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Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

Publié le dimanche 15 octobre 2023 à 21h45min

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Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

Le Front Patriotique à l’issue du bilan de la première année du MPSR-2 dans un communiqué en date du 15 octobre 2023, a rappelé les recommandations qu’il avait déjà présentées à savoir entre autres poursuivre la mobilisation générale de tout le peuple et instaurer un système de défense populaire dans toutes les zones sous contrôle de l’Etat. Selon le front patriotique il ne doit pas exister dans ces zones, un seul village ou un seul secteur de ville où les terroristes peuvent arriver, circuler et s’installer à leur guise et sans crainte.

30 septembre 2022 – 30 septembre 2023 : Voilà un an que le MPSR-2, avec à sa tête le capitaine Ibrahim Traoré, a pris le pouvoir au Burkina Faso, après avoir évincé par la force le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le chef du MPSR-1 (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration), arrivé au pouvoir par le coup d’Etat du 24 janvier 2022.

Peu après sa prise de pouvoir, le nouveau Chef de l’Etat a réuni des « Assises nationales » le 15 octobre 2022, lesquelles ont défini les six (6) « missions essentielles » suivantes à la nouvelle Transition qui débutait.

1. • « Rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ;

2. • Apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire ;

3. • Promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ;

4. • Engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit ;

5. • Œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale ;

6. •Assurer l’organisation d’élections libres, transparentes, équitables et inclusives ».

A l’issue de cette première année d’exercice du pouvoir du MPSR-2, le Front Patriotique, union de formations politiques reconnues, d’OSC et d’organisations citoyennes, qui se veut « un creuset rassemblant les intelligences de notre peuple » et qui a pour ambition « d’apporter sa contribution à la réussite de la Transition » dresse dans le présent document un bilan objectif de la période, notamment par rapport aux missions assignées, avant de faire des propositions allant dans le sens d’améliorer la conduite de la transition.

1ère mission : Rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire

Il s’agit là d’une mission essentiellement, mais pas exclusivement, militaire.

Le MPSR-2 a réussi à mettre en œuvre une réorganisation de l’armée qui semble plus efficace. Il a trouvé des solutions pour l’acquisition des armes, des moyens et des équipements qui manquaient si cruellement à notre armée les années précédentes, en élargissant notamment les partenariats. Il a aussi délibérément accru les effectifs des combattants dans toutes les armes, et a compris la nécessité de les renforcer par un nombre important des éléments du peuple formés militairement, constitués en Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) recrutés dans un cadre légal défini.

Depuis l’avènement du MPSR-2, l’initiative de la lutte contre le terrorisme est autant le fait de l’infanterie que de l’armée de l’air qui déploie avec succès ses nouvelles armes (avions, hélicoptères, drones armés) et apporte son assistance aux autres composantes des forces de défense et de sécurité, y compris sur l’information relative aux positions des terroristes.

Malgré la multiplication des attaques terroristes et des victimes qu’elles occasionnent dans les rangs de nos forces combattantes et des civils, le gouvernement est en mesure de confirmer un accroissement du nombre des villages libérés et des habitants qui ont pu retourner chez eux (191 937 au 31 août 2023). La reconquête progressive du territoire et le rétablissement progressif de la sécurité deviennent donc des réalités dont il faut créditer la stratégie mise en œuvre par le MPSR-2.

Il y a cependant une ombre inquiétante au tableau. C’est d’abord la succession des décisions sur la réorganisation des unités militaires, s’accompagnant d’une « valse » des responsables du commandement des unités. Ce sont ensuite les limogeages fréquents d’officiers pourtant présentés auparavant comme efficaces, et les rumeurs (apparemment infondées) annonçant un projet de dissolution de la gendarmerie. Ce sont enfin les informations sur des tentatives internes de déstabilisation. Tous ces éléments font craindre qu’au sein même des forces de défense et de sécurité, qui sont la base et la colonne vertébrale de la force de frappe nationale contre les terroristes, les frustrations, les déceptions et les défiances réciproques n’affaiblissent leur unité et leur détermination dans la lutte.

Le Front patriotique avait déjà souligné que le maintien du secret autour de la composition du MPSR, de ses membres dirigeants, de ses objectifs et de son fonctionnement, était le signe d’une méfiance de ce mouvement vis-à-vis de l’armée dont pourtant il est issu. Si cela était confirmé, le Front patriotique conseillerait de résoudre le problème en recourant au besoin à l’influence morale des autorités coutumières et religieuses, comme ce fut déjà le cas le 1er octobre 2022. En aucun cas, il ne convient de laisser ces contradictions en l’état, car le risque est grand qu’elles empoisonnent la vie de tous et nuisent au succès de la Transition.

2ème mission : Apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire

Les succès des offensives militaires dans de nombreuses zones du pays ont été complétés par des opérations de ravitaillement de plusieurs villes qui subissaient des blocus de la part des groupes terroristes.

Recourant quelquefois à des transports aériens, mais plus souvent à des longs convois routiers protégés, les autorités de la Transition ont mis un point d’honneur à montrer qu’elles se souciaient du sort de toutes les villes assiégées. Certes ces dernières n’ont pas obtenu les quantités de vivres et de ravitaillements qu’elles auraient souhaitées, et ont pu déplorer la fréquence insuffisante de ces approvisionnements, mais la preuve a été faite que le Faso ne les abandonnait pas à leur triste sort, malgré les attaques et les pièges des engins explosifs placés sur les routes par les terroristes.

Au niveau des personnes déplacées internes (PDI : 2 064 534 personnes au 31/03//2023) réfugiées dans les villes en raison des attentats terroristes, le gouvernement, à travers la ministre chargée de l’action humanitaire d’organiser la distribution des dons et des soutiens disparates qui proviennent pour une part notable de partenaires extérieurs et de personnes physiques ou morales burkinabé.

Au 31 mars 2023, les actions terroristes avaient conduit à la fermeture de 6 334 établissements scolaires (25%) correspondant à 1 089 732 enfants déscolarisés et à 30 893 enseignants en arrêt d’activités pédagogiques. Pour l’année scolaire 2023-2024, le ministère chargé de l’éducation a non seulement créé un service spécial pour traiter de cette situation de crise scolaire, mais a aussi pris des mesures pour organiser la scolarité du maximum d’enfants déplacés.

3ème mission : Promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption

Malgré des déclarations fortes du Président de la Transition à l’occasion de ses interviews, dénonçant notamment l’existence au sein de l’armée de milliardaires enrichis par la corruption, cette mission qui touche à la gouvernance générale de l’Etat et de ses institutions, de l’Administration et des différents secteurs de la vie économique et sociale, n’a pas vraiment connu un début de mise en œuvre.

Certes l’emprise des groupes terroristes sur une bonne partie du territoire, justifie amplement la priorité accordée à la guerre pour nous débarrasser de ceux qui, non seulement endeuillent quotidiennement de nombreuses zones, mais bloquent aussi le développement de tout le pays. En effet, ils ont saboté délibérément de nombreuses infrastructures, empêchant les transports et les approvisionnements, et rendant la vie plus chère, aussi bien dans les villes que dans les campagnes. Mais même cette situation, singulièrement difficile, n’empêche pas d’exiger de tous les responsables, le respect des principes de la bonne gouvernance et le refus de la corruption.

4ème mission : Engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit

Le MPSR-2 et son gouvernement semblent avoir pour cette mission leur compréhension propre qui diffère nettement de celle de la majorité de l’opinion démocratique burkinabé.

Au lieu d’associer pour la définition et la conception de ces réformes des éléments compétents et qualifiés des élites politiques et sociales, des représentants librement désignés par les forces sociales légitimes et représentatives, ils ont préféré élaborer ou valider un catalogue limité de « propositions » de réformes. Ces dernières, élaborées par le gouvernement, ont été discutées (en général en une journée) par les « forces vives » des provinces et des régions, sélectionnées par les Hauts-commissaires des provinces et les Gouverneurs des régions.

C’est ignorer délibérément que seules sont durables les réformes arrêtées par consensus des représentants légitimes et reconnus de la société, après des débats francs et approfondis. Toute autre méthode conduit à des réformes circonstancielles, appelées à être modifiées, plus ou moins rapidement, selon le rapport de forces.
L’esprit de cette 4ème mission assignée à la Transition, qui vise le renforcement de la culture démocratique et la consolidation de l’Etat de droit, parait donc complètement ignoré des autorités.

Les burkinabé ont assisté durant la période et notamment ces derniers mois, à la multiplication des enlèvements par des « agents cagoulés ». Malgré leurs déguisements, aucun observateur sérieux ne doute que ce sont des éléments en mission du pouvoir, de l’armée ou des services de sécurité. Fort heureusement, jusqu’à présent, tous les « kidnappés », après une disparition plus ou moins longue, sont revenus chez eux sains et saufs, mais ayant tous la peur d’expliquer les motifs réels de leur mésaventure ! Relèvent des mêmes atteintes à l’état de droit, à la démocratie et aux libertés, les enrôlements forcés comme « VDP » de personnalités dont les propos critiques dans les médias, ont apparemment déplu aux autorités.

Il y a peu, le chef de l’Etat lui-même a cru bon d’intervenir et de peser de tout son poids dans une affaire qui ne relevait que de la justice et des droits de l’homme : l’affaire d’Adja la guérisseuse de Komsilga ! Bien que conduisant à l’époque la délégation burkinabé au sommet Russie-Afrique, il a cru bon de couvrir de si loin l’envoi par les services de l’ANR, de militaires et d’un char pour mettre en échec une décision de justice. Une fois rentré de sa mission, il a tenu une conférence pour justifier cette immixtion incompréhensible et inacceptable dans une affaire de justice, évoquant sans convaincre une « affaire d’Etat » que pourtant aucun des acteurs (magistrats, Adja et ses hommes de main) n’avait évoquée ! Ce fut une véritable « pantalonnade » politique que ses divers conseillers auraient dû lui faire éviter !

Le 16 septembre 2023, l’opinion publique burkinabé a accueilli comme une bonne surprise, la signature par les chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Charte de l’Alliance des Etats du Sahel, définie comme une « architecture de défense collective et d’assistance mutuelle ». Cependant, là encore, la méthode suivie n’a pas respecté le nécessaire « renforcement » de la culture démocratique et de l’Etat de droit. En effet, les signataires n’ont consulté auparavant, ni leurs peuples « souverains », ni leurs représentants (ALT au Burkina), ni aucune des forces sociales légitimes et représentatives qui constituent l’ossature de nos sociétés. Considérant qu’au Burkina Faso tout au moins, la même observation avait été faite au pouvoir lorsqu’on avait embarqué pendant des mois l’opinion nationale sur un autre projet, celui de l’Union Burkina-Mali-Guinée, il est à craindre que le pouvoir écoute peu.

5ème mission : Œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale

La recherche de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale doit être évidemment la quête permanente de tout Etat et de tout gouvernement. Elle vise le renforcement de l’unité de la République et de la nation. Elle a pour cible tous les éléments du peuple qui se reconnaissent dans cette République et acceptent de se soumettre à ses lois et règlements, même s’ils contestent le bien-fondé de certains d’entre eux.

On ne peut guère dire jusqu’à présent, que la réconciliation nationale et la cohésion sociale soient classées parmi les premiers soucis du MPSR et de son gouvernement. Engagés prioritairement et presque exclusivement dans la guerre pour la reconquête du territoire et le rétablissement de la sécurité dans le pays, ils en laissent apparemment la charge aux ONG, aux coutumiers et aux religieux, chacun de ces groupes opérant selon sa conception, ses moyens et ses méthodes.

Même si les thuriféraires du pouvoir se sont un peu calmés sur ce chapitre, il convient néanmoins de souligner que les classements des burkinabé en « patriotes » et en « anti patriotes » auxquels ils se livrent, sont à l’opposé de la cohésion sociale recherchée.

6ème mission : Assurer l’organisation d’élections libres, transparentes, équitables et inclusives

Cette mission, même si elle correspond à des engagements pris et fixant au 1er juillet 2024 au plus tard l’installation des personnalités élues par le suffrage national, ne préoccupe que peu de burkinabé, et même pas les partis politiques du pays. Il est manifeste en effet que les conditions politiques (réformes préalables) et sécuritaires pour l’organisation de telles élections sont loin d’exister. Certains craignent cependant que cette indifférence à l’égard de l’organisation des élections, ne cache la volonté du Président de la Transition de conserver le pouvoir le plus longtemps possible ou même le projet de briguer dans le futur le fauteuil de Président du Faso.

Si les autorités de la Transition sont convaincues de l’impossibilité d’organiser à court terme des élections, le consensus national doit y prévaloir sur cet état de fait avec la participation des instances régionales (CEDEAO), continentales (Union Africaine) et internationales (ONU) auprès desquelles elles ont pris des engagements solennels.

Les recommandations du Front patriotique

A l’issue du bilan de la première année du MPSR-2, et pour mieux assurer le succès de la Transition et mieux servir le peuple, le Front patriotique rappelle les recommandations suivantes qu’il avait déjà présentées :

-  Poursuivre la mobilisation générale de tout le peuple et instaurer un système de défense populaire dans toutes les zones sous contrôle de l’Etat : il ne doit pas exister dans ces zones, un seul village ou un seul secteur de ville où les terroristes peuvent arriver, circuler et s’installer à leur guise et sans crainte ;

-  Mettre en place des groupes de travail pour réfléchir aux propositions de réformes politiques, administratives, institutionnelles, sociales et électorales endogènes ;

-  Convoquer dans les plus brefs délais de nouvelles Assises nationales inclusives, appelées notamment à se prononcer sur les propositions des groupes de travail précédents, avec la participation des forces sociales légitimes et représentatives en vue d’une Transition légitime et souveraine ;

-  Poursuivre l’élargissement des coopérations internationales sur la base du respect mutuel de nos souverainetés et de l’indépendance de décision de notre pays.

Ouagadougou, le 15 octobre 2023

Pour le Front Patriotique

Le Coordonnateur

Germain B. NAMA

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Vos commentaires

  • Le 15 octobre 2023 à 17:31, par Baoyam En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande au MPSR-2 d’instaurer un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    Sans être d’accord avec tout le contenu, on peut dire que c’est un bel ecrit et une réflexion nuancée. La déclaration reconnaît les aspects positifs de l’action du MPSR 2 tout en recommandant des changements. Elle fait aussi des critiques constructives.

    Contrairement aux sorties d’autres groupes qui veulent jeter le bébé avec l’eau du bain, cette déclaration reconnaît le travail fait et encourage à la généralisation de la mobilisation populaire pour vaincre le terrorisme.

    Les critiques sur le plan des réformes politiques sont aussi sensées et méritent d’être considérées.

    Quant à la soi disant valse des responsables du commandement des unité c’est peut être cela qui a permis d’avoir les résultats que vous mentionnez. Ce n’est pas seulement la compétence qui permet à l’armée de réussir mais la discipline. Quand quelqu’un refuse d’executer des ordres, c’est normal qu’il soit enlevé de son poste. C’est ce qui devait être fait depuis Roch.

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  • Le 15 octobre 2023 à 18:51, par HORUDIAOM En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    Félicitations au front patriotique. C’est tout ce qu’on vous demande, c’est à dire faire des critiques constructives afin que les gouvernants corrigent les insuffisances. Sur ce forum, j’ai suggéré au président IB de vous recevoir et de vous écouter. Votre déclaration est de belle facture. Je la préfère mille fois aux sorties de Djibril Bassolet, d’Ablassé Ouedraogo et Harouna Dicko qui dépeignent tout en noir.
    Merci au Koro Bitiou Nama. C’est ensemble qu’on va construire le pays, il nous appartient à tous.

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  • Le 15 octobre 2023 à 19:37, par Sacksida En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    Merci au Front Patriotique pour cet etat des Lieux sur les axes prioritaires de la Transition Actuelle et qui a releve des Insuffisances Graves et des propositions concretement pour mieux gerer cette Transition dans l’interet General du Peuple Burkinabe. Certes l’on peut comprendre que des manquements surviennent du fait de l’inexperience politique et Administratives dans la gestion Publique de l’Etat Burkinabe ; mais l’on ne saurait continuer dans le tatonnements et des actions tendantes a instaurer une Dictature et cela dans un Populisme politique au regards de l’experience politique et la conscience Populaire du Peuple Burkinabe. Depuis les annees 1960, ce Peuple Burkinabe qui est Integre, a toujours ete conscients sur les questions Nationales de moralisation de la Gestion Publique et Vertueuse. Nous citerons : 3 Janvier 1966, Decembre 1975, 4 Aout 1983, 30 et 31 octobre 2014, septembre 2015 etc. En tout etat de cause, la Gestion Publique participative au Burkina Faso, instaurer et Implementee depuis la Revolution Democratique et Populaire d’Aout, fait partie des genes du Peuple Burkinabe et nullement aucun Pouvoir Politique ne devrait l’ignorer sous peine de faire une fausse Route car le Peuple Burkinabe a toujours le dernier Mot. Salut

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  • Le 15 octobre 2023 à 19:55, par @@GOG En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    Voici un regroupement très objectif dans sa critique du pouvoir en place.D’un côté il expose les aspects positifs de la gouvernance actuelle,et de l’autre les griefs contre ,les critiques constructives.
    Cette approche est digne d’hommes honnêtes,franchs ,réalistes , mais critiques ,épris de justice et de paix pour le pays.
    Nul doute que les autorités en place exploitetront judicieusement cet écrit dans lequel il est reconnu des avancées notables sur le front de la lutte contre le terrorisme.
    Que chacun s’en inspire et évite de jeter de l’huile sur le feu responsable du désordre social burkinabè.En clair,évitons de tout peindre en noir la gestion actuelle du pays ; quand c’est bon il faut le dire ,quand c’est mauvais aussi, il faut objectivement le relever avec insistance.Chacun y gagnerait !

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  • Le 15 octobre 2023 à 21:59, par Nabiiga En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    BRAVO ! VOTRE IMPARTIALITÉ EST EDIFIANTE :

    Vous dites et je vous cite :

    " Malgré des déclarations fortes du Président de la Transition à l’occasion de ses interviews, dénonçant notamment l’existence au sein de l’armée de milliardaires enrichis par la corruption, cette mission qui touche à la gouvernance générale de l’Etat et de ses institutions, de l’Administration et des différents secteurs de la vie économique et sociale, n’a pas vraiment connu un début de mise en œuvre"

    Connaître un début de mise en oeuvre, il n’ y en aura pas. L’unique raison pour laquelle il y a ce mystère épais sur le corps dirigeant de ce gouvernement putschiste est tout simplement parce que ceux qui ont été épinglés par le passé pour des détournements massifs font parti de ce corps dirigeant d’où la nécessité de rien divulguer sinon, Ibrahim se ferra casser la dent. Ibrahim a ses mains liés. Le choix est claire : Tu mentions mon nom, et je t’ôte. Vaux mieux se taire pour garder le fauteuil présidentiel sinon :
    - Qui assiste Ibrahim au sommet de l’État ?
    - Qui sont ceux qui nous governent en dehors du PM ?
    - Et si Ibrahim disparaissait aujourd’hui chose qui est possible pour tout humain, qui prendra sa place car Où que nous passions, le danger nous accompagne ?
    - Pourquoi n’y a-t-il pas une deuxième personalité ?
    - Qu’est ce qui empêche la publication de la liste exhaustive de ceux au sommet de notre État ?

    - Ce gouvernment se veut propre sans corruption. Cela ainsi, comment peut-on comprendre que le rapport d’Inata n’a jamais vu le jour.
    - Le jour où la vraie version de ce rapport sera publié, sera la fin d’Ibrahim. Ceux qui le tiennent au pouvoir sont ceux-là mêmes qui ont été épinglés.

    Nabiiga vous félicté de votre lucidité, et surtout la franchise d’avoir craché la vérité dans la dictature d’Ibrahim, quoi que vous risquiez de subir le sort de ceux qui ont été ’kidnappés’

    QUE CECI SOIT CLAIR : LA DICTATURE, QUELLE QU’ELLE SOIT SA NATURE OU SA VERSION, N’A JAMAIS RÉUSSI AU BURKINA. SUIVEZ MON REGARDE VERS LA CI.

    N’gaw !!!!!

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  • Le 16 octobre 2023 à 10:23, par Citoyen LAMBDA En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    En fait, ce n’est pas, que les gens n’émettent pas des critiques et des contributions constructives à l’endroit du président IB et du MPSR2 . Le problème, est que le président IB semble s’être laissé prendre au piège de certains extrémistes religieux de sa confession , de certains prétendus intellectuels qui ont vendu leur âme et conscience pour faire croire à IB qu’il est un envoyé de Dieu juste pour se faire de l’argent, certains depuis les USA où ils dorment dans des ghettos , que tous ceux qui critiquent un tant soit peu et de bonne foi les erreurs du président et de la Transition dans un esprit de contribution positive etc ne sont pas des vrais burkinabè ,ou sont des apatrides , etc etc .
    Même dans le gouvernement à commencer le chef ,il y a des membres qui desservent plus qu’ils ne servent IB par leur arrogance ,leur insolence ,et leur narcissisme stupides .
    Et pourtant les exemples de présidents, à commencer par Blaise COMPAORE ,flattés par des griots et des laudateurs de toutes catégories ,chassés du pouvoir au moment où ils se croyaient superpuissants et indétrônables sont légion et devraient inspirer les puissants du moment qu’on ne peut pas être puissants éternellement et que donc toute puissance à une fin généralement au moment où on s’y attend le moins . En réalité, ce sont ces genres de flatteurs qui ont semé la zizanie entre SANKARA et Blaise avec le dénouement tragique le 15 octobre que l’on sait .
    Nous ne souhaitons pas cela à notre IB dont la bonne volonté n’est pas remise en doute ,mais il faudra qu’il ait le courage de rectifier certains tirs ,et surtout de mettre un peu d’ordre dans son entourage immédiat ( famille, amis, etc ) et dans tous ces mouvements spontanés et ces groupes de jeunes désœuvrés qui utilisent son nom pour se livrer à toutes sortes d’agressions, de trafic d’influence ,de diffamations ,de mauvais comportements ,de montages grossiers pour salir les autres ou mettre en danger leur vie ( cas OUATTARA BAMORY) . L’humilité est la principale marque des grands hommes .Dieu bénisse le BURKINA FASO et inspire le président IB dans sa lourde mais noble mission .

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  • Le 16 octobre 2023 à 11:25, par Dilosoma En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    Le problème dans ce pays est que tout le monde est expert. Seulement on oublie de se dire que ceux qui sont aux commandes ont également leur façon de voir les choses. La seule différence c’est quand on est confronté à la réalité, et là tout change. Apprenons à avoir le sens critique mais également à faire confiance

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  • Le 16 octobre 2023 à 14:52, par saam En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    Tonton Ablassé, venez lire par ici ! Voila un bilan objectif, sans parti pris, sans passion, sans mauvaise foi, avec à la clé des propositions pertinentes et constructives !
    Ce ne sont pas les flèches enflammées bizarres bizarres là !!

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  • Le 16 octobre 2023 à 15:33, par Kladjou En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    Pour cette fois-ci, je partage vos analyses qui à l’évidence sont plutôt objectives. Beaucoup d’acquis, mais beaucoup reste à faire. Des ratées évidemment il y en a et pour moi la plus grande connerie a été sans conteste cette sortie sur l’affaire Adja , qui pour le guarant de l’impartialité de la justice qu’il est n’aurait dû faire l’objet d’ aucun commentaire.
    Evidemment les snipers de service, dont les profils sont bien connu sur la toile eux n’ont d’yeux que pour les faiblesses pour leur propre agenda qui ne prospère pas. Pauvre de vous, vous êtes de plus en plus même peu lu sur la toile parce qu’on sait à peu de choses prêt les inepties que vous allez raconter.
    Voyez vous, nous sommes à l’air des réseaux sociaux, avec de multiples sources d’information ; ces genres de sorties ne prospèrent plus, les gens vivent la réalité dans ce pays, et ne se laisseront pas berner par aucun individu en service commandé tapis dernière un clavier à mille lieux d’ici.

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  • Le 16 octobre 2023 à 18:27, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    - 1) Felicitations Front Patriotique. N’faaa ! Comme on le dirait en Mooré.
    - 2) Merci d’accompagner notre Transition, la Transition à tous et toutes.
    MErci encore pour cette analyse de la situation qui s’est voulue OBJECTIVE et surtout ACCOMPAGNATRICE.
    - 3) Cependant, Cependant, Et Cependant. JE voudrais vous inviter à reconnaître aux uns et aux autres le DROIT à la liberté d’opinion, le DROIT à la liberté de CONSCIENCE. "Apatrides, Patrtiotiques" cela ne fait-il pas partie des libertés d’expressions ? Y-at-il une violation du code de l’information ? Y-a-t-il violation de deontologie ?
    - 4) Des gens se sont arrogés le DROIT de dire ce qu’il pense de la Transition en qualifiant nos Autorités litteralement de "VOLEURS" et de delinquants, "d’opportunistes", ce dans des colonnes de journaux. JE peux vous donner les references. CErtains et mêm beuacoup continuent de crier à la DICTATURE, à toutes sortes de MANOEUVRES POUVOIRISTES de la part du MPSR2. C’est leur droit ! Alors,n’empechez ceux qui le pensent aussi d’user de qualificatifs "APATRIDES" pour faire valoir ce que droit. Qui plus est, quand un Etat est sur le point de perdre sa Raison-d’ETRE : son territoire, sa population ! Une telle dichotomie S’IMPOSE ! Quitte à negocier pour le mode d’emploi !
    - 4) La composition du MPSR2 : pourquoi une telle obsession à requerir qu’on disent la composition du MPSR2 ? Quand même ! Que dites vous de leur DROIT à leur POUVOIR DISCRETIONNAIRE ?
    On connait les membres du Gouvernements, on connait les membres de l’ALT, on connait les membres du Conseil Constitutionnel ! Ca suffit pas ?*
    - 5 ) Cette affaire de la Gendarmerie revient. C’est quoi ça ? Voyez comment les ennemis de notre Transition ont reussi à mettre à mal le moral et la cohersion de nos FAN. Reflechissez par vous-même ! Qui est cette personne ou groupe de personnes qui peut OSER improviser des mesures STRUCTURELLES aussi GRAVES par suite de prioblemes conjoncturelles plus precisement OPPORTUNISTE ? Les FAN comprennent : La Gendarmerie, L’Arm de l’Air, l’Armee de Terre selon les textes. "Tout militaire qui n’est ni dans le Gendarmerie, ni dans l’Armee de l’Air est dans l’Armee de Terre"
    - Merci Front Patriotique pour la demarche qui relève de celui d’un neo-intellectuel, les vrais.

    MPSR2, RIGHT or WRONG !

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  • Le 17 octobre 2023 à 00:13, par Nabiiga En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    @ Dilosoma

    Je vous cite in extenso afin qu’ensemble, on puisse bien se comprendre. J’irai d’étape en étape

    Tu dis :

    " Le problème dans ce pays est que tout le monde est expert. Seulement on oublie de se dire que ceux qui sont aux commandes ont également leur façon de voir les choses. La seule différence c’est quand on est confronté à la réalité, et là tout change. Apprenons à avoir le sens critique mais également à faire confiance"

    ’Le problème dans ce pays est que tout le monde est expert’

    Dans un pays où tout le monde est expert s’appelle, un pays où le peuple est éveillé et qui refuseront en bloc de suivre comme des moutons sans se poser des questions, sans questionner la logique des choses que font ceux qui le gouvernent. Tout ce que le gouvernement fait, le fait au nom de ce peuple alors, le peuple est en plein droit de poser des questions, de critiquer, d’apprécier etc. Se positionnant ainsi ne pas pour se positioner comme expert mais en posture d’administré qui fait valoir son droit d’administré. Nabiiga n’est pas d’accord par ta façon d’appréciation de nous autres qui critiquons la dicture naissante d’Ibrahim, et dictature d’Ibrahim il y en a. C’est à nous de le faire comprendre qu’il n’ira nulle part sur cette voie-là car la dictature, nous en avons vécu ; une dictature où ’on faisait, et il n’ y avait rien’ Le Burkina fut la plantation des administrateurs et Ouaga fut le potager

    ....et de continuer :

    ’Seulement on oublie de se dire que ceux qui sont aux commandes ont également leur façon de voir les choses’

    Tant et aussi longtemps que la façon par laquelle ceux aux commandes voient des choses concernent le peuple administré, on ne saurait nullement se taire pour leur laisser la place à faire tout ce qui leur plaît. Par exemple ce que tu fais dans ta maison ne regarde que toi. Dès lors que tu sors de chez toi pour faire la même chose en place publique, les gens vont faire opposition et te critiquerons amèrement. Encore une fois, à partir du moment où ce qu’ils font nous regardent et influent sur la vie publique, on ne saurait nullement leur laisser faire comme bon il leur semble.

    ....comme si cela suffisait pas, tu persistes :

    ’La seule différence c’est quand on est confronté à la réalité, et là tout change.’

    Vrai, sauf que personne n’a jamais demandé à Damiba et Ibrahim de s’accoquiner pour prendre la pouvoir. S’ils ont pris le pouvoir c’est parce qu’ils ont tout mis sous la loupe afin d’éviter des surprises où tout peut changer. Leur avons-nous prier de prendre le pouvoir au point que nous devions nous taire face à leurs insuffissasnces béantes alors que les impératifs nationaux se font attendre pour leur donner tout le temps qu’il faut avant de nous revenir pour trouver des solutions à ces problèmes qu’ils ont pourtant juré pouvoir régler ?

    ....là c’est l’incompréhension totale car tu continues :

    ’Apprenons à avoir le sens critique mais également à faire confiance"

    Là, Nabiiga te comprend plus. L’on ne peut pas à la fois critiquer et avoir la confiance en même temps. La critique est née justement du manque de confiance. Du coup, s’il faut critiquer, on ne peut pas y avoir confiance d’où la critique. Tu ne trouves pas ?

    Bonne soirée sutout.

    Répondre à ce message

  • Le 21 octobre 2023 à 12:14, par Tengbiiga En réponse à : Burkina : Le Front patriotique recommande un système de défense populaire dans les zones sous contrôle de l’Etat

    Belle analyse et belles propositions.
    J’aimerais entendre l’ancien collègue de G. B. Nama, Newton Ahmed Barry sur ce bilan.
    Mais également Ablassé Ouedraogo qui s’existe partout pour ne pas tomber dans l’oubli.

    Répondre à ce message

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