Burkina/Football : Ridouanou Maïga, du FAC à l’AS DOUANES, parcours d’un combattant
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Lancé dans le football depuis sa tendre enfance, Ridouanou Maïga va vite gravir les échelons et se retrouver dans l’élite du football burkinabè. Grâce à ses bonnes performances, il jouera pour certaines des meilleures équipes du championnat burkinabè de première division. Du centre de formation du FAC à l’AS DOUANES en passant entre autres par l’USO, l’AS SONABEL et SALITAS FC, Ridouanou Maïga a su laisser des traces indélébiles de son passage dans ces différentes équipes. Malgré une fracture au péroné en septembre 2020 qui l’a éloigné des terrains pendant plus d’une année, le natif de Ouahigouya va se battre pour revenir sur les terrains. Et depuis la saison 2022-2023, il évolue avec l’AS DOUANES de Kamou Malo, championne en titre. Celui qui a pour joueur modèle Toni Kroos et Paul Pogba rêve également de porter un jour le maillot de l’équipe nationale A. Portrait !
Né le 9 août 1993 à Ouahigouya, Ridouanou Maïga a fait ses débuts dans le football à l’âge de 10 ans au sein du centre de formation du FAC (Faso athletic club) de Ouagadougou. Il va ensuite évoluer avec les petites catégories avant de découvrir la deuxième division du championnat burkinabè, toujours avec le FAC.
Passionné par le football depuis sa tendre enfance, il sera encouragé par son défunt père à qui il rend hommage. « C’est par mon père (paix à son âme) que je suis arrivé au football. C’est lui qui m’a amené au centre de formation du FAC. C’est là-bas que j’ai fait mes débuts entre 10 et 12 ans », confie-t-il d’entrée.
Après trois années en deuxième division avec le FAC, Ridouanou Maïga va découvrir ensuite la première division du FASOFOOT (championnat burkinabè de football de première division) avec l’Union sportive de Ouagadougou (USO). Il passera trois saisons avec les unionistes de Larlé avec au total 12 buts en 41 matchs. Une très belle performance pour un milieu de terrain. Avec l’USO, ils seront vice-champions du championnat national de football de première division en 2016.
Insatiable et en quête de défis, il rejoint l’AS SONABEL en 2017 et passera deux saisons avec les électriciens pour 10 buts et 10 passes décisives en 35 rencontres. Toujours avec l’AS SONABEL, ils seront finalistes malheureux de la Coupe du Faso 2019.
Avec ses performances, Ridouanou Maïga sera vite repéré par SALITAS FC pour renforcer son milieu de terrain lors de la saison 2019-2020. Il va donc rejoindre les colombes de Ouaga 2000 et continuer sa bonne ascension. Il verra ses efforts reconnus par l’Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB) en 2020. En effet, il a été élu joueur AJSB du mois de janvier 2020.
Il était régulièrement sélectionné avec les Etalons locaux malheureusement, cette ascension sera freinée par une blessure qui l’écartera des terrains pendant une année. En septembre 2020, il sera victime d’une fracture au péroné. Une période difficile pour le joueur qui a su compter sur sa famille, ses proches et SALITAS FC, son club de l’époque pour remonter cette pente difficile. « J’ai vécu cette période très difficilement car rester plus d’une année sans compétir pour un footballeur, y’a rien de plus cruel. Voyant mes coéquipiers jouer ou suivre les matchs à la télé j’avais tellement mal. Sincèrement j’ai mal vécu cette période », explique-t-il.
« Je suis actuellement en activité tout juste grâce à ma famille et les amis qui m’ont toujours remonté le moral surtout la maman. J’avais surtout une seule envie, c’était de revenir le plus vite sur le terrain. Donc dès que ma blessure s’est cicatrisée, j’ai immédiatement repris les entraînements individuels malgré la douleur. C’était très dur, mais Dieu merci, c’est du passé. Concernant mon club à l’époque, je ne peux que leur dire merci. Merci au président Yac (Colonel Yacouba Ouédraogo président de SALITAS FC), à Boureima Maïga (directeur sportif de SALITAS FC) de m’avoir permis d’être sur pied car sans eux je n’allais jamais y arriver. Tous les soins jusqu’à la rééducation, tout a été effectué sans soucis », précise-t-il.
De retour de blessure pour la saison 2021-2022, Ridouanou Maïga va s’engager avec l’Union sportive des forces armées (USFA) puis à l’AS DOUANES. Avec l’AS DOUANES, ils seront champions du Burkina Faso en 2023 et vainqueurs de la Super coupe AJSB 2023.
Engagée en ligue des champions de la CAF, l’AS DOUANES affiche d’énormes ambitions notamment la qualification pour les phases de groupe de la ligue des champions africaine. Et Ridouanou Maïga veut jouer sa partition. Il rêve également de porter le maillot de l’équipe nationale. « Mon ambition actuelle, c’est d’aider mon club à se qualifier pour les phases de poule de la ligue des champions africaine et remporter tous les trophées possibles au plan national. J’espère que je pourrai réaliser mon rêve de porter le maillot de mon beau pays le Burkina Faso cette saison et pourquoi pas cette CAN en Côte d’Ivoire », affirme-t-il.
Pour les autres joueurs victimes de blessures, Ridouanou Maïga n’est pas insensible. « Mon message pour les joueurs qui traversent cette période c’est de rester fort, de garder le moral et se dire que rien n’est perdu. C’est juste un temps d’arrêt pas la fin et pour un footballeur. Ils doivent prendre cela comme une sorte de motivation. Je profite de l’occasion pour souhaiter un prompt rétablissement à mon frère Cédric Kaboré du RCK (victime d’une double fracture suite à un accident de circulation) et vivement que la paix revienne au Faso. Un clin d’œil à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à ce que je refasse la chose que j’aime le plus, le football », a-t-il indiqué.
Doté d’une très bonne qualité technique, combatif et endurant, Ridouanou Maïga a déjà marqué de son empreinte le FASOFOOT et continue de se battre pour réaliser son rêve ultime, celui de porter le maillot des Etalons A. Celui qui a pour joueur modèle Toni Kroos du Real Madrid et Paul Pogba de la Juventus, invite les jeunes à travailler avant de rêver de l’eldorado européen. « Le football, c’est d’abord le travail et ne jamais perdre espoir. Sans le travail, rien n’est possible », lance-t-il.
Mamadou ZONGO
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