Pour aller à la phase finale, il faut terminer à la première place ou tout au plus être parmi les trois meilleurs deuxièmes. Une tâche qui s’annonce tout simplement ardue. Des trois des Etalons, deux sont de vieilles connaissances, à savoir les lions de la Teranga et les Mambas du Mozambique. Ce qu’on peut dire tout de suite, c’est que le Sénégal est le grand favori de ce groupe 7. Nul ne peut le contester au regard du potentiel de l’équipe. Lors de la CAN 2006 remportée par les Pharaons d’Egypte, il a terminé à la quatrième place après une qualification difficile pour le second tour.

En 2004, en Tunisie, le Sénégal et le Burkina, qui étaient dans le même groupe, avaient fait match nul (0-0). En 2000 à Kano, au Nigeria, les Sénégalais l’avaient emporté par 3 buts à 1. Avec ces retrouvailles, la bataille sera chaude. L’autre équipe, que le Burkina connaît très bien, c’est le Mozambique pour l’avoir rencontré lors des éliminatoires la CAN 2004. A Maputo, les Mambas l’avaient emporté par 1 but à 0.

Au match retour, les Etalons s’étaient imposés par 3 buts à 0. L’inconnu dans ce groupe, ce sont les Taifa Stars de la Tanzanie, qui ont les mêmes ambitions que les autres. Leur seule participation à la CAN remonte à « Nigeria 80 » où ils n’avaient guère brillé. Deux défaites ( 1-3 contre le pays hôte et futur vainqueur de l’épreuve ; 1-2 contre l’Egypte ; et, tout de même 1-1 contre la Côte d’Ivoire).

Depuis plus rien. Ce n’est en fait dans la coupe des Nations de la CECAFA (Confédérations des associations de football de l’Afrique de l’Est et du Centre) qui a pris le relais de la Challenge Cup en 73 que brille (ou plutôt brillait) la Tanzanie avec des victoires finales en 74 et 94. Le petit poucet de ce groupe C n’est donc pas à négliger.

Maintenant, ceux qui pensent que le Sénégal est l’adversaire le plus redoutable doivent se détromper. En effet, lors des éliminatoires de la dernière CAN, on a vu ce qui s’est passé avec le Cap-Vert. C’est un souvenir vivace. Si on se réfère à cela, c’est donc dire que la balle est ronde pour tout le monde. Pour ces éliminatoires de la CAN 2008, il y aura 6 journées.

Les Etalons joueront trois fois à la maison et trois fois à l’extérieur. Pour s’ouvrir les portes de la phase finale, 18 points suffisent. Or, le hic est que les Etalons ne savent pas voyager. Dans ce tournoi, il faut éviter de trébucher à domicile. Les poulains du sélectionneur Bernard Simondi ont donc intérêt à gagner leurs trois matches à domicile et ramener coûte que coûte 6 points de l’extérieur pour espérer être dans le wagon des meilleurs deuxièmes. En tout cas, ils n’ont pas le choix, et on ne leur pardonnerait pas s’ils ne se qualifient pas.

La CAN à côté de chez nous sans qu’on n’y soit, cela signifierait qu’il n’y a plus ballon au Pays des hommes intègres. A sept mois du premier match contre la Tanzanie, à Dar Es Salam, trouvons l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour que le peuple ne soit pas déçu à nouveau.

Justin Daboné
L’Observateur Paalga