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Colloque international sur l’Afrique : Des chercheurs examinent les défis complexes du continent face à son développement

Publié le jeudi 14 mars 2024 à 23h19min

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Colloque international sur l’Afrique : Des chercheurs examinent les défis complexes du continent face à son développement

L’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou accueille un événement d’une importance capitale : un colloque international sous le thème « L’Afrique face à ses défis : logiques du passé et dynamiques actuelles ». Organisée les 14 et 15 mars 2024, cette rencontre qui se tient dans un contexte où le continent africain est confronté à des défis multiples, promet d’être un lieu d’échanges de réflexions profondes. Elle réunit d’éminentes personnalités du monde de la recherche venues de divers horizons.

L’équipe de recherche en histoire économique et sociale du laboratoire des Systèmes politique, économique, religieux et culturel (SYPERC), en partenariat avec l’Amicale des historiens du Burkina Faso (ADHI-BF), a organisé ce colloque international, pour mieux échanger sur les raisons qui freinent le développement de l’Afrique. Toute chose qui devra permettre d’en ressortir des solutions à même de conduire à sa résilience.

Ainsi, sont présents à ce grand rendez-vous, les chercheurs de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Togo, du Mali, du Congo, du Tchad, du Cameroun, du Maroc, de la France, du Canada, des États-Unis et du Burkina Faso.

Pour atteindre les résultats escomptés, cinq principaux axes de réflexion ont été retenus. Ces axes sont : « Les crises et les résiliences au Sahel », « Construction identitaire et migrations », « identité culturelle et développement endogène », « Femmes africaines et défis du XXIe siècle », et « Communautés régionales et panafricanisme ».

Des participants au colloque international sur l’Afrique, organisé par le laboratoire des SYPERC et l’ADHI-BF

96 communications au programme

Durant deux jours, les débats vont porter sur 96 communications au total, dont 82 en présentiel et 14 en ligne. La communication inaugurale a été exposée par le Pr Moussa Willy Bantenga.

« Nous voulons aussi cette opportunité pour rendre hommage à tous nos devanciers appelés à faire valoir leurs droits à la retraite en général, et au Pr Moussa Willy Bantenga en particulier », a souligné Dr Zara Dao, vice-présidente du comité d’organisation du colloque.

Selon Dr Dao, l’insécurité due au terrorisme que connaissent certaines régions africaines a conduit à les déstabiliser. Ses problèmes combinés à sa difficulté d’insertion dans la mondialisation et à l’accroissement de sa dette extérieure, font de l’Afrique, relève-t-elle, le continent le plus fragile de la planète.

« Comme le disait Léopold Sédar Senghor : faire l’historique d’un problème, c’est le résoudre à moitié », Dr Zara Dao, vice-présidente du comité d’organisation du colloque

Une exploration des complexités de l’Afrique

Le présent colloque a été parrainé par le ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques. Il a réaffirmé sa disponibilité à accompagner de telles initiatives qui contribuent à construire une Afrique plus solidaire, plus unie et plus prospère.

Cette importante rencontre sur l’Afrique a été placée sous le patronage du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. « Nous sommes réunis ici aujourd’hui pour explorer les complexités de l’Afrique contemporaine, un continent profondément façonné par les pages de son histoire. Plus de trois siècles de traite arabe et transatlantique, suivis de près par quatre-vingts ans de colonisation européenne, continuent de laisser une empreinte indélébile sur son présent et son avenir », a présenté Dr Émelie Sanon/Ouattara, vice-présidente chargée de la Professionnalisation et des relations universités-entreprises (PRUE). Elle a représenté à la fois le président de l’université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) et le ministre chargé de l’enseignement supérieur.

« L’importance de l’histoire d’un pays n’est plus à démontrer. Si l’on ne sait pas d’où l’on vient, on ne peut prévoir sereinement sa destination », Dr Émelie Sanon/Ouattara, représentant du ministre chargé de l’enseignement supérieur

Les frontières tracées par les puissances coloniales

La diversité culturelle et la richesse des ressources naturelles de l’Afrique sont indéniables, a fait savoir Dr Sanon. Cependant, poursuit-elle, malgré l’obtention de l’indépendance par la plupart de ses États il y a pratiquement soixante ans, le continent est confronté à des défis multiples et persistants. Les frontières tracées par les puissances coloniales ont souvent engendré des conflits, mettant en lumière la nécessité de comprendre les logiques du passé pour éclairer les dynamiques actuelles.

« L’Afrique fait face à des obstacles internes tels que des conditions climatiques difficiles, une gestion gouvernementale complexe, des déficits démocratiques et des tensions ethniques génératrices de problèmes politiques, économiques et sociaux. De plus, des défis externes, tels que l’insécurité due au terrorisme et la difficulté d’insertion dans la mondialisation, contribuent à fragiliser le continent », a-t-elle ajouté.

Ce colloque s’inscrit dans une démarche de renforcement des capacités et de promotion du dialogue interdisciplinaire et intersectoriel. Il vise également à encourager la collaboration entre les différentes parties prenantes, en vue de trouver des solutions durables aux défis complexes auxquels l’Afrique est confrontée. À travers un dialogue ouvert et constructif, les participants vont contribuer à éclairer les voies vers un développement inclusif, durable et prospère pour l’Afrique et ses habitants.

À l’issue de ces 72 heures de travaux, les communications vont être rassemblées, avec pour perspective de publier les actes du colloque, qui vont être mis à la disposition de la communauté universitaire, nationale et internationale.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 mars à 17:26, par Dibi En réponse à : Colloque international sur l’Afrique : Des chercheurs examinent les défis complexes du continent face à son développement

    Trop de Réflexions néocolonisées tuent l’action anticolonialiste de Rupture !
    Un colloque de 96 communications ?
    Pourquoi faire ou Que faire ? Pour interroger à la Lénine si ce n’est pas pour avancer et hâter l’avancement carriériste de ses grades universitaires par l’empilement non-opératoire d’articles sans lecteurs ou au mieux réduits à sédimentés sous les poussières en bibliothèques !
    Il est urgent de sortir de ses cages néocoloniales de l’entre-soi intellectuel et universitaire pour parler à nos peuples en dehors de ces grilles rituelles de l’académisme compradore où les universitaires parlent exclusivement aux universitaires et voire plutôt Français, Canadiens , Luxembourgeois, Belges, Anglais..., qui jouent les Parrains en référents intellectuels et en sous-mains, quand même ces éléments cautionnent des politiques de rejets xénophobes de nos étudiants, chercheurs, de leurs centres universitaires !
    Na an lara, an sara !

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  • Le 15 mars à 17:33, par Fally doucoure En réponse à : Colloque international sur l’Afrique : Des chercheurs examinent les défis complexes du continent face à son développement

    Encore un colloque. C est pas mal oui. Mais il y en eu beaucoup et la constante d eux tous est la suivante. Aller à la conquête de sc et de la technique, insuffler dans notre jeunesse l inventivité la créativité et le savoir faire sc et technique, engager une révolution industrielle pour qu enfin on entre dans la production et donc les chaînes de valeurs. Créer des marchés nationaux et régionaux donc l.integration pour peser en termes.de.comerce, donc il.ne fallait pas saboter la cedeao. Encourager la zlecaf qui est un tournent en termes marche africain libre et ouvert..tout cela.suppose qu on aient moins d églises et de mosquée que de centre de recherche et d usines. Cela pressurisé aussi que notre jeunesse dont on se tarde qu elle est une richesse, fasse l objet d une politique démographique équilibré considérant niveau de croissance et productivité et nombre d enfant qu on met au monde. La démographie sans croissance économique est négative mais couplée à la création d emploi et de chaînes de valeurs c est une force. Vous voyez qu on n à pas besoin de trop d historique qui d ailleurs nous ramen souvent à la complainte et à tout résumé au colon. Alors qu il faut nous responsabiliser nous même sans tours dire que c est l histoire qui en nous fournissant des éléments nous conduit à voir sur El.colon de responsable de tous les pech3s d Israël. Inspireons nous enfin des asiatiques aussi colonisés comme nous le fumés et pourtant créateur de Samsung.. de Kia , de Tâta et même allant au ciel.avec des programmes spéciaux.

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  • Le 15 mars à 22:56, par Dibi En réponse à : Colloque international sur l’Afrique : Des chercheurs examinent les défis complexes du continent face à son développement

    Pour atteindre les niveaux culturels techniques technologiques rêvés de l’Asie, il faut accepter de se connaître soi-même culturellement, et de lutter mentalement contre soi-même, encore enfermé dans les cages rouillées du néocolonialisme boko-haram, françafricain CEDEAO-UE-OTAN franco-occidentaliste !
    On le sait, dans les années 60, le niveau de développement social de nos pays, n’avait rien à envier à la Corée du Sud ou à l’Inde ! Et de nos jours en 2023-24, les Régressions sociales, et les dépendances néocoloniales boko-haram sont abyssales à tous les niveaux ! Et tous ces universitaires bienpensants, gris, socialement peau-noire-masque-blanc, ternes non-endogènes culturellement, et en rupture idéologique avec la masse de nos peuples livrés aux Eglises et aux Mosquées, toutes ces élites intellectuelles ternes socialement dis-je, nous ont été de peu de secours dans leur grande masse, hormis quelques rares personnalités ! La grande masse est constituée de clones de petits bourgeois répétiteurs-frelatés qui baillent dans les colloques en Francophonie ! Des gens qui restent fondamentalement inaptes à accepter ou à se plier à une discipline de fer, d’abnégation patriotique, d’efforts et de sacrifices au travail que les politiques en Asie ont pu et su imposer et exiger des chercheurs , des travailleurs intellectuels et techniciens capables de créativité et de transformations socio-économiques cumulatives !
    Chez nous, le manque de vision politique, la cécité à l’histoire, et la médiocrité de nos élites politiques a toujours noyé, dans un océan de vase infecte, tous les vrais porteurs de créativité et de lucidité émancipatrices !
    Les Asiatiques ont aussi, par philosophie culturelle, d’abord appris, à pêcher le poisson, avant de s’en gaver !
    Oui, il vaut mieux Être acteur-créateur, avant d’être consommateur oisif débilité et aliéné, dans le cadre d’un pacte colonial historique débilitant ; et arrêtons de nous payer de mots créés par d’autres, pour nous piéger dans nos élans de créativité et d’émancipation !
    Sortons donc des colloques du mimétisme universitaire néocolonial et de reproduction de l’entre-soi intellectuel ! Ces Tours d’Ivoire où, on ne comprend rien et où, on ne voit rien à l’horizon !
    Na an lara, an sara !

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