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TIC au Burkina : « Plus de 60% des utilisateurs ignorent ou presque le cadre juridique et institutionnel du secteur », Ahmed Ouédraogo, juriste

Publié le mardi 17 octobre 2023 à 21h35min

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TIC au Burkina : « Plus de 60% des utilisateurs ignorent ou presque le cadre juridique et institutionnel du secteur », Ahmed Ouédraogo, juriste

Le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) et l’Institut danois des droits de l’homme ont mené une étude sur les impacts du développement des Technologies de l’information et de la communication (TIC) sur la gouvernance et les droits humains au Burkina Faso et au Niger. Ce mardi 17 octobre 2023, le rapport a été présentée aux structures intervenant dans le domaine du numérique et des droits humains, histoire de susciter d’elles des leviers importants, pour une prise en compte des droits humains dans l’utilisation des TIC.

Après le Niger, le rapport sur l’étude de l’impact du développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur la gouvernance et les droits humains a été présenté ce mardi 17 octobre 2022, aux différentes structures intervenant dans le numérique et la protection des droits humains. Selon le président du CIFDHA, Me Olivier Somé, l’idée de ce rapport est d’influencer les différentes prises de décisions pour que ces avancées ne causent pas plus de mal que de bien. « L’évolution des TIC a été positive pour beaucoup, mais en même temps, l’usage qu’on en fait déteint de façon négative sur la gouvernance de nos Etats et les droits humains en particulier », a-t-il laissé entendre.

« Personne ne peut nier, au regard de l’actualité, l’impact des TIC dans la gouvernance de nos Etats aujourd’hui », Me Olivier Somé

Du rapport, un fait majeur ressort qu’« environ 75% des utilisateurs ignorent ou presque le cadre juridique et institutionnel du secteur des TIC ». Et pour inverser la donne, plusieurs recommandations ont été formulées par les consultants. « On pourrait adopter un code du numérique qui regroupera l’ensemble des textes qui régit la matière du développement des TIC au Burkina. On peut aussi adopter un code de l’information, qui va réguler l’ensemble de l’activité des TIC », propose le juriste Ahmed Noël Ouédraogo, juriste et consultant dans le cadre de cette étude.

« A toutes ces recommandations s’ajoute la sensibilisation qui devraient être accentuée car, il ne sert à rien d’adopter de nouveaux textes si les gens ne savent même pas qu’il en existe », Ahmed Noël Ouédraogo

Toutefois, précise-t-il, « on n’est pas obligé d’adopter de nouveaux textes. Certains ont juste besoin d’être réformés. D’autres, d’être plus précis. Par exemple, le code pénal est décrié par les journalistes qui estiment qu’il porte atteinte à la liberté de presse. Et effectivement, à la lecture de certaines dispositions, on constate que le travail du journaliste est souvent entravé ».

Une vue des participants à cet atelier organisé par le CIFDHA en partenariat avec l’Institut danois des droits humains

Au sortir de cet atelier, Me Somé dit attendre des différents participants, une implication sans faille dans l’influence des décisions qui seront prises pour la protection des droits humains car dit-il : « l’usage des TIC a un impact très considérable qu’on ne peut pas omettre et le revers très souvent, touche malheureusement aux droits humains ».

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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