Burkina/ Octobre rose : Une journée de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein au profit des femmes du centre Delwendé de Sakoula

Le ministère en charge de l’action humanitaire en collaboration avec le ministère en charge de la santé a organisé une séance de sensibilisation et de dépistage du cancer du sein au profit des femmes du centre Delwendé de Sakoula et environnant dans l’arrondissement 4 de la ville de Ouagadougou. C’était ce mardi 22 octobre 2024, en présence de la ministre en charge de l’action humanitaire, Nandy Somé.
Cette journée de sensibilisation et de dépistage entre dans le cadre des activités d’octobre rose. « Le ministère de l’Action humanitaire a voulu jouer sa partition en organisant cette activité au profit des groupes vulnérables de notre pays. C’est dans ce cadre que nous avons choisi le centre Delwendé de Sakoula qui abrite des pensionnaires venus de divers horizons. L’objectif est de rapprocher les soins de santé de ces personnes démunies qui habitent ce centre. Parce que tout dépistage précoce facilite le traitement du cancer du sein et les autres types de cancers féminins », a expliqué la ministre en charge de l’action humanitaire, Nandy Somé.
La ministre a remercié les sœurs qui dirige le centre pour le travail qu’elles abattent pour l’épanouissement des pensionnaires.
Elle a rassuré que les difficultés évoquées par les sœurs seront examinées afin d’apporter une suite à leurs doléances.
La directrice du centre, Muleya Vickness a salué la démarche de la ministre. « Nous sommes très contentes de ce geste. La population environnante va également profiter de ce dépistage et cela va promouvoir la cohésion sociale », a dit la directrice du centre Delwendé.
Elle a appelé les familles à arrêter d’abandonner les femmes. « L’accusation des femmes d’être des sorcières est un phénomène dont les gens pensent qu’il est tabou d’en parler alors que non. Il faut en parler. Il faut sensibiliser les gens pour que cette discrimination cesse. Ces femmes ici ont besoin de réintégrer leur famille. J’invite les médias à organiser les débats autour de cette question pour sensibiliser toutes les populations », a demandé la sœur.
Les pensionnaires du centre Delwendé sont généralement des femmes chassées de leurs milieux de vie ou abandonnées. « De nombreuses femmes et hommes sont accusés d’être « sorciers ou mangeurs d’âmes. En réalité, ce sont souvent des personnes seules sans défense et sans protecteur », a indiqué la sœur Germaine Sawadogo, assistante de la directrice du centre. Actuellement le centre compte 180 pensionnaires dont cinq hommes.
La représentante des pensionnaires, a remercié la ministre pour tout ce que son ministère fait pour eux. Cependant, elle a formulé des doléances. Il s’agit entre autres de leur construire un centre de santé, de réfectionner la voie qui mène au centre qui est impraticable en saison de pluie et la dotation de denrées alimentaires.
Rama Diallo
Lefaso.net