Enseignement supérieur : Neuf universités du Burkina bénéficient désormais d’une connexion internet
« La connectivité des Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR), outil stratégique pour un accès à une formation et une recherche de qualité et plus compétitive dans un contexte de résilience des acteurs ». C’est sous ce thème que s’est tenue la cérémonie de lancement de la connexion internet des IESR, ce vendredi 14 juillet 2024 à l’Université Joseph-Ki-Zerbo (UJKZ). Cet événement a connu la présence du Premier ministre, Apollinaire Kyelem de Tambela, accompagné de plusieurs membres du gouvernement. Cette nouvelle technologie permettra de résoudre bon nombre de difficultés auxquelles faisaient face les enseignants et les étudiants.
Pour parvenir à cette innovation, ce sont environ 4 milliards de francs CFA qui ont été mobilisés, dont 3,8 milliards par la Banque mondiale et le reste par l’État burkinabè. Sur les dix IESR existant, neuf sont connectées. Seule l’université Bernard-Lédéa-Ouédraogo (Ouahigouya) ne bénéficie pas encore de la connexion à internet. « Cela est dû à un problème de litige foncier entre l’université et les populations. Mais il sera réglé dans les plus brefs délais », a assuré le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano.
L’acquisition de cette technologie a pu se faire grâce à l’appui d’Orange Burkina. « Cet accompagnement a consisté à mettre le wifi dans les neuf IESR. Nous avons aussi œuvré à relier, avec un très haut débit, les différents bâtiments à travers la connectivité fibre, sans oublier la formation de 29 ingénieurs qui assureront le suivi et la maintenance de tout le dispositif pour la pérennisation du projet. Cela est important pour permettre au dispositif de vivre et servir les étudiants et enseignants le plus longtemps possible », a laissé entendre Nafy Silué Coulibaly, directrice générale d’Orange Burkina Faso.
Désormais, avec cet outil, enseignants et étudiants seront soulagés à bien des égards. « Cela fait plusieurs années que les IESR étaient en attente de l’effectivité de cette interconnexion à internet. Enfin, pourrait-on dire, car la disponibilité de cette ressource était devenue indispensable au regard des défis auxquels font face nos universités publiques : une massification des effectifs et une demande sans cesse croissante de l’enseignement supérieur au regard des progrès accomplis au niveau inférieur par le système éducatif. Cela commandait une solution numérique. Désormais, la programmation des enseignements, des évaluations, des jurys de délibération par le recours à la plateforme Campus Faso et l’impératif de jonction des retards académiques seront facilités par la disponibilité de la connexion internet haut débit », s’est réjoui Pr Jean François Kobiané.
« Dans le cadre du système Licence-Master-Doctorat (LMD), il y a une compartimentation du temps. Il y a un temps consacré à l’enseignant pour donner son volume horaire. Et un autre dont dispose l’étudiant pour compléter l’information et les recherches qu’il lui faut. Aujourd’hui, le temps de l’étudiant qui allait souvent dans les bibliothèques souvent peu fournies, peut désormais être judicieusement utilisé. Depuis son terminal, il lui sera possible d’effectuer les recherches qu’il désire. En plus des bibliothèques physiques, cette connexion permettra aux étudiants d’aller chercher les ressources, partout où elles se trouvent dans le monde », a ajouté Pr Adjima Thiombiano, avant d’exhorter les enseignants et surtout les étudiants à la sagesse dans l’utilisation de cette technologie.
Erwan Compaoré
Lefaso.net