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Burkina/Agriculture : Des acteurs satisfaits des engrais SEPB

Publié le samedi 14 octobre 2023 à 12h28min

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Burkina/Agriculture : Des acteurs satisfaits des engrais SEPB

La Société d’exploitation des phosphates (SEPB) visite les premiers essais à base d’engrais produits à l’usine de Koupéla. Une délégation de la société, conduite par son directeur général Dr Jean Ouédraogo, s’est ainsi rendue les 10, 11, 12 et 13 octobre 2023, sur plusieurs sites à savoir Tangora dans la commune de Banfora, Koguèra dans la commune de Péni, Koumbia et Nanou dans la commune de Boromo. Cette visite s’effectue avec la collaboration de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA)-Saria.

L’objectif global de cette sortie est de présenter les résultats des essais réalisés sur le maïs et le riz avec les engrais SEPB. Pour le directeur général de la Société d’exploitation des phosphates du Burkina et chargé de recherche à l’INERA, Dr Jean Ouédraogo, pour le site de Tangora, c’est un engrais spécifique à la culture du maïs que la Société d’exploitation des phosphates du Burkina a eu l’honneur de formuler pour l’INERA qui a été testé.

« Cette formulation est basée sur la capacité nutritive de nos sols et la réponse des cultures en intégrant le paramètre climatique. C’est un engrais bien riche en phosphore et cet engrais a été formulé à l’usine de Koupéla pour répondre aux besoins de l’INERA. C’est un engrais spécifique à la production de maïs et c’est la première année d’expérimentation de cet engrais au Burkina Faso », a indiqué Dr Jean Ouédraogo, directeur général de la Société des phosphates du Burkina et chargé de recherche à l’INERA. Il explique aussi que, comparé à l’ancien engrais, au niveau des dispositifs, ils ont tenu à baisser la dose par rapport à celle recommandée qui était à 150 kg/ha pour les petits producteurs pour introduire une dose de 100 kg/ha. Cette dose de 100 kg/ha, à l’entendre, a juste neuf unités d’écart de phosphore par rapport à la dose recommandée de 150 kg/ha de NPK 14-23-14.

Dr Jean Ouédraogo, directeur général des Sociétés d’exploitation des phosphates du Burkina

« Quand on observe la physionomie, on ne sent pas trop d’écart entre les différents traitements avec ce nouvel engrais avec l’économie d’un sac d’engrais. Cet engrais peut être formulé à la demande et à tout moment par la Société d’exploitation des phosphates du Burkina qui dispose de la compétence et de la matière première », a confié le directeur général.

Selon l’agriculteur Bamiki Soma, les essais ont réussi et les engrais produits à l’usine de Koupéla sont de très bonne qualité. « J’ai fait un champ expérimental avec les engrais. Il y a une différence entre l’ancien et le nouveau. Le nouveau est nettement meilleur à l’ancien et je suis satisfait de la qualité du nouvel engrais », a laissé entendre Soma Bamiki, producteur de maïs.

Soma Pamiki, producteur de maïs

Après la visite du champ de Tangora, la délégation de la société d’exploitation des phosphates du Burkina s’est rendue à Péni, dans la commune de Bobo-Dioulasso, pour visiter un champ expérimental de riz. Cette visite a connu la participation de l’ONG Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA). Selon Dr Jean Ouédraogo, AGRA est un partenaire de très longue date, présent depuis le projet OFRA, qui a permis de diagnostiquer le sol et de connaître la réponse des cultures aux engrais.

« L’AGRA est un partenaire qui a été au début, à l’initiation des recherches sur les nouvelles formulations et accompagne actuellement la vulgarisation », a expliqué Dr Jean Ouédraogo.

La délégation s’est ensuite rendue à Koumbia, pour visiter un champ expérimental de maïs. Là également, l’agriculteur Nassirou Kaboré se dit satisfait du nouvel engrais. « Si je devais faire un choix entre l’ancien engrais et le nouveau, je choisirai le nouveau car avec lui, j’économise et il y a de la qualité », a indiqué Nassirou Kaboré.

Nassirou Kaboré, agriculteur.

Selon Dr Badiori Ouattara, chercheur à l’Institut de l’environnement et de recherche agricole, l’ancienne formulation se basait sur l’engrais coton 14-23-14 qui n’était pas adapté au sol. « Les sols sont tellement carencés en phosphore…Il faut relever la fertilité des sols et dans cette nouvelle formulation, on a augmenté la teneur en phosphore, diminué la teneur en azote pour apporter de l’urée. Pour ce qui concerne le potassium, il n’est pas limitant pour la production de la plupart des céréales selon nos résultats. On a une formulation spécifique pour le maïs et le riz. Nous avons commencé à travailler sur les formulations depuis 2012 et si nous sommes arrivés à cette phase, c’est parce que nos résultats sont mûrs. L’opportunité que nous avons, c’est que ces engrais seront fabriqués désormais au Burkina Faso. Il n’y aura plus de retard d’envoi d’engrais aux producteurs. Les agro-dealers seront chargés d’approvisionner les différents villages avec l’engrais », a expliqué Dr Badiori Ouattara, chercheur à l’Institut de l’environnement et de recherche agricole.

Dr Ouattara Badiori, chercheur à l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles

La délégation de la SEPB s’est rendue à Nanou dans la commune de Boromo, pour visiter également un champ expérimental. Là également le propriétaire du champ, François Zongo, se dit satisfait et prêt à utiliser le nouvel engrais. La visite commentée a pris fin sur ce dernier champ avec une satisfaction des agriculteurs des différentes localités par rapport au nouvel engrais.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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