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Ordre du mérite des Arts et des Lettres : Les 12 bienheureux de la presse

Publié le jeudi 21 décembre 2006 à 07h50min

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Après d’autres structures, le ministère de l’Information a également procédé à la décoration des travailleurs qui se sont distingués dans la presse. La cérémonie de récompense, sobre mais lourde de symbolique, a eu lieu le 19 décembre 2006, dans l’enceinte de l’institution, dirigée par Joseph Kahoun. Les douze récipiendaires ont été décorés de la médaille de chevalier de l’Ordre du mérite des Arts et des Lettres.

Une fois n’est pas coutume. A 16h 8 mn, le ministre de l’Information est accueilli par une fanfare militaire. Après l’hymne national et les salutations d’usage, le bal des décorations a aussitôt été ouvert, au grand plaisir des témoins qui se sont rendu compte qu’il n’y a pas de discours officiels.

Pour l’apposition des 12 médailles sur les poitrines des récipiendaires, cinq officiels ont été commis à cette tâche. Le ministre Kahoun, les directeurs du Centre de formation professionnelle de l’information, de la Radio rurale, des Editions Sidwaya et l’Inspectrice générale des services du ministère de l’Information.

Décorer 12 nominés ne prenant pas du temps, ce fut, aussitôt après, l’étape des embrassades et de la ripaille. Naturellement, l’émotion était visible sur les visages des distingués, qui ont surtout dédié leurs médailles à tous les autres membres de leurs services d’origine.

Mahorou Kanazoé des Editions le Pays : « A travers ma modeste personne, je pense que c’est le travail de toute une équipe qui a été honoré. Je considère donc cette distinction comme le témoignage de la reconnaissance de l’ensemble des travailleurs de mon journal qui, depuis sa création en 1991, essaie d’informer au mieux la population ».

Même son de cloche du côté d’un autre récipiendaire, Zakaria Yéyé, directeur de Sidwaya, qui pense que la décoration qui lui a été faite est un appel à plus d’ardeur. « C’est le fruit d’un travail collectif. C’est vrai que je porte la médaille et j’en suis fier, mais c’est une invite à mieux faire demain ».

Issa K. Barry

Liste des récipiendaires

Presse écrite : Bamouni Bali Maurice, Yéyé Zakaria, Kanazoé Mahorou, Soma Issa

Radiodiffusion : Ouédraogo Noaga Jean baptiste, Sanou née Medah Yancinthe, Tapsoba Saïdou Ahmed

Télévision : Konkobo Alexis, Hébié Missa, Kambou Sansan Dongo, Soubéiga Léonard, Tani Amadou


Le vieux père et sa médaille

En 1973, pendant les balbutiements des premiers numéros de l’Observateur, il était déjà là. A une époque où le journaliste était un touche - à - tout. Reporter et photographe, le pauvre scribouillard passait allègrement d’une spécialité à une autre : aujourd’hui, dans la politique, demain dans le culturel et un autre jour, il se retrouvait brutalement dans les chiens écrasés.

Sans compter ce gros magnétophone qu’il fallait trimballer à tout lieu de reportage. Bamouni Bali Maurice que les jeunes de la maison appellent affectueusement « vieux père » ou « vieux Baly » faisait partie de cette équipe réduite, jusqu’à l’incendie de l’imprimerie du canard, une fâcheuse nuit du 10 juin 84.

Alors, bonjour l’aventure, car, pour utiliser une des formules fétiches du créateur de la rubrique « Nobila Cabaret », le regretté Boniface Batiana, il faut bien nourrir son élevage. Il sera enseignant à Man en Côte d’Ivoire, jusqu’à la réouverture du premier quotidien de Haute-Volta qui renaît de ses cendres.

Retour donc à la case départ et c’est le train-train quotidien jusqu’à sa nomination à la PAO, en 1998. Un parcours modeste, certes, mais tel qu’au sein du journal, cette médaille qui lui a été décernée, bien des travailleurs de la maison l’espéraient.

Le vieux père est chevalier de l’Ordre du mérite des Arts et des Lettres, agrafe « Presse écrite » depuis le 19 décembre. Naturellement, c’est avec cet air affable qu’on lui connaît qu’il accueille la distinction. « Je la dédie à tous ceux qui sont avec moi à l’Obs.

Et c’est en toute modestie que je reçois cet honneur. Autrement, il y en a de plus valeureux que moi à Kyon (Ndlr : son village natal dans le Sanguié) qui pourraient mériter ma place. Mais, s’ils n’ont pas un milieu qui les connaît et qui les propose, ils n’y accéderont pas ».

Bonne et longue continuation donc au vieux père dans sa fonction (le secrétariat de rédaction) qualifiée à tort ou à raison de mouton noir de la presse écrite.

IKB

L’Observateur Paalga

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