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Burkina : « La robotique peut contribuer à lutter contre le terrorisme », selon Félix Yaméogo ingénieur en génie électrique et électronique

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Publié le mercredi 19 juin 2024 à 15h55min

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Burkina : « La robotique peut contribuer à lutter contre le terrorisme », selon Félix Yaméogo ingénieur en génie électrique et électronique

Pour mieux comprendre le métier d’ingénieur en génie électrique et électronique et le rôle que ce métier peut jouer dans la lutte contre le terrorisme, Lefaso.net est allé à la rencontre de Félix Yaméogo, un ingénieur en génie électrique et électronique. Il est également le président de l’Association des jeunes pour le développement numérique et l’innovation (AJDNI). Dans cette interview, il revient sur les avantages que peut avoir le métier et également les difficultés qui y sont liés. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Parlez-nous de votre métier…

Félix Yaméogo : Le métier d’ingénieur en génie électrique et électronique est un métier multidisciplinaire qui regroupe l’informatique, l’électronique et l’électricité. Concrètement dans ce métier nous faisons tout ce qui est travaux d’ingénierie liés au domaine du solaire, au domaine électrique et également tout ce qui concerne le réseau informatique et l’automatisation dans l’habitat.

Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans ce domaine ?

Quand j’étais petit, j’aimais déjà bricoler et en plus, il y a ma curiosité. J’essaie à chaque fois de comprendre comment les choses fonctionnent, c’est de là que la carrière a débuté.

Quelles sont les difficultés liées à ce métier ?

C’est un domaine qui demande beaucoup de concentration. L’ingénierie demande que vous soyez polyvalent, être bon en mathématiques, en sciences, en langue pour pouvoir comprendre le langage des appareils.

Est-ce que selon vous la robotique est un secteur d’avenir au Burkina ?

Aujourd’hui, il y a des robots qui sont en train d’être conçus pour remplacer les humains dans les champs de bataille. Quand on prend le volet industriel dans tout le processus de production et de transformation, ce sont des robots qui prennent en charge tout ce qui est processus de transformation. Pour un pays comme le Burkina Faso, c’est le moment d’investir pleinement dans ce domaine pour que dans les années à venir, on puisse profiter au maximum des rendements de ces outils.

Quelles sont les qualités requises pour être ingénieur en robotique ?

Pour être ingénieur en robotique, il faut faire l’informatique, toucher du doigt les langages de programmations et autres. Il faut chercher à comprendre comment les plateformes numériques ont été conçues et fonctionnent. Il faut également savoir comment est-ce qu’on arrive à programmer les appareils électriques.

Dans le domaine de la lutte contre l’insécurité, selon vous, quel rôle peut jouer la robotique ?

La robotique peut contribuer par exemple à lutter contre le terrorisme à travers la fabrication de vecteurs aériens. Nous avons des vecteurs aériens qui combattent sur le terrain. Un vecteur aérien est un appareil robotisé et aujourd’hui on a des drones pourvus d’intelligence artificielle qui permettent de reconnaître et de détecter un objet explosif enfoui dans le sol.

Pouvez-vous revenir sur votre association ?

L’Association des jeunes pour le développement numérique et l’innovation est de promouvoir le développement numérique. Cette promotion passe par la sensibilisation de l’utilisation des outils numériques déjà disponibles. Le volet le plus intéressant de l’association c’est l’éducation numérique.

Parlez-nous du camp d’éducation au numérique que vous comptez organiser

C’est un camp d’éveil scientifique et technologique qui se déroule en deux semaines. Il va se tenir du 1er au 16 Juillet 2024 à Koudougou et du 17 au 31 juillet 2024 à Ouagadougou. Les modules développés au cours des deux semaines sont la programmation, les bases avec Scratch. On a aussi intégré le volet robotique pour pouvoir programmer et contrôler un robot avec le téléphone. Nous allons apprendre aux enfants à piloter les drones pour faire de petites vidéos et prendre des photos. Également, ils auront l’opportunité de fabriquer des objets en carton et en plastique.

Quel conseil pouvez-vous donner sur l’utilisation du numérique au Burkina Faso ?

Il faut que notre éducation soit orientée sur l’utilisation des outils technologiques et numériques. Les enfants doivent apprendre à utiliser un ordinateur. Il faut qu’on régularise l’utilisation des réseaux sociaux au Burkina Faso. Il faut que les professionnels qui sont dans le domaine du numérique essayent de recadrer les jeunes.

Interview réalisée par Carine Daramkoum
Lefaso.net

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