Burkina / Football : Virgil Kinogo Meteno, le natif de « Wékré kro », une valeur sûre du Real du Faso
Virgil Kinogo Meteno est un jeune joueur du Real du Faso, un club promu en D1. Il est le « couteau suisse » de l’équipe. Son coach, Armand Bassolé, l’utilise en fonction des matchs, sur tout le front de l’attaque grâce à sa polyvalence. Dans son équipe, il a su s’imposer jusqu’à devenir une des pièces maîtresses du club de la Patte d’oie.
En 2020, grâce à l’agent Hamed Touma et au coach Romaric Dely, débarquait au Real du Faso, après un test, un jeune joueur du nom de Virgil Kinogo Meteno, en provenance de Bouaké, une ville située à environ 346 km d’Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire. Il deviendra plus tard un maillon essentiel de son équipe, l’un des artisans de la montée du Real du Faso en D1. À vue d’œil on ne peut pas présager tout le talent du gamin de « Wékré kro » (Bouaké). N’eût été son allure sportive, Virgil, du haut de ses 1m74 et ses 67kg, on l’assimilerait facilement à un mannequin ou un jeune du showbiz avec son teint clair et son visage carré. Pourtant, en dehors du rectangle vert, le natif de la « cité de la paix », est très discret.
Une des qualités premières du jeune joueur, en plus d’avoir des aptitudes techniques et tactiques, c’est sa polyvalence si bien qu’il est utilisé sur toute la ligne d’attaque. Mais son poste de prédilection, le poste ou le joueur se sent à l’aise, c’est le milieu offensif, en 10, en soutien aux attaquants. « Mon poste de prédilection, c’est de jouer comme un milieu offensif, en 10. Mais je suis un peu utilisé partout sur le front de l’attaque à cause de mes qualités et en fonction du besoin du coach. Sinon c’est au 10 que je me sens plus à mon aise », confie le joueur du Real du Faso.
Le football pour Virgil est comme un héritage. C’est presqu’une tradition dans la famille. Son géniteur a tapé dans le ballon comme on aime à le dire trivialement. Ses aînés font pareil. Le football et lui, c’est donc une histoire d’amour qui dure depuis sa tendre enfance. « J’aime le football depuis tout petit. C’est ancré dans notre famille. Notre père a joué au football, mes grands frères aussi. Donc c’est inné c’est dans la famille. Très petit, je les accompagnais tout le temps au terrain de foot. En les voyant jouer, cela m’a motivé davantage à aimer le football. Depuis lors, je suis toujours resté avec le ballon », explique le milieu offensif du Real du Faso.
Des idoles pour inspirer
Il a deux idoles qui l’inspirent et qui lui permettent de rêver grand. Le premier c’est l’ex milieu de terrain de Barcelone, Andrés Iniesta, pour sa vision de jeu. Sa seconde source de motivation est le milieu de Manchester City, Kevin De Bryune, pour ses qualités de centre. Virgil est très ambitieux. Il espère prendre beaucoup de plaisir en jouant beaucoup de matchs cette saison en première division afin de maintenir son équipe de cœur en première division. Cela lui permettra de se faire voir et, pourquoi pas, de taper dans l’œil des sélectionneurs nationaux des petites catégories ou même de signer un contrat professionnel en Europe.
Virgil garde dans un coin de tête son entrée en jeu au dernier quart d’heure de la fin d’un match de D2, après une blessure au genou qui l’avait éloigné des terrains pendant plusieurs semaines. « C’est mon plus beau souvenir. Le score était 0-0 en première mi-temps. Il restait une quinzaine de minutes avant la fin du temps règlementaire quand le coach me fait entrer. Jusqu’à la 90e minute, le match était toujours à 0-0. On obtient un ultime corner, je prends la balle, je centre et c’est le but. On gagne finalement 1-0. J’étais tellement content de participer à la victoire de mon équipe. Mes coéquipiers sont venus me féliciter et je pense que c’était mon plus beau souvenir. Parce que, pendant ma blessure, j’étais triste à l’idée de ne pas pouvoir revenir et de jouer pour participer à la montée de mon équipe », a-t-il relaté.
En tout cas Virgil Kinogo Meteno a la confiance de son coach Armand Bassolé qui compte sur lui pour maintenir l’équipe dans l’élite du football burkinabè.
Le Real du Faso a bien entamé sa saison. C’est le moindre qu’on puisse dire, puisqu’elle a pu arracher un nul (1-1), lors de sa première sortie contre l’ASFA-Y. « Le match contre l’ASFA-Y était un bon match. Parce que tout le monde sait que c’est une grande équipe du Burkina Faso. Concéder un but à la fin du match a été un peu décevant. Mais nous sommes en début de championnat et prendre un point face à l’ASFA-Y n’est pas du tout mauvais comme résultat. Nous allons apprendre de nos erreurs pour nous améliorer », a-t-il jugé.
Par la suite les choses ont commencé à se compliquer. Après le nul face à l’ASFA-Y et sa victoire contre Salitas FC, le Real du Faso a enregistré deux défaites contre la « Reine des stades » (EFO) et les « Électriciens » de l’AS SONABEL. Mais rien n’est encore perdu, rassure Virgil. « On espère prendre des points cette semaine contre Vitesse FC », lance-t-il.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net