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Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

Publié le mercredi 1er novembre 2023 à 21h32min

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Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

Ceci est une déclaration du Parti Le Faso Autrement à l’occasion du 9e anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Notre pays, le Burkina Faso, commémore ces 30 et 31 octobre 2023, le 9e anniversaire de l’insurrection populaire qui a mis fin au pouvoir du Président Blaise Compaoré.

Notre parti, Le Faso Autrement, a contribué, comme d’autres formations politiques et organisations de la société civile, à faire échec aux velléités de modification de l’article 37 de la Constitution par le régime Compaoré et le Congrès pour la Démocratie et le Progrè(CDP).

Et le Président Blaise Compaoré a rendu sa démission pour laisser la place à une Transition, dirigée par le Président Michel Kafando et le Premier Ministre Yacouba Isac Zida.

Cette Transition, jouant de ruse et de malice, a favorisé l’avènement au pouvoir des anciens compagnons de Blaise Compaoré qui ont perpétué des pratiques rétrogrades de mal gouvernance. A l’analyse, l’insurrection a été inachevée et surtout confisquée.

Nonobstant cela, nous sommes restés convaincus qu’un vrai vent de changement soufflerait sur le Burkina Faso. Sans frémir, nous avons joué notre partition, à travers des conseils, des suggestions et des critiques, diversement perçus, pour corriger la trajectoire et remettre le pays sur les rails du développement, avec la contribution de toutes ses filles et fils. C’est ainsi que le Faso Autrement n’a pas hésité à appeler à la réconciliation nationale.

Nous nous sommes employés, avec forte conviction, à interpeller le régime du MPP à s’inscrire résolument dans la voie de la réconciliation nationale. Face à ses hésitations et à son inertie, le Faso Autrement est maintes fois monté au créneau pour demander aux Burkinabè de se départir de l’esprit d’exclusion et d’insurrection permanente et de s’engager dans le processus de la réconciliation nationale.

L’espoir de réconciliation suscité par le Président de la Transition d’alors, le Lieutenant-colonel, Paul Henry Sandaogo Damiba, qui a évincé le Président Roch Marc Christian Kaboré pour son incapacité manifeste à faire face efficacement à la dégradation de la situation sécuritaire, a été écourté par un groupe de capitaines qui sont en train de lézarder et de chiffonner le tissu social, avec l’amplification des théories divisionnistes. Toutes les voix discordantes, les organisations démocratiques de masse et les partis politiques sont écrasés sur l’autel des intérêts partisans qui entament les intérêts supérieurs de la Nation.

On note tout naturellement que la commémoration du 9e anniversaire de l’insurrection populaire intervient dans un contexte d’extinction de l’Etat de droit dans notre pays, avec des menaces sérieuses sur les libertés individuelles et collectives, se traduisant, entre autres, par la suspension des activités des partis politiques, le musèlement de la presse, des enlèvements et des disparitions forcées de citoyens burkinabè, des arrestations extrajudiciaires et des entraves à une bonne administration de la justice etc.

C’est insoutenable, surtout que les nôtres, patriotes sincères, ne sont pas tombés sur le champ d’honneur pour que nous en venions à vivre, neuf (9) ans seulement après, sous la férule et le diktat de jeunes officiers qui, sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme, aplatissent tous les acquis démocratiques, arrachés de haute lutte, au prix du sang et de la sueur de dignes fils.

Ces 30 et 31 octobre 2023 doivent sonner le réveil et l’union du peuple burkinabè, épris de paix, de liberté et de justice et marquer le début de la lutte pour l’avènement d’une société républicaine, démocratique, prospère, unie, de paix, solidaire, et réconciliée avec elle-même.

Le Faso Autrement croit en la capacité de l’héroïque peuple burkinabè à trouver les ressorts nécessaires, dans le pardon et la tolérance, pour envisager l’avenir, ensemble reconciliés et unis. Ainsi, nous pourrons léguer à nos enfants et à nos héritiers un pays prospère, dans ces limites actuelles.

Puisse notre pays renouer avec la paix durable et la sécurité et redevenir le havre de paix que nous avons connu il n’y a pas encore si longtemps !
Vive le Burkina Faso, démocratique et prospère !

« Rien n’arrête une idée arrivée à son heure »

Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l’Ordre National

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Vos commentaires

  • Le 1er novembre 2023 à 21:40, par fally doucoure En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    DR comme souvent, tu as totalement raison, on assiste à l’instinction de l ’etat de droit dans ce beau pays ; courage de plus a vous qui faite la sentinelle depuis quelques temps pour notre pays. Quand je vous lis je me dis toujours que deceodement et dieu merci voila ce que le Burkina merite comme esprit brillant et patriotique : merci

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  • Le 1er novembre 2023 à 22:19, par ZEUS En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    "Cette Transition, jouant de ruse et de malice, a favorisé l’avènement au pouvoir des anciens compagnons de Blaise Compaoré qui ont perpétué des pratiques rétrogrades de mal gouvernance. A l’analyse, l’insurrection a été inachevée et surtout confisquée."
    Le problème avec Ablasse c’est qu’il mêle toujours des vérités a des choses approximatives : en fin de compte, le bilan de cet écrit qui devrait tous nous rallier, risque de ne pas faire mouche !
    Moi je ne suis pas un politicien, pas au sens premier du terme en tout cas ! Je ne suis pas du MPP, ou même de quelque parti politique que ça soit !
    Je suis critique de beaucoup de choses mais la principale et qui est une constante chez moi : les régimes issus de coups d’état ne nous mèneront nulle part...et ça n’a rien à voir même avec la qualité des acteurs concernés ! Juste une loi de la nature. J’essaye d’être honnête autant que possible en face de chaque situation et envers moi-même !
    Pour en revenir au grand frère Ablassé : oui la transition de 2014 a peut-être comploté...pour prolonger la transition et peut être plus, nous sommes d’accord ! Mais il faut reconnaitre que sans les RSS et le MPP, peut-être que Blaise ne serait plus au pouvoir mais ça serait François Compaore, Soungalo Ouattara ou Assimi Koanda (paix a son âme) !
    C’est justement cet errement intellectuel qui vous a conduit à fournir du carburant médiatique et des munitions de légitimité à cette catégorie d’OSC qui nous ont emmené ces coups d’état. Dieu merci, IB les a foutu au gnouf et je le salue pour cela. Me Sankara est même aller jusqu’à dire qu’il salue la fermeté de Damiba...qui venait de canarder le convoi du Rocko !
    A travers mes écrits j’ai tire la sonnette d’alarme dès le coup d’état qui a porté Damiba au pouvoir…et toute modestie bue, j’ai prévu et entrevu tout ce qui arrive maintenant.
    Oui sans rapport direct mais « que dire du Conseil Constitutionnel » ?

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  • Le 1er novembre 2023 à 23:02, par Jerôme En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    Vous étiez ministre de Blaise quand des citoyens se faisaient rôtir par sa garde prétorienne sans que l’on ne vous entende même murmurer. Alors la décence commande que vous laissez des personnes mieux indiquées apprécier cette question d’état de droit. Pas vous quand même, ni vos coreligionnaires du CDP et du MPP

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  • Le 1er novembre 2023 à 23:49, par Dibi En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    Oui, il se meurt au Burkina Faso, L’Etat de Droit dont s’est repu de joie, de privilèges, de bonheur de classes réactionnaires, tous les médiocres, tous les secteurs de l’endocolonat compradore féodo-ethnocentré burkinabè, pendant que notre peuple croupissait dans la misère !
    C’est le temps béni de l’Etat de Droit de 1987 à 2022 ! Et que l’Histoire nous pardonne toutes les parenthèses criminelles, de crimes politiques et économiques ; de vols, de trahison, d’avachissement et de courbettes devant la Présence Française et celle de tout l’Occident célébré à Ouagadougou !
    Oui, les mémoires sont courtes, fragiles et effaçables quand pullulent dans nos rues et dans l’opinion, nombre de braves gens aux voix fortes et dédiées à l’argent, à la corruption, à la trahison, au mensonge et aux manipulations politiques les plus nauséeuses !
    Pour pareille classe politique et ses suiveurs amputés de toute mémoire politique, il n’est pas difficile de rhabiller la Nation, qu’elle a historiquement trahi, effondré, en costume-Trois-Pièces-Etat de Droit-cravate longue et vue de devant, mais en guenilles conduisant un peuple de loqueteux misérables aliénés vue de derrière !
    Et ce sont toujours et encore les mêmes, dont le seul projet est de se repaître, de se goberger des fruits du travail commun de notre peuple ; ce sont les mêmes qui ont effondré le pays, assassiné la Révolution, de déplorer la mort d’une arlésienne, une mythologie incarnée par un Etat bourgeois de classes néocoloniales compradores ethno-féodales ! Et c’est tant mieux pour eux et tant pis pour nous autres de la plèbe crasseuse et manipulable avec des mots : Etat de Droit, Liberté d’Expression, Droits abstraits de l’Homme abstrait, Identité ethnique en partage !
    Mais les conditions n’y sont pas ! Car sans la réalisation, sans la conquête de la souveraineté et de tous les attributs de la souveraineté nationale et populaire, l’Etat de Droit et tout le reste ne sont que leurres, manipulations et mensonges de classes compradores réactionnaires, de vendus aux paradigmes de l’hégémonie-domination de la France et du bloc occidentaliste au Burkina-Faso !
    L’urgence n’est pas de se gargariser d’abstractions politiques vendues par les vecteurs politico-culturels et merdiatiques de la domination occidentale !
    L’urgence aujourd’hui appelle la reconquête-libération patriotique du pays face aux hordes criminelles djihado-narcotrafiquantes et forces proxies cannibales communautarisées, à la solde de l’Impérialisme occidental et du compradorat bourgeois néocolonial local !
    Na an lara, an sara !

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  • Le 2 novembre 2023 à 01:10, par le veridique En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    voila quelqu’un qui merite daller au front pour se battre.
    Le pays est en guerre et des gens parlent ainsi.Cest des gens qui sont la pour leur ventre.

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  • Le 2 novembre 2023 à 07:44, par yambia En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    c’est toi qui ne pèse rien sur le plan politique au Burkina et c’est toi, ta bouche là on entend tous les jours. si c’est pas sorcellerie, c’est "mounaa fika"

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  • Le 2 novembre 2023 à 13:55, par S En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    On ne peut plus parler d’Etat de droit dans un Etat qui est lui même violé par des putschistes. Il faut un retour à l’ordre constitutionnel normal.

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  • Le 2 novembre 2023 à 15:30, par Bob En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    @Yambia, un peu de respect pour ceux qui sont au front. Les propos outranciers de ABLASSE ne méritent ni réponse, ni débats. C’est tellement simple de s’asseoir dans son salon et écrire n’importe quoi. C’est vrai, l’INSURRECTION a été trahie par ceux qui ont permis au MPP de faire PIRE QU’AVANT, mais je crois que ABLASSE en était ! Évidemment, il n’y a plus de liberté ! Liberté de VOLER, PILLER, SPOLIER le peuple burkinabé, liberté de piller les terres et les richesses du pays, liberté de brader les ressources de notre pays à vos maîtres ! C’est de cette liberté que ABLASSE et toute la racaille qui hurle de désespoir parce qu’il n’est plus possible de voler en paix, leur sport favori. Après la trahison post insurrection, ces PAGTAZEZ, IRISSI que vous méprisez tant vous ont démasqué, ils ne vous font plus CONFIANCE. Pleurez, dénoncez, criez, mourez même si vous voulez, vous ne serez plus RIEN dans ce pays IN SHAA ALLAH ! Circulez il n’y a plus rien à voir !

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  • Le 3 novembre 2023 à 08:38, par Sabadokan En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    Je suis un citoyen Burkinabè, je vis au Burkina et à Ouagadougou. Je ne me reconnais pas dans les maux que citent ce Monsieur dans son écrit. Je circule librement et jamais je n’ai ressenti la moindre restriction de ma liberté. Maintenant, le jour où je me mettrai à tenir des propos malveillants sur mon pays, le jour où j’agirai contre la majorité des Burkinabè, que je subisse la rigueur qui sied. Tous ceux qui ont été privés d’une manière ou d’une autre de leurs libertés ont forcément quelque chose à se reprocher. Jamais les autorités actuels ne s’en sont pris à un individu paisible. Ce sont ceux qui sont dans des corporations qui s’égosillent chaque jour parce qu’ils s’attendaient à des privilèges qui ne sont jamais venus, qui subissent la loi. La mobilisation générale est bel et bien une loi dans le contexte actuel. Tous ceux qui se mettent en travers de cette mobilisation doivent rendre compte.

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  • Le 3 novembre 2023 à 20:52, par AH !!!! En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    Juste un mot au Dr Ablassé, honnêtement, il parle en son nom où au nom d’un prétendu parti qui se réduit surement à sa seule personne ? Malheureusement il n’est pas le seul, ils sont si nombreux qui, à longueur de journée, nous parlent de manque de liberté de presse, de liberté tout court. A voir de près, ce sont ceux-là qui sont incapables de pourvoir à leur besoin de par eux-mêmes en dehors de "faire la politique" qui se résume à mentir, voler, détourner. Ceux-là, il faut comprendre leur désarroi, YAAKO !!!.

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  • Le 6 novembre 2023 à 09:40, par @@GOG En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    Ce monsieur manque d’objectivité.Les vrais opposants reconnaissent les bonnes actions de leurs adversaires au pouvoir.Mais lui ,non ! tout du pouvoir actuel est mauvais à ses yeux !Il fait preuve de manque de sincérité dans son opposition.Comment peut-on le prendre au sérieux ?On n’appelle pas cela être critique,c’est faire de la subversion.Ce monsieur n’est pas à enrôler.L’enrôler c’est faire de lui un héros ! Chose qu’il ne mérite pas !

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  • Le 6 novembre 2023 à 12:34, par Alpha2025 En réponse à : Burkina : 9 ans après l’insurrection populaire, Ablassé Ouédraogo note une extinction de l’Etat de droit

    L’intolérance devient reine dans ce pays. D’accord, Le Dr OUEDRAOGO Ablassé a été ministre sous Blaise. Cela le condamne t’il au silence ? A t’il été condamné ? A t’il été seulement inculpé ? Non pas à ma connaissance. Ceux qui ne sont pas d’accord avec ses propos peuvent le contredire, argument contre argument au lieu de verser dans l’injure comme le font certains. Pour ma part, j’apprécie qu’il ne se lasse pas de donner son point de vue. Peut-être les autorités de la transition devraient créer un cadre pour permettre à des gens comme lui de s’exprimer et de faire des propositions. Je crois que le Faso y gagnera. la transition avec.

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