CAN juniors Congo 2007 : Le faux pas des Etalons
La CAN juniors Congo 2007 s’est ouverte samedi au stade Massamba-Débat de la plus mauvaise manière pour le onze burkinabé. Les Etalons ont docilement subi la loi de leurs homologues de la Gambie (0-2). Du coup, la pression est sur les épaules des poulains de Sidiki Diarra qui n’ont plus droità l’erreur.
Hier matin, les Etalons se sont réveillés avec la gueule de bois. C’est la queue entre les jambes et la tête basse que les Etalons ont pris leur petit déjeuner. Le souvenir de leur mauvaise entrée en compétition la veille face aux Gambiens continuait toujours de hanter leurs esprits.
Alain Sibiri Traoré, un des hauts cadres de la sélection burkinabé a, quelques minutes après la défaite humblement, reconnu qu’il avait personnellement mal joué. « Je suis déçu de ma prestation. Je demande pardon au public » a-t-il dit. A son image, les Etalons ont été méconnaissables dans l’ensemble. Ils ont livré le type de match qu’on aimerait oublier très vite dès la sortie du stade.
Le coach Sidiki Diarra l’a reconnu : « Nous avons laissé l’adversaire réciter librement l’ABC du football au milieu de terrain. Nous avons manqué de fraîcheur physique. » A l’arrivée, cela fait 2 buts pour la Gambie 0 pour le Burkina Faso. Ce score, tout le monde le sait, a une odeur d’élimination prochaine. Les Etalons se retrouvent, dès le départ de la compétition dos au mur. Pourtant, les observateurs les plus sérieux ont rangé l’équipe burkinabé dans le petit club des favoris de la compétition.
Mieux, les gambiens ont affiché, avant le match un petit complexe d’infériorité vis-à-vis du Burkina qu’ils avaient en respect. Tenez-vous bien, dès que les gambiens ont aperçu Alain Sibiri Traoré à l’hôtel le Méridien, tous sont allés lui présenter « leur respect », en souvenir des misères que ce petit milieu de terrain burkinabé leur avait faites lors de la CAN cadets en Gambie.
En plus de cet avantage psychologique, la Gambie est arrivée au Congo, deux jours après les Etalons. On s’attendait à ce que cette équipe ait plus de difficultés physiques liées au climat lourd. En plus, tandis que les Etalons comptent dans leurs rangs 7 « pros, » les gambiens n’en comptent pas un seul. Mais Aboubacar Kébé l’a avoué : « ils étaient plus forts que nous. » La Gambie dispose d’une équipe très expérimentée, mais surtout rompue à la compétition. Les Etalons n’ont tenu que 30 mn. Mais la demi-heure passée, tout va s’effondrer tel un château de carte.
Logiquement, le premier but intervient à la (60e mn) grâce à une tête victorieuse de Ousman Jallow. Le but fait suite à une longue période de dénomination des gambiens qui n’arrêtaient pas de multiplier les raids contres les buts burkinabé. 5 mn plus tard, Abdoulye Mansally doublait la mise. En guise de réponse, les Etalons n’ont pu, dans la seconde mi-temps, répliqué que par cette frappe lointaine de Salif Dianda (90e mn) qui est intervenue tardivement.
Mais il sied de savoir que pour ce match, le staff technique a dû composer avec un effectif de fortune. Comme si la suspension de Yssouf Sanou et la blessure de Amara Konaté ne suffisaient pas, l’entraîneur Diarra a vu l’infirmerie de son équipe enregistrer « un nouveau client, » en l’occurrence, le milieu offensif, Drissa Dabré touché à la cheville pendant les entraînements. La force offensive de l’équipe a pris le coup avec la non disponibilité de ces joueurs.
En fait, Sidki Diarra n’avait que 14 joueurs de champ sur 16 possible pour ce match. Les choix techniques étaient limités. A preuve, le Burkina Faso a évolué avec deux demi-défensifs (Jean Noël Lengani et Adama Guira). Il était difficile d’alimenter l’attaque en ballons de qualité encore moins espérer que le milieu lui apporte le soutien qu’il faut, les demi-défenseurs ayant le réflexe de reculer. C’est pour cette raison que le Burkina a perdu la bataille du milieu de terrain.
En plus, Charles Kaboré qui est arrivé la veille du match a eu des difficultés sur le plan athlétique. Conséquence, il a été l’ombre de lui-même. Logiquement, les Etalons ont livré un petit match. Cette défaite plonge les Etalons dans une situation difficile et fragile. Les Etalons occupent la dernière place du groupe à égalité avec les Eléphanteaux. Mais, rien n’est encore perdu. Le capitaine Dianda l’a dit : « On va se regarder en face, se dire les vérités. Mais on va rebondir » a-t-il confié.
D’ici là, les Etalons vont récupérer les absents. En plus, les Eléphanteaux, les prochains adversaires du Burkina ne sont pas non plus dans une forme redoutable. La Côte d’Ivoire, en match d’ouverture, a courbé l’échine (0-2) devant le pays hôte. C’était sous le regard du président Congolais Dénis Sassou N’Guésso qui a ouvert protocolairement la CAN. Avant, un spectacle de 45 mn a été servi au public fortement mobilisé.
Jérémie NION envoyé,
spécial au Congo
Le coach Diarra accuse le climat surtout
Nous étions bien en place dans la première mi-temps. Mais en seconde mi-temps, nous avons perdu beaucoup de ballons au milieu de terrain.
La fraîcheur physique nous a fait défaut. Nous avons souffert de ce climat lourd plus que l’adversaire. en plus les joueurs expatriés que comptent les Etalons ont été plus fortement éprouvés. Mais ce n’est pas une excuse pour nous. Un joueur de haut niveau doit pouvoir s’adapter. J
e n’ai pas reconnu mon équipe dans la phase relation entre le bloc défensif et l’attaque. Nous allons revoir tout cela avec calme afin d’apporter les solutions qu’il faut. Nous allons jouer le prochain match à 14h, mais nous allons mieux nous organiser.
Sidwaya