Cette étude commanditée par le CERADESI s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet d’intervention multisectoriel de santé, nutrition, protection de l’enfant et de la politique sociale basée sur l’approche centrée sur l’humain dans le Plateau-central ». Elle permettra d’affiner la stratégie d’intervention du projet et surtout d’avoir une idée sur la situation contextuelle de l’accès des couches les plus vulnérables aux services de santé au niveau de chaque commune d’intervention, qui sont Absouya Ourgou-Manega, Boudry et Mogtédo. Il s’est aussi agi de s’assurer de la couverture et de la qualité des paquets essentiels des services de santé au niveau communautaire et institutionnel dans les communes ciblées.

Les quatre communes du Plateau-central ont été représentées à cet atelier

Selon Saydou Ouédraogo, directeur général du cabinet District management conseil international (DMCI SARL), cabinet qui a conduit l’étude, cette analyse doit servir d’indicateur de l’accès des couches vulnérables aux services de santé. De ses dires, globalement, dans les quatre communes inspectées, il ressort que plus de 80% des personnes interrogées ont accès aux services de santé à moins de 30 minutes. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas un problème d’accès physique et géographique. Cependant, sur le plan financier, il y a quand même des difficultés, notamment le coût de l’hospitalisation et des médicaments, malgré la gratuité. Il ressort dans certaines communes, un temps d’attente est assez long du fait de la fréquentation accrue des services de santé.

Les résultats sont mitigés et disparates d’une commune à une autre, selon Saydou Ouédraogo

Dans d’autres, M. Ouédraogo, a relevé le difficile accès à un centre de santé du fait de l’état des routes. Pour cela, le cabinet a préconisé que l’Etat améliore l’état des routes de ces communes ou les voies d’accès aux services de santé sont problématiques. Il y a aussi le problème d’évacuation sanitaire qui se pose par moment. A ce niveau, il a été recommandé que l’Etat puisse disponibiliser des ambulances. Autre aspect ressorti dans cette étude, c’est la rupture permanente de médication. Là aussi, il a été conseillé à l’Etat et à ses partenaires, de prendre des mesures idoines pour parer à cette éventualité. En somme, les résultats sont mitigés et disparates d’une commune à une autre. Les recommandations formulées devraient être à même d’améliorer de manière substantielle l’accès de ces couches vulnérables aux services de santé.

Le PCA du CERADESI, Moussa Sissao, a indiqué que l’étude a bénéficié de l’appui financier et technique de l’UNICEF, de par sa pertinence et son bien-fondé, qui promeut une protection sociale sensible aux besoins des populations les plus défavorisées. « Je voudrais donc, au nom du conseil d’administration de CERADESI remercier vivement notre partenaire technique et financier l’UNICEF, qui ne cesse de nous appuyer dans cette noble mission », a-t-il témoigné.

Le PCA de la CERADESI a témoigné sa reconnaissance à l’UNICEF

Pour rappel, le CERADESI relève des OSC. Il a pour objet de promouvoir la défense des droits de la personne, l’état des droits et la promotion des principes de bonne gouvernance au niveau local, national et africain y compris l’équité homme/femme ; de contribuer à l’éveil des consciences afin d’influencer les dynamiques du développement démocratique ; de promouvoir la protection sociale sensible aux besoins des populations les plus défavorisées, entre autres.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net