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Burkina : Zoumana Traoré, l’homme qui a embrassé l’agriculture par choix et par passion

Publié le lundi 4 décembre 2023 à 21h25min

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Burkina : Zoumana Traoré, l’homme qui a embrassé l’agriculture par choix et par passion

Avec des parents agriculteurs, Zoumana Traoré a lui aussi décidé d’embrasser le métier. Un métier qui l’aide à subvenir aux besoins de sa famille et à vivre dignement. Portrait d’un homme dynamique et ambitieux.

Né dans l’agriculture, son papa n’a pas eu de garçon tôt parmi ses enfants. Elles étaient toutes des filles et son grand frère étant parti à l’exil en Côte d’Ivoire, son papa a refusé de le scolariser. Il a donc grandi au milieu des champs et percevait les avantages de l’agriculture.

Zoumana Traoré cultive le riz, le maïs, l’arachide, le sorgho. À l’entendre, il fait également la culture de contre-saison et pratique également le jardinage.
« Les années antérieures, pendant ma jeunesse, nous ne connaissions pas les rouages de la pratique agricole, nous pratiquions les anciennes méthodes et c’était fatigant. Mais nous avons reçu des formations des chercheurs sur la préparation du compost, c’est avec cela que nous avons commencé. J’avais un champ qui ne produisait plus, mais quand j’ai préparé le compost et que je l’ai utilisé sur ce champ, cela a bien donné. Je cultive sur une surface de quatre hectares, je vends le maïs ; je nourris ma famille, je subviens à leurs besoins et je scolarise mes enfants avec les bénéfices de la vente du maïs », a expliqué Zoumana Traoré. Toujours faire confiance à la terre est une de ses devises.

Cet amoureux de l’agriculture cultive le maïs sur quatre hectares, le sorgho sur un hectare, le riz sur un hectares particulièrement pour cette année parce que c’est un bas-fond.

Pour Zoumana Traoré, pour mieux réussir, il faut aimer ce que tu fais. Selon lui, travailler la terre n’est pas du tout fatiguant car il le fait avec passion. « Le travail d’agriculture n’est pas du tout fatigant quand cultiver pour vous est une passion. Même quand je ne me sens pas bien et qu’il y a des travaux à faire au champ, je n’arrive pas à me reposer. Pour réussir l’agriculture il faut tout préparer la saison pluvieuse pendant la saison sèche. Le compost se prépare en ce moment. Nous avons reçu une formation sur la préparation du biocaste, j’ai préparé une quantité de trois tonnes la saison sèche dernière, c’est ce qu’on a utilisé pour cultiver le maïs cette année et nous ne versons pas le fertilisant au hasard. Les quatre hectares dont j’ai parlé ont été labourés, nous avons fait le zaï, mis le fertilisant, avant de semer le maïs », a-t-il fait savoir.

Zoumana Traoré exerce avec ses enfants et ses femmes au champ. « Avant le début du travail, nous faisons une réunion de famille, tout le monde s’y met. Nous essayons de voir comment le travail pourra être fait, avant de commencer. Dès le début du travail, le chef de famille doit réunir les conditions afin que tout le monde soit content et motivé à faire le travail car s’il y a certains qui sont mécontents dans le travail, le travail n’avance pas. C’est comme cela que j’organise mon travail », a laissé entendre Zoumana Traoré .

Zoumana Traoré agriculteur

L’agriculteur reste convaincu que tout le monde n’est pas appelé à travailler dans un bureau. Selon lui de nos jours quand tu vas à l’école, c’est pour apprendre de nouvelles connaissances pour approfondir ce que tu as et cela te permet de lire et écrire. Pour M. Traoré le but de l’école c’est d’avoir une ouverture d’esprit que cela soit dans l’agriculture, le commerce ou autres.
« Si tu as la chance de travailler dans un bureau grâce à tes diplômes, c’est une bonne chose », dit-il.

Il reste persuadé que l’école peut contribuer à améliorer les connaissances en termes de culture de la terre.
Bien que l’agriculture l’aide à prendre soin de sa grande famille, Zoumana Traoré rencontre des difficultés qui, cependant, l’empêche véritablement de bien produire. « Je ne suis pas allé à l’école mais mes enfants et ceux de mon petit frère sont tous scolarisés. Nous sommes au nombre de 25 dans notre famille. Nous travaillons avec des charrues. Si tu as un tricycle c’est plus facile d’avoir tous les éléments rentrants dans le cadre de la préparation du fertilisant. Il y a un problème de tracteur, mais si le gouvernement nous aidait avec des tricycles, ça nous facilitera la tâche », a -t-il indiqué.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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