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Burkina / Médias : « Mon double reportage à Djibo est une expérience qui me permet de dire que j’ai eu à faire du journalisme », Abdoul Fhatave Tiemtoré, rédacteur en chef de Oméga media

Publié le mardi 30 janvier 2024 à 22h30min

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Burkina / Médias : « Mon double reportage à Djibo est une expérience qui me permet de dire que j’ai eu à faire du journalisme », Abdoul Fhatave Tiemtoré, rédacteur en chef de Oméga media

Il est l’un des plus jeunes journalistes à occuper le poste de rédacteur en chef au sein des médias burkinabè. Abdoul Fhatave Tiemtoré, le prodige de l’Institut panafricain d’étude et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC), est à la tête de la rédaction de Oméga média depuis février 2023, après six ans d’expériences au sein du média. Dans cette interview, le journaliste nous explique son amour pour son métier, sa gestion de la rédaction et les perspectives de son média. Il est revenu aussi sur l’interview controversée qui a valu la suspension de la radio Omega par le gouvernement de transition pendant un mois.

Lefaso.net : Comment êtes-vous arrivé dans le journalisme ?

Abdoul Fhatave Tiemtoré : Je suis arrivé dans le journalisme par choix et par amour du métier. C’est un métier que j’ai commencé à aimer sans même le connaître car cela a commencé très tôt à mon jeune âge. Quelques souvenirs qui me restent en tête, c’est le journal que je regardais à la télé. Et les gens qui présentaient le journal me donnaient l’envie de faire pareil. Pour cela, j’ai commencé à nourrir l’ambition de devenir journaliste sans même véritablement savoir ce que cela renferme et comment ça se passe. Et c’est en avançant au fur et à mesure, chemin faisant, à l’école que j’ai cherché à connaître davantage ce métier. Quand je l’ai découvert, j’en suis tombé encore plus amoureux. Le fait d’être informé déjà et de pouvoir informer les autres, c’était quelque chose qui me plaisait bien. Et j’ai fait aussi la rencontre de la radio dès que je suis arrivé à l’université.

J’ai orienté mon parcours de sorte à pouvoir me retrouver en journalisme. Donc j’ai fait une série littéraire et ensuite j’ai fait un test pour entrer au département de communication et journalisme à l’université Joseph Ki-Zerbo après mon baccalauréat obtenu en 2013. Donc j’ai fait la rencontre de la radio en étant au département de communication et journalisme, parce qu’on avait la chance d’avoir une radio école. A côté de Radio campus où j’ai commencé à animer une émission musicale avec un de mes aînés. C’est ainsi que l’amour du micro s’est renforcé, le micro et le journalisme mis ensemble m’ont donné cette passion du journalisme radio. Voilà comment je me suis retrouvé dans ce domaine.

Y a-t-il eu des journalistes qui vous ont particulièrement marqué dont vous vous êtes inspiré, qui sont vos modèles ?

J’évite le plus possible d’avoir des idoles. Mais il y a quelques noms qui m’ont marqué à l’époque. Par exemple, à la télé c’est de là que j’ai découvert le journalisme. En dehors de la télé, je n’étais pas dans les conditions pour lire le journal ou écouter la radio à longueur de journée. Je suivais la télévision puisque mes parents suivaient le journal aussi. Mon père en particulier, quoiqu’il ne comprenait pas bien français, il suivait le journal chaque fois à 20h. Contrairement aux autres enfants qui quittent le salon quand on met le journal, moi je le suivais même si je ne comprenais rien. J’aimais bien la prestance que la personne dégage et cette éloquence qu’elle démontre.

A l’époque, je me rappelle qu’il y avait des journalistes comme Godefroy Bazié, Pascal Yemboini Thiombiano, qui étaient présentateurs depuis quelques années. Ce sont des noms qui sont restés dans ma tête à cette époque. Il y a aussi Mamadou Ali Compaoré qui présentait à l’époque. Et après, j’ai découvert la radio que j’ai commencé à écouter de plus en plus. La voix qui m’a le plus marqué et qui continue de me marquer c’est celle de Laurent Sadoux de RFI, en matière de radio. C’est un exemple parmi les plus aboutis parce qu’il donne vraiment l’envie d’être écouté, il a une voix qui s’impose. Il a le sens de la formule et tout cela m’a amené à aimer davantage la radio et puis toute la magie qu’il y a derrière et tout cela je l’ai découvert en étant animateur à Radio campus.

Vous avez particulièrement eu un penchant pour la radio plus que les autres médias. Comment vous expliquez ce choix ?

Il a fallu faire un choix à un moment donné et je pense que mon contact avec la radio a tout changé. D’abord, je n’avais pas un contact permanent avec le journal papier parce qu’en tant qu’élève, ce n’était pas évident d’avoir de l’argent pour acheter le journal papier à chaque fois. En plus, je ne suis pas dans une famille où y a des gens qui lisent le journal. La radio aussi, je l’écoutais rarement donc c’est le soir quand on est devant la télé et un peu par la force des choses, j’ai commencé à écouter et à suivre les informations. Mais plus tard quand j’ai découvert la radio, j’ai trouvé qu’il y a beaucoup plus de mystères.

En somme, j’ai un parcours assez polyvalent parce que j’ai touché à tout. Je ne suis pas seulement restreint à la radio, je fais tout. Sur le plan pratique, j’ai commencé par la presse écrite, ensuite la radio et la télé. J’ai fait un stage en 2015 en presse écrite à Sidwaya que je n’ai pas vraiment beaucoup aimé parce que j’ai été un peu trop pressé. Je venais de finir la première année à l’université donc je n’avais pas tous les rudiments nécessaires pour être un bon journaliste, pour pouvoir me sentir vraiment bien dans une rédaction et même pour être vraiment utile dans une rédaction. Du coup, je n’étais pas suffisamment utilisé et je m’ennuyais. Il y a aussi le fait que la manière de fonctionner ne me convenait pas vraiment.

Dans l’idée que je m’étais faite du journalisme, le fait de faire des comptes rendus tous les jours ne me plaisait pas. Le fait de faire de l’institutionnel tous les jours ne me plaisait pas. Il y a aussi un aspect qui ne me plaît pas dans la presse écrite est que le plus souvent, on fait du remplissage, c’est-à-dire que pour un sujet qui n’en vaut vraiment pas la peine on peut te demander de remplir une page et c’est un problème pour moi parce que je me dis qu’on ne peut pas inventer des informations pour remplir une page. Ce qui s’est passé peut se dire en un quart de page pourquoi écrire une page ? Du coup, la presse écrite, je l’ai un peu trop vite écartée et quand j’ai commencé à la radio je n’ai pas eu de contrainte particulière. Je suis tombé dedans et je me suis adapté. J’ai fait radio Liberté. Là-bas, je n’ai pas eu du mal à m’adapter sauf qu’au début, j’écrivais long et ça c’était l’expérience de la presse écrite.

« On ne va pas faire le contraire de ce que le métier dit » Abdoul Fhatave Tiemtoré

Et après je me suis adapté et je me suis retrouvé à la suite à la radio Wat FM. Et là aussi je n’ai pas eu du mal et je me suis dit finalement ce média est fait pour moi. Après mes trois mois de stage académique, j’ai choisi de travailler sur un thème qui allait être mieux traité si je venais à radio Oméga. Donc je suis venu demander un stage. Et le stage a été concluant et à la fin j’ai été embauché. J’ai fait mon entrée officielle dans le métier en tant que travailleur reconnu à la radio Oméga. Du coup, mon objectif qui était de faire la presse écrite, la radio et la télé a été interrompu en ce moment et chemin faisant aussi au sein de la radio, il y a eu entre-temps le projet télé et j’ai eu l’occasion de pratiquer de la télé et je le fais jusqu’à présent.

En tant que rédacteur en chef de ce média comment se passe l’organisation, la gestion de la rédaction dans ces conditions actuelles de crise sécuritaire ?

Nous sommes dans un contexte assez difficile pour la pratique du journalisme surtout dans ce contexte d’insécurité. Et aussi la conséquence de cette crise sécuritaire qui est la crise économique, le pays lui-même déjà souffre assez économiquement parlant donc il y va de sorte que les entreprises en souffrent. Et les médias sont des entreprises dont la situation économique n’est pas très reluisante. Au niveau interne, c’est tout ce qui touche directement à notre métier de journaliste. Il y a les mêmes questions qu’on se pose dans toutes les rédactions du Burkina Faso, c’est la question de la formation des journalistes parce qu’on vient d’horizons divers.

Certains n’ont pas fait forcement l’école de journalisme, d’autres ont juste cherché du travail et ont trouvé. Il faut faire avec tous ces différents profils et faire en sorte pour pouvoir tirer le meilleur de chacun de ces profils. Parce que cette diversité peut-être transformée en richesse. Il y a aussi la question de la formation, il y a la question des ressources matérielles et logistiques qui se pose. Chez nous à Oméga, il y a aussi cette complexité dans la machine Oméga parce que c’est un grand média. Aujourd’hui, ce n’est plus un média, c’est un groupe, nous avons une radio à Bobo, une autre radio à Ouaga. On a à l’intérieur, les langues nationales, le multimédia, le français. Vous avez désormais radio et télé dans la même maison et en dehors de la rédaction de la station de Bobo qui est détachée, tout le reste est géré par la même rédaction à Ouagadougou.

De façon générale, le contexte de crise impacte le fonctionnement et l’organisation des médias. Quelles sont les difficultés auxquelles Oméga media est confronté ?

Ce sont les mêmes difficultés que la presse rencontre au Burkina Faso, Oméga média n’est pas un cas isolé. Mais il y a une particularité pour notre média. L’acharnement contre Omega est beaucoup plus perceptible par rapport à d’autres médias. Mais au fond, ce n’est pas la couleur rouge et blanc de Oméga ou sa dénomination qui ne plait pas aux gens, c’est la façon dont le travail est fait. Si on prend par exemple le cas de ce qui a valu la suspension de Omega, d’abord c’est quelque chose qui ne se passe même pas au Burkina. Ensuite, c’est une question d’équilibre et cet équilibre a été observée par les médias nigériens au Niger sans que cela ne suscite un problème.

En troisième lieu, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat dans l’interview et tout le monde le sait. Il fallait prendre une décision parce qu’on attendait Oméga depuis très longtemps au tournant. Peut-être beaucoup ne le savent pas, nous avons été menacés de suspension bien avant cela. Des gens nous ont dit clairement qu’ils vont nous faire fermer. On s’y attendait, c’était l’aboutissement de tout un processus. Il y a eu des campagnes de dénigrement en présentant Omega comme un média de l’impérialisme, financé par la France, inféodé à Radio France internationale (RFI). Après ils ont accusé des gens d’être de connivence avec des médias impérialistes ou des puissances impérialistes. Certains de nos collègues ont été menacés de mort, d’autres ont été interdits à des activités.

Aujourd’hui, au-delà de l’attitude que le gouvernement a vis-à-vis des médias, il y a aussi l’insécurité. Même si j’ai bien envie d’aller faire un reportage à Djibo, à Pama par exemple, est ce que je peux ? C’est une réalité que tous les médias vivent. Il y a la situation économique. Cela entraîne le problème d’accès au matériel, à la logistique. Déjà, quand on a des tensions de trésorerie qui ne permettent pas de payer les gens, on ne peut pas se permettre de faire de nouvelles acquisitions de matériel. Cela réduit les sorties des journalistes. Parfois vous avez des sujets intéressants mais pour envoyer un journaliste, il faut de l’argent. On sait que Omega était coutumier de ce genre de mission, aujourd’hui c’est de moins en moins à cause de la situation sécuritaire mais aussi à cause des ressources qui se font de plus en plus rares.

En plus, le doute s’installe de plus en plus dans la tête des journalistes qui sont présentés comme des parias, des apatrides pour emprunter le mot. Or, tous les progrès ont été réalisés grâce aux médias. Aujourd’hui, il y a une sorte d’ingratitude vis-à-vis des médias. Je ne pense pas qu’il y a un seul journaliste qui souhaite qu’il arrive malheur au pays parce qu’ils y vivent. Il n’a nulle part où aller. Nous ne sommes pas des millionnaires ou des milliardaires qui peuvent se permettre d’aller vivre à l’étranger. Ce sont des Burkinabè lambda qui travaillent dans les médias parfois qui sont démunis et qui donnent quand-même le meilleur d’eux-mêmes pour que d’autres Burkinabè soient informés.

Il faut ajouter à la conséquence immédiate de cette incertitude, la peur. Une peur de plus en plus généralisée parce que facilement, tu peux être présenté comme l’ennemi du pays. Et si tu es l’ennemi du pays tous, les abus contre toi peuvent être salués par certains. Je suis sûr qu’il y a des journalistes aujourd’hui, s’il leur arrive un malheur, des gens vont applaudir parce que tout simplement il a été présenté à un moment donné comme étant contre le pays. Cette peur entraîne la censure au niveau des médias. Et c’est une difficulté qu’il faut souligner. Il y a de la censure parce que le discours public qui est distillé et la récupération qui est faite aussi au niveau de certains de nos compatriotes burkinabè fait que c’est une pression qui empêche les journalistes d’aborder certaines questions. Il y a de l’auto censure parce que certains journalistes arrivent à dédire des autres puisqu’ils disent des choses qu’ils ne pensent pas, juste pour contenter une certaine opinion. Et ça, c’est regrettable !!!

Dans votre jeune carrière en tant que journaliste, quels sont les événements qui vous ont marqués ?

Moi je vis le métier, je vis l’instant. S’il y a un évènement qui arrive et qu’il faut monter une émission spéciale tout de suite et mobiliser des équipes etc., c’est là où je me sens le mieux parce que là, je sais que je fais de l’info. Je sais que l’une des expériences qui m’a marqué et qui va me rester quand même dans ma mémoire c’est mon double reportage à Djibo en mai-juin 2019 et ensuite décembre 2019. C’était le début des blocus assez remarquables autour de certaines localités du Burkina Faso, en l’occurrence Djibo. Djibo a été prise en otage par les groupes armés terroristes qui ont mis un blocus à partir de Namissiguiya en remontant à Gaskindé jusqu’à Djibo. Il y a eu beaucoup de personnes qui ont malheureusement perdu la vie, il y avait un manque de vivres à Djibo depuis plusieurs mois. Nous avons eu l’occasion à Omega de suivre un convoi de ravitaillement, avec notamment une association qui avait mobilisé un certain nombre de vivres qu’elle voulait aller remettre aux populations. Donc la proposition m’a été faite par mon directeur des rédactions et j’ai hésité un peu avant de donner mon OK.

Certains de nos collègues ont été menacés de mort, d’autres ont été interdits à des activités, confie le rédacteur chef

J’ai pris la route, c’était très difficile. Ceux qui le souhaitent pourront retrouver l’article sur nos plateformes : L’aller-retour de tous les dangers. Pour moi, c’est quelque chose qui m’a marqué, parce je me suis senti faire du journalisme, je suis allé voir ce qui se passe pour informer les gens. Et je suis passé par toutes les émotions, la tristesse, l’anxiété, la peur, le stress et tout ce qui va avec ces sentiments. C’est une traversée au cours de laquelle on a vu des choses vraiment atroces. On a vu des corps encore frais, en putréfaction, des véhicules abandonnés, des cratères de mines sur la voie. A l’intérieur de la ville, on a l’impression que rien ne va en fait, il n’y a plus de vie. Des stations-services abandonnées, ce qui était des lieux de réjouissance comme des maquis, hôtels sont abandonnés, les gens ont les regards fuyants...

Tout ça m’a beaucoup touché de savoir qu’il y a des gens qui vivent dans cette situation quotidiennement. Ce qui est plus intéressant, ce n’est pas de vivre cela mais de voir après que les choses bougent. J’ai eu l’impression que mon article a été lu, qu’il a touché beaucoup de gens qui ont su ce qui se passe réellement dans notre pays. Cela a valu plus tard, quelques semaines après, la toute première visite du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, à Djibo. C’est après cela qu’il y a eu d’autres mesures qui ont été prises dont les négociations par les leaders pour obtenir une sorte de trêve qui a permis de ravitailler cette ville, qui a permis d’avoir une certaine accalmie. Là encore, je suis reparti pour faire un article pour dire que la situation s’est améliorée parce qu’il y a eu des efforts de part et d’autres. Cette expérience me permet de dire que j’ai eu à faire du journalisme.

En plus de cette mission à Djibo, avez-vous déjà été confronté à une situation difficile dans votre jeune carrière que vous retenez comme une mauvaise expérience ?

Je n’en ai pas. Il y a des expériences plus marquantes les unes que les autres, plus difficiles les unes que les autres. Ce que je viens de raconter fait partie de mes expériences les plus difficiles. Mais ce métier est difficile. Préciser que tel sujet a été difficile n’est pas une information pour moi parce que faire du journalisme n’est pas censé être facile.

Vous êtes l’auteur de l’interview qui a valu la suspension de radio Oméga en août 2023. Comment avez-vous vécu ces moments de ‘’sevrage’’ de votre outil de travail ?

Elle a été une période difficile pour nous et tous ceux qui se sentent Oméga quelque part. Si vous avez remarqué, j’introduis toujours mes émissions par ‘’Oméga bonjour’’. Parce que j’estime que le média n’appartient pas seulement à ceux qui parlent sur les ondes. Je suis sûr qu’il y a aujourd’hui des gens qui tiennent beaucoup plus à Oméga que nous travailleurs dans le média.

Cela a été une période difficile pour nous de savoir que nous sommes privés de notre outil de travail, la radio. C’est le principal média du groupe Omega, c’est le média le plus suivi. C’est très difficile d’assister à cela et c’est encore plus difficile quand on sait que c’est une décision qui est injuste. La décision a été illégale, injuste. Pour nous, c’était une double douleur pour le fait que nous étions privés de notre outil de travail et une douleur parce qu’on subissait une injustice de la part de l’autorité qui a toutes les armes contre nous. Elle a été éprouvante. Malgré tout, on ne s’est pas ennuyé parce qu’il y avait le multimédia. L’équipe n’a pas été abattue tant que ça. Parce que nous savons que nous ne sommes pas en erreur, nous sommes dans une posture qui ne plait pas à l’autorité et elle a toutes les armes et les moyens nécessaires de nous réduire au silence. On a introduit des voies de recours, la décision a été levée par la suite. Je pense que ceux qui ont pris la décision l’ont levé à leur corps défendant parce que ça ne leur plaisait pas forcément.

Les perspectives pour Oméga média ?

Pour ce qui concerne le média, c’est de continuer à travailler. On ne va pas faire le contraire de ce que le métier dit. Par exemple, distiller des mensonges. Tant qu’on va douter de quelque chose, on ne va pas dire. Notre métier nous l’interdit et si on le fait, on aura trahi notre engagement vis-à-vis du public. Nous devons respecter la vérité, garder une certaine objectivité dans notre façon de travailler. Des erreurs peuvent arriver mais ce seront des erreurs commises de bonne foi parce que notre objectif n’a jamais été de nous écarter de notre métier. Développer les outils et les canaux pour atteindre le maximum de personnes possible. Il faut renforcer la télé, les plateformes digitales qui se diversifient, qui s’actualisent. Aujourd’hui, d’autres ont appris de nous, ils le font aussi bien que nous et parfois plus que nous. Nous devons continuer à innover et garder le lead dans ce domaine-là. Il y a des défis comme l’intelligence artificielle, ce sont des questions sur lesquelles nous réfléchissons déjà.

LIRE AUSSI : Burkina / Presse : La radio Oméga suspendue jusqu’à nouvel ordre

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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