La Coordination provinciale du Ioba de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), fruit des concertations entre sept associations islamiques de la province, est donc, désormais, l’interlocutrice directe de la communauté musulmane auprès des autorités administratives de cette circonscription. Avec pour premier responsable, Bachirou Soré, enseignant de profession, la coordination a un mandat de cinq ans et pour mission de porter à l’échelle de la province, les missions de la FAIB. A ce titre, et entre autres, elle va œuvrer à renforcer le vivre-ensemble, le dialogue inter-religieux, la cohésion sociale.

Ce qui réjouit le haut-commissaire du Ioba, Bernadette Adenyo, qui apprécie l’efficience d’avoir un seul interlocuteur au sein de la communauté. ‘’Nous saluons vraiment l’unité qui a prévalu à la désignation de ce bureau. (…). Ce nouveau bureau va venir renforcer la collaboration ; nous allons davantage nous donner la main pour œuvrer au profit de l’ensemble de la communauté et de toutes les autres confessions religieuses’’, a loué l’autorité provinciale, exhortant donc la coordination à renforcer la promotion du dialogue inter-religieux, de la cohabitation religieuse et de l’esprit du respect de l’autre.

Ici, les membres de la Coordination provinciale, avec le premier responsable, Bachirou Soré (au premier plan, 2ème à partir de la gauche), posant à l’issue de l’installation officielle.

Affermir le vivre-ensemble, la cohésion sociale …

Sentiment de mission accomplie donc pour le coordonnateur régional de la FAIB du Sud-ouest, Drissa Ouattara, qui est, dans ses propos introductifs, revenu sur l’enjeu de cette structure locale de la faîtière. ‘’Nous pouvons dire que c’est le bout du tunnel, avec la mise en place de cette coordination. (…). Nous l’avons fait au niveau de la Bougouriba, donc, il restait le Ioba et le Noumbiel. Si aujourd’hui nous avons le Ioba, c’est une grande joie qui anime tout le bureau régional d’avoir accompli une mission noble ; celle de pouvoir vraiment rehausser l’image de la représentativité de l’islam dans le Ioba.

Cela induit beaucoup de changements, parce qu’il n’y aura qu’un seul représentant qui est le répondant direct de tous les musulmans auprès des autorités provinciales. Ce qui veut dire qu’ils vont parler d’une seule voix désormais et que les musulmans ne seront plus divisés sur un certain nombre d’évènements, tels que l’organisation du Hadj, le jeûne. Il y a des activités qui sont capitales en Islam, que nous ne devons pas faire en rangs dispersés’’, soutient en substance le premier responsable régional de la FAIB du Sud-ouest, Drissa Ouattara.

Le nouveau responsable provincial de la FAIB du Ioba, Bachirou Soré, dit, lui, mesurer l’importance des missions qui sont, au-delà de lui et son bureau, confiées à l’ensemble des musulmans. « Je remercie le Seigneur qui a permis à la Oumma (la communauté musulmane, ndlr) de pouvoir se réunir et de disposer d’un cadre unitaire de travail, qui est la FAIB. Nous avons jusqu’à sept associations, et cela faisait beaucoup de personnes à écouter à la fois. S’il y a un cadre unitaire, ça facilite un certain nombre de prises de décisions et permet d’aller droit au but pour permettre aussi aux musulmans de pouvoir trouver des réponses à certaines préoccupations à travers la faîtière », projette Bachirou Soré.

L’ex-cadre de l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB), M. Soré, dit alors accueillir sa nouvelle charge comme un défi à œuvrer avec l’ensemble des musulmans et des autres confessions religieuses pour affermir le vivre-ensemble, la cohésion sociale, le dialogue inter-religieux.

Plusieurs autorités administratives, dont le préfet et président de la délégation spéciale de Dano (chef-lieu du Ioba), religieuses et coutumières ont été témoins de la cérémonie d’installation.

Créée en 2005, la FAIB se positionne comme l’unique interlocutrice de l’Etat et de ses démembrements pour les questions relatives à l’Islam et aux musulmans au Burkina Faso.

Elle a pour objectif principal de mobiliser les associations islamiques pour des œuvres de promotion de l’Islam à travers les enseignements du Coran et de la Sunna du Prophète Muhammad (Paix et Salut sur Lui).

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O.L
Lefaso.net