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Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

Publié le mardi 30 janvier 2024 à 23h30min

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Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

Dans un communiqué diffusé le dimanche 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont fait savoir leur désir de quitter la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest. Une décision qui intervient quelques mois après la création de l’Alliance des États du Sahel (AES). Dans cet entretien qu’il nous a accordé le lundi 29 janvier 2023, l’enseignement-chercheur en économie monétaire et financière à l’université Joseph Ki-Zerbo, Pr Hamidou Sawadogo, se prononce sur cette décision applaudie par certains et critiquée par d’autres. Il y décrypte également les implications qui en découleront.

Lefaso.net : Les pays de l’AES ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec effet immédiat, ce dimanche 28 janvier 2024. Peut-on, au nom du panafricanisme, quitter une organisation unitaire ?

Pr Hamidou Sawadogo : Les Etats sont comme des individus. Ils adhèrent librement à des associations et ils peuvent se retirer en toute liberté lorsqu’ils estiment que le fonctionnement de l’association à laquelle ils ont adhéré ne leur conviennent plus ou qu’ils ne trouvent plus leurs comptes dans telles ou telles organisations. J’ai pris l’exemple d’association pour vous permettre de comprendre très vite. Quand un Etat adhère au processus de la CEDEAO ou de toutes autres organisations, il paie des cotisations. En retour, l’Organisation est censée défendre non seulement les intérêts de l’Etat mais aussi prendre en compte les points de vue et les préoccupations de l’Etat. Lorsque cela n’est pas fait ou l’Etat ne trouve plus son compte ou encore l’orientation que la structure s’est donnée ne vous convient plus, je pense qu’il vaut mieux ne pas gêner le processus. La meilleure façon, c’est de se retirer pacifiquement. C’est ce que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont fait. Je ne juge pas. Je décline simplement les faits.

Est-ce-que la situation était prévisible ?

Ceux qui suivent l’évolution de l’environnement sociopolitique ces deux derniers mois, savent essentiellement que les trois Etats ne sont plus sur la ligne de la CEDEAO ou que la CEDEAO n’est pas sur leur vision. Je pense que la meilleure solution, quand vous ne parlez pas le même langage, c’est de vous séparer au lieu de créer d’autres problèmes.

La CEDEAO a-t-elle pour vocation de s’ingérer dans un conflit interne d’un pays ?

La mission première de la CEDEAO est non seulement de prévenir les conflits mais aussi de mettre tout en œuvre pour aider à la résolution des crises. Ce que les trois Etats reprochent essentiellement à la CEDEAO, c’est de ne pas pouvoir prévenir les crises et même quand les crises sont survenues, la CEDEAO a dû prendre des sanctions contre ces Etats tout en sachant que la plupart des sanctions ne pèsent pas essentiellement sur les élites mais plutôt sur les populations, généralement les sans défense, les gens de faibles revenus, les gens pour qui les sanctions de la CEDEAO peuvent entraîner la faim, la soif ou encore d’autres peines. Je ne suis pas dans le secret des Etats mais je pense que c’est à travers ces comportements que ces trois Etats ont estimé qu’ils ne trouvaient plus leur compte au niveau de la CEDEAO.

En quoi le retrait du Burkina Faso de la CEDEAO a un côté positif ?

Le fait de se retirer d’une organisation vous rend libre de tous les engagements de cette organisation. Puisque vous n’êtes plus assujetties à aucune décision de cette organisation. C’est exactement la même chose quand vous appartenez à une association, une organisation ou une institution. Le jour où vous vous retirez, les lois de cette institution ne vous sont plus applicables. Mais, nous ne pouvons plus demander une contribution quelconque de la CEDEAO.

Est-ce qu’il n’y a pas d’incohérences à travers cette décision quand on sait qu’une partie des sanctions de la CEDEAO sont mises en œuvre par l’UEMOA qui gère le franc CFA ?

Il faut savoir que l’UEMOA est une organisation sous-régionale. La CEDEAO est aussi une autre organisation. On peut bien appartenir à une institution sans appartenir à une autre institution. Là où on pense qu’on a son intérêt, on y va. Pour répondre à votre question et de façon la plus claire, le Burkina Faso peut faire partie de l’UEMOA sans faire partie de la CEDEAO. Il n’y a aucune incohérence en la matière. Si le Burkina estime qu’il trouve ses intérêts dans l’UEMOA, il restera dans l’UEMOA. S’il estime encore que même dans l’UEMOA, il ne trouve plus ses intérêts, rien ne l’empêche de se retirer.

En ces temps cruciaux de solidarité, est-ce que cette décision n’est pas contre-productive ?

Je pense que c’est une décision mûrie à la tête de l’AES. D’où le communiqué conjoint. J’en souffrirai de savoir un jour qu’il n’y a pas eu une grande concertation entre les trois Etats. Et s’il n’y a pas eu de concertations, comment ils ont pu faire pour prendre une décision collégiale ? Donc, Permettez-moi de dire que c’est une décision qui a été bien mûrie à la tête de ces trois Etats. Et donc, par conséquent, ils ont pris la décision en connaissance de cause. Je pense qu’ils ont pris la décision en mesurant essentiellement ce qu’on perd et ce qu’on gagne en quittant la CEDEAO. Et la conclusion évidente, c’est le prix de la liberté.

Quelles sont les conséquences de ce départ sur la dynamique régionale et sur les objectifs de coopération et d’intégration économique en Afrique de l’Ouest ?

Quand une telle décision est prise, il ne faut pas aussi penser que l’AES va regrouper uniquement les trois Etats. C’est une société d’organisations que l’AES est en train de construire avec ou sans les autres Etats, pays membres de l’UEMOA ou de la CEDEAO. Rien ne les empêchent, si la vision de l’AES leur convenait, d’y adhérer. C’est peut-être une organisation qui pourra grandir. Elle pourra nous surprendre tous. Parce qu’avec beaucoup plus d’adhésions, elle pourra prendre plus d’ampleur. Je tiens à préciser que le retrait des trois pays ne signifie pas que les ressortissants burkinabè qui sont dans les autres pays membres de la CEDEAO ne doivent pas y rester. Ce sont les relations diplomatiques dans le sens de la CEDEAO qui sont tout simplement rompues.

Des informations circulent sur les réseaux sociaux, assurant que les ressortissants de ces trois pays seront soumis à des cartes de séjour, notamment en Côte d’Ivoire, pays avec lequel les relations diplomatiques sont tendues…

La Côte d’Ivoire est un Etat souverain qui est membre de l’UEMOA et de la CEDEAO. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont aussi des Etats souverains qui appartenaient à la CEDEAO et qui appartiennent encore à l’UEMOA. Ils ont pris une décision. Si la Côte d’Ivoire estime que le fait d’être sortis de la CEDEAO, elle va leur imposer des cartes de séjour pour leurs ressortissants, c’est son droit et ce sont des choses qui se discutent. Elle peut prendre sa décision en toute souveraineté. Le Burkina, le Mali et le Niger aussi s’assument. Je pense qu’il faut créditer les gens de bonne foi jusqu’à ce qu’on voit le contraire. Je n’ai pas encore entendu une déclaration officielle de la Côte d’Ivoire qui dit qu’il y aura des cartes de séjour qui seront demandées aux Burkinabè. Gardons la possibilité pour la Côte d’Ivoire de faire ou de ne pas faire telle ou telle chose.

Est-ce que le projet de monnaie commune est une belle opportunité ou non pour les trois pays de l’AES ?

Lorsque les Etats se mettent ensemble, la monnaie devient forte. Mais j’ai toujours décrié le fait que notre monnaie soit essentiellement co-gérée, pour ne pas dire gérée par l’ancienne métropole qui n’est rien d’autre que la France. Les pays africains ont suffisamment formé des intellectuels. Nous avons des écoles de finances au Burkina Faso et dans tous les autres pays de l’espace CEDEAO ou de l’espace UEMOA. Nous avons également des gens qui ont fait les mêmes écoles que les Français dans des écoles de finances. Si jusqu’à présent, au 21e siècle, nous ne sommes pas capables de gérer notre propre monnaie, il y a un problème. Je ne recommande pas de sortir hors de l’espace BCEAO ou de ne pas sortir. Ce n’est pas mon rôle, si on ne demande pas mon point de vue.

Mais je suis en train de dire que même la BCEAO devrait pouvoir gérer de façon autonome sans qu’il n’y ait une caution française de quelle que nature que ce soit, à travers l’émission de nos billets de banque. Et à travers la monnaie électronique et tout ce qui va avec la monnaie. Il n’est pas normal que jusqu’au 21e siècle, nous ayons encore un maître qui nous oriente par rapport à la question monétaire. Pour pouvoir sortir d’une zone monétaire, il y a des fondamentaux. Mais la variable déterminante, c’est la décision politique. Les autres variables s’accommodent. Pour avoir une monnaie forte, il faudrait que le tissu économique soit suffisamment fort. Il faudra avoir une bonne productivité en termes de facteurs de production.

Il faudra avoir une diversification des produits pour pouvoir amortir les chocs intérieurs et extérieurs. Il y a trois choses que l’Etat doit absolument pouvoir contrôler, s’il veut être souverain : le pouvoir politique, l’appareil judiciaire et la monnaie. La souveraineté s’acquiert que lorsque on ne peut plus vous diriger par procuration. Actuellement, ce que les gens font, c’est de diriger les Etats africains par procuration. Je pense que c’est ce que les trois Etats refusent. Ils veulent entreprendre des actions pour sortir de cette direction par procuration.

Est-ce que le Burkina Faso remplit les conditions nécessaires ?

Nous sommes à plus de 60 ans après les indépendances et nous sommes assistés depuis les indépendances. Si vous assistez votre enfant pendant 60 ans, je pense qu’il y a un problème. Soit l’enfant prend ses responsabilités pour mener sa vie de façon autonome ou c’est vous qui le libérez pour qu’il mène sa vie de façon autonome. Les gens pensent que les questions d’Etat sont encore plus lourdes que le raisonnement individuel. C’est vrai. Mais à un certain moment, il faut avoir le courage de penser que l’Etat est un corps composite qui a aussi besoin d’une orientation.

Et cette orientation doit se prendre aussi à travers des décisions courageuses. Si nous nous faisons assister en ce 21e siècle, même les années à venir, nos enfants et nos petits enfants vont toujours continuer à penser qu’ils ne peuvent pas voler de leurs propres ailes. En quittant la famille paternelle, on fera face à des difficultés. C’est le prix de la liberté et de l’autonomie. Si le Burkina Faso veut être un Etat souverain, il va falloir qu’il s’assume.

Interview réalisée par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 janvier à 16:30, par Bonus En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Tres belle analyse. C’est ce qui est bien dit. Je crois que depuis plus de 60 nous nous disons independants et nous recevons des ordres de quelqu’un. Garder son enfant a la maison pendant 60, c’est ridicule.

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    • Le 1er février à 09:09, par L’exaspéré En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

      À la recherche de comprendre le fonctionnement des neurones de réflexion, suis pas un sachant, de certaines critiques. Il est intéressant de procéder par questionnement
      1- La Cedeao a-t-elle joué, une toute petite fois, son rôle depuis que le terrorisme sévit aux portes des pays du Sahel ?
      2- La Cedeao parvient-elle à comprendre que des militaires locaux se fassent interdire d’ouvrir le feu sur les terroristes au risque de leurs vies ?
      3- La Cedeao si forte militairement pour déloger ceux que l’irrespect amène à qualifier de putschistes, a-t-elle aussi reçu l’ordre de laisser faire afin de satisfaire la vision que l’occident n’a pas pu atteindre par leur gesticulation covidienne (covid-19) ?
      Où que vous puissiez être et, de quelque obédience vous puissiez répondre dans l’assurance de votre survie, merci de comprendre que l’esclavage a été aboli depuis le 19e siècle. Nous en sommes au 21e. Si vous avez à cœur le devenir de votre personne, celle de votre progéniture, de votre quartier, ville, pays de résidence, merci d’y penser à tête froide et éviter les réactions épidermiques.
      Vivement que l’être humain grandisse dans le mental et non dans les os.

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    • Le 1er février à 09:15, par L’exaspéré En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

      À la recherche de comprendre le fonctionnement des neurones de réflexion, suis pas un sachant, de certaines critiques. Il est intéressant de procéder par questionnement
      1- La Cedeao a-t-elle joué, une toute petite fois, son rôle depuis que le terrorisme sévit aux portes des pays du Sahel ?
      2- La Cedeao parvient-elle à comprendre que des militaires locaux se fassent interdire d’ouvrir le feu sur les terroristes au risque de leurs vies ?
      3- La Cedeao si forte militairement pour déloger ceux que l’irrespect amène à qualifier de putschistes, a-t-elle aussi reçu l’ordre de laisser faire afin de satisfaire la vision que l’occident n’a pas pu atteindre par leur gesticulation covidienne (covid-19) ?
      Où que vous puissiez être et, de quelque obédience vous puissiez répondre dans l’assurance de votre survie, merci de comprendre que l’esclavage a été aboli depuis le 19e siècle. Nous en sommes au 21e. Si vous avez à cœur le devenir de votre personne, celle de votre progéniture, de votre quartier, ville, pays de résidence, merci d’y penser à tête froide et éviter les réactions épidermiques.
      Vivement que l’être humain grandisse dans le mental et non dans les os.

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    • Le 2 février à 10:35, par Kokou En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

      Très belle analyse du Pr Sawadogo. Je penses qu’il est temps pour nos pays de s’assumer.

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    • Le 13 février à 22:36, par ZONGO Pascal En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

      Très belle analyse. Merci beaucoup PROFESSEUR.

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  • Le 30 janvier à 16:32, par sidpayété En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Bonjour Professeur,

    En vous lisant c’est comme si je suis entrain de suivre toujours un de vos cours à l’IBAM. Les explications sont claires avec des exemples simples.
    je n’ai pas de commentaire à ajouter. Merci beaucoup !

    Recevez mes cordiales salutations Professeur

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  • Le 30 janvier à 16:41, par ahah En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Courage Pr Hamidou Sawadogo, si Dieu le veut vous aurez aussi votre nomination bientôt.

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  • Le 30 janvier à 17:51, par Salomon En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Dieu merci voila ce qu’on appelle un intellectuel, un vrai. Merci Pr de nous eclairer, j’avais ete vraiment decu par les illucubrations d’un de vos collegues mais la, l’espoir est permi. Du courage a vous !
    On aura bientot notre monnaie et le Sahel brillera dans le concert des nations. On est pret a payer le prix pour nos enfants et nos petits enfants

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  • Le 30 janvier à 17:59, par Raogo En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    " L’AES se retire de la CEDEAO ; et alors !?
    L’avis de l’UA importe peu !!
    Ces 3 États putschistes quittent la CEDEAO simplement pour ne pas continuer de subir les pressions de la CEDEAO, concernant le retour à l’ordre constitutionnel !!
    Avec ce retrait de la CEDEAO ; les putschistes Maliens, Burkinabé et Nigériens pourront confisquer le pouvoir ad vitam æternam !!
    Et le Général de Corps d’armée (LOL), Mamady Doumbouya ne tardera pas à suivre aussi cet exemple afin de conserver, lui aussi, le pouvoir en République de Guinée !!
    Arrêtez d’en faire un drame : le préavis d’un an, stipulé par les textes de la CEDEAO, ne sera pas respecté par ces 3 régimes putschistes (Mali, Burkina et Niger) !!
    Voici des militaires, qui violent la constitution de leurs pays, en faisant des coups d’états ; et vous voulez qu’ils respectent les textes d’une CEDEAO pour laquelle, ils n’ont que du mépris !? LOL !!
    Ces 3 leaders putschistes sont des calculateurs froids ; ils savent que la sortie de leurs différents pays, de la CEDEAO, n’entraînera aucune conséquence grave, voire vitale pour leurs économies nationales !!
    Contrairement à une sortie de l’UEMOA qui serait catastrophique (monnaie commune) !!
    Ces 3 dirigeants putschistes ne sont pas des idiots ; ils savent que c’est parce qu’ils sont membres de l’UEMOA, qu’ils peuvent financer leurs guerres contre les Djihadistes ; acheter des armes et des munitions, quand ils veulent et comme ils veulent !!
    Un retrait de l’UEMOA par contre, changerait dramatiquement le cour de la guerre dans ces 3 pays Sahéliens ; surtout que l’Algérie et la Mauritanie n’auront bientôt plus de scrupules à aider militairement et financièrement, leurs frères Touaregs de l’Azawad et autres arabes Djihadistes, après la dénonciation par Bamako de l’accord d’Alger !!
    Le Mali, le Burkina et le Niger ont un atout : ils peuvent lever des capitaux sur le marché de l’UEMOA, pour financer leurs déficits budgétaires, au moment où les bailleurs de fonds refusent d’investir dans ces 3 pays parias !!
    La sortie de la CEDEAO ne changera donc rien pour le Mali, le Burkina et le Niger ; car, la libre circulation des personnes et des capitaux existe au sein de l’UEMOA et a toujours existé, bien avant la création de la CEDEAO !!
    Le Nigéria et le Ghana peuvent instaurer des cartes de résident ; et même s’ils veulent, refouler les sans-papiers ; cela ne fera pas fléchir les dirigeants putschistes maliens, burkinabé et Nigériens !!
    Retenez ceci : la CEDEAO n’est pas l’UEMOA ; cette sortie de l’AES de la CEDEAO n’est donc qu’une tempête dans un verre d’eau !!
    À bon entendeur, salut !! "
    Merci.

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  • Le 30 janvier à 18:09, par Raogo En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    @Pr !!!!!!!
    Qu’en est il de la condamnation des coups d’Etat et du retour a l’ordre constitutionnel socle de la survie et du "développement" de nos fragiles états Africains.

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  • Le 30 janvier à 18:18, par Kouda En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Vous ne pouvez pas dire autre chose car émettre un avis contre la décision du gouvernement actuel du Burkina Faso mettre immédiatement fin à votre fonction de DG du fonds Faso Kuna Wili. N’est-ce pas ?

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  • Le 30 janvier à 19:20, par Simo En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Pr il ne faut pas raconter des contre-vérités sur des questions que vous ne maîtrisez pas.

    Depuis 2020, le compte d opération à la BCEAO à la Banque de France à été fermé. C’est la BCEAO qui gère 100% des réserves de devises de l union. C’est la BCEAO qui gère de manière indépendante la politique monétaire de l union. L honneté voudrait quand on ne connaît, on ne donne pas de fausses informations .

    Quand à la façon d aborder le retrait de la CEDEAO, c’est vraiment avec une grande légèreté. Quelles complémentarités le Burkina a avec les 2 autres pays pour prétendre former une union viable ? Combien de Burkinabè partent au Mali ou Niger pour chercher des marchandises ou bien combien de Burkinabè vont investir ou vendre des produits dans ces 2 pays ? Il ne faut pas sur le saut du mensonge brader les acquis.

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    • Le 30 janvier à 23:03, par Renault HÉLIE En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

      @Simo
      Messire Simo, que voilà une réponse de bon sens !
      C’est vous le Philippe SIMO de « investir au pays » ?
      Les vidéos du camerounais Philippe SIMO sont intéressantes.

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    • Le 31 janvier à 09:18, par Le self made man en économie En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

      Simo, rien qu’à vous lire, on se rend vite compte, à travers vos fautes d’orthographe et de syntaxe, que vous avez traversé la cour de l’école où vous avez pris vos cours d’économie mais vous n’avez pas compris l’économie. N’insultez que ceux qui vous dépassent. Vous dites que le compte d opération de la BCEAO à la Banque de France à été fermé et que c’est la BCEAO qui gère les 100% des réserves de devises de l union. ET que dites-vous de cette parité arbitraire fixe entre le CFA et l’euro ? C’est de cela qu’il s’agit. Il faute que cette parité fixe saute et laisse la place à une parité flexible entre le CFA et toutes les autres devises y compris l’euro. Il faudra dans ce cas que les pays de l’UEMOA défendent leur monnaie, le FCFA et ce, en étant plus productifs et compétitifs sur le marché mondial. C’est en cela que les hauts fonctionnaires dodus et gras de la BCEAO devront montrer leur compétences en nous permettant de bien défendre notre monnaie commune devant les autres devises.
      Quant au retrait de l’AES de la CEDEAO, dites-nous concrètement ce qui n’est pas bon dans ce retrait. Que gagnent concrètement les peuples des pays de l’AES dans cette CEDEAO ? Rien, sinon que des tracasseries.

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      • Le 31 janvier à 10:53, par kwiliga En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

        Bonjour Le self made man en économie,
        Hé bien, en toute honnêteté, vous m’aurez bien fait rire.
        Tout d’abord, parce que vous accusez Monsieur Simo de commettre des "fautes d’orthographe et de syntaxe", sans en révéler aucune, alors que vous même écrivîtes : "Il faute que cette parité fixe saute..." et "il faute", c’est une faute.
        Ensuite parce que, dépourvu d’arguments quant au fait "que c’est la BCEAO qui gère les 100% des réserves de devises de l union", ce qu’affirme avec raison Monsieur Simo, vous cherchez désespérément un aspect critiquable et en appelez donc à la fin de la "parité... fixe entre le CFA et l’euro", ce qui représenterait, en l’état présent de nos pays, un véritable suicide économique.
        Pour obtenir, comme vous le proposez, "une parité flexible entre le CFA et toutes les autres devises" il nous faudrait effectivement " être "productifs et compétitifs sur le marché mondial", hors, à l’heure actuelle, nous ne le sommes absolument pas.
        Sur quoi voudriez-vous donc appuyer notre nouvelle monnaie ? Sur nos formidables réserves d’or, dont la production a baissée de 10 tonnes en deux ans, et dont une partie, n’en doutons pas, servira à payer les mercenaires russes chargés de protéger la présidence ?
        Sur quoi donc...? Le terrorisme n’est pas côté en bourse, bien au contraire.
        Je ne vais pas m’appesantir ici pour vous faire le long descriptifs des énormes difficultés que rencontrent le Cédi, le Naira et quelque autres devises "souveraines", dont les économies sont tellement plus puissantes que les nôtres.
        Faisons un peu preuve de réalisme, de pragmatisme et d’humilité.

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        • Le 31 janvier à 13:53, par Le self made man en économie En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

          Honorable kwiliga la rivière, Monsieur Simo a bien commis des fautes d’orthographe quand il a écrit :
          - "... à été fermé..." au lieu de "...a été fermé..." ;
          - "honneté" au lieu de "honnêteté".
          Ensuite, il a fait une faute de syntaxe en écrivant "L honneté voudrait quand on ne connaît, on ne donne pas de fausses informations" au lieu de "L honneté voudrait QUE quand on ne connaît PAS, on ne donne pas de fausses informations".
          Vous avez porté des œillères pour lire Monsieur Simo.
          Quant à ma faute, ce n’est qu’une faute de frappe et vous l’aurez compris. Sur le clavier AZERTY, la lettre E est juste voisine à la lettre T et le doigt peut la toucher par inadvertance, ce qui m’a fait écrire "Il faute que cette parité fixe saute..." au lieu de "Il faut que cette parité fixe saute...".
          Maintenant, pour ce qui est du fond, justement je voulais que Monsieur Simo perçoive le fait qu’une chose pour la BCEAO est de gérer maintenant à sa guise son compte d’opération à la Banque de France (ce qui a fait couler beaucoup de salive et d’encre) et une autre chose est d’oser faire sauter cette parité fixe CFA-EURO car pour cela, il faudra que les pays de l’AES travaillent à rendre très compétitives nos économies pour rendre attrayants nos FCFA et faire grimper leur cotes. En dehors des richesses de nos sous-sols telles que l’or et autres, nous avons bien des richesses que nous pouvons transformer pour nous rendre auto-suffisants et commercer avec le reste du monde. Il faut oser ! Il faut sortir de sa léthargie et cesser de jouets les saprophytes. Il faut oser prendre ses responsabilités et son destin en main. La Chine et la Corée l’ont fait et on sait quel développement elles connaissent de nos jours. Qu’est-ce qui prouve qu’un jour 1 FCFA ne pourrait pas être égal et même supérieur à 1 EURO si nous quittons cette parité fixe et travaillons dur par la suite ? Les gens comme les Simo et vous autres serez toujours prêts à nous amener à nous apitoyer sur notre sort et à quémander l’appui et l’aide assassine de la France et de ses acolytes. Nous autres disons non à cet assistanat odieux et honteux et osons, avec les Chefs d’Etat de l’AES, tracer de nouveaux défis et de nouvelles voies de développement à même de nous faire sortir de notre pauvreté. Rien n’est impossible à celui qui sait oser.

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          • Le 1er février à 08:31, par kwiliga En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

            Bonjour Le self made man en économie,
            Ok, oui, très bien tout ça...
            Mais, pensez-vous vraiment que le moment soit bien choisi ?
            "...nous avons bien des richesses que nous pouvons transformer..."
            Le coton, par exemple ? Acheté sur pied par des chinois (en partie), il sera transformé au Bengladesh, au Sri Lanka,... étiqueté en Turquie ou dans quelque pays de l’Europe de l’est, pour être vendu à prix d’or sur les marchés occidentaux, qui nous le reverront bientôt sous forme de youg yougou... Où est la valeur ajoutée ?
            Pourquoi aucun de nos gouvernements successifs n’a investi pour redémarrer et moderniser le complexe industriel cotonnier de Koudougou ? Pourquoi ont-ils négligé et par deux fois, les investisseurs turcs ?...
            Je reste donc convaincu aujourd’hui que, en prise avec le terrorisme, en retard économiquement, désindustrialisés, handicapés de lourdeurs administratives provoquées par des fonctionnaires corrompus et imbus de leur personne,... le moment est très mal choisi pour remettre en cause la parité avec l’euro, qui assure un minimum de stabilité.
            Plus tard, quand tout ira mieux, que nous serons redevenus "attractifs",... nous pourrons l’envisager.
            Au fait, désolé pour ma mesquine remarque concernant "faute", je ne suis point de ces gens qui jugent les personnes en fonction de leur haurtaugrafe.

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      • Le 1er février à 02:54, par Point-Barre En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

        @ Le self made man en économie.
        Pour votre information, la qualité en écrit du français de Simo est supérieure à la votre.

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    • Le 1er février à 10:19, par Ke’lam KA En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

      Le compte d’opérations n’est pas clôturé : les états de la zone Fcfa doivent encore y loger au moins 50% de leurs avoirs en devises. De plus, des français siègent toujours à des postes clés à la BCEAO et à la BEAC avec un droit de veto sur les décisions de ces institutions. Enfin l’arrimage avec l’euro, en déphasage avec les économies des pays des 2 zones, est un mécanisme qui favorise les transfert des bénéfices des sociétés françaises, pénalise les échanges extérieurs et les investissements des ces pays.

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  • Le 30 janvier à 20:25, par HORUDIAOM En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Une analyse de belle facture. J’ai apprécié votre conclusion. On ne peut pas assister quelqu’un toute sa vie. Il faut à un moment donné se libérer pour prendre son chemin.Et je pense que c’est mieux ainsi. Dans quelques années, on fera le bilan et je touche du bois, les autres pays membres de la CEDEAO ne rejoindront avec armes et bagages. Que Dieu nous prete longue vie. Les pays de l’AES sont sur le bon chemin. Il faut quitter la politique d’assistance. J’observe que les pays Asiatiques se sont battus pour mériter leur place. Ce n’est ni la France encore moins les USA qui ont géré leur monnaie. C’est infantilisant à la fin.

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  • Le 30 janvier à 21:09, par Sacksida En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Merci Internaute nr 3, des Intellectuels au lieu de dire la Verite, sont dans des successions de contradictions politiques et economiques reccurents pour leurs Interets Personnels Egoistes contre ceux des Peuples Consernes
    Ibrahim Traore et son MPSR 2, sont venus pour la Lutte contre le Terrorisme et le Grand Banditisme desastreux ; et ramener les Millions de deplaces Internes dans leurs localites d’origines. A ce sujet les resultats sont mitiges et au lieu de continuer dans ce sens, vous creez d’autres problemes et non prevus dans vos engagements de depart. Quelles Legitimite cette Transition Actuelle a recu du Peuple Burkinabe pour sortir de la CEDEAO ou de l’UEMOA ? Si vous estimez que les Pays Ouest Africain de la CEDEAO ne fait pas votre affaire Rocambolesque, pourquoi vouloir avoir des accords avec ces memes Pays Individuellement. Ibrahim Traore et son MPSR 2, ont devies des engagements de depart en octobre 2022 et cela denote une Incompetence et une Trahision Inacceptable du Peuple Burkinabe. Donc, votre posture de la Fameuse AES n’est nullement pour defendre des Interets Fondamentaux du Peuple Burkinabe ; car Elle va creer Veritablement plus de Problemes Inutiles aux Citoyens Burkinabe et Honnetes. De surcroit, des problemes complexes et strategique qui va isoler Burkina Faso dans son espace economique et Sociale NATURELES. Par consequent, l’AES n’est vraiment qu’un Instruments politique et Politicienne Neocoloniale soumise a l’Imperialisme Russe et cet L’imperialisme Russe qui n’est nullement dans 10 puissance economiques Mondiale. Donc il faut arreter de berner les Populations Burkinabe qui sont deja dans des difficultes et qui vont s’accroitre dans l’Impunite Totale et cette Dictature Neocoloniale Russe viennent encore Isoler le Burkina Faso enclave. Trop de Mensonges Spectaculaires et que Dieu Sublime aide notre Peuple Burkinabe et qui est Integre. Salut

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  • Le 30 janvier à 22:24, par Jeunedame seret En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Vraiment BRAVO, prof, il nous faut un changement de mentalité Il faut savoir qu’on ne peut jamais bien évoluer en se contentant seulement des prescriptions du patron. La vie heureuse est affaire de responsabilité. Et trop de liberté égal trop de responsabilité. Acceptons d’endurrer pour défier les autres ; pas toujous assis pour les envier. La décision est mûrie parce qu’elle est une belle épreuve de conscientisation et donc d’éveil à la lutte et les endurances.. "Si on veut obtenir quelque chose que l’on n’a jamais eu,il faut tenter quelque chose que l’on n’a jamais fait." "Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien."

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  • Le 31 janvier à 00:01, par Klino En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Quand nos pauvre parents ne pourront plus envoyer un centime au pays, quand nous opérateurs nous pour plus payer les frais étant enclavé quand vous soit disant patriote qui ne connaissent que Ouagadougou quand vos familles n auront plus de boulot vous aller finir par comprendre être souverain oui se séparer des colons oui soyons réaliste à un certain moment donner
    J espère qu ils ont un plan pour la diaspora et le reste de la population

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  • Le 31 janvier à 08:02, par papous En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Faites attention !
    beaucoup de personnes soit disant intellectuel ne comprennent rien aux intentions de ses transitions. Un engagement a été pris de quitter le pouvoir en juillet 2024 et en voyant l’échéance s’approcher ont veut se retirer.
    Attention et ouvré les yeux.

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  • Le 31 janvier à 10:18, par le revolutionnaire En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Pour moi aujourd’hui il ne s’agit pas de défendre ou de critiquer la décision car elle est déjà prise. Chacun de nous doit proposer des solutions pour un développement harmonieux de notre peuple. Il nous faut aller tous aux moulins et aux charbon. Nous devons nous unir pour une politique de développement. Nous devons proposer ensemble un plan de développement qui prend en compte toutes les régions du Burkina en mettant l’accent au niveau des plus défavorisées en ce moment. Nous devons appliquer une politique de développement basée sur les résultats. Si vous n’obtenez pas de résultats on vous met de coté. Exemple un président du Faso qui n’aurait pas atteint 50% des objectifs doit démissionner obligatoirement. Celui qui fait moins de 40% doit aller directement en prison avec la confiscation de tous ses biens. Ce qui est applicable au Chef de l’Etat est applicable à tous. Chacun doit recevoir sa lettre de mission et doit atteindre des résultats

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  • Le 31 janvier à 10:41, par Passakziri En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Depuis un certain temps , on assiste à l’émergence des Wayiyan en col blanc. Quand on est prof on devrait depasser la généralité que tout le monde peut entendre dans la rue et aller plus en profondeur , concrétement et objectivement. Le minimum c’était de nous dire en tant qu’économiste quelle est la participation du Burkina dans la CEDEAO et quelle retour le Burkina a de la CEDEAO. Accuser une organisation sous régionale de n’avoir pas réglé une question militaire dans des pays membres , quand ceux lá qui ont récu le mandat de le faire au niveau nationale abandonnent le statut de militaire pour devenir des hommes armés ( les putschistes sont des hommes armés , pas des militaires , parce que le militaire est censé avoir une formation politique , ce qui manque visiblement aux trois hommes en treillis des pays de la moche AES).et terroriser leurs populations comme pour terminer le travail des terroristes, c’est plus que puéril, c’est de la perfidie ; L#éminent prof ne s’est pas élévé au dessus de tas, si bien qu’on se demande si on va s’en sortir avec cette élite visiblement habituée au par coeur. Qui va orienter sérieusement ces hommes en treillis qui pateaugent à vue si vous vous contentez d’entonner le même refrain ennuyeux mais captant parce que faciliste de l’homme de la rue ?

    Passakziri

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  • Le 31 janvier à 11:41, par HA En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    La réponse à la question "Est-ce qu’il n’y a pas d’incohérences à travers cette décision quand on sait qu’une partie des sanctions de la CEDEAO sont mises en œuvre par l’UEMOA qui gère le franc CFA ? de Aïssata Laure G. Sidibé par le Pr Hamidou Sawadogo est très floue. L’UEMOA sous la présidence de Allassane Dramane Ouattara avait décrété 10 sanctions 4 jours après le coup de force du général Tchiani et certaines de ces sanctions ont été entérinées par la CEDEAO.

    Voici les sanctions de l’UEMOA :

    1- Fermeture des frontières aériennes et terrestres entre le Niger et les États membres de l’UEMOA.

    2- Interdiction de survol de l’espace aérien du Niger pour tout aéronef lié aux pays de l’UEMOA.

    3- Suspension de toutes les transactions commerciales et financières, y compris celles touchant aux produits pétroliers, à l’électricité et autres biens et services.

    4- Gel des avoirs financiers et monétaires du gouvernement nigérien auprès de la BCEAO et autres banques commerciales de l’UEMOA.

    5- Suspension des opérations financières entre les banques du Niger et celles des pays de l’UEMOA.

    6- Gel des avoirs des entreprises publiques et parapubliques nigériennes dans l’ensemble des institutions financières de l’UEMOA.

    7- Suspension de toute assistance et transaction financière en faveur du Niger par la BOAD.

    8- Interdiction de voyage pour les auteurs du coup d’État, avec gel de leurs avoirs et confiscation de leur patrimoine.

    9- Application des mêmes sanctions (interdiction de voyage, gel des avoirs, confiscation) à toute personne participant aux institutions mises en place par la junte.

    10- Extension de ces sanctions aux familles des personnes impliquées, avec interdiction de séjour dans les pays de l’UEMOA.

    Si l’on s’en tient aux arguments avancés par les dirigeants militaires de nos trois pays sur la décision de quitter la CEDEAO, cela veut dire que dans les mois avenir nous allons aussi quitter l’UEMOA.

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  • Le 31 janvier à 13:20, par Simo En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Le self made man en économie, avant de faire des critiques sur la qualité de mon français, il faudrait vous assurer que vous même vous parlez français.

    Bref, la fixité ou la flexibilité d une monnaie n ont jamais constitué une contrainte au développement d une nation. Il y a déjà trop de travaux scientifiques sur cette question. Chaque option a ses avantages, ses inconvénients et les options de politique à mener pour tendre vers le développement. La monnaie n a jamais été une potion magnifique pour le développement et elle le sera jamais. Il faut faire attention aux vendeurs d illusion, surtout quand ça vient de personnes qui n ont jamais pratiqué.

    La monnaie a elle seule, n a jamais développé un pays. La RDC est l un des pays bien doté en capital naturel en Afrique. Il a également sa propre monnaie, pour autant la RDC n’est pas un pays développé. Les fonctionnaires sont même payé en dollars. C’est le travail des populations et la bonne gouvernance au sommet de l État qui constituent les véritables piliers du développement, mais pas la monnaie.

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    • Le 1er février à 09:51, par Renault HÉLIE En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

      @Simo
      Messire Simo, vous écrivîtes :
      « La monnaie à elle seule, n’a jamais développé un pays »
      Encore une fois, c’est une parole de bon sens.
      S’imaginer qu’une monnaie nationale va créer de vrais emplois et développer le pays est un rêve de petit enfant, un délire qui ne mène pas à grand-chose.


      Une monnaie, qu’elle soit nationale ou internationale, doit cependant éviter quelques pièges.
      - 1/ Dangers d’une monnaie faible
      Une monnaie dont la valeur ne cesse de fondre face aux grandes monnaies internationales, €-$, Euro et Dollar US produit des ravages, voir Cedi et Franc du Congo-RDC. Les opérateurs économiques petits ou gros perdent confiance envers les banques nationales, et se dépêchent d’acheter des devises sérieuses. On en arrive à payer directement en dollars et Euros, comme au Congo-RDC, au Ghana, au Nigeria, surtout pour les montants importants ; c’est la « dollarisation » de l’Argentine.
      De plus, il devient très facile de s’enrichir en spéculant contre sa propre monnaie nationale. Autrement dit, on croit avoir une monnaie nationale, on fait des fêtes « houba-houba-tadadoum » avec des danseurs traditionnels et des acrobates sur les ronds-points et les places ... mais en réalité on travaille en monnaie de Nassaras et Toubabs, c’est de la fausse indépendance pour les pauvres et les naïfs, les bourgeois et les industriels s’en contrefichent.
      Donc, en résumé :
      MONNAIE NATIONALE FAIBLARDE = PAS DE MONNAIE NATIONALE.
      - 3/ Association de dictatures pauvres ?
      Trois dictatures très pauvres qui s’associent pour une monnaie commune, c’est pareil, ça ferait une monnaie trop faible qui perdrait vite sa valeur.
      - 3/ Banque centrale indépendante
      Si l’on veut vraiment une monnaie nationale, il faut une banque centrale indépendante qui n’obéisse ni à un gouvernement démagogique, ni aux pressions des syndicats de fonctionnaires. Qui peut croire que c’est possible dans les dictatures militaires anti-démocratiques des pays ultra-pauvres du Sahel ? Le meilleur moyen de survie des dictatures, c’est de faire fonctionner la planche à billets pour arroser les militaires et les fonctionnaires, ce qui conduit à une inflation terrible ...
      - 4/ Banque centrale indépendante d’une grande union régionale non dictatoriale
      Le seul moyen de garder une monnaie africaine qui ne soit pas catastrophique, c’est de coudre une union très solide entre de nombreux pays, et de surveiller AVEC GRANDE RIGUEUR les fluctuations face à l’€ et au $, en réprimant les dérapages budgétaires abusifs des gouvernements trop dépensiers.
      Mais c’est impossible aux dictatures.
      Ces messieurs les dictateurs militaro-putschistes ont trop peur d’être trainés devant une cour internationale pour rendre compte de leurs coups d’état illégaux. De plus, ils veulent pouvoir augmenter indéfiniment les salaires de leurs complices...


      CONCLUSION ?
      Pas de conclusion, attendons la suite.
      Si les juntes putschistes quittent l’UMOA, on saute dans l’inconnu.
      Les burkinabè les moins bêtes se seront bien entendu procuré des comptes en CFA, € et $ pour ne pas risquer de perdre leur petite fortune. Pour les autres, je leur suggère des prières très ferventes pour ne pas se retrouver nus en un an.

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  • Le 31 janvier à 14:01, par Sage En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Selon moi, le fait que nous soyons là à nous diviser, fait en réalité la "joie" de ceux que nous critiquons "les occidentaux", parce que nous serons plus faibles. Nous devons voir loin ; les Chefs d’Etat sont passagers, les peuples restent.

    A 15, nous sommes plus forts qu’à 3. De plus, un jour, 1 des 3 peut estimer qu’à 3, c’est un carcan sur d’autres sujets et voudra être plus souverain pour avoir les mains libres pour son pays ; on s’entend à un moment donné, mais rien ne garanti que cela va continuer pour toujours ; parce que quoique l’on dise, à 3, chacun sera obliger de laisser une part de souveraineté. Un autre jour, 1 des 2 restants peut vouloir être plus souverain et finalement chacun restera seul et donc très très faible. Et après on cherchera à se regrouper à nouveau.

    Si la prochaine étape est la sortie de l’UEMOA, le problème de carte de séjour va se poser et la Côte d’Ivoire pourrait se faire beaucoup d’argent avec ça, si elle demande de payer 300 000 Fà 500 000 F par an. En effet, les 3 pays ont près de 8 millions ressortissants là-bas ; très peu d’ivoiriens s’installent dans les 3 pays ; quand les ivoiriens sortent, le plus souvent c’est pour aller en Occident.

    En un mot, il serait plus sage, qu’un terrain d’entente soit trouver entre les Etats. Le "gros cœur" est toujours rattrapé par la réalité ; et le plus souvent, voici les dégâts. Et comme l’ego est là, on est pas assez fort pour reculer ; par ce que, en réalité, "seul les forts sont à même de reculer" après une analyse à froid de la situation ; hors la plus des hommes sont faibles à cause de leur ego.

    Encore une fois, les Chefs d’Etats sont passagers, les peuples restent.

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  • Le 31 janvier à 14:13, par sheikhy En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    La leçon a tiré de cette interview est que finalement la sortie n’est rédhibitoire, mais ce sera plutôt les actions négatives des officines internes et externes qui font nous créer des problèmes. J’imagine que beaucoup de personnes sont déjà au labo en train de créer et tester des formules.

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  • Le 31 janvier à 14:36, par Séni OUEDRAOGO En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    C’est vrai que les trois pays de l’AES ont le droit de quitter la CEDEAO quand ils le souhaitent mais à quel prix avec une économie déjà mise à rude épreuve par crise la sécuritaire ?La question de retour à l’ordre constitutionnel attend toujour de réponse..

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  • Le 31 janvier à 16:11, par Raogo En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    « Les Etats de l’AES ont anticipé un débat qui devait venir, celui de la fin des Transitions. La sortie de la Cedeao semble remettre au second plan cette question« , estime Fahiraman Rodrigue Koné, spécialiste du Sahel à l’Institut des études de sécurité (ISS).

    « Bien installés dans les palais et devant les délices du pouvoir, ils (les dirigeants des pays de l’AES) veulent s’éterniser dans les fauteuils présidentiels », fustige ‘Le Patriote’, quotidien du parti au pouvoir en Côte d’Ivoire.

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  • Le 1er février à 03:23, par Black En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Il faut nous lâcher avec votre retour à l’ordre constitutionnel. Au Niger on ne veut même pas en entendre parler. Toutes ces années vos soit disant démocrates ont amené quoi ? que de la violence et des terroristes dans la région ,pendant ce temps ils vendent leurs pays aux occidentaux surtout la France pour juste le pouvoir . Si ce n’est pas Africain comment avec toutes ces bases militaires étrangères pendant plusieurs années mais le problème persiste. Les politiciens sont en réalité le mal de nos pays africains que des laches et des vendus de la France. Pour la Côte d’Ivoire eux ils ont une bouche pour parler lui leurs président ce n’est pas coût d’état qu’il a fait n’importe quoi.

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  • Le 1er février à 08:49, par Pom Pom girl En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    J’ai pas eu le sentiment d’avoir lu un scientifique. Dommage.

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  • Le 1er février à 10:20, par MANDJOU En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Rien de surprenant il fallait s’y attendre ! 3 putschistes illégitimes prennent le pouvoir par les armes et décident de sortir de la CEDEAO sans consulter le peuple. Il se trouve des intellectuels pour les soutenir. Comment voulez-vous que l’Afrique s’en sorte.

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  • Le 1er février à 11:45, par Laure En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Bonjour Pr. Sawadogo. Très belle analyse.
    L’heure n’est plus à ce demandé si il est judicieux de quitter la CEDEAO. Soyons réaliste, certaines décisions d’Etat membre de cette organisation explussait déjà les États de l’AES, fallait juste prendre courage et quitter. Cela doit nous piquer et nous donner la rage de réussir à la missions de sortir nos Etats de cette colonisation par procuration comme le dit le Pr.
    N’ignorons pas que tout changement rencontre des difficultés, Nous devons simplement travailler à poser des actions fortes et concrète afin de tracer les sillons d’une nouvelle Afrique pour les générations à venir.

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  • Le 1er février à 12:48, par Kafando En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    L’AES 🇲🇱🇧🇫🇳🇪 a un avenir radieux !
    Il sortira toujours vainqueur et glorieux, car Dieu est avec l’AES !
    Personne ne peut ignorer la Main Puissante de Dieu à l’œuvre dans les affaires de l’AES !

    Pour mes chers intellectuels, sachez que lorsque les calculs ne tombent pas,...introduisez Dieu et vous verrez un excellent Résultat !

    On avance par la Grâce de Dieu !!!!!
    Merci Professeur pour votre analyse !!!!!

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  • Le 1er février à 13:35, par Mehaiguene Mohamed En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Belle analyse du prof qui est resté neutre en donnant son point de vue économique et social.
    Je pense et j’encourage les autres pays de la CEDEA à faire de même. 60 après leurs indépendances, ils sont toujours assistés par un état sanguinaire qui devrait avoir honte d’avoir pillé ces pays et il ne sait jamais rassasié.
    Libérez-vous bon Dieu !!

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  • Le 3 février à 06:17, par SOME En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Bravo à toi Aissata très belle interview bien conduite
    BRAVO au professeur Sawadogo. Je suis fier voilà qu il existe encore de vrais intellectuels au Burkina et en Afrique. De vrais qui réfléchissent et restent plus que compétents. FÉLICITATIONS professeur. Vous êtes le genre de personne dont l’humanité a besoin, pas seulement le Burkina
    SOME

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  • Le 3 février à 15:54, par Kass En réponse à : Pr Hamidou Sawadogo : « Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la CEDEAO est une décision mûrie »

    Décision mûrie certes, mais mûrie par des produits chimiques, elle aura donc une saveur pleine d’aigreur.

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