 17 août 2007 à 07h12min

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Pouah ! À l’allure où les autorités en charge de la jeunesse gèrent les activités de vacances, il est à croire que cette période ne sert à rien d’autre qu’à la réjouissance, sinon à la bamboula. C’est, en tout cas, le sentiment qui semble se dégager des manifestations qui ont été proposées jusque-là aux collégiens, lycéens et autres étudiants qui viennent de ranger leurs cartables et stylos.

Pour le peu qu’on a vu, l’agenda est plus constitué de distractions que d’activités susceptibles d’occuper utilement les jeunes. Ironie du sort, c’est le ministre de l’Emploi et de la Jeunesse qui a « organisé », pour emprunter un terme cher à l’humoriste camerounais Jean Miché Kankan.

« Autres temps, autres mœurs », dit-on. Finie, certainement, l’époque où les vacances scolaires servaient à aller aider les parents à cultiver les champs. Mais à défaut de mettre les jeunes à la daba, il paraît incongru de ne leur offrir que des concerts et autres rencontres de délassement qui ne leur permettent guère de se cultiver. Car ce n’est pas en mobilisant les jeunes pour la fiesta que l’on réussira à faire d’eux le « fer de lance » du développement dont on parle tant.

Il y a visiblement une césure entre les sulfureux discours sur l’espoir que les pouvoirs publics placent en la jeunesse et les possibilités qu’ils lui offrent dans la réalité. Ce n’est pas en se transformant en chef d’orchestre des bamboulas que le gouvernement réussira à conjuguer harmonieusement les préoccupations de la jeunesse avec celles de l’emploi. La situation actuelle de chômage chronique et d’insuffisance de formation professionnelle commande que toutes les occasions soient utilisées à bon escient pour donner aux jeunes les armes nécessaires pour leur insertion sociale et leur autonomisation.

C’est seulement lorsqu’on aura gagné le pari d’offrir aux jeunes les moyens de s’épanouir par l’emploi et le travail qu’on pourra légitimement leur donner l’occasion de fêter. Autrement, l’on met la charrue avant les bœufs. Et il n’y a point de vents favorables pour une jeunesse qui rime avec réjouissance.

(La suite de l’enquête dans le JJ "papier")
A. Houédrago et J. Gadiaga

Journal du jeudi

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Vos commentaires

  • Le 17 août 2007 à 14:35 En réponse à : > Vacances : Quand jeunesse rime avec réjouissance

    J’ai espoir sincerement que le premier ministre continue de lire les journaux et fasonet. Il ne doit pas se fier seulement a ses conseillers pour lui transmettre l’analyse des citoyens sur les actions de son gouvernement. Il doit tres souvent s’informer lui-meme. Il doit ouvrir l’oeil sur le programme de son ministre de la jeunesse pour les jeunes de notre pays. En tant que professeur d’universite, nous attendions mieux de lui pour la jeunesse en terme de priorite d’actions a mener. A moins que lui aussi soit entoure de conseillers qui l’induisent en erreur. Mais ne dit - on pas que lorsqu’on te conseille, tu dois te conseiller toi-meme ? Ce ministere doit repenser ses actions au profit des jeunes. Le burkina a l’etape actuel de son evolution n’a pas besoin d’une jeunesse insouciante et fetare.

  • Le 17 août 2007 à 15:43, par Siloé En réponse à : > Vacances : Quand jeunesse rime avec réjouissance

    - Une fois encore, je dis que plus de 35.000 emplois peuvent être créés et une multiplication par 2 du taux de scolarisation en 4/5 ans au Burkina.
    - NB/ Du point de vue de la gestion de l’Etat, l’imagination fait cruellement défaut aux dirigeants en Afrique Noire.

  • Le 17 août 2007 à 17:28, par Kanzim En réponse à : > Vacances : Quand jeunesse rime avec réjouissance

    Je partage l’avis de l’internaute sur l’inefficience des "bamboula" en matière de Jeunesse, que ce se soit dans le domaine de l’Organisation, de la formation, ou de l’Accompagnement (et non encadrement comme on aime à le dire : encadrement suppose mettre dans un cadre prédéfini par le pouvoir et ce terme était usité pour les jeunesses hitlérienne et stalinienne). Que veut finalement ce gouvernement ? Il existe une politique de développement et de vaolorisation du Capital Humain, clairement définie et pour l’atteinte de laquelle les jeunes devraiet être impliqués. (Attention : je ne suis pas du parti majoritaire, ni d’aucun parti d’alleurs : je m’exprime seulement en citoyen indigné par les dérives d’approcjhe de la question de la jeunesse). Pourquoi donc ne cherche-t-on pas à profiter du tems des vacances pourréfléchir à l’avenir de la jeunesse, non pas à travers les kermesses du type forum des jeunes mais simplement à envoyer des textes de réflexion aux structures juvéniles toutes tendances et obédiences confondues ? Le recueil et l’analyse des documents renvoyés par ces structures apporterait certainement des idées dans la mise en oeuvre de la politique Nationale de la jeunesse. En lieu et place, ce sont effectivement dse rencontres de dépravation qui sont organisée. Jusqu’au reboisement, il n’est pas une seule activité dont la seule efficacité ne selimita qu’à son caractère festif, fêtard et inutilement dispendieux. Voilà un sujet de réflexion pour les Supposées tanties de Blaise Compaoré : quelle contribution des personnes âgées au point d’être de Blaise Comparé les Mères ou tanties, quelle contribution donc à la réflexion sur le devenir des jeunes, à la lumière de la théorie du Capital Humain de leurs fils ? maishélas ! Ce genre d’activités n’appporte certainement pas autant de visisbilité ou de feuilles, que les concerts dansants et autres regroupements de chefs coutumiers dansants : au Faso tout le monde danse : les chefs, les chefs coutumiers, les ministres...etc. Malheureusement le tempo n’est pas celui du développement.

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