Burkina/Célébration de la journée mondiale de la santé oculaire : La principale cause de cécité est la cataracte, selon Dr Liliane Gounabou

Le ministère en charge de la santé a célébré en différé ce 21 octobre 2024, à Ouagadougou, la journée mondiale de la santé oculaire. La Journée mondiale de la vue a lieu chaque 10 octobre. C’est une date consacrée à la sensibilisation sur la santé oculaire et à la prévention de la perte de vision.
La lutte contre les problèmes de santé oculaire constitue pour les pays en développement un défi majeur à cause de l’ampleur mondiale des déficiences visuelles. La santé oculaire englobe la promotion du bien-être, la prévention des affections de l’œil et de ses annexes, le traitement et la réadaptation des personnes atteintes de ces affections, a rappelé la directrice du cabinet du ministre en charge de la santé par ailleurs sa représentante, Dr Liliane Gounabou.
Selon elle, La principale cause de cécité est la cataracte. Et elle continue d’être un problème de santé publique dans les pays en voie de développement. « Les deux causes principales de déficience visuelle sont les vices de réfraction non corrigés (42%) et la cataracte (33 %) », a fait savoir la directrice du cabinet.
Et d’ajouter : « au Burkina Faso la prévalence est estimée à 2%. L’enquête RAAB réalisée en 2011 indique que 8% des personnes d’au moins 50 ans sont touchées par la cécité et 17% vivent avec une baisse de vision. Selon les résultats de l’enquête STEPS 2021, la prévalence de la baisse de vision (acuité visuelle inférieure à 3/10) était de 15% dans la population de plus de 50 ans ».
Pour elle, les populations ne font pas suffisamment attention à leur santé oculaire. Parce que beaucoup négligent certaines maladies des yeux alors que ces maladies sont sources de la cécité.
A l’entendre, cette année l’accent est mis sur la santé oculaire en milieu scolaire. Ce, pour prévenir certaines maladies oculaires. « Lorsque les enfants sont sensibilisés, ils savent quelles sont les actions à mener pour garder les yeux saints. De plus en plus, on a des enfants qui sont accros au téléphone. Il faut les sensibiliser sur la nécessité d’avoir une bonne santé oculaire », a indiqué madame Gounabou.

Elle invite les populations à se rendre à l’hôpital lorsque qu’elles ont des problèmes de vision. « Quand on n’a plus de vision, c’est fini. On ne peut pas changer d’œil. Dès que les yeux sont touchés, c’est fini, on ne peut plus rien faire », a rappelé la directrice du cabinet du ministre.
« L’œil, c’est l’organe de la vision. Et c’est l’organe majeur pour la communication. L’œil nous permet de communiquer avec l’environnement. Si vous perdez un œil vous êtes handicapés de 33%. Si vous perdez vos deux yeux, on estime que vous êtes handicapés de près de 90%. Au Burkina, il faut savoir qu’il y a 2% de la population qui est malvoyante. Ça veut dire qu’on peut compter 50 000 Burkinabè qui sont malvoyants. Et ça c’est très sérieux », a souligné le président de la Société burkinabè d’ophtalmologie, Jean Wenceslas Diallo.
Rama Diallo
Lefaso.net