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Secteur 30 de Ouagadougou : deux militaires sèment la panique

Publié le mardi 23 mai 2006 à 05h29min

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Le samedi 20 mai 2006, au secteur 30 de Ouagadougou, des jeunes ont eu maille à partir avec deux hommes de tenue. Comment en est-on arrivé à ce stade ? D’où viennent les munitions que nous ont présentées des habitants qui se sont présentés à notre Rédaction le 22 mai et qui se disent menacés de mort ? Ils étaient neuf à venir se plaindre. La version des militaires est souhaitée.

"La bagarre a commencé avec une fille qui passait près de notre "quartier général" où nous prenons d’habitude notre thé. L’un de nos amis l’a appelée pour la taquiner. Elle lui a fait comprendre qu’elle n’était pas de sa catégorie. Le jeune répliqua en lui disant d’aller se faire voir ailleurs. C’est de là qu’est née la querelle.

La fille, avant de partir, nous a alors lancé le défi de nous montrer qu’elle était "une fille de ce pays", le Burkina Faso. Elle est repartie appeler un militaire qui est arrivé en tenue civile. Il a aussitôt commencé à nous "bombarder" de questions sur le problème. Pendant que nous discutions, l’un de ses camarades a surgi derrière lui et a déclenché le combat en rouant l’un de nos camarades de coups. Il y a eu effectivement un échange de coups de poings entre nous.

Avant de quitter les lieux de la bagarre, le militaire en question a affirmé qu’il reviendrait. Il est allé effectivement se mettre en tenue, armé de sa kalachnikov de garde comme pour mieux se venger. Pendant que nous dormions, ils ont ouvert le feu en tirant en l’air. Le bruit nous a effrayés à tel point que nous nous sommes réveillés. A la sortie de la maison, voyant qu’ils nous poursuivaient, nous nous sommes sauvés en escaladant le mur du voisin pour nous retrouver dans sa cour.

C’est avec l’aide des voisins que nous avons pu leur échapper lorsqu’ils rechargeaient à nouveau leur arme. Pendant cette opération, trois balles sont tombées, balles que nous avons récupérées le lendemain matin (dimanche 21 mai, ndlr). Nous les utilisons comme preuve de leur descente nocturne et armée chez nous. Avant de se sauver, ils nous ont prévenus qu’ils reviendraient. Et que cette fois-ci, une vie humaine sera ôtée."

Par Luc DABOU (Stagiaire)

Le Pays

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