Sur les dix-sept écoles primaires catholiques, douze ont fait 100% d’admis au Certificat d’études primaires. Aussi la direction diocésaine de l’enseignement catholique a-t-elle choisi de récompenser, symboliquement, les meilleures écoles et meilleurs enseignants. Les écoles ayant fait 100% de succès, elles, ont bénéficié de 20 000 F CFA chacune. Celles qui ont moins de 100% ont reçu 15 000 F CFA chacune.

Les enseignants ayant fait 100%, ont bénéficié, individuellement, d’une somme de 10 000 F CFA, tandis que les autres ont eu chacun 5 000 F CFA. Pour le directeur diocésain de l’enseignements catholique, l’Abbé Yves André Tapsoba, c’est une façon d’encourager les enseignants qui sont restés fidèles à l’enseignement catholique, malgré les bas salaires. "Beaucoup d’instituteurs nous ont quittés pour rejoindre les écoles publiques", a-t-il dit.

Il a par ailleurs, précisé que les conditions de travail ne sont pas faciles. "Nous continuerons à nous battre pour que vos conditions de vie s’améliorent car il n’est pas normal que ceux qui enseignent dans les écoles catholiques ne puissent avoir les mêmes conditions de vie que leurs collègues du public", a-t-il souligné. Dans ce sens, il espère que l’Etat, comme au Niger et au Mali, prendra en charge une partie du salaire des enseignants catholiques.

La remise de récompenses aux meilleurs écoles et enseignants a été suivie d’une messe d’action de grâce et d’un repas de famille entre les élèves, parents d’élèves, les enseignants catholiques et leurs directeurs et de nombreux invités dont Mgr Jean-Marie Untaani Compaoré. Celui-ci estime que l’enseignant catholique doit savoir assez sur sa foi et inculquer cette foi à ses élèves par son exemple : "Il doit être sel de la terre et lumière du monde", a-t-il précisé.

Selon lui, la messe visait à demander à Dieu qu’il fasse de l’école catholique un cadre d’expression et de croissance de notre foi en Dieu et de notre amour pour Dieu et le prochain. De l’avis de l’archevêque de Ouagadougou, il s’agit pour les enseignants catholiques d’avoir un désir sincère de travailler à faire des enfants, des hommes et des femmes dignes de Dieu.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya